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Doctorant trentenaire en histoire de l'art contemporain à l'université de Paris X Nanterre et collaborateur de poptronics.fr
Explore les réseaux comme il arpente les cimaises des expositions juste poussé par la curiosité et l'envie de voyager de Paris à NewYork, avec une escale à Montréal ; de Berlin à Tokyo, avec au retour un arrêt à Rome et à Venise.
Navigue entre l'art sous toutes ses formes (peinture, sculpture, photo, vidéo, multi-mix-post-trans média) et la théorie.


InstantPortrait
texte seulement
Bonjour aux promeneurs du web, il y a des moments où la lecture vous donne assez d’énergie pour faire, pour suivre vos envies. Un ami proche, m’a un jour mis entre les mains, l’ouvrage de Jacques Roubaud, Tokyo infra-ordinaire, à la suite d’une conversation en sms. 25 stations de métro, soit plus d’une heure de trajet, autant rentabiliser ce temps en continuant la discussion. Simplement celle-ci était impossible, par la parole, trop de bruit issu du dispositif de la ratp : portes qui s’ouvrent, qui se ferment, passagers plus ou moins bruyants, annonces diverses, odeurs suspectes, entraînant une réaction immédiate de survie. Respirez son écharpe que l’on a préalablement aspergé de son parfum préféré. Le métro est le lieu du collectif où chacun fait l’expérience de la promiscuité, de sa tolérance à l’autre et façonne sa propre idée du voyage. Je dévore ces quelques pages, non pas chez moi, mais dans l’endroit qui me paraît le plus approprié sous terre et en mouvement. Tokyo infra-ordinaire se structure en différents poèmes de métro mais pas seulement à vous de découvrir … L’échange de livres comme pratique autobiographique où comment les livres classés, rangés sur les étagères, éparpillés à même le sol, esquissent à divers degrés, un portrait en pages, dès qu’ils sont dans d’autres mains que celles de leurs propriétaires… L’idée de ces instants est de reprendre un code couleur, le noir, mon babillage du jour, en bleu, une petite découverte artistique, (œuvres plastiques, musée, expo, blog) un coup de cœur du jour, en rouge, quelques brèves notes afin de réaliser des performances dans un avenir proche ou éloigné ; et en violet, un passage du livre que je suis en train de lire Joachin Schmid va être exposé à Arles. Tant mieux. http://schmid.wordpress.com. Ses travaux se définissent par la négative. Cet artiste s’ancre dans une démarche liée à l’art conceptuel et celle d’un Hans Peter Feldmann. Gamer piece 1. Enregistrer tous les sons, et commentaires, mais pas les musiques, provenant des jeux se trouvant sur les téléphones portables, des performeurs. Si vous êtes sans performeur, enregistrez le sons des jeux gratuits en ligne. Faire un montage sonore de dix minutes à écouter en boucle, toutes les séquences se termineront par game over. Gilles Châtelet, Vivre et penser comme des porcs, (1998) : ISBN-10: 2070410706 « La prolifération des Turbo-Bécassines ou des Cyber-Gédéons et l’émergence concomitante d’un certain snobisme de masse sont des signes qui ne trompent pas ; ce sont les critères d’entrées dans la société tertiaire de services, (…) » « Cette fascination pour la fluidité et les réseaux –frisant le pathétique pour les Turbo-Bécassines et les Cyber-Gédéons-résulte d’une confusion entre horizontalité et démocratie.» . Il est plus de deux heures am, j’ai préparé mon voyage à Bourges. Livres, cd, dvds, dans la valise. Des nouvelles pensées fraîches dans quelques heures. Gamer piece 2.Enregistrer tous les bruits de machines à sous dans les casinos, enregistrer le son des flippers, et des jeux vidéos se trouvant dans les bars et les salles d’arcade se trouvant dans la ville de résidence de chaque performeur. Réaliser une carte précise de chaque prise sonore, les annoter sur une google map, mettre les sons en mp3. La pièce sera consultable sur le site internet crée pour l’occasion et l’ensemble pourra être diffusé durant les entractes ou pendant l’entrée des spectateurs.. Michel Tremblay, Le coeur découvert, 1999, ISBN-10: 2742706305, « J’étais donc le seul homme dans un groupe de lesbiennes. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à fraterniser avec des hommes. Gays ou straights. Les gays ont souvent un sens de l’humour un peu trop ghetto à mon goût, les straights en ont rarement, les gays me donnent l’impression d’être en perpétuelle compétition les uns avec les autres au niveau du cul, les straights aussi mais d’une façon différente dont la misogynie latente m’exaspère. Tandis que, dans mon groupe de femmes, je me sens non pas en sécurité mais en confiance. C’est ça, je ne fais pas confiance aux hommes. Quels qu’ils soient. » . Bourges, belle chambre d’hôte mais version pink ! rose is a rose is …ou rrose is a rrose is a gender… comme dirait l’autre. Rrose Sélavy Qui résiste à Monsieur Marcel et à Robert Desnos ! Autre activité de ce lundi : un bon « remède » pour se stresser les doigts mais pas les neurones. Entre vos bookmarks professionnels et ceux plus personnels, glissez donc ce lien : http://www.therightfoot.net/mystuff/whatever/swf/bubblewrap.swf C’est aussi efficace que la boîte à bulle, gadget complètement inutile donc absolument indispensable. Belle surprise, le lieu et la performance organisée par l’association Emmetrop/pagesperso-orange.fr/emmetrop. L’idée même du nom élaborée sur un jeu de mots, emmétrope est très séduisante/ http://www.med.univ-rennes1.fr/sisrai/dico/1408.html Après deux jours pluvieux à Bourges, les rayons de soleil refont leur apparition. Belle rencontre dans le centre de la France, beaucoup d’énergies, certaines à canaliser, d’autres à explorer. La cathédrale est de plus en plus belle ! Enregistrement vidéo : devenir observateur de ses propres transformations pour qu’elles soient spectaculaires où parce qu’elles sont spectaculaires ? Faut-il interroger la notion et le désir de mémoire véhiculés par l’inscription sur la bande et sur la peau ? Je me pose quasiment les mêmes questions quand je vois défiler un mois de ma vie grâce à la Big Picture, projet élaboré par Albertine Meunier, Yann le Guennec et Olivier Auber (http://www.albertinemeunier.net/BigPicture/) que lorsque j’ai entraperçu un tatouage sur un torse, portant le titre : In girum imus nocte et consumimur igni ! A voir et à revoir : http://www.youtube.com/watch?v=13GA8JLW9qI&feature=related; http://www.dailymotion.com/video/xfnaq_guy-debord-in-girum-extraits_shortfilms Debord dans la peau ! Palindrome existentialiste ? Il serait intéressant de savoir combien de personnes ont inscrit ces même mots sur leur anatomie et de lister les emplacements sur le corps pour en faire quelque chose… Faire une juxtaposition théorique entre Annie Sprinkle et Matthias Hermann…une nouvelle ère. http://www.anniesprinkle.org et http://www.herrmann-studio.com/ Pièce : Faire monter la pression ! Dissimilé dans le public, à divers endroits, assez éloignés des uns des autres, les performeurs font sonner simultanément leurs portables, sans jamais le décrocher, juste après le rappel que tous les téléphones mobiles doivent être coupés pour le bon déroulement de la séance ; puis ils murmurent à l’extinction des lumières : le spectacle est fini, le spectacle est fini ! Si possible, tentez l’expérience lors d’un opéra, ou d’un concert classique…Continuez jusqu’à ce que les protestations du public couvrent l’ensemble des sonneries. Il est probable que certains spectateurs en arrivent aux mains, dans ce cas, le performeur utilisera son téléphone pour appeler du secours. Lors d’un rapide coup d’œil dans un rayonnage d’une librairie et je tombe nez à nez avec un drôle de titre : « Pourquoi personne ne me collectionne ? ». Il s’agit du dernier ouvrage, couleur jaune, de Robert Benchley, chroniqueur à Vanity Fair (Woui ! J’avoue ça m’arrive de lire ce magazine. On a les lectures que l’on a, nah !) et au New Yorker (la tout de suite, ça calme !). J’aime beaucoup sa description technique de l’observateur, que l’on peut découvrir à la suite de son récit intitulé « L’expédition polaire à Bicyclette » ISBN-10: 2842630645. « (..)l’observateur reste plus ou moins détaché et regarde les choses d’une certaine distance, par exemple de la palissade qui ceint les travaux d’excavation dans un chantier. Il ne donne pas de conseils comme le fait l’emmerdeur. En fait, il ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe en bas, dans le trou. Son jeu relève plus de la contemplation que de l’observation proprement dite. Au bout d’un certain temps, il semble avoir franchi la limite qui sépare l’existence humaine de la vie végétale et s’être transformé en une espèce de champignon. Tel est notre observateur. Cravate vibrante. Brancher plusieurs micro-cravate à plusieurs portables, les placer sur une table. Ils doivent être non visible par le public, les faire vibrer durant quatre minute trente. Préalablement régler tous les téléphones portables seront au maximum de leur intensité de vibration. Ajuster le son du micro afin d’être à la frontière du larsen. Un performeur se tient debout sur la table et agite ses mains et ses bras. Chaque mouvement correspond à une indication précise pour ses assistants qui activent les vibrations des téléphones. Le performeur compose alors une mélodie originale ou reproduit une mélodie connue. Variante de la cravate vibrante : À la place des téléphones mobiles, activer des godemichés visibles par l’audience. Avant d’aller « swinguer » sur la musique de Padam à la maroquinerie http://www.padam.fr/ J’ai hâte d’aller découvrir la nouvelle exposition de Jonathan Monk au Palais de Tokyo ce soir… Un rapide coup d’œil sur ce site pour vous rendre compte de sa production http://www.frac-bourgogne.org/scripts/album.php?mode=data&id_lang=1&id_artiste=161ethttp://www.paris-art.com/agenda/expos/d_annonce/PARIS-Galerie-Yvon-Lambert-Jonathan-Monk-Apples-and-Pears-and-Other-Fruits-of-the-Forest-10479.html. Si le rapprochement entre les perspectives, les processus artistiques et la télé-réalité vous intéresse, prenez le temps de savourer l’ouvrage de François Jost, Le culte du Banal. De Duchamp à la télé-réalité. ISBN-10: 2271065070. Il cite Perec à propos d’Un homme qui dort… « Un homme qui dort, nous dit Perec, c’est les lieux rhétoriques de l’indifférence, c’est tout ce que l’on peut dire de l’indifférence. » http://fr.youtube.com/watch?v=4ToPoGaA24c&feature=related Pour Les choses, on regardera http://fr.youtube.com/watch?v=MkVm2eezuRQ et http://fr.youtube.com/watch?v=K0qMMuOK_bo&feature=related Un petit pamphlet à l’humour irlandais particulièrement acide et misanthrope, sorte de satire du discours du bureaucrate colonialiste me dit-on : Vous irez voir ! Jonathan Swift, http://fr.wikipedia.org/wiki/Jonathan_Swift , Une modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou de leur pays pour les rendre utiles au public ISBN-10: 2842050096 : « Quant à moi, m’étant inutilement fatigué pendant plusieurs années en donnant des avis frivoles, vains et visionnaires, et désespérant à la fin d’y pouvoir réussir, heureusement j’ai conçu ce projet … Cette citation est en exergue de La Servante Ecarlate, de Margaret Atwood, auteure chérie d’un ami…ISBN-10: 2277227811 Mobile piece-4 Frénésie d’images ! Plusieurs performeurs photographient à l’aide de leurs mobiles, la journée de préparation. Ensuite, reliés les téléphones à deux vidéo-projecteurs, sur deux écrans distincts. Un troisième performeur annonce une bataille visuelle. Chaque performeur actionne les téléphones et diffuse ses propres images, en diaporama. Le vainqueur est déclaré par le vote à main levée de l’auditoire. J’irais bien sur l’île de ré, pour voir les nouvelles images de Rip Hopkins…http://www.riphopkins.com Ego-echo Chacun des perfomeurs prend place dans tout l’espace. Si la pièce est jouée dans un théâtre, une personne se place au milieu de la scène dans le noir, un côté d’un fax, une autre dans les coulisses, une autre dans la salon réservé au maquillage, une autre dans les cintres, plusieurs dans des endroits différents de la salle, tous seront reliés par une caméra et auront en main un micro. Plusieurs autres protagonistes seront reliés par webcam et micros dans le monde entier. Le performeur sur scène, lance une phrase de son choix, en français qui sera repris à tour de rôle, mais elle ne sera jamais prononcée sur le même ton. La phrase doit impérativement comporter les termes suivants : « rallier un ego surdimensionné ». A chaque performeur d’inventer, sa propre diction saccadée ou fluide et sa propre amplitude sonore en le spécifiant au préalable au régisseur de l’espace. Dès que le performeur prononce la phrase, son image, sombre à peine discernable, apparaît sur l’écran puis disparaît pour laisser place au suivant et ainsi de suite. Les performeurs présents dans la salle débutent, puis ceux dans la ville du spectacle, puis ceux dans la région, etc… Chaque intervention doit procéder par cercles excentriques, du centre vers la périphérie…. La performance s’arrête au moment de la réception du fax qui contient la même phrase envoyée par le performeur le plus éloigné géographiquement. Matinée passée à tenter de comprendre Edward W. Said, peut être en vain, en revanche, son ouvrage qui compile plusieurs de ses conférences est un petit bonheur : Des intellectuels et du Pouvoir, ISBN 2.02.029388.9 « (…), l’intellectuel, au sens où je l’entends, n’est ni un pacificateur ni un bâtisseur de consensus, mais quelqu’un qui engage et risque tout son être sur la base d’un sens constamment critique, quelqu’un qui refuse quel qu’en soit le prix les formules faciles, les idées toutes faites (…). Non pas seulement qui, passivement, les refuse, mais qui, activement, s’engage à le dire en public. Quelques pages après : « (…),l’intellectuel en exil est inévitablement ironique, sceptique, joueur même –mais cynique, non. » ; « Il n’est pas nécessaire d’être un émigré ou un expatrié pour penser en termes d’exil (…) » et « L’intellectuel exilique ne répond pas à la logique de la convention, mais à celle de l’audace, il représente le changement, le mouvement en avant, et non le calme plat » Pourrais-je un jour penser en exil c’est-à-dire en, dans, par, au travers le mouvement, prendre les deux points opposés d’un même sujet, pour le dialectiser en maîtrisant les sources et les présupposés. Aurais-je ce courage ? Le 24 mai débutait la triennale québécoise avec des expositions en in et je pense également en off ! Autant dire un marathon d’œuvres à découvrir… De la liste, disponible ici http://www.macm.org/fr/index.html, il y a quelques travaux que j’irais bien voir. (PS ceci est un appel non déguisé pour m’offrir un billet , à votre bon cœur Messieurs Dames ! ) Petite sélection d'artistes dont je connais malheureusement que partiellement leurs productions, mais ce que j'ai vu m'a souvent emballé :David Armstrong Six ; http://www.retitle.com/exhibitions/archive_ARTICULE840.asp Valérie Blass ; http://www.parisianlaundry.com/artists_fr/blass002_fr Anthony Burnham http://www.fonderiedarling.org/soutenir/artistes/flators.html Manon De Pauw http://www.manondepauw.com/ Adad Hannah http://www.adadhannah.com/ Bettina Hoffmann http://www.bettinahoffmann.net/ Lynne Marsh, http://www.lynnemarsh.net : David Ross ; http://www.griffinross.com/gallery/aboutartist.aspx Carlos et Jason Sanchez ; http://www.thesanchezbrothers.com Chih-Chien Wang,http://www.theresedion.com/contents/chih_chien_wang/ WWKA (Women with Kitchen Appliances), www.myspace.com/womenwithkitchenappliances un petit blog bien sympathique !!! http://moirupert.blogspot.com/ Une belle initiative lancée par des chercheurs, chercheuses passionnés de cinéma et de vidéo : http://lesilo.blogspot.com/ Le dimanche soir de 21H à 22H, branchez vous ou podcaster les émissions On a vu ça ça ça et ça, par Brigitte Cornand! Pour les fans de la première heure de canal plus, cette géniale réalisatrice avait filmé plusieurs courts et moyens métrages sur l'art contemporain (en suivant des artistes et en baladant son oeil dans diverses expositions)http://www.novaplanet.com/radio-nova/onavu.php le louvre à Québec http://www.lecalendrier.org/spip.php?article91 et http://www.mnba.qc.ca/expo_le_louvre_a_quebec.aspx Mobile piece-14 Meeting people connected ! Les performeurs se munissent de leurs téléphones mobiles. Ils envoient simultanément le même message, (par sms, mms, mail, bluetooth) à tous les destinataires de leur carnet d’adresse contenu dans leur téléphone portable. Le message débute par : urgent se rendre, ensuite il précise l’heure, la ville, la date, et la latitude où se déroulent les performances. En dernière phrase : inscrire faire suivre… Compter le nombre de doublons, les noter sur un tableau noir. Variante possible : les performeurs de nationalités différentes échangent leurs téléphones. Ils changent la langue et le dictionnaire affiliés au téléphone. Basculant ainsi vers leurs langues maternelles puis ils effectuent la même opération liée au message. En plus, des doublons, noter et retranscrire les