panoplie.orgrevue Web de Création Contemporaine depuis 1999

Pendant un mois un invité utilise son portable et/ou ordinateur pour envoyer du texte au site de panoplie.org. Le dernier texte envoyé est instantanément visible sur la première page du site.
A l'invité de décider comment il utilisera cet outil, cette présence par l'instant.
La totalité des textes envoyés par l'invité formera son InstantPortrait.

Chercheur, théoricien de la littérature informatique, auteur de divers ouvrages scientifiques et techniques, écrivain, Jean-Pierre Balpe était, jusqu'en 2005, Directeur du département Hypermédia du laboratoire Paragraphe de l'Université Paris VIII et du CITU (Création Interactive Transdisciplinaire Universitaire).
Il est notamment un des pionniers français de la littérature interactive et générative grâce à ses nombreux logiciels d'écriture conçus depuis 1989 - "ROMANS (roman)" (1996), "TRAJECTOIRES" (2000), "FICTIONS (fiction)" (2004), "Fictions d'Issy" (2005) - se développant parfois sous forme de spectacles comme  "Trois mythologies et un poête aveugle" (1997), "...nographies" (2003), "Barbe Bleue" (2004).

InstantPortrait
texte seulement
Nicolas Frespech est parti. A moi donc… Pas très matinal aujourd'hui. Ce n'est pas parce que je n'ai rien à dire que je dois me taire. Je me souviens soudain que l'Échoppe de Nicolas Frespech n'a pas honoré toutes mes commandes. Le lui demander ? Ciel gris, bas, uniforme, froid… cerveau en jachère. J'essaye de penser aux personnages de "http://sensdelavie.canalblog.com/"… Est-ce bien raisonnable? Je viens de découvrir (sur Wikipédia) que le gibet de Montfaucon était proche de la place du colonel Fabien. Cette information en vaut bien d'autres. En écrivant des actes, quels qu'ils soient, on leur impose un ordre qui ne peut être qu'abusif. Travail sur le site http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/include/acceuille.php?choix=oui , poèmes de Gastao Cruz : "Mes contemporains sont mortels…". Je le crains. Une heure de promenade dans le froid humide et sombre du parc pour stimuler les neurones: je me demande toujours ce que je peux bien pouvoir dire pour intéresser les visiteurs de panoplie. Comme le temps passe… La nuit est si calme, si froide, le parc si vide et silencieux, je me sens brusquement heureux. Je vais soumettre cette phrase comme commande à Nicolas Frespech, http://www.frespech.com/echoppe/start.php3 . La commande 1343 de Marc Hodges ( http://marchodges.over-blog.com/ ) n'a toujours pas été honorée par Nicolas Frespech. Désolé, mais il faut que les choses soient dites… Les liens introduits dans ces textes ne fonctionnent pas: je vais me coucher. A demain… Établir le contact, là est l'essentiel, parler pour ne rien dire, écrire pour être… Je vais lire mes mails… Dix-neuf Viagra ou Replica watch ou Casinos on line pour quatre vrais messages dont une réponse automatiques de Nicolas Frespech. La vie continue… Quarante six minutes passés à relire les textes d'Abbas Baydoun et je reste perplexe… Il va falloir passer à autre chose. Une heure de promenade dans le parc enfermé dans l'ouate de la brume. Indispensable en début de journée. Maintenant, au travail: je nourris mes blogs. Rapide lecture du journal: tout va bien, le pétrole est toujours le sang contaminé du monde. Fini pour aujourd'hui avec les blogs. Le dernier : http://trajectoires.space-blogs.com/. Je vais faire la cuisine et passer à autre chose. Même les textes automatiques demandent un peu de travail, je n'ai pas trouvé le moyen de faire un pont entre les générateurs et les blogs… Je n'ai pas cherché. Maintenant les liens introduis dans mes notes fonctionnent, c'est merveilleux… Je sens que je vais en abuser. Une faute d'orthographe dans la note précédente que je ne peux corriger. Je pense que vous l'avez corrigée vous-mêmes. Une heure d'élagage. Pour naviguer dans le virtuel j'ai besoin du contact avec le concret, le parc, les arbres, l'eau, le froid… le monde réel. Je suis toujours émerveillé par la vie: en deux mois la bignone et les noisetiers poussent de plusieurs mètres. Quelle force ! retour pour quelques heures à la langue, traduire Dalachinsky. Une tâche impossible… On peut toujours essayer… Nicolas Frespech vient de m'envoyer sa commande numéro 1359, elle est sur le site http://marchodges.over-blog.com/ Je viens de me faire un café, je regarde par la fenêtre: ciel toujours aussi gris. Rester sous la couette ? Je n'arrête pas de recevoir des vœux. Faut-il en conclure que l'on m'aime ? Quitté la campagne pour la ville. Il paraît que pour les fêtes c'est mieux… J'en doute, mais il faut bien parfois se plier aux désirs de son entourage. Premier acte "productif" de la journée, le courrier mail : 26 Viagra et autres merdes; 1 courrier réel. Je nourris mes blogs: je suis assez bêtement fier de l'augmentation de leur audience, même si je sais que cela ne signifie rien et que ma vie n'en est pas changée. http://hyperfiction.canalblog.com/ surtout m'intéresse. Un peu d'administration maintenant, biennale et Action poétique obligent. Factures, courrier, dossiers… Parenthèses. Plus de deux heures de paperasse… C'est beaucoup trop! Maintenant, place à la poésie… Travailsur les enregistrement sonores de poètes étrangers pour le site. Ils seront bientôt en ligne. http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/include/acceuille.php?choix=oui J'en ai assez… je vais aller me promener un peu dans Ivry.Ça ne vaut pas le parce, c'est autre chose mais… bon c'est différemment intéressant. Une journée en miettes. Bonne nouvelle, un coup de téléphone, Eduardo Kac vient travailler à son biopoème et aux marque-mages. Enfin quelque chose de stimulant. Comment traduire "waterlogged box" et "chalk flowers" ? Vous auriez voulu savoir comment je me porte aujourd'hui, demande Dalachinsky. A vous de voir… Je reçois à l'instant ma commande 1343 de Nicolas Frespech dont je parlais il y a deux jours. Vous la découvrirez dans un de mes blogs. Je vous dirai lequel demain. Fin de partie… Pour aujourd'hui ça ira comme ça, demain sera un autre demain. Bonjour. Les affaires reprennent. De qui ou quoi parler, vous ne connaissez ni Richard ni Eduardo ni Nelly ni Claudette ni Arthur ni Clément ni Jacopo. Savoir que Richard est à son travail depuis 8 heures n'a pas beaucoup d'importance. Parler de moi ?… Marc Hodges, parmi d'autres, ailleurs, le fait déjà dans http://jpbalpe.blogdrive.com/ . Alors ? Je cherche… Euréka! Je viens de trouver comment traduire "waterlogged box", "boîte gorgée d'eau" me convient et "subway systems", "métropolitain"… Je suis assez content de moi. La commande 1343 de Nicolas Frespech est visible à l'adresse suivante : http://www.flickr.com/photos/33708847@N00/337187022/ Marche dans les rues de Paris. Aussi froides que le parc. Courses rue Montorgueil, branchée, snob d'où des commerçants plutôt attentifs. On n'arrête pas le progrès. Existe maintenant un portable qui analyse votre haleine, détecte l'alcool, vous repère par GPS et prévient les autorités compétentes. Le rêve. A quand la détection des baisers, roquefort, et autres?… Le dispositif d'installation du biopoème d'Eduardo Kac est visible à http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/INFOS_EVENEMENTS.php3?dateDeEvenement=2006-12-21&choix=DATE_EVENEMENT Je me prépare un petit plat de champignon aillé… Et maintenant, dattes, café, départ pour le musée du quai Branly (les arts "premiers"). Je vous dirai… Échec et mat. Une heure de queue… Je me rabats sur le Grand Palais (portraits…) au moins autant d'attente. Je renonce. Paris n'est qu'une foule compacte, une masse. L'effet fête. Au fait, je ne vous ai pas dit, ce matin j'ai mis un slip boxer Dim gris et des chas Je reprends, la machine m'a trahi… et des chaussettes grises. Dans la rue, au-dessus, j'ai un feutre noir. Passionnant non ?… Au boulot… On progresse : 11 viagras seulement pour 4 mails réels; il ne faut jamais perdre espoir. Hier soir un repas d'huîtres superbes, fraîches, iodées un peu, goût d'algue, d'océan… à la "grappe d'orgueil". Un peu bu, limite… Ma promenade matinale à travers le parc me manque. Je ne suis pas un citadin et Paris !… Maintenant une heure de gym, nécessaire à mes vieux os, puis je reviens vous tenir au courant de ma vie passionnante. J'aime les autoportraits. J'en ai mis pour vous 29 en ligne à http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/ A cette même adresse, les photos parlent mieux de moi que je ne saurais l'écrire. Une heure et demie de marche dans un Paris désert sous la pluie. Rien à voir avec le parc. Claudette s'inquiète que personne ne l'invite pour une fête demain. Le monde change… L'hystérie pré-festive s'annonce. Les signes s'en multiplient. J'écoute une opérette, leur côté désuet et ridicule sous une perfection vocale totale m'enchante (c'est le cas de le dire). La vosine du dessus, elle, écoute du disco. Curieux mélange… Je ne parlerai plus des messages-Viagra, ce serait gênant… Un trés bon film hier soir : "10 canoës, 150 lances et 3 femmes". Très étonnant notamment par la façon des aborigènes d'aborder la fiction et leur rapport de la fiction au monde. Allez-le voir. La veille du réveillon du premier de l'an m'est, psychologiquement, une journée dangereuse. Promenade sur les grands boulevards, plutôt vides. Sol gras, atmosphère froide, humide. J'achète un livre érotique… Un epeu Euh… encore une faute de manœuvre et je ne pex pas me corriger. Alors, allons-y… jiljijlodùdbavbjhxgyuiysi On dirait du Tzara… "a e ou o youyouyou i e ou o youyouyou drrrrdrrrdrrrgrrrrgrrrrrgrrrrr morceau de durée verte voltigent dans ma chambre" (Tristan Tzara) Plus sérieusement : http://oriane.cmonblog.net/ Il y aura Tzara plus complet un de ces jours. Preuves de vérité : http://www.tutoshop.com/marchodges et http://marchodges.over-blog.com/ et http://www.flickr.com/photos/33708847@N00/ et à suivre… La rue Montorgueil déborde de foule, les affaires marchent, les euros circulent. Happy new year… Le parc me manque de plus en plus… Claudette me trai …te de rabat-joie parce que "je n'aime pas les fêtes…". Peut-être, il y a en effet des fêtes que je n'aime pas. Peut-être… Champagne rosé de Venoge et fines lamelles de chocolat à la cannelle et au coriandre (Lindt, cadeau suisse). Pas mal… Voir aussi http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/ . Ensuite retour dans les rues pour les derniers achats. Ça approche… Il va falloir s'embrasser (heureusement il n'y a plus de gui). Ce soir opéra puis huîtres (encore, toujours au cheval d'orgueil s'il y a de la place. Sinon… Finissez cette année le mieux possible et entamer la prochaine dans la joie. Je ne serai pas là à minuit pour l'écrire. Peut-être… à voir. Première étape : apéritif chez les Stephenson, Richard et Catherine… Trop tard. Trop tôt? J'ai manqué l'heure rituelle pour les vœux. Bonne année 2007 quand même… et qu'on n'en parle plus. En fait, hier, rien ne s'est passé comme prévu: je croyais aller à l'opéra, c'était au Châtelet, une "comédie musicale" de Bernstein. Candide. Très bien d'ailleurs. Je croyais aller ensuite manger des huîtres à la grappe d'orgueil. Fermé. Nous avons rôdé un moment puis trouvé un café design branché, plutôt jeune… sympa. Ah, au fait, j'oubliais de vous le dire, je viens de m'éveiller, ce yexye n'est pas généré automatiquement. Tout le monde dort encore. Je vais déjeuner puis je quitterai mon appartement de Paris pour rentrer à la maison et retrouver la nature. Comme je ne peux me corriger, ce "portrait" est plein de fautes de frappe. Vous corrigerez de vous-mêmes. Je viens de me peser, trop lourd (74 kilos), trop vieux… La solution "une phrase par jour" aurait été meilleure, mais je suis trop paresseux. Claudette s'éveille. Je me prépare et je pars… Le mail : viagra, montres, annonces financières et vœux. Si au moins la moitié de ces derniers pouvait se réaliser. Retour en voiture agréable, il fait beau, malgré un accident impressionant sur l'autoroute qui a créé un bouchon mais le concert de Vienne du premier de l'an (Zubin Meta) fait passer tout ça. Vœux mail, vœux télé, vœux courrier, vœux téléphone… n'en jetez plus. J'ai changé de Wifi. résultat, trois heures de galère avant de retrouver le réseau. Maintenant ça va. Je vais pouvoir à nouveau vous soumettre mes élucubrations… Enfin, pas tout de suite, je vais chez ma fille. Une promenade d'une heure avant la nuit dans le parc avec Arthur et Clément. Bonheur total retrouvé. Et maintenant pour se reposer l'estomac une petite soupe à l'oignon. Bonne nuit, à demain. Pas encore au lit. Il pleut, fort… J'adore le bruit de la pluie sur la véranda et le toit; impression de sûreté et de confort géniale. Je corrige les épreuves de mon article pour Théâtre Public devant un splendide Armagnac que mon fils m'a offert à Noël. Tout va bien. Debout, tout est noir. J'aime travailler ainsi quand la ville dort encore. Une lueur timide pointe au-dessus des arbres sur la colline. De gros nuages sombres coupent le ciel en deux. Assez travaillé, je vais faire un peu de gym. Il fait jour maintenant. Je vais aller dans le parc… Je viens de poster une petite note d'humeur sur Villepin dans mon blog de Libération : http://avecddvillepin.space-blogs.com/blog-note/11865/biographie-de-dominique-de-villepin-bi.html . Parfois ça défoule. Traversée du parc pour aller en ville. Temps presque clair mais très froid, vent glacial. Le marché est presque désert, mon bistrot favori fermé. J'ai fait des photos. je vous en ferai peut-être voir quelques unes sur l'un ou l'autre de mes blogs. J'envoie à Nicolas Frespech cette phrase: "Elle regardait timidement autour d'elle, et se voyant seule dans cette garçonnière avec ce jeune homme, elle rougit". On verra bien ce qu'il en fera mais ca créativité m'étonne toujours. Encore une faute de frappe. Je voulais écrire "sa" créativité, bien sûr. Il pleut, je travaille sous mon vasistas. Vue sur les toits. Avez-vous calculé votre Indice de Masse Corporelle ? vaut mieux pas… Ramassage de bois pour la cheminée dans le parc avec les enfants. Puis ils se fatiguent. On rentre… Une bonne heure de travail sur des poètes portugais. Aujourd'hui ça suffira. Maintenant une bonne bouffe, une vidéo polar, un livre et dodo. J'ai été réveillé par un cauchemar d'Arthur. Impossible de me rendormir donc travail. Le calme qui m'enveloppe est impressionnant. Je viens de saisir les audios d'Antonio Osorio dans le site de la biennale (http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/include/acceuille.php?choix=oui). Tout dort encore. Je vais déjeuner. En fait non, pas encore déjeuné. Je me dit qu'il va falloir purger les radiateurs du haut de la maison. Toujours pas de bruit dans les environs, je n'entends que la respiration régulière et rassurante des enfants, qui monte de l'étage inférieur. Ne serait-il pas possible de faire un roman-photo avec les textes que j'envoie à NF (IMC 18,5…) et les photos qu'il me propose ? Je vais faire un peu de gym. Petits pas dans l'escalier, Clément (5 ans et demi s'éveille)… Quelques minutes après: "Papi…", c'est Arthur (3 ans et demi). La journée commence… Pourtant il n'y a toujours aucun bruit dehors. Les vacances ? Trop occupé: je vous ai complètement oublié. Une de mes caractéristiques donc, se laisser totalement absorber par le travail. Je devrais parfois passer-penser à autre chose. C'est ce que je vais essayer de faire maintenant. Au fait, l'accent circonflexe du "poête" aveugle n'est pas de ma responsabilité. En ce qui me concerne j'écris "poète"… Repas solitaire : brandade de morue, fromage, pomme… Après les fêtes c'est plutôt reposant. Je ne sais pas encore ce que je vais faire ce soir. Peut-être rien. A suivre… Assez fatigué. J'ai lu deux tomes d'une BD, Murena, très bien dessinée mais sur un scénario sans originalité : une partie de l'histoire de Rome. Il est vrai qu'aucun adolescent ne la connaît plus. M'endormir sur un livre… A demain. Qui d'entre vous sait où je suis et où je serai? Reçue à l'instant ma commande 1372 de Nicolas Frespech. Un peu "directe" à mon goût mais après tout… Un autre message aussi, signé IMC 18,5 où il acquiesce à ma proposition de "roman photo". Donc à suivre… Je vais y réfléchir, ça m'empêchera de dormir. Vous serez au courant plus tard. NF a gagné, je n'ai plus sommeil et me suis mis à travailler. Je parlerai de ça demain… Debout ! Routine matinale: mail (avec Viagra et montres), gym, déjeuner, décrassage et puis… à