panoplie.orgrevue Web de Création Contemporaine depuis 1999

Pendant un mois un invité utilise son portable et/ou ordinateur pour envoyer du texte au site de panoplie.org. Le dernier texte envoyé est instantanément visible sur la première page du site.
A l'invité de décider comment il utilisera cet outil, cette présence par l'instant.
La totalité des textes envoyés par l'invité formera son InstantPortrait.

Auteur et designer de dispositifs numériques, Luc Dall'Armellina est chercheur en sciences de l'information & de la communication diplômé de l'Université Paris8 [ http://hypermedia.univ-paris8.fr/ ] ; il enseigne le design hypermedia à l'Ecole des Beaux-Arts de Valence [ http://www.erba-valence.fr/wpdesign/ ] depuis 1999.


Expérimentateur de formes poétiques ludiques, narratives, conversationnelles, génératives ou combinatoires, ses dispositifs ont été présentés dans différents contextes, par exemple : festival international e-poetry 2007 à Paris, espace d'art contemporain FORDE à Genève en 2005, rencontres « e-formes » de Saint-Etienne en 2005, Gaîté Lyrique de Paris en 2003, journées franco-canadiennes « Ecritures Hypertextuelles » Université Paris8 en 2002, exposition « Sciences en fêtes » Université de Paris13 sur le stand du CIREN en 2002. Le site d'écritures collectives oVosite a obtenu la bourse SCAM d'aide à l'écriture en 1997, a fait partie des expositions « Brouillons d'écrivains » Bibliothèque Nationale de France en 2001, au MIM de Montréal en 1998, à Imagina à Monaco en 1998.

http://lucdall.free.fr  [ autoriser les pop-up ]