messages reçus à la suite de l’envoi initial afin de composer un absurde dialogue ! Pour les résidents du home dominical, en tenues décontractées, après avoir galérer au marché, à la boulangerie etc. c’est-à-dire pour tous ceux qui ne se font pas des week end sympathiques en amoureux ! ça arrive encore! Quelques solutions : Pourrir la vie de vos ami( e )s qui bronzent dans un lieu paradisiaque (attention, une seule restriction les résidences secondaires remplies de marmaille bruyante ne sont pas prises en compte comme lieu d’eden) en leur téléphonant toutes les demi-heures. Va falloir assumer les conséquences, et puis la jalousie et l’envie sont deux des péchés un peu trop cruellement punis par le serial killer de Seven. Se mettre en tenue de sport pour aller jogger dans les parcs, ehhh ! sans moi cette option, j’ai pas l’équipement. Reste la bonne grosse daube en dvd, (Ripoux contre Ripoux, Bronzés, où le film offert par votre vieille tantine il y a quatre ans, celui sur l’étagère de droite, encore sous cellophane que vous aviez tenté de vendre sur E-bay mais sans succès ! etc…) repos des neurones oblige, combiné à un plongeon dans la pataphysique, celle d’Ubu, classique et celle de « Jean Baudrillard ISBN-10: 2845340427 « C’est parce que la Pataphysique atteint à une telle perfection du jeu et parce qu’elle accorde si peu d’importance à tout qu’elle en a finalement si peu. » Je déteste les lundi matins ! C’est l’anniversaire de ma meilleure amie ! Un lundi sous couvert de milliards de bulles de Champagne ! C’est pas très beau cette juxtaposition de trois « de ». Va falloir assurer dans la descente de « coupettes » Mobile piece-3. Récolter les numéros de mobiles des spectateurs, avant qu’ils entrent dans la salle, afin de leurs envoyer des messages, demandant le remboursement de leur place, pour participation non active après le show ! En forme dès le matin, après une nuit bien mouvementée! Couché à deux heures am, réveillez à cinq heure trente, puis rendormissement jusqu'à 9 heures! Aurais-je le temps de lire aujourd'hui? Aurais-j le temps d'écrire ? Aurais-je le temps de voir des expos parisiennes avant d'embarquer dans le train pour Sète? Blender song Les performeurs ont disposé sur une longue table blanche, le matériel nécessaire pour la réalisation d’un milk-shake aux fruits, ils le préparent et se servent simultanément de leurs « blenders » pendant trois minutes, puis versent le contenu dans un grand verre. Ils boivent leur préparation d’une seule traite avant de terminer l’action par un ah ! de soulagement ! Une variante peut être réalisée avec des fruits frais Envie de partager mon coup de cœur pour un jeune artiste à découvrir sur http://axelsanson.siteperso.net/ . Le trait est soutenu, la peinture innove car elle amorce au gré des toiles plusieurs fictions. Les portes de la camionnette demeurent ostensiblement ouverte, plan moyen, cadavre, paquet … A vous d’inventer votre scénario. Il dépeint des événements et des personnages collatéraux, non-centraux, parfois marginaux, peut être les seconds personnages d’une narration en devenir. Il crée un monde visuel au confluent des tendances documentaires et cinématographiques… Petit fils caché de Jacques Monory (http://www.jacquesmonory.com), c’est mon avis, ils partagent tous les deux, la même passion pour les polars et la série noire. « Peindre pour quitter la peinture ». Arnulf Rainer Pour bien commencer la journée, un petit tour sur http://www.scopitones.com/ Reverse Innavoignod ! Chaque spectateur possède une photocopie du livret de la première scène de l’acte II de Don Giovanni de Mozart. Un soprano et une cantatrice d’opéra jouent cette scène, mais ils inversent leurs rôles. Avant de saluer, ils rechantent l’aria mais en commençant par la dernière phrase pour terminer par le premier mot de l’aria. Recueil d’écrits sur plusieurs expositions par Werner Spies : L’œil, le mot, ISBN-10: 2267018942. A propos des œuvres d’Arno Breker : « « Les œuvres d’art doivent posséder un énoncé collectif intemporel.» Plus loin, « « Etre moderne, c’est de savoir ce qui n’est plus possible (Roland Barthes)». une erreur s'est glissée dans la performance d'hier... Pour aujourd'hui, un triste au revoir à Sète et à Montpellier où j'ai soupé de la rhétorique Rabelais Mobile piece-8. Régler plusieurs téléphones mobiles sur des types de sonneries différentes, les poser sur une table. Le performeur tentera de mixer les sons afin d’obtenir un air musical dodécaphonique en faisant sonner tour à tour les téléphones. Je peux écrire de longues citations sur Rabelais et une liste imposantes de noms... Mais non! On y reviendra plus tard. Visiter la magnifique exposition Penone, Sulla punta della matita si specchia la pelle dell'universo sulla pelle delle mani la superficie della scultura Après Sete, Montpellier, Avignon et plusieurs détours dans des villes parfois surprenantes, nouveau départ pour Tourcoing !! Du sud au nord, je vais avoir traversé la France en 3 jours... Branchez vous maintenant ou podcaster l'émission A VOIX NUE, sur france Culture, entretien avec Charles-Henri Favrod Parce qu'un Lien vaut des tonnes de paroles : http://www.poptronics.fr/A-propos-du-clip-Stress-par-Chris, Marker sort de sa réserve... Musique pour Photographe Cinq performeurs munis d’appareils reflex remontent à tour de rôle puis simultanément, la targette qui fait avancer la pellicule, jusqu’à épuisement de leurs doigts. Autre performance : Paparazzi piece. Tous les spectateurs du premier au troisième rang sont munis d’appareils photos. Ils règlent leurs appareils sur la puissance maximum du flash, les performeurs, performeuses en costumes et tailleurs noirs s’alignent. Chacun se saisit alors dans sa poche, un sac en papier sur lequel, il a préalablement écrit : je suis une star. Les performeurs placent alors leurs sacs sur leurs têtes et s’avancent en direction des premiers rangs à une distance respectable, d’un mètre au minimum. Les spectateurs déclenchent alors leurs appareils, les flashs débutent de cour à jardin et prennent une série de photographies. Il s’agit de faire plusieurs salves et vagues de flash de manière très rythmées et de plus en plus vite. Une variante: sur le papier kraft inscrire le nom d’une star ou starlette. Les images, ou les pellicules sont récupérées à la fin du spectacle. Les images numériques serviront à alimenter la pièce finale tandis que celles sur pellicules seront envoyées aux spectateurs et aux performeurs par courrier postal. Durant les autres performances, un assistant scanne toutes les images en jpeg, puis ils les envoient par bluetooth aux spectateurs qui quittent la salle. Une troisième performance : Daily Piece. Chaque performeur photographie son frigo (ouvert-fermé) et sa salle de bain (comme il le souhaite, fragments, plans larges, au performeur de décider) durant une semaine. Ils notent sur un carnet, la date, l’heure et la latitude. Toutes les images seront collectées et imprimées sur du papier photo. Elles seront accrochées sur les murs, les rideaux, les fauteuils de la salle où se dérouleront les autres performances. Frigo-Salle de bain : écrin du spectacle !! Je m'arrête ici pour aujourd'hui : Collections de crasse. Dans sa résidence principale, chaque performeur dévisse le siphon de son évier de cuisine et celui de sa salle de bain. Le contenu est récupéré dans deux récipients sur lesquels les mentions : nom et la date du prélèvement. Le tout est envoyé à un laboratoire pour analyse. Les récipients et les résultats des analyses seront exposés dans la salle où les performeurs prendront leurs repas durant la préparation des performances. Puis, les analyses sont rassemblées et éditées sous la forme d’un livre dont le titre sera : Autoportrait en crasse. Giuseppe Penone, Respirer l’ombre, ISBN-10: 2840562898 « (…) j’obtiens une forme, mais j’ai aussi reparcouru tout le phénomène de croissance, jusqu’au moment où la main de l’homme, ou peut être un événement naturel, l’a arrêtée, (…)C’est pourquoi je considère d’une certaine manière mon travail comme une séquence de film, passée à l’envers et très fortement accélérée. » Belle exposition autour de la mascarade à Montpellier. L’artiste, Carmelo Zagari, plus habitué aux performances, se révèle ici un excellent dessinateur et croqueur-chroniqueur. A partir d’illustrations anciennes, il transforme la farce en motifs tragi-comiques dévoilant une multitude de correspondances où s’entrecroisent les fantasmes d’ une Alice contemporaine, les récits détournés du Petit Prince, ceux utopiques formulés par Don Quichotte et ceux de Rabelais. http://www.leschantiersboitenoire.com Drink piece monthly ! À l’aide de votre téléphone portable, photographier toutes les tasses de café que vous incurgiterez durant un mois. Noter la date,l’heure, le lieu et précisez si vous (les performeurs) les avez bus seul ou en compagnie d’autres. Monter un diaporama et le diffuser à tous vos contacts enregistrés sur votre téléphone. Variante et prolongement : faire la même opération, avec le vin blanc et rouge. Photographier alors les étiquettes des bouteilles. Rail piece monthly ! À l’aide de leurs téléphones, durant les 27 jours précédents la soirée de performance ; les performeurs prennent en photo tous les transports en commun qu’ils empreintent. Ils notent la date, l’itimaire précisement avec les changements de stations, enregistrez également 1m 3o s des conversations auxquelles vous assitez dans les wagons de métro, de train, de tramway et de bus. Durant 3 jours, monter le tout en un film qui sera diffusé à l’entrée de la salle de spectacle. Un peu fatigué de voir de l’art contemporain qui s’apparente à des objets ou des images décoratifs ! Envie de revoir des films en noir et blanc et des performances de VALIE EXPORT ! Trouvé sur youtube avec les mentions suivantes : Le cellulaire et votre cerveau ...http://www.youtube.com/watch?v=k4VwKHrit6s et Le cellulaire et votre micro-onde, ne JAMAIS ESSAYER !http://www.youtube.com/watch?v=kQ2rz6TYr1M Pare-choc, par croche piece ! Pour cette pièce, prévoir des intervenants habitants dans des pays étrangers. Les performeurs se baladent dans leurs villes de résidences, ils se rendent de préférence sur les différents parkings, ils photographient à l’aide de leurs téléphones portables, tous les pare-chocs, des voitures en stationnement. Le tout est envoyé à un assistant, qui imprime les images une à une sur du carton, afin de réaliser un mur d’images de 3 m sur 5. Le titre : Hommage aux accumulations d’Arman. Les performeurs avec l’accord des propriétaires des véhicules, peuvent démonter la partie photographiée, la ramener sur le lieu d’exposition et l’installer face au mur d’images. A lire l’ouvrage de Gilles Lipovetsky, L’ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain, ISBN-10: 207032513X « Le procès de personnalisation travaille à légitimer la démocratie en tant qu’il est partout un opérateur de valorisation de la liberté et du pluriel. Quelle que soit sa dépolitisation, l’homos psychologicus n’est pas indifférent à la démocratie, il demeure en ses aspirations profondes homo democraticus, il en est le meilleur garant.» Le chapitre V sur la Société humoristique m’intéresse de plus en plus …. et si les mobiles phones devenaient des instruments musicaux : http://www.youtube.com/watch?v=SCua2n9c6Ts&feature=related, et http://www.youtube.com/watch?v=RG8yyRV5r20&feature=related Mobile piece-11. A l’aide des traceurs de géo-localisations placés sur les téléphones mobiles des performeurs, envoyer cinq jours après le spectacle, leurs itinéraires respectifs effectués le jour même de la performance et après le show, avec les photos et les plans issus de google earth et de google map. Etablir alors une cartographie précise des trajectoires Mobile piece historique ! Retrouver et exposer les modèles antérieurs de téléphone mobile, des premiers radio-taxi, ceux des militaires, ceux installés dans les voitures, jusqu’au dernier i-phone. Demander alors une subvention à France télécom. Enregistrer toutes les sonneries pour faire une bande son continue, diffusée dans l’espace d’exposition. Réaliser des entretiens avec les différents ingénieurs qui ont participé à l’élaboration des modèles et à la création puis l’évolution de la couverture réseau. Exposer les diagrammes, les cartes etc.. ainsi que les coupures de presse relatant les polémiques autour de l’installation des antennes relais. » Confronté aujourd'hui à l'administration, à la fausseté, à la mauvaise gestion des autres! Y a de quoi vraiment prendre un coup de sang. Bref, juste attendre, juste patienter, ne gueuler sur personne car ça ne sert à rien! Relire Kafka.... Ecouter la radio : c'est quand même étrange toutes les émissions tv ou radio qui demandent à leur audience de devenir les héros médiatiques le temps d'un reportage, sur leurs petits bobos, tracas quotidiens, cette débauche de banalité, enrobé de pathétique sucré de larmes m'exaspère encore plus! Le banal pour évacuer l'international, stratégie du fait d'hivers, du bassement psychologique pour faire diversion... et si facebook m'ennuyait ? Non pas à cause des personnes mais du carcan dans lequel il enferme tout le monde Face the book ou Hook the fake, Cook the cake, cook the face, Food the cake, j’arrête ici avec les jeux de mots un brin vaseux. Autant le vide des pages et le trop plein des pages sur facebook peuvent développer plusieurs effets chez le spectateur ou le lecteur qui passe obligatoirement par une contrainte ou une condition qui n’est jamais nommée celle de la construction d’un effet-miroir. On se reconnaît dans l’un et par l’autre, on se définit donc les uns par les autres. L’ effet de groupe développe comme une loupe et produit une effet d’agrandissement voir d’exagération des possibilités de communications ou même des possibles futurs groupes de pressions…. La participation à Facebook est l’envers de la démarche psychanalytique, c’est-à-dire que la monstration, puis la justification, la notation du pourquoi et du comment de l’objet, de l’image ou de la vidéo que l’on a posté, demeure de l’affirmation ancrée dans un désir. L’individu utilise facebook pour construire et exposer ses certitudes qui structurent ses représentations du monde, ses idées, ses goûts. En somme, un culte de l’individualité qui en fait joue et utilise tous les canons symboliques et les ressorts de l’écriture biographique. Car participer à Facebook revient à fictionnaliser certaines éléments de sa biographie. Offrir potentiellement à lire et à voir, un rôle, une fonction, des positions politiques, qui sont tous extériorisés par des signes ostensiblement visibles. Facebook, sous le couvert de mettre en relation des individus les uns avec les autres, propose des outils et des applications qui n’ont aucun pouvoir réflexif sauf celui de renvoyer le participant à lui-même et l’inclure dans une dynamique où le site devient le lieu de multiples sollicitations. les guillemets ont disparu "faits d'hivers"... oui bon c'est pas jojo, pour faits divers! Let's go working on sunshine message de facebook : Votre profil est momentanément indisponible en raison des opérations de maintenance actuellement en cours sur le site. La situation devrait être rétablie dans quelques heures. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée. Joachin Voir l'exposition de Jonathan Monk au palais de Tokyo! J'espère qu'il aura fait une pièce plus intéressante que celle avec les vélos et les photo-dessins vu il y a quelques mois chez Yvon Lambert! Suis toujours très dubitatif face à lui, il est capable du pire(http://www.evene.fr/culture/agenda/jonathan-monk-21690.php) comme du meilleur.http://www.frac-bourgogne.org/scripts/album.php?mode=data&id_lang=1&id_artiste=161. Mobile Photographie. Chaque performeur prend plusieurs photographies (environs une trentaine) à l’aide de son téléphone portable, de personnes connues de lui et/ou anonymes qui utilisent également leurs téléphones. Noter précisément, l’endroit et la date. Faire venir les photographies de Martin Parr (www.martinparr.com) et de Claude Closky (http://www.sittes.net/menu/) sur le même sujet. Chaque performeur doit lire en entier : « La place du spectateur. Esthétique et origines de la peinture moderne » ISBN-10: 2070718654. Monter alors une exposition sur le motif de l’écoute. Chaque section de l’exposition sera rythmée par des extraits du livre de Michael Fried sur la théorie de la théâtralité et sur l’absorption. A relire l’ouvrage de Michael Fried, Contre la théâtralité. Du minimalisme à la photographie contemporaine, ISBN-10: 2070775917. Les puristes crieront sans doute au scandale car c’est une traduction. « (…)premièrement, que les récentes critiques à l’encontre de l’opticalité greenbergienne méconnaissent toutes, sans exception,la double valence du concept telle qu’elle transparaît dans ce qu’a écrit Greenberg au début des années 60 (elles ne traitent le concept que dans son approche globalisante) ; deuxièmement, que la manière dont h’exploite moi-même la notion d’opticalité dans mes écrits (…) emprunte à l’usage historiquement délimité (et allant de pair avec l’idée d’ouverture) qu’en fait Greenberg dans « Louis and Noland » et « after Abstract Expressionism», soit les deux essais dans lesquels il exprime le plus clairement sa conception de la situation artistique des années soixante.» Reverse Guitar Hero. Afin de déterminer l’ordre de passages des performeurs sur scène, débuter par un petit concours. Tous les performeurs sont sur la scène, chacun se munit de l’accessoire (une guitare en plastique noire) musical associé à la PS2. L’écran de la console sera également relié à un écran splitté mais plus grand sur lequel l’auditoire pourra suivre le défi. Sélectionnez le même morceau pour tous les performeurs. Jouer, tenter de faire de son mieux. Le premier a passé sur scène sera celui qui a obtenu le plus mauvais score. « « ce n’est pas la conscience qui touche ou qui palpe c’est la main, et la main est comme dit Kant, un "cerveau extérieur de l’homme » Je réfléchis sur cette citation extraite de M. Merlean-Ponty, Phénoménologie de la perception, ISBN-10: 2070293378. Suis un peu fatigué, ce soir, un rien grippé donc juste quelques petits liens : Pour décompresser, www.mozinor.com une merveille de site : www.lelettrisme.com Pour lire au calme le soir : http://lampe-tempete.fr/catalogue.html Barthes is back. Chaque performeur sélectionne un passage du « Fragments d’un discours amoureux » de Roland Barthes, ISBN-10: 2020046059 et l’envoie à tout ses contacts par sms. Le performeur Enregistre et retranscrit sous word les réponses ! En faire, un petit fascicule (réponse et l’extrait) en laissant une partie blanche pour écrire, que les performeurs enverront par courrier postal à ces mêmes destinataires, en leur demandant de compléter la partie blanche et de renvoyer le tout à l’adresse du performeur. Toutes les brochures seront exposées à l’occasion. Mobile textualité. Dans le train, ou avant le décollage d’un avion, en fonction de la destination des performeurs, ils sélectionnent un extrait de texte qu’ils enverront durant leurs trajets à tout leurs contacts enregistrés sur leurs mobiles. Ils enregistrent les réponses ! Une fois que toutes les réponses sont arrivées et retranscrites, ils envoient l’image de la couverture du livre par mms aux destinataires qui ont répondu. Par exemple, pour un voyage en train ou en avion, envoyez les extraits de la Modification de Michel Butor. Michel Butor, l’un des très bons auteurs-voyageurs ! L’histoire de la photographie est jalonnée d’images de ruines, du XIXème siècle (par exemple Marville) jusque dans la période contemporaine avec les photographies de G. Rousse, de G. Matta Clark…. Ils s’approprient la ruine pour fixer des espaces architecturaux éphémères liés à une disparition imminente. Les sténopés de Ruth Thorne-Thomnsen rendant lisibles la ruine, la montrant à la lisière du monde urbain contemporain. La ruine devient par cette photographie la ligne de frontière entre un passé réactualisé par l’image d’un présent incarné par les édifices contemporains ou par la présence d’un objet industriel symbole d’une modernité comme l’avion. Sa série Expéditions débuta en 1976 et elle s’est construite autour d’une réflexion sur l’œuvre de Maxime Du Camps. Tandis que dans l’archéologie du désert de Thierry Urbain les décombres sont soumis à des variations d’échelles et aux jeux des perspectives renversées. La ruine devient un élément incarnant la découverte d’un lieu et d’une histoire que s’approprie le photographe. D’autres photographes cherchèrent les moyens de « ruiner » l’image : Arnulf Rainer / Paolo Gioli…. les artistes qui grattent, déchirent, détériorent chimiquement ou manuellement l’image… Ruiner l’image d’une ruine ! Bref de belles dialectiques en perspectives…. Créer un texte de, dans, par la ruine.... Quelques liens vers des projets arty que j’ai envie de partager : http://mistercarrot.free.fr/two.htm + http://mistercarrot.free.fr/two.htm +http://freewords.org/front.html http://mistercarrot.free.fr/two.htm + http://mistercarrot.free.fr/two.htm +http://freewords.org/front.html http://www.radicalsoftware.org/ http://www.hannahcollins.net/ Retour de la fête 'poptronics'... plein de bulles dans la tête et du très bon son A lire et à faire circuler.... http://www.ecrans.fr/Internet-en-danger,4339.html Je retourne à Rome d’ici quelques jours. J’ai très hâte de me balader dans la ville en ruine, de retrouver cette atmosphère mélange d’hystérie sereine (oui, cette ville demeure un paradoxe vivant) et cette lumière si particulière…. Rome c’est un peu comme le Berlin de mon adolescence, en tout cas, du point de vue des chantiers architecturaux, … l’esprit de « folle » liberté en moins… Petit rappel pour ceux qui auraient simplement oublié l’élection en avril 2008 http://www.france24.com/fr/20080428-mairie-rome-passe-droite-italie-municipales-Gianni-Alemanno et http://www.mediapart.fr/journal/international/290408/le-nouveau-maire-de-rome-n-a-rien-oublie-de-sa-formation-neofasciste Face à « telle ouverture d’esprit » : http://www.franceinfo.fr/spip.php?article132748&theme=14&sous_theme=15, il reste l’humour typiquement italien: http://podcast.blog.lemonde.fr/2008/05/13/le-maire-de-rome-face-aux-village-people/ On enfourche le vespa (la dernière fois, il était noir, y a trois ans c’était un sublime vespa rose bonbon, quelle va être sa couleur ? ) pour découvrir : http://www.artclair.com/jda/archives/e-docs/00/00/5C/E1/document_article.php Direction le Museo dell'Ara Pacis, http://fr.arapacis.it/ pour contempler le magnifique projet de Richard Meier, http://fr.arapacis.it/sede/il_progetto_meier Ensuite seconde halte ! Je suis super impatient de me promener dans ce nouvel édifice, le "Maxxi", de Zaha Hadid (www.zaha-hadid.com) dédié à la création contemporaine. Le sous-titre du musée National Museum of 21st century Arts. Le musée a ouvert ses portes en avril. Malheureusement, les deux autres expositions risquent d'être déjà terminées.http://www.maxxi.darc.beniculturali.it/english/mostre.htm. Pour obtenir quelques infos complémentaires : http://www.arcspace.com/architects/hadid/maxxi/ Faire un saut à la galerie Gagosian, après une excellente glace et un shopping, chemises disco et lunettes de soleil, rencontre entre deux géants du marché de l’art Hirst /Baselitz : http://www.gagosian.com/exhibitions/rome-2008-04-artists-on-view-georg-baselit/ Après une pause promenade, visite des deux musées "Macro" (musée d'art contemporain de Rome) http://www.macro.roma.museum/ et la partie "Macrofuture", je pourrais toujours regarder l’extension réalisée par Odile Decq http://www.odbc-paris.com/web/ Quelques articles sur ce projet, http://obstyles.nouvelobs.com/article.php?rubrique=deco&id=2151, et http://www.floornature.info/articoli/articolo.php?id=37&sez=10&tit=Odile-Decq:-agrandissement-du-mus%C3%A9e-d'art-contemporain-de-Rome J'arrête là!!! Il va falloir que je me procure un nouveau guide et un nouveau plan de la ville.... Je viens de tomber la dessus : http://www.hoaxbuster.com/hoaxteam/forum_contributions.php?idForum=3152&idMess=70381 ... Suis toujours impressionné par la crédulité des gens face au truquage ! Pourtant c "est comme le rapid asperge??? http://www.youtube.com/watch?v=5Mn2j-sKg78 ou le fast huitres http://www.youtube.com/watch?v=e2Q8Op7XEIE&feature=related Petite découverte pour les fans de N. Mc Laren http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&VideoID=5592802 Donald Davidson, « Ce que les métaphores signifient », dans Enquêtes sur la vérité et l’interprétation, ISBN-10: 287711094X (1998)« Combien de faits ou de propositions une photographie véhicule-t-elle ? Aucune, une infinité, ou un seul grand fait indicible ? Mauvaise question. Une image ne vaut pas un millier de mots, ni aucun autre nombre de mots. Les mots ne sont pas la monnaie d’échange pour une image. » (…) « Voir comme n’est pas voir que. La métaphore nous fait voir une chose comme une autre en faisant un certain énoncé littéral qui inspire ou suscite l’intuition. (…), il est tout simplement vain de tenter de donner une expression littérale du contenu de la métaphore. Le théoricien qui essaie d’expliquer la métaphore en faisant appel à un message caché, comme le critique qui tente d’énoncer un message, est donc fondamentalement victime d’une confusion. Il ne peut pas y avoir d’explication ou d’énoncé de ce genre parce qu’il n’existe pas de message de ce genre. Cela ne veut pas dire, bien entendu, que l’interprétation et l’élucidation d’une métaphore soient sans objet ». « (…)Le critique, pour ainsi dire, se mesure un peu avec le producteur de la métaphore.» Mobile-Texte-Code. Chaque performeur sélectionne plusieurs lignes de codes provenant de leurs sites personnels ou des sites qu’ils affectionnent particulièrement. Ils les envoient par sms à tous leurs contacts six semaines avant le show. En fonction des réponses et des envois, publier le résultat sous la forme d’une brochure. Les lignes de code et les réponses seront disposées dans l’ordre d’émissions et de réceptions des messages. Titre : une littérature chiffrée. La brochure sera distribuée lors de la soirée de performance Ce soir, je file avec un ami au théâtre de la madeleine, pour savourer les lectures de H. Müller par Samy Frey et Jeanne Moreau. Pour ceux qui ne peuvent y assister, séance de rattrapage sur http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/speciales/fiche.php?diffusion_id=54517&pg=avenir Cette après -midi, on file directement au plateau, pour le vernissage de l'exposition L'Argent! Commisariat partagé entre Caroline Bourgeois et Elisabeth Lebovici Petits liens sur deux ou trois projets artistiques : http://www.celineguichard.name/, merci à Damien T. de m’avoir fait découvrir ce travail. Dans un tout autre style, plus politique, mais tout aussi passionnant http://www.hakeemb.com/. J’aime beaucoup ce travail entre humour et autodérision qui ne cesse d’interroger le regard du spectateur sur l’actualité (auto-critique) et sur sa manière de visionner, de percevoir le monde à travers le prisme du petit écran qu’il soit cathodique ou plat….et http://www.mounirfatmi.com/… A lire : http://esthetique.leportillon.com/ Dico-Mobile piece. Faire une liste non exhaustive des messages d’erreurs émanant des pc et des macs de chaque performeur. Les performeurs de nationalité étrangère se munissent de leurs téléphones portables. Chaque téléphone est positionné sur la langue d’origine du performeur. Les performeurs choisissent un message dans la liste. Ils le retranscrivent dans leur langue. Ensuite, ils prennent place dans la salle de spectacle, durant une mise au noir, ou un entracte, ils envoient par bluetooth leur message, accompagné d’une icône (genre petite bombinette noire) sur les téléphones des spectateurs. Une variante peut être envisagée, les performeurs sélectionnent alors un poème composé dans leur langue d’origine. Mieux qu'une citation : http://www.herveguibert.net/index.php?Litterature Biblio-Mobile piece. Chaque performeur photographie à l’aide de son téléphone portable, sa bibliothèque, puis il photographie la tranche du livre qu’il affectionne le plus, enfin il photographie un extrait. Seule contrainte : le texte doit rester lisible ! Il extrait une citation d’un autre ouvrage, qui éclaire ses choix. Il monte un diaporama de ses images et de sa citation qu’il diffusera durant d’autres performances. Trouvailles VALIE EXPORT http://fr.youtube.com/watch?v=B3R2qCEFnUU&feature=related et http://fr.youtube.com/watch?v=R8poj5NXf6c Je voudrais des journées de 36 heures.... A l’heure où certains penseurs se demandent où en est la critique, où lorsque des œuvres qui ne rentrent pas dans les cases catégorielles finissent par être étiquetées postmoderne, il est bon de voir que la finesse et la sélection rigoureuse n’ont pas complètement disparu du secteur publique. Caroline Bourgeois et Elisabeth Lebovici mettent en commun leurs savoirs, leurs esprits pour offrir dans Paname, sans doute, la plus belle exposition de cette fin de printemps… A l’inverse du Palais de Tokyo, ici, pas de bla-bla, le sujet est pourtant complexe et casse-gueule : « l’Argent » … Ah… si j’étais riche ! chantait les Rita Mitsouko avec Doc Gynéco… Et oui si tu étais riche…Tu ferais quoi, des œuvres d’art ! Pas sur ! De l’intelligence, il y en a à revendre dans cette exposition, et ça commence dès l’entrée : avec le son de la monnaie (Annette Messager) loin très loin du Money Money Mone d’ABBA !La scénographie simple, sans fioriture n’en demeure pas moins un instrument d’une grande efficacité. En effet, l’agencement révèle des correspondances inattendues, des corrélations de sens : dans la même pièce, des œuvres de General Idea et celle de Sophie Calle… Sans forcer les œuvres, sans en détourner le sens, en les plaçant en écho les unes par rapport aux autres, en n’essayant pas de prendre le spectateur pour un âne, incapable de rien comprendre sans trois tonnes d’explications, en se jouant de la chronologie, en brisant en somme les attentes et la structure imposée par l’institution muséale ; les deux commissaires dévoilent leurs propos….. Les vidéos relancent la dynamique des problématiques abordées dans l’exposition, des nouvelles pistes de réflexions s’amorcent : commerce des corps (Santiago Serra), et si la mariée n’était plus mise à nu, mais s’enfuyait revêtue de sa robe de marié !! Fuite vaine dans un paysage désertique, les billets restent agrafés à la robe, plus vraiment blanche (Tracey Emin). Hirschorn et Laurette, belle rencontre que ces deux là… Vous pourrez toujours rétorquer que je ne suis pas très objectif car ce sont principalement des artistes que j’affectionne. Oui ! Et encore je ne vous parle ni de la sublime pièce de Suzanne Lafont, ni de Zoe Leonard, nide Kienholz, ni de Sylvie Fleury, ni de Feldmann, ni de Closky, ni du Mur d’Argent construit par Journiac…La liste serait trop longue et chaque pièce mériterait un long paragraphe. Cette exposition est généreuse jusqu’au bout des ongles, même dans la documentation souvent le parent pauvre. Comme lors des 24H Foucault, au palais de Tokyo, une photocopieuse, des livres, des dossiers d’artistes… Je vous dit pas tout. Vous irez découvrir pas vous-même car l’expo cache encore plein de belles surprises dont le projet de Tania Bruguera. Chaque performeur photographie à l’aide de son téléphone portable, les portes de son domicile et celles de son bureau, ou de son atelier. Entre les deux photographies de portes, chaque performeur définit sa propre conception du seuil en quelques lignes. Il monte les images et textes en un diaporama, qui sera envoyé par bluetooth lors de l’installation des spectateurs dans la salle. «aucun geste de leur action n’a d’effet en dehors d’eux-mêmes » et « la variété infinie des sentiments que fait naître le désir dans l’immobilité a donné lieu à l’infinie diversité des formes », Francis Ponge. Le parti pris des choses. ISBN-10: 2070302237 http://archives.arte-tv.com/fr/archive_373605.html No smoking area ! Les performeurs enlèvent leurs vestes et pantalons, pour se retrouver en sous-vêtements blancs sur lesquels on a préalablement placé des stickers ne pas fumer. Ils allument tous une cigarette différente, courte, longue, slim, à rouler, avec ou sans filtre, un cigare et entament un concours de rond de fumée. Agamben pour penser le réseau ? «Je propose tout simplement une partition générale et massive de l’être en deux grands ensembles ou classes : d’une part les êtres vivants (ou les substances), de l’autre les dispositifs à l’intérieur desquels ils ne cessent d’être saisis » Giorgio Agamben, Qu’est-ce qu’un dispositif ? ISBN-10: 2743616725 No smoking zone. Une table, quatre fauteuils, un cendrier sur lequel on a placé un panneau blanc avec l’inscription no smoking, les performeurs rentrent tous habillés en smoking noir et s’approchent du panneau, le lisent et se déshabillent avant de s’asseoir. La pièce se termine sur le noir. «Mais ce sont les textes de Jean-François Lyotard qui marquent le mieux la façon dont « l’esthétique »a pu devenir dans les vingt dernières années, le lieu privilégié où la tradition de la pensée critique s’est métamorphosée en pensée du deuil. » (…) « Ainsi la pensée de l’art devenait le lieu où se prolongeait , (…) une dramaturgie de l’abîme originaire de la pensée et du désastre de sa méconnaissance. » Quelques pages suivantes « A l’égard de ce que nous appelons art, on peut distinguer, dans la tradition occidentale trois grands régimes d’identification. Il y a d’abord ce que je propose d’appeler un régime éthique des images. (…) Il s’agit dans ce régime de savoir en quoi la manière d’être des images concerne l’éthos, la manière d’être des individus et des collectivités (...)Du régime éthique des images se sépare le régime politique-ou représentant-des arts. (…) A ce régime représentatif s’oppose le régime que j’appelle esthétique des arts. (…) Il renvoie proprement au monde d’être spécifique de ce qui appartient à l’art, au monde d’être de ses objets. Dans le régime esthétique des arts, les choses de l’art sont identifiées par leur appartenance à un régime spécifique du sensible.