voir. Tout est calme autour de moi. Ce portrait me confronte sans cesse à l'inanité de ce temps qui passe… Aurais-je dû écrire de "mon temps qui passe", est-ce plus juste ? La photo N° 1372 (modifiée) de Nicolas Frespech est sur le site suivant de Nathalie Riches : http://riches.skyblog.com/ . Parce qu'ici je ne parle que de moi, n'allez pas croire que je me désintéresse de l'état du monde : je lis un journal chaque jour, j'écoute aussi France Info. Un instant, je fais autre chose… Sur France Info justement, une information : "Chirac adresse ses vœux aux forces vives de la nation". Comme je ne fais pas partie de la liste annoncée, je suis inquiet. Serais-je mort? Matinée de travail à la biennale. Discussion et repas avec Henri qui me prête le dernier Cadiot. On parle d'Action poétique. La routine… Dan Libé d'aujourd'hui les débats iner Pas pratique cette interface de saisie, je l'ai déjà dit, impossible de se corriger et, si on tape trop vite et fait une erreur, le texte se tire. Donc, je reprends… Dans Libé aujourd'hui, les débats internes au PC au sujet de la candidature M-G Buffet. Il m'arrive d'avoir à donner mon point de vue puis (par lassitude, paresse, manque de conviction?) je laisse tomber. Le monde se fait sans moi. Une heure de train surchauffé et de promiscuité, pollution sonore des portables et des basses de ipod… Enfin retour chez moi. Calme, calme, calme… Nicolas Frespêc Cette merde d'interface… je recommence. Nicolas Frespech est d'accord pour le roman photo. J'y travaille. L'idée est un ensemble de vies qui s'entrecroisent. Je vais utiliser mon générateur mais personne ne s'en apercevra. Pause café. Un peu tard? Qu'importe… Maintenant il me faut traduire Eduardo White. Je vais au restaurant avec Claudette (il me semble que la bouffe occupe beaucoup de place dans ce portrait !). Certainement à demain. Je n'ai pas encore attaqué Eduardo White… Coucou, me revoilà, face à ma fenêtre donnant sur la nuit. Seule, au loin, au-delà des jardins, une lampe d'éclairage public définissant quelqueq dormes vagues, donne du relief à cette page noire. Il fallait lire "quelques formes…" Au loin, sur le viaduc, le train de banlieu fait une guirlande de Noël. Je devrais dire "les aller-retours des trains de banlieu font des guirlandes de Noël…" car, à cette heure-ci ils sont nombreux. Les oiseaux s'éveillent. Lueurs sur les collines, le ciel est devenu gris: je vois la ligne du viaduc qui coupe l'horizon, quelques maisons s'esquissent au loin. C'est l'heure de la gym. Le jour se lève, on aperçoit maintenant chaque arbre individuellement et le village, plus loin, s'architecture. De gris, le paysage est devenu vert, les maisons du village sont nettes, les trains ont éteint leurs lumières, les arbres supplient le ciel de leurs moignons, les nuages défilent. C'est entre deux notes que je vis… et de ces moments-là vous ne saurez rien. Le parc existe. Réponse au centième questionnaire d'étudiant(e): toujours les mêmes questions, toujours ce refus d'une recherche personnelle derrière la facilité de l'interview. Ma littérature refuse d'avoir une âme. Heureusement le village, lui, reste toujours calme. Pas un bruit. A croire que personne, ici, ne vit. Pour le "roman-photo" que je vais faire avec NF, peut-être intitulé IMC 25 (à voir), je vais utiliser le même générateur de vies que j'ai développé pour une installation de Grégory Chatonsky. C'est décidé… Claudette vient de se lever… mais ça ne vous regarde pas. Il était une fois quelqu'un qui s'appelait Balpe… vous complèterez par vous mêmes: je vais dans le parc. Traversée du parc vers la ville, marché, bistrot, repas (carrelets au poireau). Maintenant dix minutes de sieste. Le ciel est une plaque de zinc. Sieste terminée… Je m'attaque à ma rubrique pour Action Poétique N° 187, ce sera Google-books essentiellement. Cet instant-portrait est redoutable qui minute toutes mes activité. Dehors quelqu'un fait de l'élagage (bruit de petite tronçonneuse). Notice terminée: je vais me balader. Tant pis pour la tristesse du ciel. Il faut vraiment que je traduise Eduardo White. Je m'y mets. Sans enthousiasme. Il fait presque nuit. De ce bureau je ne vois que les arbres du parc au-dessus du toit. Esquissée la traduction de six textes d'Eduardo White. Pas facile. Ça me fatigue. J'arrête. Peut-être à tout à l'heure. Peut-être pas… Éveillé depuis une demi-heure: la nuit comme d'habitude. J'ai changé de bureau, face à une fenêtre sur le village. Aujourd'hui je ne vous parlerai pas de travail, mais de quoi ?… De mes "états d'âme" ? Banalité des expressions toutes faites, je ne crois pas à l'âme. Je suis toujours plus ou moins dans un état d'incertitude, un très vague mal être. Le fait de vieillir ? Qu'en pensez-vous ? Pourquoi ai-je besoin de routines, de répétition d'actions, de cadrage ? La lumière d'un train vient de passer au loin. Ce portrait sans retour me donne l'impression de jeter de pitoyables bouteilles à la mer. http://www.bloghotel.org/journaldecharlus/ Comment dire les longues minutes où je me contente de regarder la lente montée du jour sur le village. Tenir la distance. Tenir ses distances. En vérité je me suis déjà donné une forme de réponse à la question que je posais à 8 h 22: depuis plus de deux ans, je fais, presque chaque jour, presque à la même heure, la même photo du même endroit du parc. Résultat, le temps (météo et chrono) est différences et répétitions. Il fait jour-gris (janvier…), je vais dans le parc. Je traverserai. J'achèterai Libé. Je boirai un café et… Qui sait ? Pluie lente, paresseuse, timide… presque honteuse. J'ai changé de bureau. Je sors dans le parc. la pluie s'est développée et ne s'arrête plus. Jours gris uniforme. Repas de poulpes grillés au fenouil. Fromage. Mousse au chocolat. Café. Terminé… Sieste-flash. Retour au monde des éveillés. Le ciel est gris uniforme, depuis ce matin, pas un de ses pixels ne change. La piscine est fermée: mettre le nez dehors relèverait du masochisme. Un vague vent se lève: le sommet d'un marronier oscille avec lenteur. Message de G Chatonsky: "pour les guillemets, c'est réglé". Bonne nouvelle. Les choses avancent comme le jour qui fait lentement place à la nuit. Faire quelques courses… Route sous la pluie à travers la forêt. J'aime bien: les courses sont faites. Retour dans ma bulle. Fin de partie. Samedi soir. Imaginez la suite. Le gris blanchâtre s'estompe de bleu. Ça ne va pas durer mais, assez parlé du temps, le dimanche est jour de repos. Vous savez tout de moi : le parc, les enfants, mes bureaux, mon travail… Je n'ai plus rien à dire. Laisser les autres parler de moi… http://jpbalpe.blogdrive.com/ ou http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/ Ou encore : http://digitart.blog.ca/main/ http://www.etudes-francaises.net/entretiens/balpe.htm http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-03-20/1998-03-20-412206 Modestie ou prétention ? Les extrêmes se rejoignent. http://www.etudes-francaises.net/entretiens/perspectives.htm#balpe http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/communiq/inaugfete.htm http://prep-cncfr.seevia.com/idc/data/Cnc/Recherche/fiche2.asp?idf=3072 http://www.ars-numerica.net/blog/?m=200504 http://marchodges.over-blog.com/liste-article-blog.php http://www.fluctuat.net/blog/2080-Des-chiffres-et-une-lettre http://www.cerimes.education.fr/index.php?page=fiches,view,1570,11,7,10,,,search_this_word,8 http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=13660833 http://epc.buffalo.edu/e-poetry/visiting.html Trop vieux, trop bavard. http://www.site-magister.com/bts/synthese3b.htm http://www.blog-art.com/learycalls/net_art/2004/05/27/quelques_concepts_de_lart_numerique.ht http://poetiques.blogg.org/ http://gabywald.over-blog.com/article-3622148.html http://www.zazieweb.fr/archives/2002/site/fichelivre.php?num=573&PHPSESSID=211e92f707792cca83b72e95715f807f Assez… Ça suffit! A demain… IL est assez tôt mais je n'ai plus sommeil. Que vais-je bien pouvoir vous dire aujourd'hui ? Il est vrai que l'heure n'existe pas sur Internet. Supposons que je sois à New-York (ce qui est du domaine du possible…), il est 22 h 30. Ou à Rio, ou à Montréal. Ne parlons pas de Pékin… Hier, à travers Internet, vous avez pu avoir un portrait plus complet que je ne saurai le faire. Nous avons tous un double virtuel que nous ne contrôlons pas, constitué de données, épars à travers le réseau. Je ne vais pas vous parler encore de la perfection de la nuit qui m'enveloppe. Je ne vous dirai pas encore une fois le plaisir jamais épuisé d'entendre tomber la pluie dans la nuit sur la véranda au-dessus de ma tête. Ni des trains… Je ne vous dirai pas ce que je vais aller faire aujourd'hui à Paris (dans deux heures…). Je ne dirai pas ce que j'ai fait entre 6 h 05 et 6 h 35, pas plus d'ailleurs que durant toutes les autres absences: ce portrait est aussi en creux. C'est dans le creux que se loge l'imaginaire. Si je savais où je vais, je le dirais. C'est décidé je n'irai aujourd'hui ni à l'appartement ni à la brasserie Zimmer. Je me demande si je vais aller manger quelque part. Un avion passe. C'est décidé, ce midi, je ne boirai pas de vin. Une bière? Peut-être… Le temps passe (information primordiale). Je n'ai pas vraiment envie de travailler. Ce portrait instantané n'obéit à aucun principe. Je ne dirai pas comment je suis habillé aujourd'hui (encore moins la couleur de mon slip). Je ne sais plus qui je dois appeler. Je ne vais pas rester à Paris plus longtemps. Une sirène de pompier traverse l'espace sonore derrière les coups de marteau du voisin. Comme ET je montre du doigt le ciel et dis: "maison, maison…" Ne me demandez pas ce que j'ai fait entre temps. D'ailleurs personne ne me le demande et tout le monde, à juste titre, s'en fout. Je ne suis pas exhibitioniste… pas trop. Je lève un coin du voile : http://www.tutoshop.com/marchodges J'envoie à NF, la phrase suivante : "Le monde de la catastrophe est une des dimensions possibles de l’existence." Le roman photo est parti… Pour la suite, je ne dirai rien pour l'instant. Ce soir je ne dirai ni ce que j'ai mangé, ni ce que j'ai bu… je ne sais d'ailleurs pas si je dirai quelque chose. Demain je ne raconterai pas des histoires. En tous cas, ce soir, je n'ai pas bu d'alcool. Et je ne dirai pas quand j'irai me coucher (ni comment, ni avec qui…). Gris. Aujourd'hui mon slip était gris (à côtes, type boxer), ou peut-être bleu, ou rouge bordeaux… je ne sais plus. Je suis là. Jusqu'à quand… Les heures affichées ne sont pas pertinentes. Le présent se ressource sans cesse dans le passé. Je suis ce que j'ai été. Dans la nuit la lumière d'un train trace ses pointillés . J'ai été tant de choses… Ainsi j'ai été jeune: j'étais plutôt bon élève quoique assez dissipé. J'apprends la mort, avant-hier, de Giani Toti. Une dernière œuvre expérimentale ? Les oiseaux s'éveillent… Un souvenir d'enfance?… Oui: ma mère m'ayant fait friser à grand frais, j'ai allumé un feu dans un vieux poêle remisé au grenier et me suis fait brûler les cheveux. Ginai Toti, voir http://hyperfiction.blogs.com/ Qui est le coq et qui est l'âne dans ce saut de l'un à l'autre? Il s'agit bien sûr de Giani Toti et non de Ginai, ni de Giain… J'envoie à NF cette phrase : "En 1997 Gilles Gambier a soutenu une thèse de sociologie : "influence des nouvelles technologies de l'information sur l'existence en Ile de France". En cet instant précis (déjà dépassé), j'ai vécu 234 091 200 secondes dont les trois quart intenses mais je ne me souviens pas de toutes. J'ai pourtant l'impression que ce n'est pas assez. Lorsqu'ils existaient encore, je crois me souvenir avoir rencontré Giani Toti au CICV de Montbéliard mais… Bien qu'ils mordent, j'aimais bien taquiner les furets que, pour braconner le lapin, mon grand-père élevait dans une pièce qui fut autrefois une buanderie. J'ai acheté mon prmier vélo avec la canardière unique héritage (avec un revolver) de mon père. J'ai gardé le revolver quelques temps. Je me donne ici tous les droits, y compris celui de dire la vérité. Il y a toujours une part de vérité dans une phrase. Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, je me suis toujours rongé les ongles. Onze ans, découverte de la Méditerrannée. Ma famille m'a a tellement parlé que j'ai été très déçu. Depuis, je préfère la montagne… ou l'océan (surtout du côté de l'île de Sein). Parmi les grandes joies de mon existence, celle de me glisser pour la première fois dans le boyau souterrain d'une grotte inconnue (fantasme fœtal ?)… Absence ne signifie pas absence de mémoire. Ce portrait m'occupe trop la tête. Je me souviens de Dubo, dubon, dubonnet et je me souviens de Georges Perec. Mais je ne me souviens pas s'il se souvenait de la famille Duraton. Je me souviens de ma première pêche à la truite à la grenade dans une vallée isolée de Lozère. Comme "instant portrait", il y avait le journal de Joseph Guuglielmi qui a longtemps paru dans Action Poétique et celui de Ben, par mail, que je n'ai pas reçu depuis quelques temps. L'épée de parade du XVII ème siècle, allemande (je ne me souviens plus de l'inscription dorée à l'or fin), poignée d'albatre, que m'avait donné un de mes oncles, m'a servi un jour à passer une fin de mois difficile. Le sabre de cavalerie de mon grand père m'a permis de faire un cadeau d'anniversaire à ma première femme. Je ne suis pas conservateur: je donne les livres de ma bibliothèque, j'aime finir les plats et vider les frigidaires. J'entends un train qui passe. Je ne le vois pas: c'est un train de marchandise. Si je l'entends, c'est qu'il y a moins de nuages. Dans l'autre sens, traits de lumière: un train de voyageur quitte la gare. Mais… ça suffit avec les trains. Aujourd'hui je vais parler de moi. N'est-ce pas un portrait ? Hier soir (vers minuit) je me suis endormi sur "Dragons" de Marie Desplechin. Bien écrit, mais plutôt ennuyeux. Voir http://oriane.cmonblog.net/ J'ai aussi commencé à lire "Biographie de la faim" d'Amélie Nothomb; les quarante premières pages ne m'ont pas convaincu. Une partie de ma vie est perdue dans les livres c'est pourquoi je ne les achète (presque) que d'occasion, maximum deux euros… Ceci dit, vous voyez que je suis là. Je suis là, donc je suis. Un train de voyageur (lumières) entre en gare. Des trains, des trains, noirs, lumineux, dans tous les sens. Je n"ai rien de remarquable: taille moyenne, poids moyen, nez moyen… et je chausse du 41. Je ne sais pas ce que je fais dans les intervalles. Depuis toujours, je me rase au rasoir électrique. Mon rasoir actuel est un Braun modèle 7108 (je crois…). Publicité non payée. Je n'ai pas vraiment le sentiment du temps. Dans ma tête j'ai encore quinze ans (seize peut-être-. Mes yeux sont marron (jeune), auburn, châtain… mais comme je ne peux les voir sans lunettes… Dans une vie antérieure je vivais à Mende, Montpellier, Pèzenas, Quimperlé, Oran, Lille… J'en passe. Le mieux serait peut-être de voir mes autoportraits : http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/sets/72057594051340411/ Il y a 208 800 autoportraits dans Flickr. Claudette dit que je suis transparent. Il est vrai que le marchand de légumes du marché ne me voit jamais. Je viens d'acheter "Les dollars des sables" de Jean-Noël Pancrazi, parce que sa première phrase : "J'aimais l'attendre, le soir, sous les arbres, au bout de la playa Bonita…" me plaît (et parce que je l'ai payé 1 euro 50). Les cloches du couvent viennent de sonner… Parfois je me demande si j'existe vraiment où si je ne suis que le produit de mon imagination. IMC 25, 1 mètre 68. Bon, facile de connaître mon poids. Je vais faire deux heures de vélo… Retour de vélo: pas brillant (l'hiver, les fêtes, redoutable…). Disons que sur la même distance, l'été je mets une bonne demi-heure de moins. Claudette me dit que ce soir nous allons à Paris. Bon…÷ Mon tour de taille est généralement 42 (44 suivant les marques, jamais 40)… Essai d'installation d'un autre Airport à Paris: échec… Ou je suis nul, ou il y a des mystères informatiques, ou les notices sont nulles. A suivre… J'ai changé de lieu. Je suis à la biennale pour une journée de travail. J'essaierai de parler de moi pour ce portrait. Si j'ai le temps… Noyé de boulot… j'ai oublié mon portrait. Disons que je suis un grand amateur de fromages… Tous les fromages. Ce n'est pas que je suis las de me portraiturer mais plus je m'active moins je pense. Qui m'attend au tournant ? Je n'ai pas encore parlé de mon amour pour les confitures (ah la marmelade d'orange!