InstantPortrait
texte seulement
essai en rouge essai en bleu MERCI Annie de m'avoir invité à causer du clavier en direct live rss dans ton projet des Instants c'est intimidant cette interface imaginez une page web plein écran avec pour seuls éléments graphiques hormis le logo panoplie.org un champ texte d'une seule ligne de hauteur et sur toute la largeur et terminée par la commande poster c'est du minimal de l'austère du brutal bon ben c'est à moi n'est-ce pas alors comme ça je prends la place qui était prévue pour Jim Punk qui ne pouvait plus le faire à ces dates finalement c'est toujours un peu comme ça dans la vie on prend la place d'un-e autre tiens peut-être même est-ce qu'il en va ainsi pour d'autres choses d'autres voies d'autres choix son prénom par exemple je vois d'ici les parents : comment on a dit qu'on l'appellerai déjà ce môme je me rappelle plus bon ben ce sera Bob alors il y avait un père comme ça dans le TER de mardi qui jouait bruyamment à je ne sais quel jeu de rallye auto sur PSP et son enfant de quoi deux ans pas plus était assis tranquillement dans sa poussette il gazouillait joliment en face de sa mère toute silencieuse et souriante totalement conquise le père tout en jouant criait sur son enfant d'une manière disproportionnée et inadaptée en fait il devait l'engueuler parce qu'il était simplement né parce qu'il était là et que ses gazouillis l'emmerdaient au moment où il venait de louper un freinage qui le disqualifiait pour le championnat je suppose le ton est monté plus fort le père intimait l'ordre à l'enfant de se calmer j'ai sorti la tête dans l'allée centrale et regardé fixement le père qui s'est replongé dans son jeu après qu'il m'ai toisé d'un regard noir puis il a remis ça de plus belle peu de temps après alors je me suis levé et suis venu juste à côté de lui près des portes coulissantes c'était presque menaçant mon geste je sais bien mais sans doute pas assez clair comme message j'aurai du dire quelque chose mais je n'ai rien osé j'ai eu le temps de voir le tatouage de l'homme dans son cou un genre d'insigne militaire peut-être un aigle il était temps pour moi de descendre sur le quai pour ma correspondance j'ai pensé à l'enfant à sa mère qu'ils se cassent vite et loin pendant qu'il est encore temps vite et loin pendant qu'il y a encore des piles dans la PSP j'ai pensé fuyez pauvres fous mais déjà le train s'ébrouait et en gandalf des temps actuels le flux m'aspirait la jambe et je ne pouvais résister à sa force incommensurable je tombais dans les abymes ferroviaires XXX Je veux écrire "Halte à la tyrannie". Mais on me fait savoir qu'elle n'est pas d'accord. XXX IIIIIIII recette du crumble pour sept personnes car on est invités ce soir avec michel et anne-marie, chez françois, arnaud et anne, nathalie et moi ma fille nous rejoindra alors il faut compter deux pommes par personne mais pas n'importe lesquelles hein des belchard c'est ce qu'il y a de mieux pour une compote sucrée acidulée il faut les couper en petits dés saupoudrer de cannelle et faire cuire lentement de manière à ce qu'elles rendent leur eau puis étaler la compote dans un plat destiné au four après quoi il faut avec les trois quarts d'une plaque de beurre frais demi sel porté à température corporelle mélanger deux cent cinquante grammes de farine et de quelques cuillers de sucre afin d'obtenir un ensemble de grumeaux de petite taille à déposer sur le dessus du plat garni de compote placer au four sous surveillance rapprochée d'une durée laissée au jugé selon la couleur et l'aspect ah ah ah j'aime ces recettes qui contiennent une part de jugé personnel car c'est rarement à cet endroit que ça foire IIIIIIII alors voilà lecteur si tu veux me contacter à propos de ces Instants ? c'est possible maintenant enfin j'espère d'ailleurs que quelqu'un les lira lecteur es-tu là heu j'entends rien là et je pense à tout le travail d'annie et aussi de nicolas qui sont exactement situés ici dans ces plis de nos connected bodies nous sommes devenus n'est-ce pas ces médias de masse individualisés oui oui mais lecteur y es-tu hein imaginez ma honte si je n'ai aucune nouvelle de personne remarquez s'il n'y a pas de nouvelles il n'y a pas de honte euhhh non en fait car il peut y avoir plein de lecteurs mais que personne n'ose envoyer un message ahhh oui ça c'est bien pensé ohhh c'est que compliqué l'interactivité bref vous savez où me joindre bonne soirée IIIIIIII réveil difficile après soirée agréable instants fragiles souvenirs et puis aujourd'hui grand ménage de printemps IIIIIIII ce matin je lis dans la lettre de Automates Intelligents n°79 du 25 avril 2008 de Jean-Paul Baquiast et Michel Bloch "L'animal ne s'intéresse qu'à son milieu. Ceci parce que l'organisme, spontanément, fonctionne à l'économie, comme d'ailleurs toutes les structures naturelles. Recueillir des données, les mémoriser et les traiter consomme beaucoup d'énergie." en effet lire trier sélectionner relire imprimer classer écrire consomme beaucoup d'énergie et si vous ajoutez à votre journée d'autres activités à celles-ci telles face-book alors là vous sombrez dans un genre d'esclavage qui consiste à devenir les greffiers du temps présent de votre vie quelle perspective mais c'est surtout que nous humains nous ne faisons pas celà pour des raisons d'économie tout de même quoique finalement à bien y réfléchir on peut se le demander alors notre économie personnelle de citadins ouest européens web-connectés nous pousserait maintenant à tisser des liens humains par des voies numériques hummm nous ne sommes pas des animaux mais bien des animaux sociaux IIIIIIII ahhh oui bien sûr le président a parlé c'était quand déjà hier entre amis on a pas parlé faut-il y voir un signe IIIIIIII Je veux écrire "Le président est grillé". Mais en fait il a seulement bruni. IIIIIIII Lu ce bel article à propos de Breaking Solitude, d'Annie Abrahams, Clément Charmet et Panoplie.org (France), 2007-2008 par Aude Crispel sur http://www.ciac.ca/magazine/oeuvre2.htm IIIIIIII Instants de sieste au soleil sur fond de léger caquettement de nos deux poules qui savent se tenir allongés dans la pelouse c'est comme l'été IIIIIIII Instants volés à la journée lessivage de printemps il faut que j'y retourne j'en ai plein les bras et je cherche encore comment je vais aborder la communication que je dois