(…) . Pause clope ! « L’état esthétique est pur suspens, moment où la forme est éprouvée pour elle-même. Et il est le moment de formation d’une humanité spécifique. (…) La « modernité » sous ses différentes versions est le concept qui s’applique à occulter la spécificité de ce régime des arts et le sens même de la spécificité des régimes de l’art ». Re pause. « Ce qu’on appelle postmodernisme est proprement le processus de ce retournement. (…) Le postmodernisme a mis au jour tout ce qui, (…) ruinait l’édifice théorique du modernisme. » (…) « Le retournement postmoderne a eu pour socle théorique l’analyse lyotardienne du sublime kantien, réinterprété comme scène d’écart fondateur entre l’idée et toute présentation sensible. » . Pour conclure « L’histoire des rapports entre partis et mouvements esthétiques est d’abord celle d’une confusion ». Cendriers musicaux ! Tous les performeurs, en costume noir et en gants blancs, se munissent de cendriers équipés d’un système anti-odeur. Puis sur l’air de We Will Rock you (Queen), ils actionnent le bouton poussoir. L’action effectuée, ils sortent. . Rancière bis, mais ça raisonne en écho avec la téléréalité et youtube, non ? C’est parce que l’anonyme est devenu un sujet d’art que son enregistrement peut être un art ». Daho chante le week end à rome, et nous on entame la semaine romaine : http://www.youtube.com/watch?v=uWPRFHsXVzs http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/332960.FR.php?rss=true&xtor=RSS-450 Grand tour XXI !!!. Durant 15 jours, chaque performeur habitant dans une ville et dans un pays étranger, sélectionne une ou plusieurs chambres d’hôtel où il aimerait recevoir d’autres performeurs. Chaque image est légendée avec sa localisation précise, accompagnée du prix de la réservation. Le tout est mis en ligne sur un site spécialement créé pour l’occasion. Le site est accompagné d’un agenda. Dans chacune des chambres, avec l’accord du patron de l’hôtel, les performeurs laissent un message comportant une performance composée par eux-mêmes ainsi que les accessoires nécessaires à sa réalisation. Durant un mois, à tour de rôle, les performeurs visitent une à une ses chambres ou suites sélectionnées. A chaque visite de chambres, le performeur note ses anecdotes, ses péripéties pour arriver au lieu etc… Il les envoie par fichier text sur le site internet. A l’aide de leurs téléphones portables, ils photographient un détail du mobilier ou de la vue, ensuite ils se photographient durant leurs interprétations. Puis ils envoient le tout par mms et par mails aux autres performeurs. Une fois la performance réalisée, le ou les performeurs peuvent soit choisir de laisser les instructions pour la performance, soit en inventer une. Ils doivent impérativement laisser un objet (l( objet doit être différent à chaque visite, et être en relation avec le pays, la ville, ou l’hôtel) à l’attention des autres performeurs. Le dernier performeur passant dans la chambre, photographie l’ensemble des objets…Accorder grand soin à la disposition des objets afin de créer une nature morte contemporaine convaincante. Ensuite envoyer l’image aux autres performeurs par mms et sur le site internet. . Un temps sublime, une lumière magnifique, Rome s'est parée d'une belle robe verte, signe d'une pluie abondante avant notre arrivée... Pas envie de jouer au touriste, plutôt flaneur mélancolique au milieu des ruines sous le regard un brin "haut-teint" de sir Trajan! Hier soir, vernissage de l’expo Jean Prouvé dans le bâtiment construit par Meier ! Belle impression . Hier soir, vernissage de l’expo Jean Prouvé dans le bâtiment construit par Meier ! Belle impression . Hier soir, vernissage de l’expo Jean Prouvé dans le bâtiment construit par Meier ! Belle impression . Tourisme piece. Durant une année, chaque performeur à l’aide de son téléphone portable, photographie les boutiques de souvenirs qu’il croise. Il débute par sa ville de résidence… Systématiquement, il photographie la devanture et l’intérieur. Il choisit un objet emblématique qu’il photographie. Il note la localisation précise, ainsi que l’heure et la date. Ils envoient le tout sur un site internet spécialement réalisé. Ensuite, il achète un objet-souvenir. L’ensemble des objets, accompagnés d’une cartographie, reprenant l’adresse des boutiques ainsi que les déplacements des performeurs et le site internet seront exposés. . Rome est une ville si existante entre agitation vaine de la circulation, flanerie nonchalante des touristes...La question est de savoir dans quelle categorie, je me situe... sans doute les deux. Rencontre de deux canadiennes a une terrasse d un delicieux restaurant dans le Tratevere. Entre references litteraires et partage d un exotisme antique... Question: une ville, un plan et une folle envie de me perdre pour ne pas repasser sur le cheòin du passe Avez vous deja reve de suivre, comme Sophie Calle, un inconnu, dans une ville inconnue ? Cette lubie m a prise hier dans la journee, ici pas de grand hotel , ni d aeroport.... juste un employe de banque qui rentrait de sa pause dej et qui revenait au boulot..... Pas de chance//// Je me suis console en allant voir l installation de Neto et quelques belles eglises/// c est l avantage d etre a Rome aujourd hui planning charge.... entre gelati et expo et hop je profite d'un diner entre amis, enfin plus exactement d'une pause entre les deux desserts pour vous écrire enfin trouvé une connection web, après avoir échoué lamentablement à trouver un internet café d'ouvert un dimanche dans Rome Emblématique monument mobile ! Les performeurs tous de nationalités différentes, habitants tous dans une ville qui ne soit pas celle où se déroulera les autres performances, choisissent un monument, (fontaines, édifices officiels ou religieux, statues etc. ) à photographier. Ensuite, ils envoient la prise de vue par mms ou par mail à l’ensemble du répertoire de leur téléphone mobile. Ils accompagnent la photographie d’un court texte 300 à 500 mots explicitant leurs choix et le caractère emblématique du sujet photographique. Au fait, j'ai donc vu l'employé rentrer dans son "office" et rien! Dommage! J'ai continué ma route vers le MACRO! A voir absolument... Hide, Black and White Sound ! Chaque performeur en voyage enregistre 10 minutes de conversion (auquel il ne prend pas part) avec son téléphone mobile à chaque fois qu’il visite un musée, qu’il déjeune dans un restaurant ou qu’il entre dans un lieu de consommation sexuelle. Il envoie le tout par mms à l’ensemble de ses contacts en précisant les localisations précises de chaque prise de son. Créer un site web, sur lequel chacun puisse retracer l’itinéraire et écouter l’ensemble des « mots volés.» . Dernières heures en Italie... Envie de continuer la fête et les visites d'expos, de monuments, envie de me promener même sous cette chaleur .... Pourrais-je vivre à Rome ? Pourrais-je échapper "aux poids lourds" de la religion...et de la politique du nouveau maire.... Visite cette après midi de la quadriennale d’art contemporain, avec de très très belles pièces… http://www.quadriennalediroma.org/ Mes deux petits plus de l'Italie, le Limoncello et la gastronomie.... http://www.hackerspace.net/ Dernières heures des instants!! ////Un peu de tristesse peut-être, envie de passer à une autre contrainte aussi, no regret///// c'est assez plaisant d'écrire dans le vide Sur les conseils d’un ami, je lis Marguerite Duraille, Virginie Q., aux éditions Balland, ISBN-10: 2715806965 « (…)C’était la Meuse en hivers, sûrement, et c’est pour ça sans doute qu’au nom du village de Colombin quelqu’un il y avait longtemps avait rajouté sur Meuse. Une fois on m’a expliqué ça. On ne pouvait pas se tromper. Il y avait Colombin. Il y avait la Meuse. C’était Colombin-sur-Meuse que ça se nommait à cause de ça. » Ca commence fort, non ? et quelques pages après…« Elle a pleuré. Les voisins ont tapé encore à la paroi parce que c’étaient des gros sanglots qu’elle pleurait. On a cogné à la porte ; il est allé ouvrir. C’était le Patron qui était habillé dans un habit de toile légère et rayée, qui avait l’air courroucé très fort. Il a crié aussi. Les voisins aussi ont crié mais c’était maintenant à cause du Patron. C’est alors que la poule a failli ressortir sur le pantalon du Patron. Vous avez eu encore un hoquet. Tout voulait partir. Il y aurait eu une serpillière. Il y aurait eu aussi un comprimé dans un verre. Vous avez enfin accepté de vous étendre sur le couvre-lit jaune. Lui, il aurait signé un chèque pour le pressing et le Patron il serait reparti avec. Vous avez heureusement pensé à Dieu et à la mort, et rien de ça est arrivé. »/ Un régal !! du pur plaisir !!! Je rêve de passer des journées entières à bouquiner tranquillement...Un peu comme aujourd'hui, retour de Rome, retrouvailles avec Paname, donc avec son petit chez soi .... un petit colloque en octobre à Montréal http://www.culturemontreal.ca/cult_mtl/culture.htm Pierre Bourdieu. Sur la télévision ; suivi de l’emprise du journalisme, ISBN-10: 2912107008 «Les faits divers, je l’ai dit, ont pour effet de faire le vide politique, de dépolitiser et de réduire la vie du monde à l’anecdote et au ragot (qui peut être national ou planétaire, avec la vie des stars ou des familles royales), en fixant et en retenant l’attention sur des événements sans conséquences politiques, que l’on dramatise pour en « tirer les leçons » ou pour les transformer en « problèmes de société » : c’est là, bien souvent, que les philosophes de télévision sont appelés à la rescousse, pour redonner sens à l’insignifiant, à l’anecdotique et à l’accidentel (…)» Et si un journaliste avait filmé Lacan lisant Proust ….http://www.dailymotion.com/Paris-Villette Retour à Paris, après le Macro Future ; http://chroniques.bnf.fr/archives/juin2006/numero_courant/expositions/sean_scully.htm Wolfgang Borchert, Chère nuit gris-bleu, ISBN-10: 2841567435 « Ce n’est pas vrai que la nuit rend tout gris. C’est un gris-bleu indescriptible, inimitable-le gris pour les chats et le bleu pour les femmes-, que la nuit exhale si péniblement, si doucement, et qui tant nous grise quand son souffle passe sur nous (…) » Newspapers-Band. Les performeurs entrent et se munissent d’une revue en langue étrangère. Ils l’ouvrent et choisissent un article plus de 1000 signes qui les intéresse. A l’aide de leur téléphone mobile, ils le photographient. Ensuite, ils découpent le texte en plusieurs bandes de largeurs différentes avant de les photographier. Les performeurs envoient les images à l’ensemble de leur répertoire. Jacques Derrida. Histoire du mensonge. Prolégomènes, ISBN-10: 2851976443, « C’est vers l’abîme qui s’ouvre entre cette dimension éthique et une certaine histoire politique du mensonge que je voudrais risquer quelques pas. Car en principe et dans sa détermination classique, le mensonge n’est pas l’erreur. On peut être dans l’erreur, on peut se tromper, on peut même dire le faux sans chercher à tromper et donc sans mentir. Il est vrai que les expériences du mensonge, de la tromperie et du « se tromper » s’inscrivent toutes sous la catégorie du pseudologique». Newspapers-Band 2. Les performeurs lisent à haute voix, de haut en bas l’article de plus en plus vite. En arrivant à la dernière ligne de la bande, ils relisent les mots inscrits sur la bande mais à l’envers en allant de plus en vite. Chaque performeu enregistre leur lecture sur leur téléphone mobile. instant-un temps-a tant-attend-étant-entend Newspapers-Band 3 Les performeurs saisissent la bande avec deux doigts et l’étirent sur le sens de la largeur. Ensuite, ils la rapprochent provoquant un mouvement accordéon. Puis il tourne la bande dans l’autre sens. Chaque claquement doit être de plus en plus fort jusqu’au déchirement total de la bande. Durant ses actions, les performeurs enregistrent le son sur leur téléphone mobile. Karl Valentin, La sortie au théâtre. ISBN-10: 2907810367 « A propos d’aquarium, autrefois-pas une autre fois-autrefois j’habitais dans la rue de Sendling, pas dans la rue de Sendling, ce serait ridicule, on ne pourrait pas habiter dans la rue de Sendling, à cause du tramway qui passe, j’ai habité dans les maisons de la rue de Sendling. Pas dans toutes les maisons, dans une seule, celle qui est, comme ça coincée entre les autres, je ne sais pas si vous la connaissez, cette maison. Et c’est là que j’habite, mais pas dans toute la maison, seulement au premier étage, celui qui est juste en dessous du deuxième étage et juste au –dessus du rez-de-chaussée, comme ça, entre les deux, et là il y a un escalier qui monte au deuxième étage, et qui en redescend aussi, c’est pas l’escalier qui monte, c’est nous qui montons l’escalier, mais on dit ça comme ça » Newspapers-Band 4 Les performeurs envoient par mms et par mail les sons des précédentes performances à tous les contacts de leur répertoire de téléphone mobile. , Pierre Guyotat, Littérature interdite, ISBN-10: 2070281159, « (…) Mais aucun texte n’est vierge : il faut s’interroger (…). Tout discours est matériel, la distinction entre abstrait et concret se dissout dans le processus irréversible de la matérialité du texte. » http://theresalduncan.typepad.com/ Arrivé au centre Pompidou, pour la remise du prix Marcel Duchamp, Tatiana Trouvé…http://arts.fluctuat.net/blog/26044-tatiana-trouve-prix-marcel-duchamp-2007.html , Pascal Quignard, Une gêne technique à l’égard des fragments, ISBN-10: 2718606924, « Le fragment est conçu ici comme concentration, noyau de pensée, plénitude essentielle, idéale, platonicienne, autarcique, limée, fourbie. (…), le fragment fascine sans doute aussi, par ce caractère un peu ruiniforme, dépressif. (…)Morceaux où se lit quelque chose de séparé par la mort, par le temps, isolé, désolé pathétiquement dans la relique» Avis aux lectrices et aux lecteurs : cliquez donc sur www.lebaiserdelamatrice.fr
InstantPortrait
du Dimanche 25 Mai / 12h00 au Mercredi 25 Juin / 10h07
Dimanche 25 Mai / 14h36 : Bonjour aux promeneurs du web, il y a des moments où la lecture vous donne assez d’énergie pour faire, pour suivre vos envies. Un ami proche, m’a un jour mis entre les mains, l’ouvrage de Jacques Roubaud, Tokyo infra-ordinaire, à la suite d’une conversation en sms. 25 stations de métro, soit plus d’une heure de trajet, autant rentabiliser ce temps en continuant la discussion. Simplement celle-ci était impossible, par la parole, trop de bruit issu du dispositif de la ratp : portes qui s’ouvrent, qui se ferment, passagers plus ou moins bruyants, annonces diverses, odeurs suspectes, entraînant une réaction immédiate de survie. Respirez son écharpe que l’on a préalablement aspergé de son parfum préféré. Le métro est le lieu du collectif où chacun fait l’expérience de la promiscuité, de sa tolérance à l’autre et façonne sa propre idée du voyage.
Dimanche 25 Mai / 14h37 : Je dévore ces quelques pages, non pas chez moi, mais dans l’endroit qui me paraît le plus approprié sous terre et en mouvement. Tokyo infra-ordinaire se structure en différents poèmes de métro mais pas seulement à vous de découvrir … L’échange de livres comme pratique autobiographique où comment les livres classés, rangés sur les étagères, éparpillés à même le sol, esquissent à divers degrés, un portrait en pages, dès qu’ils sont dans d’autres mains que celles de leurs propriétaires…
Dimanche 25 Mai / 14h38 : L’idée de ces instants est de reprendre un code couleur, le noir, mon babillage du jour, en bleu, une petite découverte artistique, (œuvres plastiques, musée, expo, blog) un coup de cœur du jour, en rouge, quelques brèves notes afin de réaliser des performances dans un avenir proche ou éloigné ; et en violet, un passage du livre que je suis en train de lire
Dimanche 25 Mai / 14h41 : Joachin Schmid va être exposé à Arles. Tant mieux. http://schmid.wordpress.com. Ses travaux se définissent par la négative. Cet artiste s’ancre dans une démarche liée à l’art conceptuel et celle d’un Hans Peter Feldmann.
Dimanche 25 Mai / 14h42 : Gamer piece 1. Enregistrer tous les sons, et commentaires, mais pas les musiques, provenant des jeux se trouvant sur les téléphones portables, des performeurs. Si vous êtes sans performeur, enregistrez le sons des jeux gratuits en ligne. Faire un montage sonore de dix minutes à écouter en boucle, toutes les séquences se termineront par game over.
Dimanche 25 Mai / 14h43 : Gilles Châtelet, Vivre et penser comme des porcs, (1998) : ISBN-10: 2070410706
Dimanche 25 Mai / 14h44 : « La prolifération des Turbo-Bécassines ou des Cyber-Gédéons et l’émergence concomitante d’un certain snobisme de masse sont des signes qui ne trompent pas ; ce sont les critères d’entrées dans la société tertiaire de services, (…) » « Cette fascination pour la fluidité et les réseaux –frisant le pathétique pour les Turbo-Bécassines et les Cyber-Gédéons-résulte d’une confusion entre horizontalité et démocratie.» .