…) Aujourd'hui, je voulais recenser tout ce que j'aime. J'avais tort, trop d'amour rend jaloux: je n'ai pas eu le temps de le faire. Plus tard ? Une autobiographie instantanée, ça devrait être ça, rien. Assez joué aujourd'hui, je vais chercher Claudette à la gare. Pause encore. Et après ? Soirée "mouton enragé" (un peu vieilli, idéologie datée: l'intellectuel manipulateur divin), ensuite fin de "Biographie de la faim" d'Amélie Nothomb, lisible surtout grâce à son ton d'auto-dérision et maintenant "Un nid pour quoi faire" d'Olivier Cadiot et nuit… nuit… nuit… Jusqu'à quelle heure ? Qui peut s'intéresser à mes heures de sommeil et même à celles de veille? Déjà dix-sept jours, encore douze… http://hyperfiction.blogs.com/ Aujourd'hui je vais essayer de parler de littérature. Pour la journée, je laisse tomber mes blogs, je m'occupe d'Arthur et Clément. Comment dire "aujourd'hui" sans dire "aujourd'hui" ? Éveille, endormi, toujours des phrases — ineptes, sensées mais sans logique — courent dans ma tête. Le parc, la forêt m'aident à les mettre en ordre. Seuls le vélo et la piscine m'en débarrassent. J'ai une profonde méfiance, pour ne pas dire inintérêt, pour la plus grande part de ce qui est publié comme "littérature" et pourtant j'ai passé ma vie à m'interroger sur ce terme. Clément et Arthur à l'école, je m'écroule, sieste express. En m'endormant, en appuyant sur mes paupières je vois des moucharabieh jaune-vert. Je viens de passer à NF la commande suivante : "Irene Azuela a la passion de l'anglais... elle peut s'enthousiasmer pour une locution comme "illegal firework"." Les mots me bouffent. Nager va me faire oublier tout ça… Mal dormi cette nuit, trop nagé, je suis épuisé. Je projetais de travailler un peu, parler de littérature… La vie l'emporte sur la fiction, je glande… La notion d'urgence? Avoir quelque chose à dire… Un leurre idéologique. Je préfère avoir à être. Je n'ai encore pas fait ce que je m'étais promis de faire… Restent douze jours. En attendant, pour aujourd'hui, je m'arrête là… Hier soir, alors que je epnsais en avoir fini pour la journée, j'ai encore ouvert deux espaces Internet : http://photoroman.canalblog.com/ et http://www.flickr.com/photos/un_autre_roman/ . Tout cela va s'intégrer à l'hyperfiction en cours. Au fait, c'est un scoop. Maintenant, le Carnet d'Oriane déconne (http://oriane.cmonblog.net/ ). Il va falloir que je change de blog. Le monde technique est impitoyable. Clément vien de s'éveiller. Nous allons déjeuner. Comme à son habitude, Clément fait des "cabanes" avec des coussins. Arthur s'éveille et pleure… Je vais encore parler de littérature. Je le sens. 1.Toute littérature est auto-référentielle… Arthur et Clément regardent un manga à la télé (la 3)… http://hyperfiction.blogs.com/ J'en ai fini avec les déjeuners et débuté la série, infinie elle, des câlins. Je peux penser (passer) à autre chose. Première question littéraire du jour, un lien (ou un ensemble de liens) peut-il être considéré comme une œuvre et, comme tel, publiable? Question littéraire 2 : est-ce que la phrase que j'écris ici reste la même si je l'écris ailleurs ? Et en quoi est-ce important pour l'humanité ? Question littéraire 3 : en quoi une phrase est-elle plus importante qu'un câlin ? Question littéraire 4 : en quoi une page de plus ou de moins importe devant les milliards de pages déjà perdues ? Question littéraire 5 : les questions posées à la littérature sont-elles des questions ou de la littérature ? Question littéraire 6 : la littérature pose-t-elle des questions ou donne-t-elle seulement des réponses ? Question littéraire 7 : Quel est le rapport entre les 2000 m de nage que je viens de faire et la littérature ? La versification peut-être… Question littéraire 8 : Mes "questions de littérature" sont-elles de la littérature?… Et qu'est-ce que j'en ai à faire? En attendant la réponse je viens de louer deux DVD. Question de littérature 9 : Le photoroman ( http://photoroman.canalblog.com/ ) qui commence sur le travail de Nicolas Frespech est-il de le littérature ? Question de littérature 10 : est-ce que "je sais tout comme Dieu, sauf que moi je porte une cravate…" est de la littérature ? Finissons-en pour aujourd'hui. Dans 1 h 30 je vais aller me coucher. Pour m'endormir, je vais lire, un roman certainement. Donc, question de littérature 11 : tous les soirs, pour m'endormir, je lis un roman, est-ce que la fonction de la littérature est d'être somnifère ? Levé depuis une heure et demie. Tard. Je n'avais rien à dire: je n'ai rien dit. Il fait beau. Une journée pour vélo ? Question d'hormones ? Quand je ne fatigue pas mon corps, je deviens neurasthénique… Revoilà la lettre de Ben : "Bien qu'un de mes abonnés m'écrive / « Ben j'en n'ai rien à foutre de ta vie « Je vais dans cette news letter / Vous parlez de / Ma vie de tous les jours / Ce n'est pas la peine de la lire toute elle est longue et / Elle ressemble trop à toutes les vies , a la votre… / et Annie ne m'a pas / corrigée mes fautes d'orthographe/ Elle dors" Aller faire les courses. Corvée ou plaisir ? Soleil… Du soleil. Quelle joie. La lumière surtout. C'est décidé je vais aller faire du vélo. Claudette va à un spectacle à Paris avec son club de tango. Pour moi ce sera donc vélo, la forêt étant encore certainement humide, ce sera vélo de route. Quelle distance ? A voir… 21,84 de moyenne. Minable. Il me faudrait plusieurs jours de soleil pour retrouver mes jambes. Je ne connais rien de plus sensuel que de faire l'amour après un long trajet en vélo. Malheureusement je ne le fais pas aussi souvent que marc Hodges ( http://poemesgilberte.canalblog.com/ et http://viesexuelle.canalblog.com/ ). Chaque fois que je décide d'aller faire du vélo (ou d'aller à la piscine) j'éprouve une forte résistance intellectuelle. Pas envie… Le corps est paresseux et résiste. Pourtant lorsque j'y suis, nager ou pédaler me procurent un immense plaisir. J'aime cette fatigue sensuelle du corps qui suit les efforts soutenus et où l'on sent chacun de ses muscles éveillé. Tirer le rideau pour aujourd'hui. Probable… Demain je suis dévoré de réunions, je crains de ne pas avoir beaucoup de temps pour ce portrait. Je verrai bien… Le thé infuse. Dans une demi-heure je prends le train de banlieue puis… réunions, rendez-vous, réunion… mon "portrait" va être difficile à faire. Piégé par la "réalité du temps" qui par trop bouscule l'irréel de la pensée. Au fait au petit-déjeuner : thé et tartines de confiture (framboise et cerise aujourd'hui). De l'ordre de l'orgasme : nu dans ma salle de bain, je me lave les dents en écoutant des chants liturgiques orthodoxes de Rachmaninof. Avant de prendre le train, toujours un café au bistro et le journal. Arthur a une otite, il n'ira pas à l'école. Petite pause repas sur le pouce (champignons crus, yaourt, ananas) entre deux réunions. Je l'avais bien dit. La tentation est d'en dire le plus possible dans le moins de temps possible. Voilà déjà une occasion perdue. Retour au bercail. Je me suis débarassé des guirlandes de Noël, et de la ponctuation (du moins j'espère). Ce soir, tomates farcies (enfin, pas tout de suite, elles seront cuites dans une heure). Je n'arrive pas à lire le roman de Cadiot. Trois heures déjà ! Comme le temps passe ! Je travaille les textes de Mikiro Sasaki après avoir écouté les CD audio de Doc(k)s sur la poésie sonore. Merci Castellin… Prisonnier d'Internet, il n'y a plus d'heure pour les contacts, rendez-vous, réunions, etc… L'érémitisme est-il encore possible ? Reprendre certains des jours précédents et reproduire en boucle : marché, bistrot, école où je vais chercher Arthur et Clément, repas, jeux, etc. Ma vie est plutôt d'intérieur. Le reste n'est que gesticulation ou occupation du corps. Étrange, il n'y a ni Sarkosy ni Royal à la une, même pas Chirac… La presse se lasserait-elle de l'élection présidentielle ? Je viens de traiter des photos pour mes sites ( http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/ , http://www.tutoshop.com/marchodges , http://marchodges.over-blog.com/ , http://www.flickr.com/photos/33708847@N00/ , http://photoroman.canalblog.com/ ). Je vais aller chercher les gosses à leur école. C'est parti… Sujet d'actualité : faire l'amour au bureau, "la loi de Cupidon veut qu'une personne ait partenaire sexuel différent au boulot tous les sept ans d'ancienneté". Du coup, comme cela m'arrive souvent en ce domaine, je me sens complexé. Je ne me souviens pas avoir fait l'amour au bureau… A moins qu'on me l'ait fait sans que je m'en rende compte… Ce sera une après-midi famille, je vais dans le parc promener Arthur qui ne va pas à l'école. Enfin, comme il arrive souvent, c'est le plus petit qui commande: Arthur (trois ans et demi) veut faire la sieste. Je viens de publier une note sur mon blog de Libération ( http://hyperfiction.blogs.com/ ) avec la musique de Bernard et Bianca en arrière-plan. Aller chercher Clément à l'école. Goûter. Jeux divers… Bataille avec Clément puis aller acheter du boudin et des pommes. Passionnant. Divers jeux, marelle, dames, etc… puis on termine sur les échecs. Clément (cinq ans) se débrouille déjà assez bien. Je viens de poster un poème érotique sur http://poemesgilberte.canalblog.com/ . Pour une bouchée de pain, j'ai acheté, chez un soldeur, Erotica, une anthologie littéraire et artistique de Charlotte Hill et William Wallace. Superbe, un vrai régal… Tous mes "viagra" et autres "Enlarge your penis" viennent par mon adresse Wanadoo: trop c'est trop, je vais résilier mon abonnement. Histoire à arthur et Clément (Mathilde la maîtresse girafe) puis au lit. Demain sera un autre jour. En ce qui me concerne ce sera un Maigret. On sait à quoi s'attendre donc on n'est jamais déçu. Fatigué, j'ai essayé de regarder la télévision. Impossible, c'est vraiment trop inepte. Pourtant il paraît que des millions d'édultes normalement constitués et sains d'esprit la regardent. Je dois être d'une autre planète. Je voudrais pouvoir corriger mes fautes de frappe. Impossible… C'est ça le temps réel… Assez bricolé. Je viens de passer une autre commande à NF (non pas Norme Française mais Nicolad Frespech…). Je vais aller m'endormir sur un livre. Peut-être "Les corps conducteurs" de Claude Simon. Les enfants ronflent gentiment. Le porte-sommeil n'a pas été Claude Simon mais, tout aussi efficace, PD James, "Mort d'un expert". Toute la maison dort encore. Quatre heures déjà… C'est quand je décide de le prendre que je n'ai plus de temps disponible: câlins devant des dessins animés, café au bistrot, quelques courses, lecture du journal (comment ça se passe à l'intérieur du couple Royal-Hollande?), le temps a fondu. Beaucoup de temps passé à faire migrer une partie des carnets d'Oriane de http://oriane.cmonblog.net/ à http://oriane_carnet.space-blogs.com/ ; maintenant j'ai faim… Il faut que je m'attaque à ma conférence sur la poésie sonore. Je n'en ai pas une envie folle. Pas envie de travailler, je perds un temps fou à faire semblant. Dix minutes de sieste pour mettre les idées en place… Dehors le vent souffle très fort dans les branches, la pluie menace. Encore un jour sans vélo. Travail sur le site de la biennale: des poètes, des poèmes, des vidéos de poètes, des enregistrements de poètes, des mots, des voix, etc. etc. "Pouvait-on décemment se taire ?", demande Yves Di Manno… En effet, le peut-on ? Je pars à paris (en voiture cette fois, celle du carrossier car Claudette a bousillé la nôtre), lecture puis repas avec des amis. Je pense que ce portrait instantané s'arrêtera là pour aujourd'hui. Et demain… Ça va être encore plus compliqué, trop de réunions. Voilà, une journée de plus. Après un repas avec des amis, je couche à Paris. Il pleut. Demain sera une journée chargée mais, plus je suis occupé, moins je peux m'occuper de mon portrait. Alors, silence ? Asuivre… Me voilà au bureau de la biennale. Première réunion dans une heure (théâtre de Vitry) puis Michel Jaffrennou (pour notre collection de marque-pages), Eduardo Kac pour des traductions et le Conseil Régional pour les vœux du Président. Protocolaire mais inévitable. Rude journée. J'ignore si je pourrai m'occuper de ce portrait. Chez Eduardo. Nous allons tgravailler. Merveilleux la Wifi, je peux maintenir mon portrait de chez Eduardo pendant qu'il fait la café. Michel (Jaffrennou) n'avait pas la wifi. Ni d'ailleurs le restaurant où nous avons mangé ensemble. Finalement j'ai renoncé aux "vœux de Jean-Paul Huchon", trop de queues, trop fatigué. Retour au foyer. Toujours des problèmes… mais je n'en parlerai pas. Je ne parlerai pas de mes problèmes… quant aux votres, je ne les connais pas… pas tous. Un dernier regard sur ma traduction d'Eduardo Kac puis repos réparateur (j'espère). Demain je m'occupe d'Arthur et Clément. Entre deux rendez-vous je leur ai acheté quatre DVD. J'espère qu'ils leur plairont car avec ce putain de temps… Plus que cinq jours pour cet Instant Portrait (pourquoi cette inversion anglo-saxonne et non "Portrait Minute" par exemple ? Ou autre…) et je m'aperçois que tout n'a été qu'effleuré. Ma vie ne doit être que surface… Je suis toujours étonné du nombre de gens qui viennent et reviennent lire mes blogs… Je dois avouer que ça me fait bêtement plaisir. C'est contre le livre que j'ai conçu mon hyperfiction et, en ce sens, elle n'est pas lisible. S'agit-il d'un aphorisme ? ( http://www.flickr.com/photos/un_autre_roman/ ) Mon hyperfiction ( http://sensdelavie.canalblog.com/ est une entrée possible) est le dépotoir où je déverse le chaos de mots, phrases, fragments, souvenirs, événements, personnages… qui occupe sans cesse mon esprit et que seuls des exercices violents permettent de chasser. Je me demande souvent si je ne suis pas à la limite de la schizophrénie, cerveau découpé en secteurs dont chacun essaie d'occuper toute la place et prendre le contrôle. Plutôt que "seceturs", j'aurais dû écrire "clans". Qu'avez-vous en tête ? Sous "secetur" il fallait lire "secteur" qui n'est pas un mot latin. Qu'avons-nous en tête en ce moment précis ? En ce qui me concerne c'est ramener Clément et Arthur à leur école. Convocation à la commission culturelle du Conseil Général. On va parler de la biennale, mais ce sera le 2 février, mon "portrait" sera terminé. Pourquoi est)ce "Jamais il n'était venu…" que j'ai en ce moment dans la tête et pas une autre phrase? Travail sur la poésie sonore. Tête pleine de bruits… C'est parfois un peu gonflant… Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Comment faire pour supporter les autres (n'est-ce pas Sartre ?). Se taire… se taire… se taire… Je suis de plus en plus mutique. Le temps passe que je ne pense pas passer. Et pourtant… Je travaille sur le photoroman IMC 25 ( http://photoroman.canalblog.com/ ) avec N Frespech. Malheureusement, en ce moment précis, il est en rade. pensées: choux de bruxelles, salade, fromage (une excellent tomme du pape et du Roquefort Carles), pomme… La pomme était une Chanteclerc, juteuse, sucrée, fruitée, parfaite. Puis un bas Armagnac quinze ans d'âge. Ça aide à apprécier une soirée calme devant la cheminée (même si celle-ci est éteinte parce qu'il fait trop chaud). Malgré le petit nombre de lecteurs (ce n'est que le début…) je suis assez satisfait de http://photoroman.canalblog.com/ je pense que ce photoroman devient intéressant — mais je suis le plus mal placé pour en juger. Le vent s'est un peu calmé, je ne crains plus que le toit s'envole, qu'un des arbres (dans le jardin ou le parc) se brise et fasse des dégâts. Je me demande de quoi je vais parler aujourd'hui: plus que trois jours. Prendre mon temps… Après tout, c'est le week-end… IMC 25 a été remis en route. La gratuité a un coût. J'ai besoin de régularités, de structures: mes journées, mes semaines, sont presque toutes bâties sur le même modèle (après ma gym, déjeuner; aujourd'hui piscine…). C'est ma seule possibilité de durer. Je ne sais pas "prendre" mon temps, je ne sais que le mesurer. Le plus difficile: choisir de quoi parler. La plupart du temps je conclus qu'il vaut mieux ne rien dire. Manque de sérotonine, je ne sais pas… En tous cas je sens qu'aujourd'hui je vais vers la déprime. Il me faut marcher, marcher… je vais me faire couper les cheveux. Oublier mon vieux mal à la hanche droite, penser à ne pas penser, bouger, bouger encore et encore… Traverser le parc. Arrêter de geindre. Je me mets au travail. Essayé de créer un compte dans Secondlife mais mon système est trop vieux. il faut que je pense à le renouveler… mais tout ça m'emmerde un peu. Retour au papier-crayon ? Je vais préparer une des rares recettes que j'ai inventé dans ma vie : des brocolis aux gésiers confits. J'adore… Claudette va encore danser le tango. Il faut que je l'aide à boutonner le col de son "chemisier de danse". Pourquoi ai-je horreur de la danse ? J'ai un rapport étrange à autrui, quand je suis seul plus d'une heure (c'est le cas) j'ai envie que quelqu'un vienne… et quand un (ou des…) amis sont avec moi, j'ai, au bout d'une demi-heure, envie qu'ils s'en aillent. Assez travaillé, pleuré, attendu… Piscine. La piscine lave davantage le cerveau que le corps. Je viens de regarder la maquette d'une série télé pour enfants, Tchoupi (mais interactif). Bon… Il est vrai que maintenant tout est interactif… Superbe anthologie de la poésie sonore (Cramps Record, Milano, sans date) que m'a prêté Michel Jaffrennou. Un régal… Demain, c'est promis, je serai plus factuel. Je vais au lit… Il est vrai que c'est déjà demain. Donc aujourd'hui je serai plus factuel. Et je vais quand même me coucher. Lever 6 h 35. Le temps de faire diverses petites choses (boire un jus d'orange, par exemple) et j'allume mon ordinateur. Aujourd'hui (plus que trois jours), je m'en tiens aux faits. Que considérer comme "faits" ? Je me gratte le dos en est-il un ou "je me demande quels sont les étranges explosions sourdes et très faibles" que j'entends depuis quelques temps ? Après http://sensdelavie.canalblog.com/ , je m'occupe maintenant de http://hyperfiction.canalblog.com/ . C'est l'heure des v C'est l'heure des blogs. Il fait trop chaud, je vais baisser le chauffage. Maintenant, c'est l'heure de la gym matinale, seule façon de me réveiller vraiment. Après… Je viens d'ouvrir les volets sur la cour puis de monter deux étages jusqu'au bureau de Claudette (la perspective sur les toits du village au soleil levant est splendide — est-ce un fait ?). Dans cette maison je n'arrête pas de monter et descendre. Une pie jacasse dans le jardin. J'ai mal à la hanche droite (un fait…); j'ai à peu près réussi à dompter mes douleurs au fur et à mesure de leurs apparitions, mais pas celle-là (est-ce un fait ?). En attendant que Claudette s'éveille, un coup d'œil sur Télérama puis je vais lire dans le très confortable canapé en cuir bordeaux du salon. Claudette s'est levée à 9 h 25, je suis monté d'un étage dans mon bureau chambre commune. Comme presque tous les jours. Il fait très beau. Si ça continue ce sera une journée active. J'écoute Cosmosmose de Pierre Albert-Birot devant ma lucarne ensoleillée. Petite marche de cinq kilomètres avec Claudette à travers le parc. Petit restaurant. Elle veut travailler. I y a beaucoup de vent : je vais donc aller faire du VTT en forêt. Dur… Sable mouillé et vent. Je mérite bien le repos du guerrier : café et barre de chocolat. En fait j'ai mangé deux barres de chocolat (une blanche, l'autre noire). C'est un fait. Pause : je vais écouter une des rares émissions que j'aime bien, "Ripostes" sur ARTE… Une bande de gosses joue dehors, on se craoirait dans une cours d'école: un fait et son interprétation. Émission très décevante aujourd'hui (Ripostes): à vouloir toujours inviter les mêmes (les vieux chevaux de retour de la politique), on entend toujours les mêmes incompréhensions absolues. Ce n'est plus une analyse politique mais un pugilat. Seule la journaliste essayant d'obtenir des réponses — en vain — Quant à Moati: débordé… Ça promet pour les mois à venir. C'est ma faute… C'est un fait, par confort personnel (peur de l'affrontement ?), je laisse la politique de côté. Même si je vote. Mais est-ce que ça suffit ? Fatigué de poésie sonore: je vais manger (factuel : grattin de chou fleur, fromages divers, pomme Chanteclerc, Bordeaux). Assez joué pour aujourd'hui. Demain, Paris encore, train de banlieue et métro puis rendez-vous divers. Mais ce sera un autre jour. Plus que deux… Endormi/éveillé (on/of), je m'éveille et m'endors toujours d'un coup, comme à l'aide d'un interrupteur. Je dors environ six heures plus dix minutes de sieste après le repas quand je peux. Plus que deux jours. Habitude numéro 2 de la journée: faire le thé pour le petit déjeuner (tartines de confiture cerise et orange amère). Claudette trouvera tout prêt en s'éveillant. Claudette s'éveille. On déjeune dans la véranda à moitié pleine de plantes exotiques, enveloppés par la nuit. Le lundi est, généralement, une journée parisienne. Ce sera le cas aujourd'hui. Dans 20 minutes Claudette me conduit à la gare: café, journal (Libération), train de banlieue (45 mn), métro (30 mn), bureau. Je reviendrai dans ce portrait dans deux heures environ… Comme prévu… me voici au bureau à Ivry-sur-Seine. Je règle d'abord les affaires courantes: factures, chèques, courrier, fichiers, etc… Nouvelle lettre de Ben (Vautier : pour "s'abonner" ego@ben-vautier.com) qui ressemble étrangement au principe des Instant Portraits. Affaires urgentes traitées. Maintenant, faire quelques envois puis aller à la banque. Henri Deluy est venu passer environ une demi-heure. Il vient de partir. nelly est là aussi. Achat de timbres (très pratique la carte Pro), petit restaurant (filet de panga aux poireaux, camembert, café… Ivry n'est vraiment pas cher). Retour aux routines. Deux heures à enregistrer des voix de poètes pour le site ( http://www.biennaledespoetes.fr ). Intéressant, mais l'informaticien qui a conçu le programme l'a bourré de fautes d'orthographe que je ne peux corriger. Je retourne chez moi : métro, train de banlieue, voiture… Back home, sous les toits. Ciel gris uniforme, style armée fasciste. Je me fais un café. Je viens de finir de régler mes problèmes de voiture avec Nissan: ils m'en louent une pour remplacer la mienne immobilisée. Enfin… Claudette danse (tango). Saturé de l'abbé Pierre (Dieu est son âme), je bricole en attendant la venue du sommeil. Qui ne saurait tarder. Demain sera mon dernier jour. Bon, allez, ça suffira pour aujourd'hui… Dernier jour: j'hésite entre un sentiment de soulagement (enfin ne plus penser à ça…) et celui de manque, un peu comme le catholique exclu du sacrement de la confession. Je travaille dans le salon, dehors il fait un vent fou. Je lis Rituels de Cees Nooteboom, un bon roman. Déjeuné, lavé: quand je me regarde dans une glace j'ai toujours cette impression désagréable d'être deux; d'un côté ce corps que je n'ai pas choisi et qui évolue en dehors de moi; de l'autre ce moi qui pense et que je reconnais pleinement comme moi… Bon, il faut que je m'occupe de la voiture. Corvée… Problème de voiture réglé… jusqu'à mardi prochain. Une Kangoo, elle a l'air correcte. Je vais à l'école chercher Arthur et Clément: chacun réclamera un quignon de pain… Rituels. Trois heures passées: Arthur et Clément sont merveilleux, intelligents, sensibles, actifs… trop actifs peut-être, ils ne nous laissent pas une minute. Maintenant ils sont à l'école, deux heures de répit… En fait, je tiens ce "portrait" comme si ce n'était pas le dernier. faudrait-il y changer quelque chose ? Introduire plus de nostalgie par exemple ? Reçu par Internet les cartes d'embarquement: demain je prends l'avion, pars pour huit jours. Où ?… Je vais chercher Arthur et Clément à l'école. Je m'éloigne peu à peu… Clément s'essaie au billard. un peu difficile à son âge, mais ça viendra. Puis il fait une cabane de coussins avec Arthur. Lige goes on… la fin approche. Bien sûr c'était "life goes on" mais… Demain je prends l'avion. Adieu… Amusez-vous bien.
InstantPortrait
du Mardi 26 Décembre / 09h30 au Jeudi 25 Janvier / 00h14
Mardi 26 Décembre / 09h51 : Nicolas Frespech est parti. A moi donc… Pas très matinal aujourd'hui.
Mardi 26 Décembre / 09h54 : Ce n'est pas parce que je n'ai rien à dire que je dois me taire.
Mardi 26 Décembre / 11h51 : Je me souviens soudain que l'Échoppe de Nicolas Frespech n'a pas honoré toutes mes commandes. Le lui demander ?
Mardi 26 Décembre / 11h55 : Ciel gris, bas, uniforme, froid… cerveau en jachère. J'essaye de penser aux personnages de "http://sensdelavie.canalblog.com/"… Est-ce bien raisonnable?
Mardi 26 Décembre / 11h58 : Je viens de découvrir (sur Wikipédia) que le gibet de Montfaucon était proche de la place du colonel Fabien. Cette information en vaut bien d'autres.
Mardi 26 Décembre / 12h32 : En écrivant des actes, quels qu'ils soient, on leur impose un ordre qui ne peut être qu'abusif.
Mardi 26 Décembre / 15h49 : Travail sur le site http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/include/acceuille.php?choix=oui , poèmes de Gastao Cruz : "Mes contemporains sont mortels…". Je le crains.
Mardi 26 Décembre / 17h38 : Une heure de promenade dans le froid humide et sombre du parc pour stimuler les neurones: je me demande toujours ce que je peux bien pouvoir dire pour intéresser les visiteurs de panoplie.
Mardi 26 Décembre / 22h44 : Comme le temps passe…
Mardi 26 Décembre / 22h45 : La nuit est si calme, si froide, le parc si vide et silencieux, je me sens brusquement heureux.
Mardi 26 Décembre / 22h48 : Je vais soumettre cette phrase comme commande à Nicolas Frespech, http://www.frespech.com/echoppe/start.php3 .
Mardi 26 Décembre / 22h56 : La commande 1343 de Marc Hodges ( http://marchodges.over-blog.com/ ) n'a toujours pas été honorée par Nicolas Frespech. Désolé, mais il faut que les choses soient dites…
Mardi 26 Décembre / 22h57 : Les liens introduits dans ces textes ne fonctionnent pas: je vais me coucher. A demain…
Mercredi 27 Décembre / 07h31 : Établir le contact, là est l'essentiel, parler pour ne rien dire, écrire pour être… Je vais lire mes mails…
Mercredi 27 Décembre / 07h34 : Dix-neuf Viagra ou Replica watch ou Casinos on line pour quatre vrais messages dont une réponse automatiques de Nicolas Frespech. La vie continue…
Mercredi 27 Décembre / 08h22 : Quarante six minutes passés à relire les textes d'Abbas Baydoun et je reste perplexe… Il va falloir passer à autre chose.
Mercredi 27 Décembre / 10h45 : Une heure de promenade dans le parc enfermé dans l'ouate de la brume. Indispensable en début de journée. Maintenant, au travail: je nourris mes blogs.
Mercredi 27 Décembre / 10h46 : Rapide lecture du journal: tout va bien, le pétrole est toujours le sang contaminé du monde.
Mercredi 27 Décembre / 11h56 : Fini pour aujourd'hui avec les blogs. Le dernier : http://trajectoires.space-blogs.com/. Je vais faire la cuisine et passer à autre chose.
Mercredi 27 Décembre / 11h57 : Même les textes automatiques demandent un peu de travail, je n'ai pas trouvé le moyen de faire un pont entre les générateurs et les blogs… Je n'ai pas cherché.
Mercredi 27 Décembre / 12h03 : Maintenant les liens introduis dans mes notes fonctionnent, c'est merveilleux… Je sens que je vais en abuser.
Mercredi 27 Décembre / 12h04 : Une faute d'orthographe dans la note précédente que je ne peux corriger. Je pense que vous l'avez corrigée vous-mêmes.
Mercredi 27 Décembre / 13h54 : Une heure d'élagage. Pour naviguer dans le virtuel j'ai besoin du contact avec le concret, le parc, les arbres, l'eau, le froid… le monde réel.
Mercredi 27 Décembre / 13h55 : Je suis toujours émerveillé par la vie: en deux mois la bignone et les noisetiers poussent de plusieurs mètres. Quelle force !
Mercredi 27 Décembre / 13h56 : retour pour quelques heures à la langue, traduire Dalachinsky. Une tâche impossible… On peut toujours essayer…
Mercredi 27 Décembre / 16h13 : Nicolas Frespech vient de m'envoyer sa commande numéro 1359, elle est sur le site http://marchodges.over-blog.com/
Mercredi 27 Décembre / 16h26 : Je viens de me faire un café, je regarde par la fenêtre: ciel toujours aussi gris. Rester sous la couette ?
Mercredi 27 Décembre / 17h27 : Je n'arrête pas de recevoir des vœux. Faut-il en conclure que l'on m'aime ?
Jeudi 28 Décembre / 09h01 : Quitté la campagne pour la ville. Il paraît que pour les fêtes c'est mieux… J'en doute, mais il faut bien parfois se plier aux désirs de son entourage.
Jeudi 28 Décembre / 09h02 : Premier acte "productif" de la journée, le courrier mail : 26 Viagra et autres merdes; 1 courrier réel.
Jeudi 28 Décembre / 09h10 : Je nourris mes blogs: je suis assez bêtement fier de l'augmentation de leur audience, même si je sais que cela ne signifie rien et que ma vie n'en est pas changée. http://hyperfiction.canalblog.com/ surtout m'intéresse.
Jeudi 28 Décembre / 09h27 : Un peu d'administration maintenant, biennale et Action poétique obligent. Factures, courrier, dossiers… Parenthèses.
Jeudi 28 Décembre / 11h47 : Plus de deux heures de paperasse… C'est beaucoup trop! Maintenant, place à la poésie…
Jeudi 28 Décembre / 13h45 : Travailsur les enregistrement sonores de poètes étrangers pour le site. Ils seront bientôt en ligne. http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/include/acceuille.php?choix=oui
Jeudi 28 Décembre / 13h46 : J'en ai assez… je vais aller me promener un peu dans Ivry.Ça ne vaut pas le parce, c'est autre chose mais… bon c'est différemment intéressant.
Jeudi 28 Décembre / 13h46 : Une journée en miettes.
Jeudi 28 Décembre / 15h28 : Bonne nouvelle, un coup de téléphone, Eduardo Kac vient travailler à son biopoème et aux marque-mages. Enfin quelque chose de stimulant.
Jeudi 28 Décembre / 15h29 : Comment traduire "waterlogged box" et "chalk flowers" ?
Jeudi 28 Décembre / 15h58 : Vous auriez voulu savoir comment je me porte aujourd'hui, demande Dalachinsky. A vous de voir…
Jeudi 28 Décembre / 17h46 : Je reçois à l'instant ma commande 1343 de Nicolas Frespech dont je parlais il y a deux jours. Vous la découvrirez dans un de mes blogs. Je vous dirai lequel demain.
Jeudi 28 Décembre / 19h10 : Fin de partie… Pour aujourd'hui ça ira comme ça, demain sera un autre demain.
Vendredi 29 Décembre / 10h25 : Bonjour.
Vendredi 29 Décembre / 10h25 : Les affaires reprennent.
Vendredi 29 Décembre / 10h40 : De qui ou quoi parler, vous ne connaissez ni Richard ni Eduardo ni Nelly ni Claudette ni Arthur ni Clément ni Jacopo. Savoir que Richard est à son travail depuis 8 heures n'a pas beaucoup d'importance.
Vendredi 29 Décembre / 10h41 : Parler de moi ?… Marc Hodges, parmi d'autres, ailleurs, le fait déjà dans http://jpbalpe.blogdrive.com/ . Alors ? Je cherche…
Vendredi 29 Décembre / 10h50 : Euréka! Je viens de trouver comment traduire "waterlogged box", "boîte gorgée d'eau" me convient et "subway systems", "métropolitain"… Je suis assez content de moi.
Vendredi 29 Décembre / 10h59 : La commande 1343 de Nicolas Frespech est visible à l'adresse suivante : http://www.flickr.com/photos/33708847@N00/337187022/
Vendredi 29 Décembre / 12h20 : Marche dans les rues de Paris. Aussi froides que le parc. Courses rue Montorgueil, branchée, snob d'où des commerçants plutôt attentifs.
Vendredi 29 Décembre / 12h21 : On n'arrête pas le progrès. Existe maintenant un portable qui analyse votre haleine, détecte l'alcool, vous repère par GPS et prévient les autorités compétentes. Le rêve. A quand la détection des baisers, roquefort, et autres?…
Vendredi 29 Décembre / 12h30 : Le dispositif d'installation du biopoème d'Eduardo Kac est visible à http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/INFOS_EVENEMENTS.php3?dateDeEvenement=2006-12-21&choix=DATE_EVENEMENT
Vendredi 29 Décembre / 12h31 : Je me prépare un petit plat de champignon aillé…
Vendredi 29 Décembre / 14h15 : Et maintenant, dattes, café, départ pour le musée du quai Branly (les arts "premiers"). Je vous dirai…
Vendredi 29 Décembre / 17h02 : Échec et mat. Une heure de queue… Je me rabats sur le Grand Palais (portraits…) au moins autant d'attente. Je renonce. Paris n'est qu'une foule compacte, une masse. L'effet fête.
Vendredi 29 Décembre / 17h03 : Au fait, je ne vous ai pas dit, ce matin j'ai mis un slip boxer Dim gris et des chas
Vendredi 29 Décembre / 17h04 : Je reprends, la machine m'a trahi… et des chaussettes grises. Dans la rue, au-dessus, j'ai un feutre noir. Passionnant non ?…
Vendredi 29 Décembre / 17h05 : Au boulot…
Samedi 30 Décembre / 07h58 : On progresse : 11 viagras seulement pour 4 mails réels; il ne faut jamais perdre espoir.
Samedi 30 Décembre / 07h59 : Hier soir un repas d'huîtres superbes, fraîches, iodées un peu, goût d'algue, d'océan… à la "grappe d'orgueil". Un peu bu, limite…
Samedi 30 Décembre / 08h00 : Ma promenade matinale à travers le parc me manque. Je ne suis pas un citadin et Paris !…
Samedi 30 Décembre / 08h35 : Maintenant une heure de gym, nécessaire à mes vieux os, puis je reviens vous tenir au courant de ma vie passionnante.