Lundi 26 Mai / 02h37 : Il est plus de deux heures am, j’ai préparé mon voyage à Bourges. Livres, cd, dvds, dans la valise. Des nouvelles pensées fraîches dans quelques heures.
Lundi 26 Mai / 02h37 : Gamer piece 2.Enregistrer tous les bruits de machines à sous dans les casinos, enregistrer le son des flippers, et des jeux vidéos se trouvant dans les bars et les salles d’arcade se trouvant dans la ville de résidence de chaque performeur. Réaliser une carte précise de chaque prise sonore, les annoter sur une google map, mettre les sons en mp3. La pièce sera consultable sur le site internet crée pour l’occasion et l’ensemble pourra être diffusé durant les entractes ou pendant l’entrée des spectateurs..
Lundi 26 Mai / 02h39 : Michel Tremblay, Le coeur découvert, 1999, ISBN-10: 2742706305, « J’étais donc le seul homme dans un groupe de lesbiennes. J’ai toujours eu beaucoup de difficultés à fraterniser avec des hommes. Gays ou straights. Les gays ont souvent un sens de l’humour un peu trop ghetto à mon goût, les straights en ont rarement, les gays me donnent l’impression d’être en perpétuelle compétition les uns avec les autres au niveau du cul, les straights aussi mais d’une façon différente dont la misogynie latente m’exaspère. Tandis que, dans mon groupe de femmes, je me sens non pas en sécurité mais en confiance. C’est ça, je ne fais pas confiance aux hommes. Quels qu’ils soient. » .
Mardi 27 Mai / 00h03 : Bourges, belle chambre d’hôte mais version pink ! rose is a rose is …ou rrose is a rrose is a gender… comme dirait l’autre. Rrose Sélavy Qui résiste à Monsieur Marcel et à Robert Desnos ! Autre activité de ce lundi : un bon « remède » pour se stresser les doigts mais pas les neurones. Entre vos bookmarks professionnels et ceux plus personnels, glissez donc ce lien : http://www.therightfoot.net/mystuff/whatever/swf/bubblewrap.swf
Mardi 27 Mai / 00h04 : C’est aussi efficace que la boîte à bulle, gadget complètement inutile donc absolument indispensable. Belle surprise, le lieu et la performance organisée par l’association Emmetrop/pagesperso-orange.fr/emmetrop. L’idée même du nom élaborée sur un jeu de mots, emmétrope est très séduisante/ http://www.med.univ-rennes1.fr/sisrai/dico/1408.html
Mercredi 28 Mai / 19h01 : Après deux jours pluvieux à Bourges, les rayons de soleil refont leur apparition. Belle rencontre dans le centre de la France, beaucoup d’énergies, certaines à canaliser, d’autres à explorer. La cathédrale est de plus en plus belle !
Mercredi 28 Mai / 19h06 : Enregistrement vidéo : devenir observateur de ses propres transformations pour qu’elles soient spectaculaires où parce qu’elles sont spectaculaires ? Faut-il interroger la notion et le désir de mémoire véhiculés par l’inscription sur la bande et sur la peau ? Je me pose quasiment les mêmes questions quand je vois défiler un mois de ma vie grâce à la Big Picture, projet élaboré par Albertine Meunier, Yann le Guennec et Olivier Auber
Mercredi 28 Mai / 19h08 : (http://www.albertinemeunier.net/BigPicture/) que lorsque j’ai entraperçu un tatouage sur un torse, portant le titre : In girum imus nocte et consumimur igni ! A voir et à revoir : http://www.youtube.com/watch?v=13GA8JLW9qI&feature=related; http://www.dailymotion.com/video/xfnaq_guy-debord-in-girum-extraits_shortfilms Debord dans la peau ! Palindrome existentialiste ? Il serait intéressant de savoir combien de personnes ont inscrit ces même mots sur leur anatomie et de lister les emplacements sur le corps pour en faire quelque chose…
Mercredi 28 Mai / 19h09 : Faire une juxtaposition théorique entre Annie Sprinkle et Matthias Hermann…une nouvelle ère. http://www.anniesprinkle.org et http://www.herrmann-studio.com/
Mercredi 28 Mai / 19h09 : Pièce : Faire monter la pression ! Dissimilé dans le public, à divers endroits, assez éloignés des uns des autres, les performeurs font sonner simultanément leurs portables, sans jamais le décrocher, juste après le rappel que tous les téléphones mobiles doivent être coupés pour le bon déroulement de la séance ; puis ils murmurent à l’extinction des lumières : le spectacle est fini, le spectacle est fini ! Si possible, tentez l’expérience lors d’un opéra, ou d’un concert classique…Continuez jusqu’à ce que les protestations du public couvrent l’ensemble des sonneries. Il est probable que certains spectateurs en arrivent aux mains, dans ce cas, le performeur utilisera son téléphone pour appeler du secours.
Mercredi 28 Mai / 19h11 : Lors d’un rapide coup d’œil dans un rayonnage d’une librairie et je tombe nez à nez avec un drôle de titre : « Pourquoi personne ne me collectionne ? ». Il s’agit du dernier ouvrage, couleur jaune, de Robert Benchley, chroniqueur à Vanity Fair (Woui ! J’avoue ça m’arrive de lire ce magazine. On a les lectures que l’on a, nah !) et au New Yorker (la tout de suite, ça calme !). J’aime beaucoup sa description technique de l’observateur, que l’on peut découvrir à la suite de son récit intitulé « L’expédition polaire à Bicyclette » ISBN-10: 2842630645. « (..)l’observateur reste plus ou moins détaché et regarde les choses d’une certaine distance, par exemple de la palissade qui ceint les travaux d’excavation dans un chantier. Il ne donne pas de conseils comme le fait l’emmerdeur. En fait, il ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe en bas, dans le trou. Son jeu relève plus de la contemplation que de l’observation proprement dite. Au bout d’un certain temps, il semble avoir franchi la limite qui sépare l’existence humaine de la vie végétale et s’être transformé en une espèce de champignon. Tel est notre observateur.
Jeudi 29 Mai / 13h03 : Cravate vibrante. Brancher plusieurs micro-cravate à plusieurs portables, les placer sur une table. Ils doivent être non visible par le public, les faire vibrer durant quatre minute trente. Préalablement régler tous les téléphones portables seront au maximum de leur intensité de vibration. Ajuster le son du micro afin d’être à la frontière du larsen. Un performeur se tient debout sur la table et agite ses mains et ses bras. Chaque mouvement correspond à une indication précise pour ses assistants qui activent les vibrations des téléphones. Le performeur compose alors une mélodie originale ou reproduit une mélodie connue. Variante de la cravate vibrante : À la place des téléphones mobiles, activer des godemichés visibles par l’audience.
Jeudi 29 Mai / 18h20 : Avant d’aller « swinguer » sur la musique de Padam à la maroquinerie http://www.padam.fr/ J’ai hâte d’aller découvrir la nouvelle exposition de Jonathan Monk au Palais de Tokyo ce soir… Un rapide coup d’œil sur ce site pour vous rendre compte de sa production http://www.frac-bourgogne.org/scripts/album.php?mode=data&id_lang=1&id_artiste=161ethttp://www.paris-art.com/agenda/expos/d_annonce/PARIS-Galerie-Yvon-Lambert-Jonathan-Monk-Apples-and-Pears-and-Other-Fruits-of-the-Forest-10479.html.
Jeudi 29 Mai / 18h35 : Si le rapprochement entre les perspectives, les processus artistiques et la télé-réalité vous intéresse, prenez le temps de savourer l’ouvrage de François Jost, Le culte du Banal. De Duchamp à la télé-réalité. ISBN-10: 2271065070. Il cite Perec à propos d’Un homme qui dort… « Un homme qui dort, nous dit Perec, c’est les lieux rhétoriques de l’indifférence, c’est tout ce que l’on peut dire de l’indifférence. »
Vendredi 30 Mai / 17h34 : Un petit pamphlet à l’humour irlandais particulièrement acide et misanthrope, sorte de satire du discours du bureaucrate colonialiste me dit-on : Vous irez voir ! Jonathan Swift, http://fr.wikipedia.org/wiki/Jonathan_Swift , Une modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou de leur pays pour les rendre utiles au public ISBN-10: 2842050096 : « Quant à moi, m’étant inutilement fatigué pendant plusieurs années en donnant des avis frivoles, vains et visionnaires, et désespérant à la fin d’y pouvoir réussir, heureusement j’ai conçu ce projet … Cette citation est en exergue de La Servante Ecarlate, de Margaret Atwood, auteure chérie d’un ami…ISBN-10: 2277227811
Vendredi 30 Mai / 17h38 : Mobile piece-4 Frénésie d’images ! Plusieurs performeurs photographient à l’aide de leurs mobiles, la journée de préparation. Ensuite, reliés les téléphones à deux vidéo-projecteurs, sur deux écrans distincts. Un troisième performeur annonce une bataille visuelle. Chaque performeur actionne les téléphones et diffuse ses propres images, en diaporama. Le vainqueur est déclaré par le vote à main levée de l’auditoire.
Vendredi 30 Mai / 17h44 : J’irais bien sur l’île de ré, pour voir les nouvelles images de Rip Hopkins…http://www.riphopkins.com
Samedi 31 Mai / 16h35 : Ego-echo Chacun des perfomeurs prend place dans tout l’espace. Si la pièce est jouée dans un théâtre, une personne se place au milieu de la scène dans le noir, un côté d’un fax, une autre dans les coulisses, une autre dans la salon réservé au maquillage, une autre dans les cintres, plusieurs dans des endroits différents de la salle, tous seront reliés par une caméra et auront en main un micro. Plusieurs autres protagonistes seront reliés par webcam et micros dans le monde entier. Le performeur sur scène, lance une phrase de son choix, en français qui sera repris à tour de rôle, mais elle ne sera jamais prononcée sur le même ton. La phrase doit impérativement comporter les termes suivants : « rallier un ego surdimensionné ». A chaque performeur d’inventer, sa propre diction saccadée ou fluide et sa propre amplitude sonore en le spécifiant au préalable au régisseur de l’espace. Dès que le performeur prononce la phrase, son image, sombre à peine discernable, apparaît sur l’écran puis disparaît pour laisser place au suivant et ainsi de suite. Les performeurs présents dans la salle débutent, puis ceux dans la ville du spectacle, puis ceux dans la région, etc… Chaque intervention doit procéder par cercles excentriques, du centre vers la périphérie…. La performance s’arrête au moment de la réception du fax qui contient la même phrase envoyée par le performeur le plus éloigné géographiquement.
Samedi 31 Mai / 16h51 : Matinée passée à tenter de comprendre Edward W. Said, peut être en vain, en revanche, son ouvrage qui compile plusieurs de ses conférences est un petit bonheur : Des intellectuels et du Pouvoir, ISBN 2.02.029388.9 « (…), l’intellectuel, au sens où je l’entends, n’est ni un pacificateur ni un bâtisseur de consensus, mais quelqu’un qui engage et risque tout son être sur la base d’un sens constamment critique, quelqu’un qui refuse quel qu’en soit le prix les formules faciles, les idées toutes faites (…). Non pas seulement qui, passivement, les refuse, mais qui, activement, s’engage à le dire en public. Quelques pages après : « (…),l’intellectuel en exil est inévitablement ironique, sceptique, joueur même –mais cynique, non. » ; « Il n’est pas nécessaire d’être un émigré ou un expatrié pour penser en termes d’exil (…) » et « L’intellectuel exilique ne répond pas à la logique de la convention, mais à celle de l’audace, il représente le changement, le mouvement en avant, et non le calme plat »
Samedi 31 Mai / 16h52 : Pourrais-je un jour penser en exil c’est-à-dire en, dans, par, au travers le mouvement, prendre les deux points opposés d’un même sujet, pour le dialectiser en maîtrisant les sources et les présupposés. Aurais-je ce courage ?
Samedi 31 Mai / 17h22 : Le 24 mai débutait la triennale québécoise avec des expositions en in et je pense également en off ! Autant dire un marathon d’œuvres à découvrir… De la liste, disponible ici http://www.macm.org/fr/index.html, il y a quelques travaux que j’irais bien voir. (PS ceci est un appel non déguisé pour m’offrir un billet , à votre bon cœur Messieurs Dames ! )
Samedi 31 Mai / 17h25 : Petite sélection d'artistes dont je connais malheureusement que partiellement leurs productions, mais ce que j'ai vu m'a souvent emballé :David Armstrong Six ; http://www.retitle.com/exhibitions/archive_ARTICULE840.asp
Samedi 31 Mai / 17h27 : Valérie Blass ; http://www.parisianlaundry.com/artists_fr/blass002_fr
Samedi 31 Mai / 17h28 : Anthony Burnham http://www.fonderiedarling.org/soutenir/artistes/flators.html
Samedi 31 Mai / 17h28 : Manon De Pauw http://www.manondepauw.com/
Samedi 31 Mai / 17h29 : Adad Hannah http://www.adadhannah.com/
Samedi 31 Mai / 17h29 : Bettina Hoffmann http://www.bettinahoffmann.net/
Samedi 31 Mai / 17h30 : Lynne Marsh, http://www.lynnemarsh.net :
Samedi 31 Mai / 17h30 : David Ross ; http://www.griffinross.com/gallery/aboutartist.aspx
Samedi 31 Mai / 17h30 : Carlos et Jason Sanchez ; http://www.thesanchezbrothers.com
Samedi 31 Mai / 17h31 : Chih-Chien Wang,http://www.theresedion.com/contents/chih_chien_wang/
Samedi 31 Mai / 17h32 : WWKA (Women with Kitchen Appliances), www.myspace.com/womenwithkitchenappliances
Samedi 31 Mai / 23h49 : un petit blog bien sympathique !!! http://moirupert.blogspot.com/
Dimanche 1 Juin / 11h34 : Une belle initiative lancée par des chercheurs, chercheuses passionnés de cinéma et de vidéo : http://lesilo.blogspot.com/
Dimanche 1 Juin / 11h49 : Le dimanche soir de 21H à 22H, branchez vous ou podcaster les émissions On a vu ça ça ça et ça, par Brigitte Cornand! Pour les fans de la première heure de canal plus, cette géniale réalisatrice avait filmé plusieurs courts et moyens métrages sur l'art contemporain (en suivant des artistes et en baladant son oeil dans diverses expositions)http://www.novaplanet.com/radio-nova/onavu.php
Dimanche 1 Juin / 14h00 : Mobile piece-14 Meeting people connected ! Les performeurs se munissent de leurs téléphones mobiles. Ils envoient simultanément le même message, (par sms, mms, mail, bluetooth) à tous les destinataires de leur carnet d’adresse contenu dans leur téléphone portable. Le message débute par : urgent se rendre, ensuite il précise l’heure, la ville, la date, et la latitude où se déroulent les performances. En dernière phrase : inscrire faire suivre… Compter le nombre de doublons, les noter sur un tableau noir. Variante possible : les performeurs de nationalités différentes échangent leurs téléphones. Ils changent la langue et le dictionnaire affiliés au téléphone. Basculant ainsi vers leurs langues maternelles puis ils effectuent la même opération liée au message. En plus, des doublons, noter et retranscrire les messages reçus à la suite de l’envoi initial afin de composer un absurde dialogue !
Dimanche 1 Juin / 16h15 : Pour les résidents du home dominical, en tenues décontractées, après avoir galérer au marché, à la boulangerie etc. c’est-à-dire pour tous ceux qui ne se font pas des week end sympathiques en amoureux ! ça arrive encore! Quelques solutions : Pourrir la vie de vos ami( e )s qui bronzent dans un lieu paradisiaque (attention, une seule restriction les résidences secondaires remplies de marmaille bruyante ne sont pas prises en compte comme lieu d’eden) en leur téléphonant toutes les demi-heures. Va falloir assumer les conséquences, et puis la jalousie et l’envie sont deux des péchés un peu trop cruellement punis par le serial killer de Seven. Se mettre en tenue de sport pour aller jogger dans les parcs, ehhh ! sans moi cette option, j’ai pas l’équipement. Reste la bonne grosse daube en dvd, (Ripoux contre Ripoux, Bronzés, où le film offert par votre vieille tantine il y a quatre ans, celui sur l’étagère de droite, encore sous cellophane que vous aviez tenté de vendre sur E-bay mais sans succès ! etc…) repos des neurones oblige, combiné à un plongeon dans la pataphysique, celle d’Ubu, classique et celle de « Jean Baudrillard ISBN-10: 2845340427 « C’est parce que la Pataphysique atteint à une telle perfection du jeu et parce qu’elle accorde si peu d’importance à tout qu’elle en a finalement si peu. »
Lundi 2 Juin / 09h34 : Je déteste les lundi matins ! C’est l’anniversaire de ma meilleure amie ! Un lundi sous couvert de milliards de bulles de Champagne ! C’est pas très beau cette juxtaposition de trois « de ». Va falloir assurer dans la descente de « coupettes »
Lundi 2 Juin / 09h35 : Mobile piece-3. Récolter les numéros de mobiles des spectateurs, avant qu’ils entrent dans la salle, afin de leurs envoyer des messages, demandant le remboursement de leur place, pour participation non active après le show !