Samedi 30 Décembre / 10h25 : J'aime les autoportraits. J'en ai mis pour vous 29 en ligne à http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/
Samedi 30 Décembre / 10h26 : A cette même adresse, les photos parlent mieux de moi que je ne saurais l'écrire.
Samedi 30 Décembre / 12h24 : Une heure et demie de marche dans un Paris désert sous la pluie. Rien à voir avec le parc.
Samedi 30 Décembre / 12h25 : Claudette s'inquiète que personne ne l'invite pour une fête demain. Le monde change… L'hystérie pré-festive s'annonce. Les signes s'en multiplient.
Samedi 30 Décembre / 12h26 : J'écoute une opérette, leur côté désuet et ridicule sous une perfection vocale totale m'enchante (c'est le cas de le dire). La vosine du dessus, elle, écoute du disco. Curieux mélange…
Dimanche 31 Décembre / 07h28 : Je ne parlerai plus des messages-Viagra, ce serait gênant…
Dimanche 31 Décembre / 07h30 : Un trés bon film hier soir : "10 canoës, 150 lances et 3 femmes". Très étonnant notamment par la façon des aborigènes d'aborder la fiction et leur rapport de la fiction au monde. Allez-le voir.
Dimanche 31 Décembre / 07h32 : La veille du réveillon du premier de l'an m'est, psychologiquement, une journée dangereuse.
Dimanche 31 Décembre / 11h01 : Promenade sur les grands boulevards, plutôt vides. Sol gras, atmosphère froide, humide. J'achète un livre érotique…
Dimanche 31 Décembre / 11h10 : Un epeu
Dimanche 31 Décembre / 11h11 : Euh… encore une faute de manœuvre et je ne pex pas me corriger. Alors, allons-y… jiljijlodùdbavbjhxgyuiysi
Dimanche 31 Décembre / 11h12 : On dirait du Tzara…
Dimanche 31 Décembre / 11h14 : "a e ou o youyouyou i e ou o youyouyou drrrrdrrrdrrrgrrrrgrrrrrgrrrrr morceau de durée verte voltigent dans ma chambre" (Tristan Tzara)
Dimanche 31 Décembre / 11h16 : Plus sérieusement : http://oriane.cmonblog.net/ Il y aura Tzara plus complet un de ces jours.
Dimanche 31 Décembre / 11h36 : Preuves de vérité : http://www.tutoshop.com/marchodges et http://marchodges.over-blog.com/ et http://www.flickr.com/photos/33708847@N00/ et à suivre…
Dimanche 31 Décembre / 12h36 : La rue Montorgueil déborde de foule, les affaires marchent, les euros circulent. Happy new year…
Dimanche 31 Décembre / 12h36 : Le parc me manque de plus en plus…
Dimanche 31 Décembre / 12h47 : Claudette me trai
Dimanche 31 Décembre / 12h48 : …te de rabat-joie parce que "je n'aime pas les fêtes…". Peut-être, il y a en effet des fêtes que je n'aime pas. Peut-être…
Dimanche 31 Décembre / 15h02 : Champagne rosé de Venoge et fines lamelles de chocolat à la cannelle et au coriandre (Lindt, cadeau suisse). Pas mal…
Dimanche 31 Décembre / 15h08 : Voir aussi http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/ . Ensuite retour dans les rues pour les derniers achats.
Dimanche 31 Décembre / 17h39 : Ça approche… Il va falloir s'embrasser (heureusement il n'y a plus de gui).
Dimanche 31 Décembre / 17h39 : Ce soir opéra puis huîtres (encore, toujours au cheval d'orgueil s'il y a de la place. Sinon…
Dimanche 31 Décembre / 17h40 : Finissez cette année le mieux possible et entamer la prochaine dans la joie. Je ne serai pas là à minuit pour l'écrire. Peut-être… à voir.
Dimanche 31 Décembre / 17h53 : Première étape : apéritif chez les Stephenson, Richard et Catherine…
Lundi 1 Janvier / 01h38 : Trop tard. Trop tôt? J'ai manqué l'heure rituelle pour les vœux. Bonne année 2007 quand même… et qu'on n'en parle plus.
Lundi 1 Janvier / 08h40 : En fait, hier, rien ne s'est passé comme prévu: je croyais aller à l'opéra, c'était au Châtelet, une "comédie musicale" de Bernstein. Candide. Très bien d'ailleurs.
Lundi 1 Janvier / 08h42 : Je croyais aller ensuite manger des huîtres à la grappe d'orgueil. Fermé. Nous avons rôdé un moment puis trouvé un café design branché, plutôt jeune… sympa.
Lundi 1 Janvier / 08h43 : Ah, au fait, j'oubliais de vous le dire, je viens de m'éveiller, ce yexye n'est pas généré automatiquement.
Lundi 1 Janvier / 09h41 : Tout le monde dort encore. Je vais déjeuner puis je quitterai mon appartement de Paris pour rentrer à la maison et retrouver la nature.
Lundi 1 Janvier / 09h42 : Comme je ne peux me corriger, ce "portrait" est plein de fautes de frappe. Vous corrigerez de vous-mêmes.
Lundi 1 Janvier / 10h26 : Je viens de me peser, trop lourd (74 kilos), trop vieux…
Lundi 1 Janvier / 10h26 : La solution "une phrase par jour" aurait été meilleure, mais je suis trop paresseux.
Lundi 1 Janvier / 10h28 : Claudette s'éveille. Je me prépare et je pars…
Lundi 1 Janvier / 10h29 : Le mail : viagra, montres, annonces financières et vœux. Si au moins la moitié de ces derniers pouvait se réaliser.
Lundi 1 Janvier / 12h54 : Retour en voiture agréable, il fait beau, malgré un accident impressionant sur l'autoroute qui a créé un bouchon mais le concert de Vienne du premier de l'an (Zubin Meta) fait passer tout ça.
Lundi 1 Janvier / 12h54 : Vœux mail, vœux télé, vœux courrier, vœux téléphone… n'en jetez plus.
Lundi 1 Janvier / 16h16 : J'ai changé de Wifi. résultat, trois heures de galère avant de retrouver le réseau. Maintenant ça va.
Lundi 1 Janvier / 16h24 : Je vais pouvoir à nouveau vous soumettre mes élucubrations… Enfin, pas tout de suite, je vais chez ma fille.
Lundi 1 Janvier / 18h31 : Une promenade d'une heure avant la nuit dans le parc avec Arthur et Clément. Bonheur total retrouvé.
Lundi 1 Janvier / 19h35 : Et maintenant pour se reposer l'estomac une petite soupe à l'oignon. Bonne nuit, à demain.
Lundi 1 Janvier / 22h31 : Pas encore au lit. Il pleut, fort… J'adore le bruit de la pluie sur la véranda et le toit; impression de sûreté et de confort géniale. Je corrige les épreuves de mon article pour Théâtre Public devant un splendide Armagnac que mon fils m'a offert à Noël. Tout va bien.
Mardi 2 Janvier / 07h04 : Debout, tout est noir. J'aime travailler ainsi quand la ville dort encore.
Mardi 2 Janvier / 08h01 : Une lueur timide pointe au-dessus des arbres sur la colline. De gros nuages sombres coupent le ciel en deux. Assez travaillé, je vais faire un peu de gym.
Mardi 2 Janvier / 09h41 : Il fait jour maintenant. Je vais aller dans le parc…
Mardi 2 Janvier / 09h42 : Je viens de poster une petite note d'humeur sur Villepin dans mon blog de Libération : http://avecddvillepin.space-blogs.com/blog-note/11865/biographie-de-dominique-de-villepin-bi.html . Parfois ça défoule.
Mardi 2 Janvier / 12h22 : Traversée du parc pour aller en ville. Temps presque clair mais très froid, vent glacial. Le marché est presque désert, mon bistrot favori fermé.
Mardi 2 Janvier / 12h23 : J'ai fait des photos. je vous en ferai peut-être voir quelques unes sur l'un ou l'autre de mes blogs.
Mardi 2 Janvier / 13h51 : J'envoie à Nicolas Frespech cette phrase: "Elle regardait timidement autour d'elle, et se voyant seule dans cette garçonnière avec ce jeune homme, elle rougit". On verra bien ce qu'il en fera mais ca créativité m'étonne toujours.
Mardi 2 Janvier / 13h53 : Encore une faute de frappe. Je voulais écrire "sa" créativité, bien sûr.
Mardi 2 Janvier / 14h18 : Il pleut, je travaille sous mon vasistas. Vue sur les toits.
Mardi 2 Janvier / 15h07 : Avez-vous calculé votre Indice de Masse Corporelle ? vaut mieux pas…
Mardi 2 Janvier / 17h45 : Ramassage de bois pour la cheminée dans le parc avec les enfants. Puis ils se fatiguent. On rentre…
Mardi 2 Janvier / 20h15 : Une bonne heure de travail sur des poètes portugais. Aujourd'hui ça suffira. Maintenant une bonne bouffe, une vidéo polar, un livre et dodo.
Mercredi 3 Janvier / 05h18 : J'ai été réveillé par un cauchemar d'Arthur. Impossible de me rendormir donc travail. Le calme qui m'enveloppe est impressionnant.
Mercredi 3 Janvier / 06h18 : Je viens de saisir les audios d'Antonio Osorio dans le site de la biennale (http://www.biennaledespoetes.fr/Biennale/moteur_de_recherche/include/acceuille.php?choix=oui). Tout dort encore.
Mercredi 3 Janvier / 06h19 : Je vais déjeuner.
Mercredi 3 Janvier / 06h41 : En fait non, pas encore déjeuné. Je me dit qu'il va falloir purger les radiateurs du haut de la maison.
Mercredi 3 Janvier / 06h42 : Toujours pas de bruit dans les environs, je n'entends que la respiration régulière et rassurante des enfants, qui monte de l'étage inférieur.
Mercredi 3 Janvier / 06h43 : Ne serait-il pas possible de faire un roman-photo avec les textes que j'envoie à NF (IMC 18,5…) et les photos qu'il me propose ?
Mercredi 3 Janvier / 06h44 : Je vais faire un peu de gym.
Mercredi 3 Janvier / 07h41 : Petits pas dans l'escalier, Clément (5 ans et demi s'éveille)… Quelques minutes après: "Papi…", c'est Arthur (3 ans et demi). La journée commence… Pourtant il n'y a toujours aucun bruit dehors. Les vacances ?
Mercredi 3 Janvier / 17h43 : Trop occupé: je vous ai complètement oublié. Une de mes caractéristiques donc, se laisser totalement absorber par le travail.
Mercredi 3 Janvier / 17h44 : Je devrais parfois passer-penser à autre chose.
Mercredi 3 Janvier / 17h44 : C'est ce que je vais essayer de faire maintenant.
Mercredi 3 Janvier / 17h46 : Au fait, l'accent circonflexe du "poête" aveugle n'est pas de ma responsabilité. En ce qui me concerne j'écris "poète"…
Mercredi 3 Janvier / 20h46 : Repas solitaire : brandade de morue, fromage, pomme… Après les fêtes c'est plutôt reposant. Je ne sais pas encore ce que je vais faire ce soir.
Mercredi 3 Janvier / 20h47 : Peut-être rien. A suivre…
Mercredi 3 Janvier / 22h08 : Assez fatigué. J'ai lu deux tomes d'une BD, Murena, très bien dessinée mais sur un scénario sans originalité : une partie de l'histoire de Rome. Il est vrai qu'aucun adolescent ne la connaît plus.
Mercredi 3 Janvier / 22h09 : M'endormir sur un livre… A demain. Qui d'entre vous sait où je suis et où je serai?
Mercredi 3 Janvier / 22h27 : Reçue à l'instant ma commande 1372 de Nicolas Frespech. Un peu "directe" à mon goût mais après tout… Un autre message aussi, signé IMC 18,5 où il acquiesce à ma proposition de "roman photo". Donc à suivre… Je vais y réfléchir, ça m'empêchera de dormir. Vous serez au courant plus tard.
Mercredi 3 Janvier / 22h47 : NF a gagné, je n'ai plus sommeil et me suis mis à travailler. Je parlerai de ça demain…
Jeudi 4 Janvier / 06h19 : Debout ! Routine matinale: mail (avec Viagra et montres), gym, déjeuner, décrassage et puis… à voir. Tout est calme autour de moi.
Jeudi 4 Janvier / 06h21 : Ce portrait me confronte sans cesse à l'inanité de ce temps qui passe…
Jeudi 4 Janvier / 06h22 : Aurais-je dû écrire de "mon temps qui passe", est-ce plus juste ?
Jeudi 4 Janvier / 07h22 : La photo N° 1372 (modifiée) de Nicolas Frespech est sur le site suivant de Nathalie Riches : http://riches.skyblog.com/ .
Jeudi 4 Janvier / 07h49 : Parce qu'ici je ne parle que de moi, n'allez pas croire que je me désintéresse de l'état du monde : je lis un journal chaque jour, j'écoute aussi France Info.
Jeudi 4 Janvier / 07h50 : Un instant, je fais autre chose…
Jeudi 4 Janvier / 08h08 : Sur France Info justement, une information : "Chirac adresse ses vœux aux forces vives de la nation". Comme je ne fais pas partie de la liste annoncée, je suis inquiet. Serais-je mort?
Jeudi 4 Janvier / 12h59 : Matinée de travail à la biennale. Discussion et repas avec Henri qui me prête le dernier Cadiot. On parle d'Action poétique. La routine…
Jeudi 4 Janvier / 13h00 : Dan Libé d'aujourd'hui les débats iner
Jeudi 4 Janvier / 13h01 : Pas pratique cette interface de saisie, je l'ai déjà dit, impossible de se corriger et, si on tape trop vite et fait une erreur, le texte se tire. Donc, je reprends…
Jeudi 4 Janvier / 13h02 : Dans Libé aujourd'hui, les débats internes au PC au sujet de la candidature M-G Buffet. Il m'arrive d'avoir à donner mon point de vue puis (par lassitude, paresse, manque de conviction?) je laisse tomber. Le monde se fait sans moi.
Jeudi 4 Janvier / 17h39 : Une heure de train surchauffé et de promiscuité, pollution sonore des portables et des basses de ipod… Enfin retour chez moi. Calme, calme, calme…
Jeudi 4 Janvier / 17h39 : Nicolas Frespêc
Jeudi 4 Janvier / 17h41 : Cette merde d'interface… je recommence. Nicolas Frespech est d'accord pour le roman photo. J'y travaille. L'idée est un ensemble de vies qui s'entrecroisent. Je vais utiliser mon générateur mais personne ne s'en apercevra.
Jeudi 4 Janvier / 17h42 : Pause café. Un peu tard? Qu'importe…
Jeudi 4 Janvier / 17h55 : Maintenant il me faut traduire Eduardo White.
Jeudi 4 Janvier / 19h22 : Je vais au restaurant avec Claudette (il me semble que la bouffe occupe beaucoup de place dans ce portrait !). Certainement à demain.
Jeudi 4 Janvier / 19h23 : Je n'ai pas encore attaqué Eduardo White…
Vendredi 5 Janvier / 07h05 : Coucou, me revoilà, face à ma fenêtre donnant sur la nuit. Seule, au loin, au-delà des jardins, une lampe d'éclairage public définissant quelqueq dormes vagues, donne du relief à cette page noire.
Vendredi 5 Janvier / 07h06 : Il fallait lire "quelques formes…"
Vendredi 5 Janvier / 07h11 : Au loin, sur le viaduc, le train de banlieu fait une guirlande de Noël.
Vendredi 5 Janvier / 07h15 : Je devrais dire "les aller-retours des trains de banlieu font des guirlandes de Noël…" car, à cette heure-ci ils sont nombreux.
Vendredi 5 Janvier / 07h55 : Les oiseaux s'éveillent.
Vendredi 5 Janvier / 08h13 : Lueurs sur les collines, le ciel est devenu gris: je vois la ligne du viaduc qui coupe l'horizon, quelques maisons s'esquissent au loin.
Vendredi 5 Janvier / 08h21 : C'est l'heure de la gym. Le jour se lève, on aperçoit maintenant chaque arbre individuellement et le village, plus loin, s'architecture.
Vendredi 5 Janvier / 09h03 : De gris, le paysage est devenu vert, les maisons du village sont nettes, les trains ont éteint leurs lumières, les arbres supplient le ciel de leurs moignons, les nuages défilent.
Vendredi 5 Janvier / 09h03 : C'est entre deux notes que je vis… et de ces moments-là vous ne saurez rien.
Vendredi 5 Janvier / 09h04 : Le parc existe.
Vendredi 5 Janvier / 09h33 : Réponse au centième questionnaire d'étudiant(e): toujours les mêmes questions, toujours ce refus d'une recherche personnelle derrière la facilité de l'interview.
Vendredi 5 Janvier / 09h34 : Ma littérature refuse d'avoir une âme.
Vendredi 5 Janvier / 09h34 : Heureusement le village, lui, reste toujours calme. Pas un bruit. A croire que personne, ici, ne vit.
Vendredi 5 Janvier / 09h36 : Pour le "roman-photo" que je vais faire avec NF, peut-être intitulé IMC 25 (à voir), je vais utiliser le même générateur de vies que j'ai développé pour une installation de Grégory Chatonsky. C'est décidé…
Vendredi 5 Janvier / 09h37 : Claudette vient de se lever… mais ça ne vous regarde pas.
Vendredi 5 Janvier / 09h59 : Il était une fois quelqu'un qui s'appelait Balpe… vous complèterez par vous mêmes: je vais dans le parc.
Vendredi 5 Janvier / 14h17 : Traversée du parc vers la ville, marché, bistrot, repas (carrelets au poireau). Maintenant dix minutes de sieste. Le ciel est une plaque de zinc.
Vendredi 5 Janvier / 14h32 : Sieste terminée… Je m'attaque à ma rubrique pour Action Poétique N° 187, ce sera Google-books essentiellement.
Vendredi 5 Janvier / 14h33 : Cet instant-portrait est redoutable qui minute toutes mes activité. Dehors quelqu'un fait de l'élagage (bruit de petite tronçonneuse).
Vendredi 5 Janvier / 15h55 : Notice terminée: je vais me balader. Tant pis pour la tristesse du ciel.
Vendredi 5 Janvier / 17h31 : Il faut vraiment que je traduise Eduardo White. Je m'y mets. Sans enthousiasme. Il fait presque nuit. De ce bureau je ne vois que les arbres du parc au-dessus du toit.
Vendredi 5 Janvier / 19h24 : Esquissée la traduction de six textes d'Eduardo White. Pas facile. Ça me fatigue. J'arrête. Peut-être à tout à l'heure. Peut-être pas…
Samedi 6 Janvier / 07h10 : Éveillé depuis une demi-heure: la nuit comme d'habitude. J'ai changé de bureau, face à une fenêtre sur le village.
Samedi 6 Janvier / 07h11 : Aujourd'hui je ne vous parlerai pas de travail, mais de quoi ?… De mes "états d'âme" ? Banalité des expressions toutes faites, je ne crois pas à l'âme.
Samedi 6 Janvier / 07h13 : Je suis toujours plus ou moins dans un état d'incertitude, un très vague mal être. Le fait de vieillir ? Qu'en pensez-vous ?
Samedi 6 Janvier / 07h24 : Pourquoi ai-je besoin de routines, de répétition d'actions, de cadrage ? La lumière d'un train vient de passer au loin.
Samedi 6 Janvier / 07h25 : Ce portrait sans retour me donne l'impression de jeter de pitoyables bouteilles à la mer.
Samedi 6 Janvier / 08h22 : Comment dire les longues minutes où je me contente de regarder la lente montée du jour sur le village.
Samedi 6 Janvier / 08h38 : Tenir la distance.
Samedi 6 Janvier / 08h38 : Tenir ses distances.
Samedi 6 Janvier / 09h19 : En vérité je me suis déjà donné une forme de réponse à la question que je posais à 8 h 22: depuis plus de deux ans, je fais, presque chaque jour, presque à la même heure, la même photo du même endroit du parc. Résultat, le temps (météo et chrono) est différences et répétitions.
Samedi 6 Janvier / 09h33 : Il fait jour-gris (janvier…), je vais dans le parc. Je traverserai. J'achèterai Libé. Je boirai un café et… Qui sait ?
Samedi 6 Janvier / 10h00 : Pluie lente, paresseuse, timide… presque honteuse. J'ai changé de bureau. Je sors dans le parc.
Samedi 6 Janvier / 12h11 : la pluie s'est développée et ne s'arrête plus. Jours gris uniforme.
Samedi 6 Janvier / 14h56 : Repas de poulpes grillés au fenouil. Fromage. Mousse au chocolat. Café. Terminé…
Samedi 6 Janvier / 14h56 : Sieste-flash.
Samedi 6 Janvier / 15h11 : Retour au monde des éveillés. Le ciel est gris uniforme, depuis ce matin, pas un de ses pixels ne change.
Samedi 6 Janvier / 15h32 : La piscine est fermée: mettre le nez dehors relèverait du masochisme.
Samedi 6 Janvier / 15h33 : Un vague vent se lève: le sommet d'un marronier oscille avec lenteur.
Samedi 6 Janvier / 16h46 : Message de G Chatonsky: "pour les guillemets, c'est réglé". Bonne nouvelle. Les choses avancent comme le jour qui fait lentement place à la nuit.
Samedi 6 Janvier / 17h20 : Faire quelques courses…
Samedi 6 Janvier / 18h34 : Route sous la pluie à travers la forêt. J'aime bien: les courses sont faites. Retour dans ma bulle.
Samedi 6 Janvier / 19h47 : Fin de partie. Samedi soir. Imaginez la suite.
Dimanche 7 Janvier / 09h50 : Le gris blanchâtre s'estompe de bleu. Ça ne va pas durer mais, assez parlé du temps, le dimanche est jour de repos.
Dimanche 7 Janvier / 10h14 : Vous savez tout de moi : le parc, les enfants, mes bureaux, mon travail… Je n'ai plus rien à dire.
Dimanche 7 Janvier / 10h14 : Laisser les autres parler de moi…
Dimanche 7 Janvier / 10h16 : Ou encore : http://digitart.blog.ca/main/
Dimanche 7 Janvier / 11h24 : Modestie ou prétention ? Les extrêmes se rejoignent.
Dimanche 7 Janvier / 14h17 : http://www.ars-numerica.net/blog/?m=200504
Dimanche 7 Janvier / 14h59 : http://epc.buffalo.edu/e-poetry/visiting.html
Dimanche 7 Janvier / 15h00 : Trop vieux, trop bavard.
Dimanche 7 Janvier / 18h43 : http://poetiques.blogg.org/
Dimanche 7 Janvier / 20h46 : Assez… Ça suffit! A demain…
Lundi 8 Janvier / 04h33 : IL est assez tôt mais je n'ai plus sommeil. Que vais-je bien pouvoir vous dire aujourd'hui ? Il est vrai que l'heure n'existe pas sur Internet.
Lundi 8 Janvier / 04h34 : Supposons que je sois à New-York (ce qui est du domaine du possible…), il est 22 h 30. Ou à Rio, ou à Montréal. Ne parlons pas de Pékin…
Lundi 8 Janvier / 04h36 : Hier, à travers Internet, vous avez pu avoir un portrait plus complet que je ne saurai le faire. Nous avons tous un double virtuel que nous ne contrôlons pas, constitué de données, épars à travers le réseau.
Lundi 8 Janvier / 04h47 : Je ne vais pas vous parler encore de la perfection de la nuit qui m'enveloppe.
Lundi 8 Janvier / 06h04 : Je ne vous dirai pas encore une fois le plaisir jamais épuisé d'entendre tomber la pluie dans la nuit sur la véranda au-dessus de ma tête.
Lundi 8 Janvier / 06h05 : Ni des trains… Je ne vous dirai pas ce que je vais aller faire aujourd'hui à Paris (dans deux heures…).
Lundi 8 Janvier / 06h34 : Je ne dirai pas ce que j'ai fait entre 6 h 05 et 6 h 35, pas plus d'ailleurs que durant toutes les autres absences: ce portrait est aussi en creux.
Lundi 8 Janvier / 06h35 : C'est dans le creux que se loge l'imaginaire.
Lundi 8 Janvier / 06h54 : Si je savais où je vais, je le dirais.
Lundi 8 Janvier / 11h16 : C'est décidé je n'irai aujourd'hui ni à l'appartement ni à la brasserie Zimmer.
Lundi 8 Janvier / 11h27 : Je me demande si je vais aller manger quelque part. Un avion passe.
Lundi 8 Janvier / 12h47 : C'est décidé, ce midi, je ne boirai pas de vin. Une bière? Peut-être…
Lundi 8 Janvier / 12h48 : Le temps passe (information primordiale).
Lundi 8 Janvier / 13h17 : Je n'ai pas vraiment envie de travailler.
Lundi 8 Janvier / 13h18 : Ce portrait instantané n'obéit à aucun principe.
Lundi 8 Janvier / 13h47 : Je ne dirai pas comment je suis habillé aujourd'hui (encore moins la couleur de mon slip).
Lundi 8 Janvier / 14h57 : Je ne sais plus qui je dois appeler.
Lundi 8 Janvier / 16h00 : Je ne vais pas rester à Paris plus longtemps. Une sirène de pompier traverse l'espace sonore derrière les coups de marteau du voisin.
Lundi 8 Janvier / 18h21 : Comme ET je montre du doigt le ciel et dis: "maison, maison…"
Lundi 8 Janvier / 18h21 : Ne me demandez pas ce que j'ai fait entre temps.
Lundi 8 Janvier / 18h22 : D'ailleurs personne ne me le demande et tout le monde, à juste titre, s'en fout.
Lundi 8 Janvier / 18h22 : Je ne suis pas exhibitioniste… pas trop.
Lundi 8 Janvier / 18h42 : Je lève un coin du voile : http://www.tutoshop.com/marchodges
Lundi 8 Janvier / 19h16 : J'envoie à NF, la phrase suivante : "Le monde de la catastrophe est une des dimensions possibles de l’existence." Le roman photo est parti…
Lundi 8 Janvier / 19h17 : Pour la suite, je ne dirai rien pour l'instant.
Lundi 8 Janvier / 20h49 : Ce soir je ne dirai ni ce que j'ai mangé, ni ce que j'ai bu… je ne sais d'ailleurs pas si je dirai quelque chose.
Lundi 8 Janvier / 21h54 : Demain je ne raconterai pas des histoires.
Lundi 8 Janvier / 21h55 : En tous cas, ce soir, je n'ai pas bu d'alcool.
Lundi 8 Janvier / 21h55 : Et je ne dirai pas quand j'irai me coucher (ni comment, ni avec qui…).
Lundi 8 Janvier / 21h59 : Gris. Aujourd'hui mon slip était gris (à côtes, type boxer), ou peut-être bleu, ou rouge bordeaux… je ne sais plus.
Lundi 8 Janvier / 22h47 : Je suis là. Jusqu'à quand… Les heures affichées ne sont pas pertinentes.
Mardi 9 Janvier / 06h55 : Le présent se ressource sans cesse dans le passé. Je suis ce que j'ai été. Dans la nuit la lumière d'un train trace ses pointillés .
Mardi 9 Janvier / 06h55 : J'ai été tant de choses…
Mardi 9 Janvier / 07h18 : Ainsi j'ai été jeune: j'étais plutôt bon élève quoique assez dissipé.
Mardi 9 Janvier / 07h54 : J'apprends la mort, avant-hier, de Giani Toti. Une dernière œuvre expérimentale ?
Mardi 9 Janvier / 08h08 : Les oiseaux s'éveillent… Un souvenir d'enfance?… Oui: ma mère m'ayant fait friser à grand frais, j'ai allumé un feu dans un vieux poêle remisé au grenier et me suis fait brûler les cheveux.
Mardi 9 Janvier / 08h09 : Ginai Toti, voir http://hyperfiction.blogs.com/
Mardi 9 Janvier / 08h10 : Qui est le coq et qui est l'âne dans ce saut de l'un à l'autre?
Mardi 9 Janvier / 08h11 : Il s'agit bien sûr de Giani Toti et non de Ginai, ni de Giain…
Mardi 9 Janvier / 08h23 : J'envoie à NF cette phrase : "En 1997 Gilles Gambier a soutenu une thèse de sociologie : "influence des nouvelles technologies de l'information sur l'existence en Ile de France".
Mardi 9 Janvier / 08h44 : En cet instant précis (déjà dépassé), j'ai vécu 234 091 200 secondes dont les trois quart intenses mais je ne me souviens pas de toutes.
Mardi 9 Janvier / 08h45 : J'ai pourtant l'impression que ce n'est pas assez.
Mardi 9 Janvier / 09h04 : Lorsqu'ils existaient encore, je crois me souvenir avoir rencontré Giani Toti au CICV de Montbéliard mais…
Mardi 9 Janvier / 09h22 : Bien qu'ils mordent, j'aimais bien taquiner les furets que, pour braconner le lapin, mon grand-père élevait dans une pièce qui fut autrefois une buanderie.
Mardi 9 Janvier / 09h51 : J'ai acheté mon prmier vélo avec la canardière unique héritage (avec un revolver) de mon père. J'ai gardé le revolver quelques temps.
Mardi 9 Janvier / 09h56 : Je me donne ici tous les droits, y compris celui de dire la vérité.
Mardi 9 Janvier / 10h23 : Il y a toujours une part de vérité dans une phrase.
Mardi 9 Janvier / 10h23 : Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, je me suis toujours rongé les ongles.
Mardi 9 Janvier / 13h58 : Onze ans, découverte de la Méditerrannée. Ma famille m'a a tellement parlé que j'ai été très déçu. Depuis, je préfère la montagne… ou l'océan (surtout du côté de l'île de Sein).
Mardi 9 Janvier / 14h08 : Parmi les grandes joies de mon existence, celle de me glisser pour la première fois dans le boyau souterrain d'une grotte inconnue (fantasme fœtal ?)…
Mardi 9 Janvier / 17h03 : Absence ne signifie pas absence de mémoire.
Mardi 9 Janvier / 17h03 : Ce portrait m'occupe trop la tête.
Mardi 9 Janvier / 17h04 : Je me souviens de Dubo, dubon, dubonnet et je me souviens de Georges Perec. Mais je ne me souviens pas s'il se souvenait de la famille Duraton.
Mardi 9 Janvier / 17h05 : Je me souviens de ma première pêche à la truite à la grenade dans une vallée isolée de Lozère.
Mardi 9 Janvier / 23h00 : Comme "instant portrait", il y avait le journal de Joseph Guuglielmi qui a longtemps paru dans Action Poétique et celui de Ben, par mail, que je n'ai pas reçu depuis quelques temps.
Mardi 9 Janvier / 23h02 : L'épée de parade du XVII ème siècle, allemande (je ne me souviens plus de l'inscription dorée à l'or fin), poignée d'albatre, que m'avait donné un de mes oncles, m'a servi un jour à passer une fin de mois difficile.
Mardi 9 Janvier / 23h03 : Le sabre de cavalerie de mon grand père m'a permis de faire un cadeau d'anniversaire à ma première femme.
Mardi 9 Janvier / 23h05 : Je ne suis pas conservateur: je donne les livres de ma bibliothèque, j'aime finir les plats et vider les frigidaires.
Mercredi 10 Janvier / 05h14 : J'entends un train qui passe. Je ne le vois pas: c'est un train de marchandise. Si je l'entends, c'est qu'il y a moins de nuages.
Mercredi 10 Janvier / 05h15 : Dans l'autre sens, traits de lumière: un train de voyageur quitte la gare.
Mercredi 10 Janvier / 05h16 : Mais… ça suffit avec les trains. Aujourd'hui je vais parler de moi. N'est-ce pas un portrait ?
Mercredi 10 Janvier / 05h17 : Hier soir (vers minuit) je me suis endormi sur "Dragons" de Marie Desplechin. Bien écrit, mais plutôt ennuyeux. Voir http://oriane.cmonblog.net/
Mercredi 10 Janvier / 05h19 : J'ai aussi commencé à lire "Biographie de la faim" d'Amélie Nothomb; les quarante premières pages ne m'ont pas convaincu.
Mercredi 10 Janvier / 05h20 : Une partie de ma vie est perdue dans les livres c'est pourquoi je ne les achète (presque) que d'occasion, maximum deux euros…
Mercredi 10 Janvier / 05h21 : Ceci dit, vous voyez que je suis là. Je suis là, donc je suis.
Mercredi 10 Janvier / 05h23 : Un train de voyageur (lumières) entre en gare.
Mercredi 10 Janvier / 06h54 : Des trains, des trains, noirs, lumineux, dans tous les sens.
Mercredi 10 Janvier / 06h55 : Je n"ai rien de remarquable: taille moyenne, poids moyen, nez moyen… et je chausse du 41.
Mercredi 10 Janvier / 06h56 : Je ne sais pas ce que je fais dans les intervalles.
Mercredi 10 Janvier / 07h31 : Depuis toujours, je me rase au rasoir électrique. Mon rasoir actuel est un Braun modèle 7108 (je crois…). Publicité non payée.
Mercredi 10 Janvier / 07h36 : Je n'ai pas vraiment le sentiment du temps. Dans ma tête j'ai encore quinze ans (seize peut-être-.
Mercredi 10 Janvier / 08h04 : Mes yeux sont marron (jeune), auburn, châtain… mais comme je ne peux les voir sans lunettes…
Mercredi 10 Janvier / 08h07 : Dans une vie antérieure je vivais à Mende, Montpellier, Pèzenas, Quimperlé, Oran, Lille… J'en passe.
Mercredi 10 Janvier / 08h27 : Le mieux serait peut-être de voir mes autoportraits : http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/sets/72057594051340411/
Mercredi 10 Janvier / 08h50 : Il y a 208 800 autoportraits dans Flickr.
Mercredi 10 Janvier / 09h17 : Claudette dit que je suis transparent. Il est vrai que le marchand de légumes du marché ne me voit jamais.
Mercredi 10 Janvier / 10h02 : Je viens d'acheter "Les dollars des sables" de Jean-Noël Pancrazi, parce que sa première phrase : "J'aimais l'attendre, le soir, sous les arbres, au bout de la playa Bonita…" me plaît (et parce que je l'ai payé 1 euro 50).
Mercredi 10 Janvier / 12h11 : Les cloches du couvent viennent de sonner… Parfois je me demande si j'existe vraiment où si je ne suis que le produit de mon imagination.
Mercredi 10 Janvier / 13h57 : IMC 25, 1 mètre 68. Bon, facile de connaître mon poids. Je vais faire deux heures de vélo…
Mercredi 10 Janvier / 16h27 : Retour de vélo: pas brillant (l'hiver, les fêtes, redoutable…). Disons que sur la même distance, l'été je mets une bonne demi-heure de moins.