Mardi 3 Juin / 10h40 : En forme dès le matin, après une nuit bien mouvementée! Couché à deux heures am, réveillez à cinq heure trente, puis rendormissement jusqu'à 9 heures! Aurais-je le temps de lire aujourd'hui? Aurais-j le temps d'écrire ? Aurais-je le temps de voir des expos parisiennes avant d'embarquer dans le train pour Sète?
Mardi 3 Juin / 23h38 : Blender song Les performeurs ont disposé sur une longue table blanche, le matériel nécessaire pour la réalisation d’un milk-shake aux fruits, ils le préparent et se servent simultanément de leurs « blenders » pendant trois minutes, puis versent le contenu dans un grand verre. Ils boivent leur préparation d’une seule traite avant de terminer l’action par un ah ! de soulagement ! Une variante peut être réalisée avec des fruits frais
Mardi 3 Juin / 23h52 : Envie de partager mon coup de cœur pour un jeune artiste à découvrir sur http://axelsanson.siteperso.net/ . Le trait est soutenu, la peinture innove car elle amorce au gré des toiles plusieurs fictions. Les portes de la camionnette demeurent ostensiblement ouverte, plan moyen, cadavre, paquet … A vous d’inventer votre scénario. Il dépeint des événements et des personnages collatéraux, non-centraux, parfois marginaux, peut être les seconds personnages d’une narration en devenir. Il crée un monde visuel au confluent des tendances documentaires et cinématographiques… Petit fils caché de Jacques Monory (http://www.jacquesmonory.com), c’est mon avis, ils partagent tous les deux, la même passion pour les polars et la série noire.
Mardi 3 Juin / 23h56 : « Peindre pour quitter la peinture ». Arnulf Rainer
Mercredi 4 Juin / 05h19 : Pour bien commencer la journée, un petit tour sur http://www.scopitones.com/
Mercredi 4 Juin / 05h26 : Reverse Innavoignod ! Chaque spectateur possède une photocopie du livret de la première scène de l’acte II de Don Giovanni de Mozart. Un soprano et une cantatrice d’opéra jouent cette scène, mais ils inversent leurs rôles. Avant de saluer, ils rechantent l’aria mais en commençant par la dernière phrase pour terminer par le premier mot de l’aria.
Mercredi 4 Juin / 05h39 : Recueil d’écrits sur plusieurs expositions par Werner Spies : L’œil, le mot, ISBN-10: 2267018942. A propos des œuvres d’Arno Breker : « « Les œuvres d’art doivent posséder un énoncé collectif intemporel.» Plus loin, « « Etre moderne, c’est de savoir ce qui n’est plus possible (Roland Barthes)».
Jeudi 5 Juin / 07h11 : une erreur s'est glissée dans la performance d'hier... Pour aujourd'hui, un triste au revoir à Sète et à Montpellier où j'ai soupé de la rhétorique Rabelais
Jeudi 5 Juin / 07h15 : Mobile piece-8. Régler plusieurs téléphones mobiles sur des types de sonneries différentes, les poser sur une table. Le performeur tentera de mixer les sons afin d’obtenir un air musical dodécaphonique en faisant sonner tour à tour les téléphones.
Jeudi 5 Juin / 07h20 : Je peux écrire de longues citations sur Rabelais et une liste imposantes de noms... Mais non! On y reviendra plus tard. Visiter la magnifique exposition Penone, Sulla punta della matita si specchia la pelle dell'universo sulla pelle delle mani la superficie della scultura
Vendredi 6 Juin / 08h40 : Après Sete, Montpellier, Avignon et plusieurs détours dans des villes parfois surprenantes, nouveau départ pour Tourcoing !! Du sud au nord, je vais avoir traversé la France en 3 jours...
Vendredi 6 Juin / 20h12 : Branchez vous maintenant ou podcaster l'émission A VOIX NUE, sur france Culture, entretien avec Charles-Henri Favrod
Samedi 7 Juin / 14h00 : Parce qu'un Lien vaut des tonnes de paroles : http://www.poptronics.fr/A-propos-du-clip-Stress-par-Chris, Marker sort de sa réserve...
Samedi 7 Juin / 14h27 : Musique pour Photographe Cinq performeurs munis d’appareils reflex remontent à tour de rôle puis simultanément, la targette qui fait avancer la pellicule, jusqu’à épuisement de leurs doigts.
Samedi 7 Juin / 14h28 : Autre performance : Paparazzi piece. Tous les spectateurs du premier au troisième rang sont munis d’appareils photos. Ils règlent leurs appareils sur la puissance maximum du flash, les performeurs, performeuses en costumes et tailleurs noirs s’alignent. Chacun se saisit alors dans sa poche, un sac en papier sur lequel, il a préalablement écrit : je suis une star. Les performeurs placent alors leurs sacs sur leurs têtes et s’avancent en direction des premiers rangs à une distance respectable, d’un mètre au minimum. Les spectateurs déclenchent alors leurs appareils, les flashs débutent de cour à jardin et prennent une série de photographies. Il s’agit de faire plusieurs salves et vagues de flash de manière très rythmées et de plus en plus vite. Une variante: sur le papier kraft inscrire le nom d’une star ou starlette. Les images, ou les pellicules sont récupérées à la fin du spectacle. Les images numériques serviront à alimenter la pièce finale tandis que celles sur pellicules seront envoyées aux spectateurs et aux performeurs par courrier postal. Durant les autres performances, un assistant scanne toutes les images en jpeg, puis ils les envoient par bluetooth aux spectateurs qui quittent la salle.
Samedi 7 Juin / 14h40 : Une troisième performance : Daily Piece. Chaque performeur photographie son frigo (ouvert-fermé) et sa salle de bain (comme il le souhaite, fragments, plans larges, au performeur de décider) durant une semaine. Ils notent sur un carnet, la date, l’heure et la latitude. Toutes les images seront collectées et imprimées sur du papier photo. Elles seront accrochées sur les murs, les rideaux, les fauteuils de la salle où se dérouleront les autres performances. Frigo-Salle de bain : écrin du spectacle !!
Samedi 7 Juin / 14h50 : Je m'arrête ici pour aujourd'hui : Collections de crasse. Dans sa résidence principale, chaque performeur dévisse le siphon de son évier de cuisine et celui de sa salle de bain. Le contenu est récupéré dans deux récipients sur lesquels les mentions : nom et la date du prélèvement. Le tout est envoyé à un laboratoire pour analyse. Les récipients et les résultats des analyses seront exposés dans la salle où les performeurs prendront leurs repas durant la préparation des performances. Puis, les analyses sont rassemblées et éditées sous la forme d’un livre dont le titre sera : Autoportrait en crasse.
Samedi 7 Juin / 16h26 : Giuseppe Penone, Respirer l’ombre, ISBN-10: 2840562898 « (…) j’obtiens une forme, mais j’ai aussi reparcouru tout le phénomène de croissance, jusqu’au moment où la main de l’homme, ou peut être un événement naturel, l’a arrêtée, (…)C’est pourquoi je considère d’une certaine manière mon travail comme une séquence de film, passée à l’envers et très fortement accélérée. »
Samedi 7 Juin / 16h37 : Belle exposition autour de la mascarade à Montpellier. L’artiste, Carmelo Zagari, plus habitué aux performances, se révèle ici un excellent dessinateur et croqueur-chroniqueur. A partir d’illustrations anciennes, il transforme la farce en motifs tragi-comiques dévoilant une multitude de correspondances où s’entrecroisent les fantasmes d’ une Alice contemporaine, les récits détournés du Petit Prince, ceux utopiques formulés par Don Quichotte et ceux de Rabelais. http://www.leschantiersboitenoire.com
Dimanche 8 Juin / 11h41 : Drink piece monthly ! À l’aide de votre téléphone portable, photographier toutes les tasses de café que vous incurgiterez durant un mois. Noter la date,l’heure, le lieu et précisez si vous (les performeurs) les avez bus seul ou en compagnie d’autres. Monter un diaporama et le diffuser à tous vos contacts enregistrés sur votre téléphone. Variante et prolongement : faire la même opération, avec le vin blanc et rouge. Photographier alors les étiquettes des bouteilles.
Dimanche 8 Juin / 11h42 : Rail piece monthly ! À l’aide de leurs téléphones, durant les 27 jours précédents la soirée de performance ; les performeurs prennent en photo tous les transports en commun qu’ils empreintent. Ils notent la date, l’itimaire précisement avec les changements de stations, enregistrez également 1m 3o s des conversations auxquelles vous assitez dans les wagons de métro, de train, de tramway et de bus. Durant 3 jours, monter le tout en un film qui sera diffusé à l’entrée de la salle de spectacle.
Lundi 9 Juin / 14h01 : Un peu fatigué de voir de l’art contemporain qui s’apparente à des objets ou des images décoratifs ! Envie de revoir des films en noir et blanc et des performances de VALIE EXPORT !
Lundi 9 Juin / 14h03 : Trouvé sur youtube avec les mentions suivantes : Le cellulaire et votre cerveau ...http://www.youtube.com/watch?v=k4VwKHrit6s et Le cellulaire et votre micro-onde, ne JAMAIS ESSAYER !http://www.youtube.com/watch?v=kQ2rz6TYr1M
Lundi 9 Juin / 14h04 : Pare-choc, par croche piece ! Pour cette pièce, prévoir des intervenants habitants dans des pays étrangers. Les performeurs se baladent dans leurs villes de résidences, ils se rendent de préférence sur les différents parkings, ils photographient à l’aide de leurs téléphones portables, tous les pare-chocs, des voitures en stationnement. Le tout est envoyé à un assistant, qui imprime les images une à une sur du carton, afin de réaliser un mur d’images de 3 m sur 5. Le titre : Hommage aux accumulations d’Arman. Les performeurs avec l’accord des propriétaires des véhicules, peuvent démonter la partie photographiée, la ramener sur le lieu d’exposition et l’installer face au mur d’images.
Lundi 9 Juin / 14h39 : A lire l’ouvrage de Gilles Lipovetsky, L’ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain, ISBN-10: 207032513X « Le procès de personnalisation travaille à légitimer la démocratie en tant qu’il est partout un opérateur de valorisation de la liberté et du pluriel. Quelle que soit sa dépolitisation, l’homos psychologicus n’est pas indifférent à la démocratie, il demeure en ses aspirations profondes homo democraticus, il en est le meilleur garant.» Le chapitre V sur la Société humoristique m’intéresse de plus en plus ….
Lundi 9 Juin / 14h51 : et si les mobiles phones devenaient des instruments musicaux : http://www.youtube.com/watch?v=SCua2n9c6Ts&feature=related, et http://www.youtube.com/watch?v=RG8yyRV5r20&feature=related
Mardi 10 Juin / 10h47 : Mobile piece-11. A l’aide des traceurs de géo-localisations placés sur les téléphones mobiles des performeurs, envoyer cinq jours après le spectacle, leurs itinéraires respectifs effectués le jour même de la performance et après le show, avec les photos et les plans issus de google earth et de google map. Etablir alors une cartographie précise des trajectoires
Mardi 10 Juin / 10h52 : Mobile piece historique ! Retrouver et exposer les modèles antérieurs de téléphone mobile, des premiers radio-taxi, ceux des militaires, ceux installés dans les voitures, jusqu’au dernier i-phone. Demander alors une subvention à France télécom. Enregistrer toutes les sonneries pour faire une bande son continue, diffusée dans l’espace d’exposition. Réaliser des entretiens avec les différents ingénieurs qui ont participé à l’élaboration des modèles et à la création puis l’évolution de la couverture réseau. Exposer les diagrammes, les cartes etc.. ainsi que les coupures de presse relatant les polémiques autour de l’installation des antennes relais. »
Mercredi 11 Juin / 14h23 : Confronté aujourd'hui à l'administration, à la fausseté, à la mauvaise gestion des autres! Y a de quoi vraiment prendre un coup de sang. Bref, juste attendre, juste patienter, ne gueuler sur personne car ça ne sert à rien! Relire Kafka....
Mercredi 11 Juin / 14h25 : Ecouter la radio : c'est quand même étrange toutes les émissions tv ou radio qui demandent à leur audience de devenir les héros médiatiques le temps d'un reportage, sur leurs petits bobos, tracas quotidiens, cette débauche de banalité, enrobé de pathétique sucré de larmes m'exaspère encore plus!
Mercredi 11 Juin / 14h27 : Le banal pour évacuer l'international, stratégie du fait d'hivers, du bassement psychologique pour faire diversion...
Mercredi 11 Juin / 14h30 : et si facebook m'ennuyait ? Non pas à cause des personnes mais du carcan dans lequel il enferme tout le monde
Mercredi 11 Juin / 14h36 : Face the book ou Hook the fake, Cook the cake, cook the face, Food the cake, j’arrête ici avec les jeux de mots un brin vaseux.
Mercredi 11 Juin / 14h42 : Autant le vide des pages et le trop plein des pages sur facebook peuvent développer plusieurs effets chez le spectateur ou le lecteur qui passe obligatoirement par une contrainte ou une condition qui n’est jamais nommée celle de la construction d’un effet-miroir. On se reconnaît dans l’un et par l’autre, on se définit donc les uns par les autres. L’ effet de groupe développe comme une loupe et produit une effet d’agrandissement voir d’exagération des possibilités de communications ou même des possibles futurs groupes de pressions….
Mercredi 11 Juin / 14h43 : La participation à Facebook est l’envers de la démarche psychanalytique, c’est-à-dire que la monstration, puis la justification, la notation du pourquoi et du comment de l’objet, de l’image ou de la vidéo que l’on a posté, demeure de l’affirmation ancrée dans un désir. L’individu utilise facebook pour construire et exposer ses certitudes qui structurent ses représentations du monde, ses idées, ses goûts. En somme, un culte de l’individualité qui en fait joue et utilise tous les canons symboliques et les ressorts de l’écriture biographique. Car participer à Facebook revient à fictionnaliser certaines éléments de sa biographie. Offrir potentiellement à lire et à voir, un rôle, une fonction, des positions politiques, qui sont tous extériorisés par des signes ostensiblement visibles. Facebook, sous le couvert de mettre en relation des individus les uns avec les autres, propose des outils et des applications qui n’ont aucun pouvoir réflexif sauf celui de renvoyer le participant à lui-même et l’inclure dans une dynamique où le site devient le lieu de multiples sollicitations.
Mercredi 11 Juin / 14h47 : les guillemets ont disparu "faits d'hivers"... oui bon c'est pas jojo, pour faits divers! Let's go working on sunshine
Mercredi 11 Juin / 16h36 : message de facebook : Votre profil est momentanément indisponible en raison des opérations de maintenance actuellement en cours sur le site. La situation devrait être rétablie dans quelques heures. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée.
Mercredi 11 Juin / 16h45 : Joachin Voir l'exposition de Jonathan Monk au palais de Tokyo! J'espère qu'il aura fait une pièce plus intéressante que celle avec les vélos et les photo-dessins vu il y a quelques mois chez Yvon Lambert! Suis toujours très dubitatif face à lui, il est capable du pire(http://www.evene.fr/culture/agenda/jonathan-monk-21690.php) comme du meilleur.http://www.frac-bourgogne.org/scripts/album.php?mode=data&id_lang=1&id_artiste=161.
Mercredi 11 Juin / 18h32 : Mobile Photographie. Chaque performeur prend plusieurs photographies (environs une trentaine) à l’aide de son téléphone portable, de personnes connues de lui et/ou anonymes qui utilisent également leurs téléphones. Noter précisément, l’endroit et la date. Faire venir les photographies de Martin Parr (www.martinparr.com) et de Claude Closky (http://www.sittes.net/menu/) sur le même sujet. Chaque performeur doit lire en entier : « La place du spectateur. Esthétique et origines de la peinture moderne » ISBN-10: 2070718654. Monter alors une exposition sur le motif de l’écoute. Chaque section de l’exposition sera rythmée par des extraits du livre de Michael Fried sur la théorie de la théâtralité et sur l’absorption.
Mercredi 11 Juin / 18h49 : A relire l’ouvrage de Michael Fried, Contre la théâtralité. Du minimalisme à la photographie contemporaine, ISBN-10: 2070775917. Les puristes crieront sans doute au scandale car c’est une traduction. « (…)premièrement, que les récentes critiques à l’encontre de l’opticalité greenbergienne méconnaissent toutes, sans exception,la double valence du concept telle qu’elle transparaît dans ce qu’a écrit Greenberg au début des années 60 (elles ne traitent le concept que dans son approche globalisante) ; deuxièmement, que la manière dont h’exploite moi-même la notion d’opticalité dans mes écrits (…) emprunte à l’usage historiquement délimité (et allant de pair avec l’idée d’ouverture) qu’en fait Greenberg dans « Louis and Noland » et « after Abstract Expressionism», soit les deux essais dans lesquels il exprime le plus clairement sa conception de la situation artistique des années soixante.»