Mercredi 10 Janvier / 17h01 : Claudette me dit que ce soir nous allons à Paris. Bon…÷
Mercredi 10 Janvier / 17h53 : Mon tour de taille est généralement 42 (44 suivant les marques, jamais 40)…
Jeudi 11 Janvier / 05h30 : Essai d'installation d'un autre Airport à Paris: échec… Ou je suis nul, ou il y a des mystères informatiques, ou les notices sont nulles. A suivre…
Jeudi 11 Janvier / 08h57 : J'ai changé de lieu. Je suis à la biennale pour une journée de travail. J'essaierai de parler de moi pour ce portrait. Si j'ai le temps…
Jeudi 11 Janvier / 13h45 : Noyé de boulot… j'ai oublié mon portrait. Disons que je suis un grand amateur de fromages… Tous les fromages.
Jeudi 11 Janvier / 18h10 : Ce n'est pas que je suis las de me portraiturer mais plus je m'active moins je pense.
Jeudi 11 Janvier / 18h23 : Qui m'attend au tournant ? Je n'ai pas encore parlé de mon amour pour les confitures (ah la marmelade d'orange!…)
Jeudi 11 Janvier / 18h28 : Aujourd'hui, je voulais recenser tout ce que j'aime. J'avais tort, trop d'amour rend jaloux: je n'ai pas eu le temps de le faire. Plus tard ?
Jeudi 11 Janvier / 18h50 : Une autobiographie instantanée, ça devrait être ça, rien.
Jeudi 11 Janvier / 19h06 : Assez joué aujourd'hui, je vais chercher Claudette à la gare.
Jeudi 11 Janvier / 20h40 : Pause encore. Et après ?
Jeudi 11 Janvier / 23h08 : Soirée "mouton enragé" (un peu vieilli, idéologie datée: l'intellectuel manipulateur divin), ensuite fin de "Biographie de la faim" d'Amélie Nothomb, lisible surtout grâce à son ton d'auto-dérision et maintenant "Un nid pour quoi faire" d'Olivier Cadiot et nuit… nuit… nuit… Jusqu'à quelle heure ?
Vendredi 12 Janvier / 06h57 : Qui peut s'intéresser à mes heures de sommeil et même à celles de veille?
Vendredi 12 Janvier / 06h58 : Déjà dix-sept jours, encore douze…
Vendredi 12 Janvier / 07h54 : http://hyperfiction.blogs.com/
Vendredi 12 Janvier / 07h56 : Aujourd'hui je vais essayer de parler de littérature.
Vendredi 12 Janvier / 10h22 : Pour la journée, je laisse tomber mes blogs, je m'occupe d'Arthur et Clément.
Vendredi 12 Janvier / 10h22 : Comment dire "aujourd'hui" sans dire "aujourd'hui" ?
Vendredi 12 Janvier / 10h23 : Éveille, endormi, toujours des phrases — ineptes, sensées mais sans logique — courent dans ma tête. Le parc, la forêt m'aident à les mettre en ordre. Seuls le vélo et la piscine m'en débarrassent.
Vendredi 12 Janvier / 13h47 : J'ai une profonde méfiance, pour ne pas dire inintérêt, pour la plus grande part de ce qui est publié comme "littérature" et pourtant j'ai passé ma vie à m'interroger sur ce terme.
Vendredi 12 Janvier / 14h03 : Clément et Arthur à l'école, je m'écroule, sieste express. En m'endormant, en appuyant sur mes paupières je vois des moucharabieh jaune-vert.
Vendredi 12 Janvier / 15h05 : Je viens de passer à NF la commande suivante : "Irene Azuela a la passion de l'anglais... elle peut s'enthousiasmer pour une locution comme "illegal firework"."
Vendredi 12 Janvier / 15h30 : Les mots me bouffent.
Vendredi 12 Janvier / 15h56 : Nager va me faire oublier tout ça…
Vendredi 12 Janvier / 20h25 : Mal dormi cette nuit, trop nagé, je suis épuisé. Je projetais de travailler un peu, parler de littérature… La vie l'emporte sur la fiction, je glande…
Vendredi 12 Janvier / 22h06 : La notion d'urgence? Avoir quelque chose à dire… Un leurre idéologique. Je préfère avoir à être.
Vendredi 12 Janvier / 22h08 : Je n'ai encore pas fait ce que je m'étais promis de faire… Restent douze jours.
Vendredi 12 Janvier / 22h08 : En attendant, pour aujourd'hui, je m'arrête là…
Samedi 13 Janvier / 07h02 : Hier soir, alors que je epnsais en avoir fini pour la journée, j'ai encore ouvert deux espaces Internet : http://photoroman.canalblog.com/ et http://www.flickr.com/photos/un_autre_roman/ . Tout cela va s'intégrer à l'hyperfiction en cours. Au fait, c'est un scoop.
Samedi 13 Janvier / 07h21 : Maintenant, le Carnet d'Oriane déconne (http://oriane.cmonblog.net/ ). Il va falloir que je change de blog. Le monde technique est impitoyable.
Samedi 13 Janvier / 07h32 : Clément vien de s'éveiller. Nous allons déjeuner.
Samedi 13 Janvier / 07h34 : Comme à son habitude, Clément fait des "cabanes" avec des coussins. Arthur s'éveille et pleure…
Samedi 13 Janvier / 08h03 : Je vais encore parler de littérature. Je le sens. 1.Toute littérature est auto-référentielle… Arthur et Clément regardent un manga à la télé (la 3)…
Samedi 13 Janvier / 08h53 : http://hyperfiction.blogs.com/
Samedi 13 Janvier / 08h55 : J'en ai fini avec les déjeuners et débuté la série, infinie elle, des câlins. Je peux penser (passer) à autre chose.
Samedi 13 Janvier / 09h14 : Première question littéraire du jour, un lien (ou un ensemble de liens) peut-il être considéré comme une œuvre et, comme tel, publiable?
Samedi 13 Janvier / 10h33 : Question littéraire 2 : est-ce que la phrase que j'écris ici reste la même si je l'écris ailleurs ? Et en quoi est-ce important pour l'humanité ?
Samedi 13 Janvier / 10h34 : Question littéraire 3 : en quoi une phrase est-elle plus importante qu'un câlin ?
Samedi 13 Janvier / 12h08 : Question littéraire 4 : en quoi une page de plus ou de moins importe devant les milliards de pages déjà perdues ?
Samedi 13 Janvier / 14h03 : Question littéraire 5 : les questions posées à la littérature sont-elles des questions ou de la littérature ?
Samedi 13 Janvier / 15h02 : Question littéraire 6 : la littérature pose-t-elle des questions ou donne-t-elle seulement des réponses ?
Samedi 13 Janvier / 18h17 : Question littéraire 7 : Quel est le rapport entre les 2000 m de nage que je viens de faire et la littérature ? La versification peut-être…
Samedi 13 Janvier / 18h58 : Question littéraire 8 : Mes "questions de littérature" sont-elles de la littérature?… Et qu'est-ce que j'en ai à faire? En attendant la réponse je viens de louer deux DVD.
Samedi 13 Janvier / 19h45 : Question de littérature 9 : Le photoroman ( http://photoroman.canalblog.com/ ) qui commence sur le travail de Nicolas Frespech est-il de le littérature ?
Samedi 13 Janvier / 21h35 : Question de littérature 10 : est-ce que "je sais tout comme Dieu, sauf que moi je porte une cravate…" est de la littérature ?
Samedi 13 Janvier / 22h36 : Finissons-en pour aujourd'hui. Dans 1 h 30 je vais aller me coucher. Pour m'endormir, je vais lire, un roman certainement. Donc, question de littérature 11 : tous les soirs, pour m'endormir, je lis un roman, est-ce que la fonction de la littérature est d'être somnifère ?
Dimanche 14 Janvier / 09h25 : Levé depuis une heure et demie. Tard. Je n'avais rien à dire: je n'ai rien dit. Il fait beau. Une journée pour vélo ?
Dimanche 14 Janvier / 09h49 : Question d'hormones ? Quand je ne fatigue pas mon corps, je deviens neurasthénique…
Dimanche 14 Janvier / 09h55 : Revoilà la lettre de Ben : "Bien qu'un de mes abonnés m'écrive / « Ben j'en n'ai rien à foutre de ta vie « Je vais dans cette news letter / Vous parlez de / Ma vie de tous les jours / Ce n'est pas la peine de la lire toute elle est longue et / Elle ressemble trop à toutes les vies , a la votre… / et Annie ne m'a pas / corrigée mes fautes d'orthographe/ Elle dors"
Dimanche 14 Janvier / 10h52 : Aller faire les courses. Corvée ou plaisir ?
Dimanche 14 Janvier / 12h45 : Soleil… Du soleil. Quelle joie. La lumière surtout. C'est décidé je vais aller faire du vélo.
Dimanche 14 Janvier / 13h33 : Claudette va à un spectacle à Paris avec son club de tango. Pour moi ce sera donc vélo, la forêt étant encore certainement humide, ce sera vélo de route. Quelle distance ? A voir…
Dimanche 14 Janvier / 15h56 : 21,84 de moyenne. Minable. Il me faudrait plusieurs jours de soleil pour retrouver mes jambes.
Dimanche 14 Janvier / 16h50 : Je ne connais rien de plus sensuel que de faire l'amour après un long trajet en vélo. Malheureusement je ne le fais pas aussi souvent que marc Hodges ( http://poemesgilberte.canalblog.com/ et http://viesexuelle.canalblog.com/ ).
Dimanche 14 Janvier / 17h52 : Chaque fois que je décide d'aller faire du vélo (ou d'aller à la piscine) j'éprouve une forte résistance intellectuelle. Pas envie… Le corps est paresseux et résiste. Pourtant lorsque j'y suis, nager ou pédaler me procurent un immense plaisir.
Dimanche 14 Janvier / 19h27 : J'aime cette fatigue sensuelle du corps qui suit les efforts soutenus et où l'on sent chacun de ses muscles éveillé.
Dimanche 14 Janvier / 20h05 : Tirer le rideau pour aujourd'hui. Probable…
Dimanche 14 Janvier / 22h31 : Demain je suis dévoré de réunions, je crains de ne pas avoir beaucoup de temps pour ce portrait. Je verrai bien…
Lundi 15 Janvier / 06h53 : Le thé infuse. Dans une demi-heure je prends le train de banlieue puis… réunions, rendez-vous, réunion… mon "portrait" va être difficile à faire.
Lundi 15 Janvier / 07h07 : Piégé par la "réalité du temps" qui par trop bouscule l'irréel de la pensée. Au fait au petit-déjeuner : thé et tartines de confiture (framboise et cerise aujourd'hui).
Lundi 15 Janvier / 07h24 : De l'ordre de l'orgasme : nu dans ma salle de bain, je me lave les dents en écoutant des chants liturgiques orthodoxes de Rachmaninof.
Lundi 15 Janvier / 07h31 : Avant de prendre le train, toujours un café au bistro et le journal. Arthur a une otite, il n'ira pas à l'école.
Lundi 15 Janvier / 13h33 : Petite pause repas sur le pouce (champignons crus, yaourt, ananas) entre deux réunions. Je l'avais bien dit.
Lundi 15 Janvier / 13h35 : La tentation est d'en dire le plus possible dans le moins de temps possible. Voilà déjà une occasion perdue.
Lundi 15 Janvier / 17h42 : Retour au bercail. Je me suis débarassé des guirlandes de Noël, et de la ponctuation (du moins j'espère).
Lundi 15 Janvier / 18h56 : Ce soir, tomates farcies (enfin, pas tout de suite, elles seront cuites dans une heure). Je n'arrive pas à lire le roman de Cadiot.
Lundi 15 Janvier / 22h22 : Trois heures déjà ! Comme le temps passe ! Je travaille les textes de Mikiro Sasaki après avoir écouté les CD audio de Doc(k)s sur la poésie sonore. Merci Castellin…
Lundi 15 Janvier / 23h04 : Prisonnier d'Internet, il n'y a plus d'heure pour les contacts, rendez-vous, réunions, etc… L'érémitisme est-il encore possible ?
Mardi 16 Janvier / 09h12 : Reprendre certains des jours précédents et reproduire en boucle : marché, bistrot, école où je vais chercher Arthur et Clément, repas, jeux, etc.
Mardi 16 Janvier / 09h25 : Ma vie est plutôt d'intérieur. Le reste n'est que gesticulation ou occupation du corps.
Mardi 16 Janvier / 10h30 : Étrange, il n'y a ni Sarkosy ni Royal à la une, même pas Chirac… La presse se lasserait-elle de l'élection présidentielle ?
Mardi 16 Janvier / 10h49 : Je viens de traiter des photos pour mes sites ( http://www.flickr.com/photos/jeanpierreb/ , http://www.tutoshop.com/marchodges , http://marchodges.over-blog.com/ , http://www.flickr.com/photos/33708847@N00/ , http://photoroman.canalblog.com/ ). Je vais aller chercher les gosses à leur école.
Mardi 16 Janvier / 11h04 : C'est parti…
Mardi 16 Janvier / 12h51 : Sujet d'actualité : faire l'amour au bureau, "la loi de Cupidon veut qu'une personne ait partenaire sexuel différent au boulot tous les sept ans d'ancienneté". Du coup, comme cela m'arrive souvent en ce domaine, je me sens complexé. Je ne me souviens pas avoir fait l'amour au bureau… A moins qu'on me l'ait fait sans que je m'en rende compte…
Mardi 16 Janvier / 13h55 : Ce sera une après-midi famille, je vais dans le parc promener Arthur qui ne va pas à l'école.
Mardi 16 Janvier / 14h16 : Enfin, comme il arrive souvent, c'est le plus petit qui commande: Arthur (trois ans et demi) veut faire la sieste.
Mardi 16 Janvier / 15h10 : Je viens de publier une note sur mon blog de Libération ( http://hyperfiction.blogs.com/ ) avec la musique de Bernard et Bianca en arrière-plan.
Mardi 16 Janvier / 15h59 : Aller chercher Clément à l'école. Goûter. Jeux divers…
Mardi 16 Janvier / 17h22 : Bataille avec Clément puis aller acheter du boudin et des pommes. Passionnant.
Mardi 16 Janvier / 18h17 : Divers jeux, marelle, dames, etc… puis on termine sur les échecs. Clément (cinq ans) se débrouille déjà assez bien.
Mardi 16 Janvier / 19h03 : Je viens de poster un poème érotique sur http://poemesgilberte.canalblog.com/ .
Mardi 16 Janvier / 21h29 : Pour une bouchée de pain, j'ai acheté, chez un soldeur, Erotica, une anthologie littéraire et artistique de Charlotte Hill et William Wallace. Superbe, un vrai régal…
Mardi 16 Janvier / 21h32 : Tous mes "viagra" et autres "Enlarge your penis" viennent par mon adresse Wanadoo: trop c'est trop, je vais résilier mon abonnement.
Mardi 16 Janvier / 21h33 : Histoire à arthur et Clément (Mathilde la maîtresse girafe) puis au lit. Demain sera un autre jour. En ce qui me concerne ce sera un Maigret. On sait à quoi s'attendre donc on n'est jamais déçu.
Mardi 16 Janvier / 22h16 : Fatigué, j'ai essayé de regarder la télévision. Impossible, c'est vraiment trop inepte. Pourtant il paraît que des millions d'édultes normalement constitués et sains d'esprit la regardent. Je dois être d'une autre planète.
Mardi 16 Janvier / 22h17 : Je voudrais pouvoir corriger mes fautes de frappe. Impossible… C'est ça le temps réel…
Mardi 16 Janvier / 22h50 : Assez bricolé. Je viens de passer une autre commande à NF (non pas Norme Française mais Nicolad Frespech…). Je vais aller m'endormir sur un livre. Peut-être "Les corps conducteurs" de Claude Simon. Les enfants ronflent gentiment.
Mercredi 17 Janvier / 06h17 : Le porte-sommeil n'a pas été Claude Simon mais, tout aussi efficace, PD James, "Mort d'un expert". Toute la maison dort encore.
Mercredi 17 Janvier / 10h26 : Quatre heures déjà… C'est quand je décide de le prendre que je n'ai plus de temps disponible: câlins devant des dessins animés, café au bistrot, quelques courses, lecture du journal (comment ça se passe à l'intérieur du couple Royal-Hollande?), le temps a fondu.
Mercredi 17 Janvier / 12h45 : Beaucoup de temps passé à faire migrer une partie des carnets d'Oriane de http://oriane.cmonblog.net/ à http://oriane_carnet.space-blogs.com/ ; maintenant j'ai faim…
Mercredi 17 Janvier / 13h51 : Il faut que je m'attaque à ma conférence sur la poésie sonore. Je n'en ai pas une envie folle.
Mercredi 17 Janvier / 14h29 : Pas envie de travailler, je perds un temps fou à faire semblant.
Mercredi 17 Janvier / 14h42 : Dix minutes de sieste pour mettre les idées en place… Dehors le vent souffle très fort dans les branches, la pluie menace. Encore un jour sans vélo.
Mercredi 17 Janvier / 15h53 : Travail sur le site de la biennale: des poètes, des poèmes, des vidéos de poètes, des enregistrements de poètes, des mots, des voix, etc. etc.
Mercredi 17 Janvier / 16h08 : "Pouvait-on décemment se taire ?", demande Yves Di Manno… En effet, le peut-on ?
Mercredi 17 Janvier / 16h30 : Je pars à paris (en voiture cette fois, celle du carrossier car Claudette a bousillé la nôtre), lecture puis repas avec des amis. Je pense que ce portrait instantané s'arrêtera là pour aujourd'hui. Et demain… Ça va être encore plus compliqué, trop de réunions.