Jeudi 12 Juin / 01h58 : Reverse Guitar Hero. Afin de déterminer l’ordre de passages des performeurs sur scène, débuter par un petit concours. Tous les performeurs sont sur la scène, chacun se munit de l’accessoire (une guitare en plastique noire) musical associé à la PS2. L’écran de la console sera également relié à un écran splitté mais plus grand sur lequel l’auditoire pourra suivre le défi. Sélectionnez le même morceau pour tous les performeurs. Jouer, tenter de faire de son mieux. Le premier a passé sur scène sera celui qui a obtenu le plus mauvais score.
Jeudi 12 Juin / 23h04 : « « ce n’est pas la conscience qui touche ou qui palpe c’est la main, et la main est comme dit Kant, un "cerveau extérieur de l’homme » Je réfléchis sur cette citation extraite de M. Merlean-Ponty, Phénoménologie de la perception, ISBN-10: 2070293378.
Jeudi 12 Juin / 23h09 : Suis un peu fatigué, ce soir, un rien grippé donc juste quelques petits liens :
Jeudi 12 Juin / 23h09 : Pour décompresser, www.mozinor.com
Jeudi 12 Juin / 23h10 : une merveille de site : www.lelettrisme.com
Jeudi 12 Juin / 23h11 : Pour lire au calme le soir : http://lampe-tempete.fr/catalogue.html
Jeudi 12 Juin / 23h23 : Barthes is back. Chaque performeur sélectionne un passage du « Fragments d’un discours amoureux » de Roland Barthes, ISBN-10: 2020046059 et l’envoie à tout ses contacts par sms. Le performeur Enregistre et retranscrit sous word les réponses ! En faire, un petit fascicule (réponse et l’extrait) en laissant une partie blanche pour écrire, que les performeurs enverront par courrier postal à ces mêmes destinataires, en leur demandant de compléter la partie blanche et de renvoyer le tout à l’adresse du performeur. Toutes les brochures seront exposées à l’occasion.
Vendredi 13 Juin / 03h52 : Mobile textualité. Dans le train, ou avant le décollage d’un avion, en fonction de la destination des performeurs, ils sélectionnent un extrait de texte qu’ils enverront durant leurs trajets à tout leurs contacts enregistrés sur leurs mobiles. Ils enregistrent les réponses ! Une fois que toutes les réponses sont arrivées et retranscrites, ils envoient l’image de la couverture du livre par mms aux destinataires qui ont répondu. Par exemple, pour un voyage en train ou en avion, envoyez les extraits de la Modification de Michel Butor. Michel Butor, l’un des très bons auteurs-voyageurs !
Vendredi 13 Juin / 15h04 : L’histoire de la photographie est jalonnée d’images de ruines, du XIXème siècle (par exemple Marville) jusque dans la période contemporaine avec les photographies de G. Rousse, de G. Matta Clark…. Ils s’approprient la ruine pour fixer des espaces architecturaux éphémères liés à une disparition imminente. Les sténopés de Ruth Thorne-Thomnsen rendant lisibles la ruine, la montrant à la lisière du monde urbain contemporain. La ruine devient par cette photographie la ligne de frontière entre un passé réactualisé par l’image d’un présent incarné par les édifices contemporains ou par la présence d’un objet industriel symbole d’une modernité comme l’avion. Sa série Expéditions débuta en 1976 et elle s’est construite autour d’une réflexion sur l’œuvre de Maxime Du Camps. Tandis que dans l’archéologie du désert de Thierry Urbain les décombres sont soumis à des variations d’échelles et aux jeux des perspectives renversées. La ruine devient un élément incarnant la découverte d’un lieu et d’une histoire que s’approprie le photographe. D’autres photographes cherchèrent les moyens de « ruiner » l’image : Arnulf Rainer / Paolo Gioli…. les artistes qui grattent, déchirent, détériorent chimiquement ou manuellement l’image… Ruiner l’image d’une ruine ! Bref de belles dialectiques en perspectives….
Vendredi 13 Juin / 15h05 : Créer un texte de, dans, par la ruine....
Vendredi 13 Juin / 15h18 : Quelques liens vers des projets arty que j’ai envie de partager :
Vendredi 13 Juin / 15h20 : http://www.radicalsoftware.org/
Vendredi 13 Juin / 15h21 : http://www.hannahcollins.net/
Samedi 14 Juin / 04h20 : Retour de la fête 'poptronics'... plein de bulles dans la tête et du très bon son
Samedi 14 Juin / 04h32 : A lire et à faire circuler.... http://www.ecrans.fr/Internet-en-danger,4339.html
Samedi 14 Juin / 16h19 : Je retourne à Rome d’ici quelques jours. J’ai très hâte de me balader dans la ville en ruine, de retrouver cette atmosphère mélange d’hystérie sereine (oui, cette ville demeure un paradoxe vivant) et cette lumière si particulière…. Rome c’est un peu comme le Berlin de mon adolescence, en tout cas, du point de vue des chantiers architecturaux, … l’esprit de « folle » liberté en moins…
Samedi 14 Juin / 16h21 : Face à « telle ouverture d’esprit » : http://www.franceinfo.fr/spip.php?article132748&theme=14&sous_theme=15, il reste l’humour typiquement italien: http://podcast.blog.lemonde.fr/2008/05/13/le-maire-de-rome-face-aux-village-people/
Samedi 14 Juin / 16h25 : On enfourche le vespa (la dernière fois, il était noir, y a trois ans c’était un sublime vespa rose bonbon, quelle va être sa couleur ? ) pour découvrir : http://www.artclair.com/jda/archives/e-docs/00/00/5C/E1/document_article.php
Samedi 14 Juin / 16h28 : Direction le Museo dell'Ara Pacis, http://fr.arapacis.it/ pour contempler le magnifique projet de Richard Meier, http://fr.arapacis.it/sede/il_progetto_meier
Samedi 14 Juin / 16h31 : Ensuite seconde halte ! Je suis super impatient de me promener dans ce nouvel édifice, le "Maxxi", de Zaha Hadid (www.zaha-hadid.com) dédié à la création contemporaine. Le sous-titre du musée National Museum of 21st century Arts. Le musée a ouvert ses portes en avril. Malheureusement, les deux autres expositions risquent d'être déjà terminées.http://www.maxxi.darc.beniculturali.it/english/mostre.htm. Pour obtenir quelques infos complémentaires : http://www.arcspace.com/architects/hadid/maxxi/
Samedi 14 Juin / 16h35 : Faire un saut à la galerie Gagosian, après une excellente glace et un shopping, chemises disco et lunettes de soleil, rencontre entre deux géants du marché de l’art Hirst /Baselitz : http://www.gagosian.com/exhibitions/rome-2008-04-artists-on-view-georg-baselit/
Samedi 14 Juin / 16h38 : Après une pause promenade, visite des deux musées "Macro" (musée d'art contemporain de Rome) http://www.macro.roma.museum/ et la partie "Macrofuture", je pourrais toujours regarder l’extension réalisée par Odile Decq http://www.odbc-paris.com/web/ Quelques articles sur ce projet, http://obstyles.nouvelobs.com/article.php?rubrique=deco&id=2151, et http://www.floornature.info/articoli/articolo.php?id=37&sez=10&tit=Odile-Decq:-agrandissement-du-mus%C3%A9e-d'art-contemporain-de-Rome
Samedi 14 Juin / 16h42 : J'arrête là!!! Il va falloir que je me procure un nouveau guide et un nouveau plan de la ville....
Samedi 14 Juin / 17h21 : Je viens de tomber la dessus : http://www.hoaxbuster.com/hoaxteam/forum_contributions.php?idForum=3152&idMess=70381 ... Suis toujours impressionné par la crédulité des gens face au truquage ! Pourtant c "est comme le rapid asperge???
Samedi 14 Juin / 17h29 : Petite découverte pour les fans de N. Mc Laren http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&VideoID=5592802
Samedi 14 Juin / 17h55 : Donald Davidson, « Ce que les métaphores signifient », dans Enquêtes sur la vérité et l’interprétation, ISBN-10: 287711094X (1998)« Combien de faits ou de propositions une photographie véhicule-t-elle ? Aucune, une infinité, ou un seul grand fait indicible ? Mauvaise question. Une image ne vaut pas un millier de mots, ni aucun autre nombre de mots. Les mots ne sont pas la monnaie d’échange pour une image. » (…) « Voir comme n’est pas voir que. La métaphore nous fait voir une chose comme une autre en faisant un certain énoncé littéral qui inspire ou suscite l’intuition. (…), il est tout simplement vain de tenter de donner une expression littérale du contenu de la métaphore. Le théoricien qui essaie d’expliquer la métaphore en faisant appel à un message caché, comme le critique qui tente d’énoncer un message, est donc fondamentalement victime d’une confusion. Il ne peut pas y avoir d’explication ou d’énoncé de ce genre parce qu’il n’existe pas de message de ce genre. Cela ne veut pas dire, bien entendu, que l’interprétation et l’élucidation d’une métaphore soient sans objet ». « (…)Le critique, pour ainsi dire, se mesure un peu avec le producteur de la métaphore.»
Samedi 14 Juin / 18h04 : Mobile-Texte-Code. Chaque performeur sélectionne plusieurs lignes de codes provenant de leurs sites personnels ou des sites qu’ils affectionnent particulièrement. Ils les envoient par sms à tous leurs contacts six semaines avant le show. En fonction des réponses et des envois, publier le résultat sous la forme d’une brochure. Les lignes de code et les réponses seront disposées dans l’ordre d’émissions et de réceptions des messages. Titre : une littérature chiffrée. La brochure sera distribuée lors de la soirée de performance
Samedi 14 Juin / 18h26 : Ce soir, je file avec un ami au théâtre de la madeleine, pour savourer les lectures de H. Müller par Samy Frey et Jeanne Moreau. Pour ceux qui ne peuvent y assister, séance de rattrapage sur http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/speciales/fiche.php?diffusion_id=54517&pg=avenir
Dimanche 15 Juin / 13h39 : Cette après -midi, on file directement au plateau, pour le vernissage de l'exposition L'Argent! Commisariat partagé entre Caroline Bourgeois et Elisabeth Lebovici
Lundi 16 Juin / 01h22 : Petits liens sur deux ou trois projets artistiques : http://www.celineguichard.name/, merci à Damien T. de m’avoir fait découvrir ce travail. Dans un tout autre style, plus politique, mais tout aussi passionnant http://www.hakeemb.com/. J’aime beaucoup ce travail entre humour et autodérision qui ne cesse d’interroger le regard du spectateur sur l’actualité (auto-critique) et sur sa manière de visionner, de percevoir le monde à travers le prisme du petit écran qu’il soit cathodique ou plat….et http://www.mounirfatmi.com/…
Lundi 16 Juin / 01h22 : A lire : http://esthetique.leportillon.com/
Lundi 16 Juin / 01h39 : Dico-Mobile piece. Faire une liste non exhaustive des messages d’erreurs émanant des pc et des macs de chaque performeur. Les performeurs de nationalité étrangère se munissent de leurs téléphones portables. Chaque téléphone est positionné sur la langue d’origine du performeur. Les performeurs choisissent un message dans la liste. Ils le retranscrivent dans leur langue. Ensuite, ils prennent place dans la salle de spectacle, durant une mise au noir, ou un entracte, ils envoient par bluetooth leur message, accompagné d’une icône (genre petite bombinette noire) sur les téléphones des spectateurs. Une variante peut être envisagée, les performeurs sélectionnent alors un poème composé dans leur langue d’origine.
Lundi 16 Juin / 01h46 : Mieux qu'une citation : http://www.herveguibert.net/index.php?Litterature
Lundi 16 Juin / 01h46 : Biblio-Mobile piece. Chaque performeur photographie à l’aide de son téléphone portable, sa bibliothèque, puis il photographie la tranche du livre qu’il affectionne le plus, enfin il photographie un extrait. Seule contrainte : le texte doit rester lisible ! Il extrait une citation d’un autre ouvrage, qui éclaire ses choix. Il monte un diaporama de ses images et de sa citation qu’il diffusera durant d’autres performances.
Mardi 17 Juin / 01h17 : Je voudrais des journées de 36 heures....
Mardi 17 Juin / 02h02 : A l’heure où certains penseurs se demandent où en est la critique, où lorsque des œuvres qui ne rentrent pas dans les cases catégorielles finissent par être étiquetées postmoderne, il est bon de voir que la finesse et la sélection rigoureuse n’ont pas complètement disparu du secteur publique. Caroline Bourgeois et Elisabeth Lebovici mettent en commun leurs savoirs, leurs esprits pour offrir dans Paname, sans doute, la plus belle exposition de cette fin de printemps… A l’inverse du Palais de Tokyo, ici, pas de bla-bla, le sujet est pourtant complexe et casse-gueule : « l’Argent » … Ah… si j’étais riche ! chantait les Rita Mitsouko avec Doc Gynéco… Et oui si tu étais riche…Tu ferais quoi, des œuvres d’art ! Pas sur !
Mardi 17 Juin / 02h02 : De l’intelligence, il y en a à revendre dans cette exposition, et ça commence dès l’entrée : avec le son de la monnaie (Annette Messager) loin très loin du Money Money Mone d’ABBA !La scénographie simple, sans fioriture n’en demeure pas moins un instrument d’une grande efficacité. En effet, l’agencement révèle des correspondances inattendues, des corrélations de sens : dans la même pièce, des œuvres de General Idea et celle de Sophie Calle…
Mardi 17 Juin / 02h05 : Sans forcer les œuvres, sans en détourner le sens, en les plaçant en écho les unes par rapport aux autres, en n’essayant pas de prendre le spectateur pour un âne, incapable de rien comprendre sans trois tonnes d’explications, en se jouant de la chronologie, en brisant en somme les attentes et la structure imposée par l’institution muséale ; les deux commissaires dévoilent leurs propos….. Les vidéos relancent la dynamique des problématiques abordées dans l’exposition, des nouvelles pistes de réflexions s’amorcent : commerce des corps (Santiago Serra), et si la mariée n’était plus mise à nu, mais s’enfuyait revêtue de sa robe de marié !! Fuite vaine dans un paysage désertique, les billets restent agrafés à la robe, plus vraiment blanche (Tracey Emin). Hirschorn et Laurette, belle rencontre que ces deux là… Vous pourrez toujours rétorquer que je ne suis pas très objectif car ce sont principalement des artistes que j’affectionne. Oui ! Et encore je ne vous parle ni de la sublime pièce de Suzanne Lafont, ni de Zoe Leonard, nide Kienholz, ni de Sylvie Fleury, ni de Feldmann, ni de Closky, ni du Mur d’Argent construit par Journiac…La liste serait trop longue et chaque pièce mériterait un long paragraphe. Cette exposition est généreuse jusqu’au bout des ongles, même dans la documentation souvent le parent pauvre. Comme lors des 24H Foucault, au palais de Tokyo, une photocopieuse, des livres, des dossiers d’artistes… Je vous dit pas tout. Vous irez découvrir pas vous-même car l’expo cache encore plein de belles surprises dont le projet de Tania Bruguera.
Mardi 17 Juin / 07h45 : Chaque performeur photographie à l’aide de son téléphone portable, les portes de son domicile et celles de son bureau, ou de son atelier. Entre les deux photographies de portes, chaque performeur définit sa propre conception du seuil en quelques lignes. Il monte les images et textes en un diaporama, qui sera envoyé par bluetooth lors de l’installation des spectateurs dans la salle.
Mardi 17 Juin / 22h46 : «aucun geste de leur action n’a d’effet en dehors d’eux-mêmes » et « la variété infinie des sentiments que fait naître le désir dans l’immobilité a donné lieu à l’infinie diversité des formes », Francis Ponge. Le parti pris des choses. ISBN-10: 2070302237
Mercredi 18 Juin / 00h28 : No smoking area ! Les performeurs enlèvent leurs vestes et pantalons, pour se retrouver en sous-vêtements blancs sur lesquels on a préalablement placé des stickers ne pas fumer. Ils allument tous une cigarette différente, courte, longue, slim, à rouler, avec ou sans filtre, un cigare et entament un concours de rond de fumée.
Mercredi 18 Juin / 00h33 : Agamben pour penser le réseau ? «Je propose tout simplement une partition générale et massive de l’être en deux grands ensembles ou classes : d’une part les êtres vivants (ou les substances), de l’autre les dispositifs à l’intérieur desquels ils ne cessent d’être saisis » Giorgio Agamben, Qu’est-ce qu’un dispositif ? ISBN-10: 2743616725
Mercredi 18 Juin / 01h07 : No smoking zone. Une table, quatre fauteuils, un cendrier sur lequel on a placé un panneau blanc avec l’inscription no smoking, les performeurs rentrent tous habillés en smoking noir et s’approchent du panneau, le lisent et se déshabillent avant de s’asseoir. La pièce se termine sur le noir.
Mercredi 18 Juin / 01h21 : «Mais ce sont les textes de Jean-François Lyotard qui marquent le mieux la façon dont « l’esthétique »a pu devenir dans les vingt dernières années, le lieu privilégié où la tradition de la pensée critique s’est métamorphosée en pensée du deuil. » (…) « Ainsi la pensée de l’art devenait le lieu où se prolongeait , (…) une dramaturgie de l’abîme originaire de la pensée et du désastre de sa méconnaissance. » Quelques pages suivantes « A l’égard de ce que nous appelons art, on peut distinguer, dans la tradition occidentale trois grands régimes d’identification. Il y a d’abord ce que je propose d’appeler un régime éthique des images. (…) Il s’agit dans ce régime de savoir en quoi la manière d’être des images concerne l’éthos, la manière d’être des individus et des collectivités (...)Du régime éthique des images se sépare le régime politique-ou représentant-des arts. (…) A ce régime représentatif s’oppose le régime que j’appelle esthétique des arts. (…) Il renvoie proprement au monde d’être spécifique de ce qui appartient à l’art, au monde d’être de ses objets. Dans le régime esthétique des arts, les choses de l’art sont identifiées par leur appartenance à un régime spécifique du sensible.(…) . Pause clope ! « L’état esthétique est pur suspens, moment où la forme est éprouvée pour elle-même. Et il est le moment de formation d’une humanité spécifique. (…) La « modernité » sous ses différentes versions est le concept qui s’applique à occulter la spécificité de ce régime des arts et le sens même de la spécificité des régimes de l’art ». Re pause. « Ce qu’on appelle postmodernisme est proprement le processus de ce retournement. (…) Le postmodernisme a mis au jour tout ce qui, (…) ruinait l’édifice théorique du modernisme. » (…) « Le retournement postmoderne a eu pour socle théorique l’analyse lyotardienne du sublime kantien, réinterprété comme scène d’écart fondateur entre l’idée et toute présentation sensible. » . Pour conclure « L’histoire des rapports entre partis et mouvements esthétiques est d’abord celle d’une confusion ».
Mercredi 18 Juin / 01h22 : Cendriers musicaux ! Tous les performeurs, en costume noir et en gants blancs, se munissent de cendriers équipés d’un système anti-odeur. Puis sur l’air de We Will Rock you (Queen), ils actionnent le bouton poussoir. L’action effectuée, ils sortent. .
Mercredi 18 Juin / 01h23 : Rancière bis, mais ça raisonne en écho avec la téléréalité et youtube, non ? C’est parce que l’anonyme est devenu un sujet d’art que son enregistrement peut être un art ».
Mercredi 18 Juin / 03h06 : Daho chante le week end à rome, et nous on entame la semaine romaine : http://www.youtube.com/watch?v=uWPRFHsXVzs
Jeudi 19 Juin / 09h57 : Grand tour XXI !!!. Durant 15 jours, chaque performeur habitant dans une ville et dans un pays étranger, sélectionne une ou plusieurs chambres d’hôtel où il aimerait recevoir d’autres performeurs. Chaque image est légendée avec sa localisation précise, accompagnée du prix de la réservation. Le tout est mis en ligne sur un site spécialement créé pour l’occasion. Le site est accompagné d’un agenda. Dans chacune des chambres, avec l’accord du patron de l’hôtel, les performeurs laissent un message comportant une performance composée par eux-mêmes ainsi que les accessoires nécessaires à sa réalisation. Durant un mois, à tour de rôle, les performeurs visitent une à une ses chambres ou suites sélectionnées. A chaque visite de chambres, le performeur note ses anecdotes, ses péripéties pour arriver au lieu etc… Il les envoie par fichier text sur le site internet. A l’aide de leurs téléphones portables, ils photographient un détail du mobilier ou de la vue, ensuite ils se photographient durant leurs interprétations. Puis ils envoient le tout par mms et par mails aux autres performeurs. Une fois la performance réalisée, le ou les performeurs peuvent soit choisir de laisser les instructions pour la performance, soit en inventer une. Ils doivent impérativement laisser un objet (l( objet doit être différent à chaque visite, et être en relation avec le pays, la ville, ou l’hôtel) à l’attention des autres performeurs. Le dernier performeur passant dans la chambre, photographie l’ensemble des objets…Accorder grand soin à la disposition des objets afin de créer une nature morte contemporaine convaincante. Ensuite envoyer l’image aux autres performeurs par mms et sur le site internet. .
Jeudi 19 Juin / 10h09 : Un temps sublime, une lumière magnifique, Rome s'est parée d'une belle robe verte, signe d'une pluie abondante avant notre arrivée... Pas envie de jouer au touriste, plutôt flaneur mélancolique au milieu des ruines sous le regard un brin "haut-teint" de sir Trajan!
Vendredi 20 Juin / 08h41 : Hier soir, vernissage de l’expo Jean Prouvé dans le bâtiment construit par Meier ! Belle impression .
Vendredi 20 Juin / 08h44 : Hier soir, vernissage de l’expo Jean Prouvé dans le bâtiment construit par Meier ! Belle impression .
Vendredi 20 Juin / 08h45 : Hier soir, vernissage de l’expo Jean Prouvé dans le bâtiment construit par Meier ! Belle impression .
Vendredi 20 Juin / 08h45 : Tourisme piece. Durant une année, chaque performeur à l’aide de son téléphone portable, photographie les boutiques de souvenirs qu’il croise. Il débute par sa ville de résidence… Systématiquement, il photographie la devanture et l’intérieur. Il choisit un objet emblématique qu’il photographie. Il note la localisation précise, ainsi que l’heure et la date. Ils envoient le tout sur un site internet spécialement réalisé. Ensuite, il achète un objet-souvenir. L’ensemble des objets, accompagnés d’une cartographie, reprenant l’adresse des boutiques ainsi que les déplacements des performeurs et le site internet seront exposés. .
Vendredi 20 Juin / 12h28 : Rome est une ville si existante entre agitation vaine de la circulation, flanerie nonchalante des touristes...La question est de savoir dans quelle categorie, je me situe... sans doute les deux. Rencontre de deux canadiennes a une terrasse d un delicieux restaurant dans le Tratevere. Entre references litteraires et partage d un exotisme antique...
Vendredi 20 Juin / 12h29 : Question: une ville, un plan et une folle envie de me perdre pour ne pas repasser sur le cheòin du passe
Samedi 21 Juin / 11h44 : Avez vous deja reve de suivre, comme Sophie Calle, un inconnu, dans une ville inconnue ? Cette lubie m a prise hier dans la journee, ici pas de grand hotel , ni d aeroport.... juste un employe de banque qui rentrait de sa pause dej et qui revenait au boulot.....
Samedi 21 Juin / 11h45 : Pas de chance//// Je me suis console en allant voir l installation de Neto et quelques belles eglises/// c est l avantage d etre a Rome
Samedi 21 Juin / 11h46 : aujourd hui planning charge.... entre gelati et expo
Lundi 23 Juin / 01h35 : et hop je profite d'un diner entre amis, enfin plus exactement d'une pause entre les deux desserts pour vous écrire
Lundi 23 Juin / 01h36 : enfin trouvé une connection web, après avoir échoué lamentablement à trouver un internet café d'ouvert un dimanche dans Rome
Lundi 23 Juin / 01h38 : Emblématique monument mobile ! Les performeurs tous de nationalités différentes, habitants tous dans une ville qui ne soit pas celle où se déroulera les autres performances, choisissent un monument, (fontaines, édifices officiels ou religieux, statues etc. ) à photographier. Ensuite, ils envoient la prise de vue par mms ou par mail à l’ensemble du répertoire de leur téléphone mobile. Ils accompagnent la photographie d’un court texte 300 à 500 mots explicitant leurs choix et le caractère emblématique du sujet photographique.
Lundi 23 Juin / 01h41 : Au fait, j'ai donc vu l'employé rentrer dans son "office" et rien! Dommage! J'ai continué ma route vers le MACRO! A voir absolument...
Lundi 23 Juin / 01h41 : Hide, Black and White Sound ! Chaque performeur en voyage enregistre 10 minutes de conversion (auquel il ne prend pas part) avec son téléphone mobile à chaque fois qu’il visite un musée, qu’il déjeune dans un restaurant ou qu’il entre dans un lieu de consommation sexuelle. Il envoie le tout par mms à l’ensemble de ses contacts en précisant les localisations précises de chaque prise de son. Créer un site web, sur lequel chacun puisse retracer l’itinéraire et écouter l’ensemble des « mots volés.» .
Lundi 23 Juin / 01h43 : Dernières heures en Italie... Envie de continuer la fête et les visites d'expos, de monuments, envie de me promener même sous cette chaleur ....
Lundi 23 Juin / 01h44 : Pourrais-je vivre à Rome ? Pourrais-je échapper "aux poids lourds" de la religion...et de la politique du nouveau maire....
Lundi 23 Juin / 01h48 : Visite cette après midi de la quadriennale d’art contemporain, avec de très très belles pièces… http://www.quadriennalediroma.org/
Lundi 23 Juin / 01h49 : Mes deux petits plus de l'Italie, le Limoncello et la gastronomie....
Lundi 23 Juin / 13h48 : http://www.hackerspace.net/
Lundi 23 Juin / 19h37 : Dernières heures des instants!! ////Un peu de tristesse peut-être, envie de passer à une autre contrainte aussi, no regret///// c'est assez plaisant d'écrire dans le vide
Lundi 23 Juin / 20h04 : Sur les conseils d’un ami, je lis Marguerite Duraille, Virginie Q., aux éditions Balland, ISBN-10: 2715806965 « (…)C’était la Meuse en hivers, sûrement, et c’est pour ça sans doute qu’au nom du village de Colombin quelqu’un il y avait longtemps avait rajouté sur Meuse. Une fois on m’a expliqué ça. On ne pouvait pas se tromper. Il y avait Colombin. Il y avait la Meuse. C’était Colombin-sur-Meuse que ça se nommait à cause de ça. » Ca commence fort, non ? et quelques pages après…« Elle a pleuré. Les voisins ont tapé encore à la paroi parce que c’étaient des gros sanglots qu’elle pleurait. On a cogné à la porte ; il est allé ouvrir. C’était le Patron qui était habillé dans un habit de toile légère et rayée, qui avait l’air courroucé très fort. Il a crié aussi. Les voisins aussi ont crié mais c’était maintenant à cause du Patron. C’est alors que la poule a failli ressortir sur le pantalon du Patron. Vous avez eu encore un hoquet. Tout voulait partir. Il y aurait eu une serpillière. Il y aurait eu aussi un comprimé dans un verre. Vous avez enfin accepté de vous étendre sur le couvre-lit jaune. Lui, il aurait signé un chèque pour le pressing et le Patron il serait reparti avec. Vous avez heureusement pensé à Dieu et à la mort, et rien de ça est arrivé. »/ Un régal !! du pur plaisir !!!
Lundi 23 Juin / 20h06 : Je rêve de passer des journées entières à bouquiner tranquillement...Un peu comme aujourd'hui, retour de Rome, retrouvailles avec Paname, donc avec son petit chez soi ....
Lundi 23 Juin / 20h16 : un petit colloque en octobre à Montréal http://www.culturemontreal.ca/cult_mtl/culture.htm
Mardi 24 Juin / 02h13 : Pierre Bourdieu. Sur la télévision ; suivi de l’emprise du journalisme, ISBN-10: 2912107008 «Les faits divers, je l’ai dit, ont pour effet de faire le vide politique, de dépolitiser et de réduire la vie du monde à l’anecdote et au ragot (qui peut être national ou planétaire, avec la vie des stars ou des familles royales), en fixant et en retenant l’attention sur des événements sans conséquences politiques, que l’on dramatise pour en « tirer les leçons » ou pour les transformer en « problèmes de société » : c’est là, bien souvent, que les philosophes de télévision sont appelés à la rescousse, pour redonner sens à l’insignifiant, à l’anecdotique et à l’accidentel (…)»
Mardi 24 Juin / 02h17 : Et si un journaliste avait filmé Lacan lisant Proust ….http://www.dailymotion.com/Paris-Villette
Mardi 24 Juin / 02h21 : Retour à Paris, après le Macro Future ; http://chroniques.bnf.fr/archives/juin2006/numero_courant/expositions/sean_scully.htm
Mardi 24 Juin / 02h34 : Wolfgang Borchert, Chère nuit gris-bleu, ISBN-10: 2841567435 « Ce n’est pas vrai que la nuit rend tout gris. C’est un gris-bleu indescriptible, inimitable-le gris pour les chats et le bleu pour les femmes-, que la nuit exhale si péniblement, si doucement, et qui tant nous grise quand son souffle passe sur nous (…) »
Mardi 24 Juin / 02h52 : Newspapers-Band. Les performeurs entrent et se munissent d’une revue en langue étrangère. Ils l’ouvrent et choisissent un article plus de 1000 signes qui les intéresse. A l’aide de leur téléphone mobile, ils le photographient. Ensuite, ils découpent le texte en plusieurs bandes de largeurs différentes avant de les photographier. Les performeurs envoient les images à l’ensemble de leur répertoire.
Mardi 24 Juin / 02h53 : Jacques Derrida. Histoire du mensonge. Prolégomènes, ISBN-10: 2851976443, « C’est vers l’abîme qui s’ouvre entre cette dimension éthique et une certaine histoire politique du mensonge que je voudrais risquer quelques pas. Car en principe et dans sa détermination classique, le mensonge n’est pas l’erreur. On peut être dans l’erreur, on peut se tromper, on peut même dire le faux sans chercher à tromper et donc sans mentir. Il est vrai que les expériences du mensonge, de la tromperie et du « se tromper » s’inscrivent toutes sous la catégorie du pseudologique».
Mardi 24 Juin / 11h55 : Newspapers-Band 2. Les performeurs lisent à haute voix, de haut en bas l’article de plus en plus vite. En arrivant à la dernière ligne de la bande, ils relisent les mots inscrits sur la bande mais à l’envers en allant de plus en vite. Chaque performeu enregistre leur lecture sur leur téléphone mobile.
Mardi 24 Juin / 12h49 : instant-un temps-a tant-attend-étant-entend
Mardi 24 Juin / 13h09 : Newspapers-Band 3 Les performeurs saisissent la bande avec deux doigts et l’étirent sur le sens de la largeur. Ensuite, ils la rapprochent provoquant un mouvement accordéon. Puis il tourne la bande dans l’autre sens. Chaque claquement doit être de plus en plus fort jusqu’au déchirement total de la bande. Durant ses actions, les performeurs enregistrent le son sur leur téléphone mobile.
Mardi 24 Juin / 13h23 : Karl Valentin, La sortie au théâtre. ISBN-10: 2907810367 « A propos d’aquarium, autrefois-pas une autre fois-autrefois j’habitais dans la rue de Sendling, pas dans la rue de Sendling, ce serait ridicule, on ne pourrait pas habiter dans la rue de Sendling, à cause du tramway qui passe, j’ai habité dans les maisons de la rue de Sendling. Pas dans toutes les maisons, dans une seule, celle qui est, comme ça coincée entre les autres, je ne sais pas si vous la connaissez, cette maison. Et c’est là que j’habite, mais pas dans toute la maison, seulement au premier étage, celui qui est juste en dessous du deuxième étage et juste au –dessus du rez-de-chaussée, comme ça, entre les deux, et là il y a un escalier qui monte au deuxième étage, et qui en redescend aussi, c’est pas l’escalier qui monte, c’est nous qui montons l’escalier, mais on dit ça comme ça »
Mardi 24 Juin / 13h24 : Newspapers-Band 4 Les performeurs envoient par mms et par mail les sons des précédentes performances à tous les contacts de leur répertoire de téléphone mobile.
Mardi 24 Juin / 13h39 : , Pierre Guyotat, Littérature interdite, ISBN-10: 2070281159, « (…) Mais aucun texte n’est vierge : il faut s’interroger (…). Tout discours est matériel, la distinction entre abstrait et concret se dissout dans le processus irréversible de la matérialité du texte. »
Mardi 24 Juin / 15h14 : http://theresalduncan.typepad.com/
Mardi 24 Juin / 19h20 : Arrivé au centre Pompidou, pour la remise du prix Marcel Duchamp, Tatiana Trouvé…http://arts.fluctuat.net/blog/26044-tatiana-trouve-prix-marcel-duchamp-2007.html
Mardi 24 Juin / 19h28 : , Pascal Quignard, Une gêne technique à l’égard des fragments, ISBN-10: 2718606924, « Le fragment est conçu ici comme concentration, noyau de pensée, plénitude essentielle, idéale, platonicienne, autarcique, limée, fourbie. (…), le fragment fascine sans doute aussi, par ce caractère un peu ruiniforme, dépressif. (…)Morceaux où se lit quelque chose de séparé par la mort, par le temps, isolé, désolé pathétiquement dans la relique»
Mardi 24 Juin / 19h30 : Avis aux lectrices et aux lecteurs : cliquez donc sur www.lebaiserdelamatrice.fr