Mercredi 17 Janvier / 23h16 : Voilà, une journée de plus. Après un repas avec des amis, je couche à Paris. Il pleut. Demain sera une journée chargée mais, plus je suis occupé, moins je peux m'occuper de mon portrait. Alors, silence ? Asuivre…
Jeudi 18 Janvier / 08h36 : Me voilà au bureau de la biennale. Première réunion dans une heure (théâtre de Vitry) puis Michel Jaffrennou (pour notre collection de marque-pages), Eduardo Kac pour des traductions et le Conseil Régional pour les vœux du Président. Protocolaire mais inévitable. Rude journée. J'ignore si je pourrai m'occuper de ce portrait.
Jeudi 18 Janvier / 15h19 : Chez Eduardo. Nous allons tgravailler.
Jeudi 18 Janvier / 15h21 : Merveilleux la Wifi, je peux maintenir mon portrait de chez Eduardo pendant qu'il fait la café. Michel (Jaffrennou) n'avait pas la wifi. Ni d'ailleurs le restaurant où nous avons mangé ensemble.
Jeudi 18 Janvier / 19h36 : Finalement j'ai renoncé aux "vœux de Jean-Paul Huchon", trop de queues, trop fatigué. Retour au foyer.
Jeudi 18 Janvier / 20h00 : Toujours des problèmes… mais je n'en parlerai pas.
Jeudi 18 Janvier / 22h15 : Je ne parlerai pas de mes problèmes… quant aux votres, je ne les connais pas… pas tous.
Jeudi 18 Janvier / 22h46 : Un dernier regard sur ma traduction d'Eduardo Kac puis repos réparateur (j'espère). Demain je m'occupe d'Arthur et Clément. Entre deux rendez-vous je leur ai acheté quatre DVD. J'espère qu'ils leur plairont car avec ce putain de temps…
Vendredi 19 Janvier / 06h16 : Plus que cinq jours pour cet Instant Portrait (pourquoi cette inversion anglo-saxonne et non "Portrait Minute" par exemple ? Ou autre…) et je m'aperçois que tout n'a été qu'effleuré. Ma vie ne doit être que surface…
Vendredi 19 Janvier / 07h13 : Je suis toujours étonné du nombre de gens qui viennent et reviennent lire mes blogs… Je dois avouer que ça me fait bêtement plaisir.
Vendredi 19 Janvier / 07h43 : C'est contre le livre que j'ai conçu mon hyperfiction et, en ce sens, elle n'est pas lisible. S'agit-il d'un aphorisme ? ( http://www.flickr.com/photos/un_autre_roman/ )
Vendredi 19 Janvier / 08h14 : Mon hyperfiction ( http://sensdelavie.canalblog.com/ est une entrée possible) est le dépotoir où je déverse le chaos de mots, phrases, fragments, souvenirs, événements, personnages… qui occupe sans cesse mon esprit et que seuls des exercices violents permettent de chasser.
Vendredi 19 Janvier / 08h58 : Je me demande souvent si je ne suis pas à la limite de la schizophrénie, cerveau découpé en secteurs dont chacun essaie d'occuper toute la place et prendre le contrôle.
Vendredi 19 Janvier / 09h18 : Plutôt que "seceturs", j'aurais dû écrire "clans".
Vendredi 19 Janvier / 10h36 : Qu'avez-vous en tête ?
Vendredi 19 Janvier / 10h41 : Sous "secetur" il fallait lire "secteur" qui n'est pas un mot latin.
Vendredi 19 Janvier / 12h49 : Qu'avons-nous en tête en ce moment précis ? En ce qui me concerne c'est ramener Clément et Arthur à leur école.
Vendredi 19 Janvier / 13h37 : Convocation à la commission culturelle du Conseil Général. On va parler de la biennale, mais ce sera le 2 février, mon "portrait" sera terminé.
Vendredi 19 Janvier / 14h09 : Pourquoi est)ce "Jamais il n'était venu…" que j'ai en ce moment dans la tête et pas une autre phrase?
Vendredi 19 Janvier / 15h04 : Travail sur la poésie sonore. Tête pleine de bruits…
Vendredi 19 Janvier / 15h17 : C'est parfois un peu gonflant… Beaucoup de bruit pour pas grand chose.
Vendredi 19 Janvier / 17h25 : Comment faire pour supporter les autres (n'est-ce pas Sartre ?). Se taire… se taire… se taire… Je suis de plus en plus mutique.
Vendredi 19 Janvier / 19h17 : Le temps passe que je ne pense pas passer. Et pourtant… Je travaille sur le photoroman IMC 25 ( http://photoroman.canalblog.com/ ) avec N Frespech. Malheureusement, en ce moment précis, il est en rade.
Vendredi 19 Janvier / 19h31 : pensées: choux de bruxelles, salade, fromage (une excellent tomme du pape et du Roquefort Carles), pomme…
Vendredi 19 Janvier / 22h30 : La pomme était une Chanteclerc, juteuse, sucrée, fruitée, parfaite. Puis un bas Armagnac quinze ans d'âge. Ça aide à apprécier une soirée calme devant la cheminée (même si celle-ci est éteinte parce qu'il fait trop chaud).
Vendredi 19 Janvier / 22h46 : Malgré le petit nombre de lecteurs (ce n'est que le début…) je suis assez satisfait de http://photoroman.canalblog.com/ je pense que ce photoroman devient intéressant — mais je suis le plus mal placé pour en juger.
Samedi 20 Janvier / 06h43 : Le vent s'est un peu calmé, je ne crains plus que le toit s'envole, qu'un des arbres (dans le jardin ou le parc) se brise et fasse des dégâts. Je me demande de quoi je vais parler aujourd'hui: plus que trois jours.
Samedi 20 Janvier / 07h03 : Prendre mon temps… Après tout, c'est le week-end…
Samedi 20 Janvier / 07h05 : IMC 25 a été remis en route. La gratuité a un coût.
Samedi 20 Janvier / 07h31 : J'ai besoin de régularités, de structures: mes journées, mes semaines, sont presque toutes bâties sur le même modèle (après ma gym, déjeuner; aujourd'hui piscine…). C'est ma seule possibilité de durer.
Samedi 20 Janvier / 07h32 : Je ne sais pas "prendre" mon temps, je ne sais que le mesurer.
Samedi 20 Janvier / 08h16 : Le plus difficile: choisir de quoi parler. La plupart du temps je conclus qu'il vaut mieux ne rien dire.
Samedi 20 Janvier / 08h24 : Manque de sérotonine, je ne sais pas… En tous cas je sens qu'aujourd'hui je vais vers la déprime. Il me faut marcher, marcher… je vais me faire couper les cheveux.
Samedi 20 Janvier / 09h43 : Oublier mon vieux mal à la hanche droite, penser à ne pas penser, bouger, bouger encore et encore… Traverser le parc.
Samedi 20 Janvier / 11h18 : Arrêter de geindre. Je me mets au travail.
Samedi 20 Janvier / 11h48 : Essayé de créer un compte dans Secondlife mais mon système est trop vieux. il faut que je pense à le renouveler… mais tout ça m'emmerde un peu. Retour au papier-crayon ?
Samedi 20 Janvier / 12h33 : Je vais préparer une des rares recettes que j'ai inventé dans ma vie : des brocolis aux gésiers confits. J'adore…
Samedi 20 Janvier / 14h20 : Claudette va encore danser le tango. Il faut que je l'aide à boutonner le col de son "chemisier de danse". Pourquoi ai-je horreur de la danse ?
Samedi 20 Janvier / 15h07 : J'ai un rapport étrange à autrui, quand je suis seul plus d'une heure (c'est le cas) j'ai envie que quelqu'un vienne… et quand un (ou des…) amis sont avec moi, j'ai, au bout d'une demi-heure, envie qu'ils s'en aillent.
Samedi 20 Janvier / 15h46 : Assez travaillé, pleuré, attendu… Piscine.
Samedi 20 Janvier / 18h56 : La piscine lave davantage le cerveau que le corps.
Samedi 20 Janvier / 19h17 : Je viens de regarder la maquette d'une série télé pour enfants, Tchoupi (mais interactif). Bon… Il est vrai que maintenant tout est interactif…
Samedi 20 Janvier / 19h43 : Superbe anthologie de la poésie sonore (Cramps Record, Milano, sans date) que m'a prêté Michel Jaffrennou. Un régal…
Dimanche 21 Janvier / 00h13 : Demain, c'est promis, je serai plus factuel. Je vais au lit…
Dimanche 21 Janvier / 00h14 : Il est vrai que c'est déjà demain. Donc aujourd'hui je serai plus factuel. Et je vais quand même me coucher.
Dimanche 21 Janvier / 06h46 : Lever 6 h 35. Le temps de faire diverses petites choses (boire un jus d'orange, par exemple) et j'allume mon ordinateur. Aujourd'hui (plus que trois jours), je m'en tiens aux faits.
Dimanche 21 Janvier / 06h54 : Que considérer comme "faits" ? Je me gratte le dos en est-il un ou "je me demande quels sont les étranges explosions sourdes et très faibles" que j'entends depuis quelques temps ?
Dimanche 21 Janvier / 07h21 : Après http://sensdelavie.canalblog.com/ , je m'occupe maintenant de http://hyperfiction.canalblog.com/ . C'est l'heure des v
Dimanche 21 Janvier / 07h21 : C'est l'heure des blogs. Il fait trop chaud, je vais baisser le chauffage.
Dimanche 21 Janvier / 07h49 : Maintenant, c'est l'heure de la gym matinale, seule façon de me réveiller vraiment. Après…
Dimanche 21 Janvier / 08h35 : Je viens d'ouvrir les volets sur la cour puis de monter deux étages jusqu'au bureau de Claudette (la perspective sur les toits du village au soleil levant est splendide — est-ce un fait ?).
Dimanche 21 Janvier / 08h36 : Dans cette maison je n'arrête pas de monter et descendre. Une pie jacasse dans le jardin.
Dimanche 21 Janvier / 08h37 : J'ai mal à la hanche droite (un fait…); j'ai à peu près réussi à dompter mes douleurs au fur et à mesure de leurs apparitions, mais pas celle-là (est-ce un fait ?).
Dimanche 21 Janvier / 08h38 : En attendant que Claudette s'éveille, un coup d'œil sur Télérama puis je vais lire dans le très confortable canapé en cuir bordeaux du salon.
Dimanche 21 Janvier / 09h54 : Claudette s'est levée à 9 h 25, je suis monté d'un étage dans mon bureau chambre commune. Comme presque tous les jours. Il fait très beau. Si ça continue ce sera une journée active.
Dimanche 21 Janvier / 10h21 : J'écoute Cosmosmose de Pierre Albert-Birot devant ma lucarne ensoleillée.
Dimanche 21 Janvier / 13h42 : Petite marche de cinq kilomètres avec Claudette à travers le parc. Petit restaurant. Elle veut travailler. I y a beaucoup de vent : je vais donc aller faire du VTT en forêt.
Dimanche 21 Janvier / 15h54 : Dur… Sable mouillé et vent. Je mérite bien le repos du guerrier : café et barre de chocolat.
Dimanche 21 Janvier / 16h19 : En fait j'ai mangé deux barres de chocolat (une blanche, l'autre noire). C'est un fait.
Dimanche 21 Janvier / 17h55 : Pause : je vais écouter une des rares émissions que j'aime bien, "Ripostes" sur ARTE…
Dimanche 21 Janvier / 17h56 : Une bande de gosses joue dehors, on se craoirait dans une cours d'école: un fait et son interprétation.
Dimanche 21 Janvier / 18h58 : Émission très décevante aujourd'hui (Ripostes): à vouloir toujours inviter les mêmes (les vieux chevaux de retour de la politique), on entend toujours les mêmes incompréhensions absolues. Ce n'est plus une analyse politique mais un pugilat. Seule la journaliste essayant d'obtenir des réponses — en vain — Quant à Moati: débordé… Ça promet pour les mois à venir.
Dimanche 21 Janvier / 19h00 : C'est ma faute… C'est un fait, par confort personnel (peur de l'affrontement ?), je laisse la politique de côté. Même si je vote. Mais est-ce que ça suffit ?
Dimanche 21 Janvier / 20h15 : Fatigué de poésie sonore: je vais manger (factuel : grattin de chou fleur, fromages divers, pomme Chanteclerc, Bordeaux).
Dimanche 21 Janvier / 22h36 : Assez joué pour aujourd'hui. Demain, Paris encore, train de banlieue et métro puis rendez-vous divers. Mais ce sera un autre jour. Plus que deux…
Lundi 22 Janvier / 05h54 : Endormi/éveillé (on/of), je m'éveille et m'endors toujours d'un coup, comme à l'aide d'un interrupteur. Je dors environ six heures plus dix minutes de sieste après le repas quand je peux. Plus que deux jours.
Lundi 22 Janvier / 06h20 : Habitude numéro 2 de la journée: faire le thé pour le petit déjeuner (tartines de confiture cerise et orange amère). Claudette trouvera tout prêt en s'éveillant.
Lundi 22 Janvier / 06h39 : Claudette s'éveille. On déjeune dans la véranda à moitié pleine de plantes exotiques, enveloppés par la nuit.
Lundi 22 Janvier / 07h10 : Le lundi est, généralement, une journée parisienne. Ce sera le cas aujourd'hui. Dans 20 minutes Claudette me conduit à la gare: café, journal (Libération), train de banlieue (45 mn), métro (30 mn), bureau. Je reviendrai dans ce portrait dans deux heures environ…
Lundi 22 Janvier / 09h23 : Comme prévu… me voici au bureau à Ivry-sur-Seine. Je règle d'abord les affaires courantes: factures, chèques, courrier, fichiers, etc…
Lundi 22 Janvier / 10h06 : Nouvelle lettre de Ben (Vautier : pour "s'abonner" ego@ben-vautier.com) qui ressemble étrangement au principe des Instant Portraits.
Lundi 22 Janvier / 10h55 : Affaires urgentes traitées. Maintenant, faire quelques envois puis aller à la banque.
Lundi 22 Janvier / 11h13 : Henri Deluy est venu passer environ une demi-heure. Il vient de partir. nelly est là aussi.
Lundi 22 Janvier / 12h54 : Achat de timbres (très pratique la carte Pro), petit restaurant (filet de panga aux poireaux, camembert, café… Ivry n'est vraiment pas cher). Retour aux routines.
Lundi 22 Janvier / 14h57 : Deux heures à enregistrer des voix de poètes pour le site ( http://www.biennaledespoetes.fr ). Intéressant, mais l'informaticien qui a conçu le programme l'a bourré de fautes d'orthographe que je ne peux corriger.
Lundi 22 Janvier / 15h24 : Je retourne chez moi : métro, train de banlieue, voiture…
Lundi 22 Janvier / 17h19 : Back home, sous les toits. Ciel gris uniforme, style armée fasciste. Je me fais un café.
Lundi 22 Janvier / 18h13 : Je viens de finir de régler mes problèmes de voiture avec Nissan: ils m'en louent une pour remplacer la mienne immobilisée. Enfin…
Lundi 22 Janvier / 22h04 : Claudette danse (tango). Saturé de l'abbé Pierre (Dieu est son âme), je bricole en attendant la venue du sommeil. Qui ne saurait tarder. Demain sera mon dernier jour.
Lundi 22 Janvier / 22h32 : Bon, allez, ça suffira pour aujourd'hui…
Mardi 23 Janvier / 06h08 : Dernier jour: j'hésite entre un sentiment de soulagement (enfin ne plus penser à ça…) et celui de manque, un peu comme le catholique exclu du sacrement de la confession.
Mardi 23 Janvier / 06h39 : Je travaille dans le salon, dehors il fait un vent fou. Je lis Rituels de Cees Nooteboom, un bon roman.
Mardi 23 Janvier / 08h15 : Déjeuné, lavé: quand je me regarde dans une glace j'ai toujours cette impression désagréable d'être deux; d'un côté ce corps que je n'ai pas choisi et qui évolue en dehors de moi; de l'autre ce moi qui pense et que je reconnais pleinement comme moi… Bon, il faut que je m'occupe de la voiture. Corvée…
Mardi 23 Janvier / 09h39 : Problème de voiture réglé… jusqu'à mardi prochain. Une Kangoo, elle a l'air correcte.
Mardi 23 Janvier / 10h22 : Je vais à l'école chercher Arthur et Clément: chacun réclamera un quignon de pain… Rituels.
Mardi 23 Janvier / 13h47 : Trois heures passées: Arthur et Clément sont merveilleux, intelligents, sensibles, actifs… trop actifs peut-être, ils ne nous laissent pas une minute. Maintenant ils sont à l'école, deux heures de répit…
Mardi 23 Janvier / 13h49 : En fait, je tiens ce "portrait" comme si ce n'était pas le dernier. faudrait-il y changer quelque chose ? Introduire plus de nostalgie par exemple ?
Mardi 23 Janvier / 15h54 : Reçu par Internet les cartes d'embarquement: demain je prends l'avion, pars pour huit jours. Où ?… Je vais chercher Arthur et Clément à l'école.
Mardi 23 Janvier / 17h38 : Je m'éloigne peu à peu…
Mardi 23 Janvier / 19h02 : Clément s'essaie au billard. un peu difficile à son âge, mais ça viendra. Puis il fait une cabane de coussins avec Arthur. Lige goes on… la fin approche.
Mardi 23 Janvier / 19h02 : Bien sûr c'était "life goes on" mais…
Mardi 23 Janvier / 19h42 : Demain je prends l'avion. Adieu… Amusez-vous bien.