préparer pour e-formes à St Etienne en juin j'ai le corpus j'ai la problématique les références et je ne sais pas comment commencer il faut que j'y retourne la brosse et le jet d'eau m'attendent IIIIIIII bon sang j'allais oublier lecteur tu ne vas pas me croire j'ai eu mon premier feedback hier soir avant de sortir IIIIIIII c'était un joli message d'annie qui disait :=) IIIIIIII au moins j'ai une lectrice IIIIIIII tout le monde peut pas en dire autant IIIIIIII je sais ce que je dis et je dis ce que je pense voilà tout IIIIIIII à tout à l'heure ma lectrice préférée IIIIIIII pour son anniversaire mon fils a voulu se fabriquer son surf on est donc partis ensemble dans l'aventure achat du pain de polystyrène fibre de verre résine epoxy d'abord il faut shapper je traduis ça veut dire donner une forme particulière à la planche qui est livrée brute on lui donne un galbe dans sa longueur un autre dans sa largeur on lui imprime un vé de carène comme un bateau dont le fond ne peut pas être plat enfin il faut des rails l'équivalent des quarts en ski qui soient plus ou moins vifs selon qu'on se situe au nose qui est l'avant au centre ou au tail qui est l'arrière du surf on a fait tout ça à la lime à métal mon fils était d'abord réticent mais on a essayé plusieurs techniques avant de revenir à celle-ci le choix d'une technique est déterminant car c'est à la fois un choix de précision dans les formes et de temps pour les imprimer avec un papier de verre à gros grains vous avez une avance incroyable mais le geste d'un débutant n'est pas assez sûr pour réussir ainsi la lime à métal est progressive sans être trop lente on peut ajuster sa progression et sa direction facilement on trouve quelques sites web intéressants qui vous donnent tous les tuyaux mais cette technique nous est venue entre nous après on commence le travail de stratification qui consiste à entre croiser des couches de fibre de verre imprégnée de résine époxy dans laquelle nous avons glissé une couche d'un très beau tissu imprimé du marché saint-pierre pour la déco on en a plein les doigts ça colle c'est poisseux à souhait mais quel rendu ensuite il faut poncer puis poser les ailerons qui vont donner à l'engin un air de requin après quoi il s'agit de réaliser et de fixer un pontet en fibres longues très important pour la sécurité de l'engin puisque c'est ici que va se fixer le bout qui est attaché à la jambe du surfeur encore un ponçage ultra fin avant de terminer par un glaçage épais à la résine sur les deux faces et alors là le motif du tissu composé de petites cerises est comme fondu dans ce délicieux gâteau qu'il a hâte de goûter IIIIIIII je vous dis ça parce qu'il vient d'appeler et qu'il a testé son engin sur l'océan on entendait les vagues mouettes au loin IIIIIIII oui je sais ça fait un peu Instant émotion de Nicolas Hulot mais j'assume IIIIIIII je me lève de plus en plus tard ces jours-ci fatigué par tant de travaux de décapage de brossage de peinture pendant ces vacances je râle mais j'aime ça les travaux finalement car on voit ce qu'on fait c'est très concret ce qui n'est pas toujours le cas du travail d'écriture IIIIIIII annie ne le prends pas mal mais tu n'es plus ma seule lectrice alice m'envoie un petit mot du québec et ça me fait plaisir de savoir que nous ne sommes pas seuls ici dans cette page web à trois c'est une communauté qui naît :=) IIIIIIII avant de me lancer dans les Instants je veux dire dans les miens j'ai bien sûr lu ceux des autres et fait la ballade à vélo de jean-pierre qui change de boxer chaque jour moi je les porte plusieurs jours c'est mieux pour l'environnement victoria welby et ses aventures érotique moi je xxx xxxxxxx xxx xxxxxxx xxx xxxxx xxxxxx xxx xxx xxxxx xxxxxx xxx xxxxx cette section vient d'être rendue compatible tous publics car il ne faut pas prêter le flanc à la censure je veux dire celle des autres n'est-ce pas et puis philippe s'inquiète pour la cuisse de cissé et se promène inquiet la nuit dans sa maison mais si c'est pas un monde ça je vous le demande et frédéric lui poubellise tant qu'il finit par vomir alors qu'etienne cherche sa tête where is my poor fucking head enfin david balise à tous crins il tague un max dans le code et olivier décrypte le tout quand à annie elle veut en découdre pas baisser les bras être là présente écouter faire vivre avec nous tous alors qu'andré se bat avec les horaires les décalages les distances la jungle la montagne la boue mais que cherche-t-il anne laforêt est plus english que french speaking elle est aussi html and css coding et fondamentalement cyberwife un peu comme albertine meunier sauf qu'elle relie et brasse les plate-formes et avec ses grands bras soulève les anciennes références et les noms propres alors qu'annick seule à paris en août se rend compte avec un peu de crainte qu'elle n'a jamais autant dit je dans ces instants oui c'est vrai que cette abondance déstabilise alors qu'olga a des instants mémoire russe et des trois cahiers d'écolier d'ami qui ouvre une parenthèse mais qui quand on lui fait remarquer la referme de suite car il y a trop d'air pour xavier les instants c'est tant de choses qu'il épuise le langage le tord le vrille pour dire ce qu'ils sont sachant bien qu'il ne pourra dire tout jacques lui le sait aussi alors il les colorise il transforme en visuels ces moments poèmes en suspension quand à nicolas et bien c'est notre père noël enfin je veux dire nicolas quoi IIIIIIII Je veux écrire "Je n'aime ni les côtes de porc ni les potes de corps". Mais j'adore les côtes d'Armor. IIIIIIII il fait beau et chaud dehors tout est tranquille c'est l'heure de la sieste les oiseaux chantent et moi dans l'allégresse de l'instant j'ai oublié de teindre en rouge ma petite phrase issue de mes In_tensions: http://lucdall.free.fr/disposit/in_tensions.html IIIIIIII bon et ici je viens de foirer mon lien je crois que je devrais faire la sieste IIIIIIII pas de sieste en fait mais une tasse de citronnelle merci clément merci annie merci ah oui il faut que je vous dise mais vous vous en êtes rendus compte j'ai abandonné ces temps-ci les points les virgules les capitales sauf dans les noms propres car tout dans les flux est capital et propre tout est nécessaire et tout est égal tout doit s'écouler rien ne doit heurter ni freiner pas de ponctuation à quoi ça sert ici tu sais lire n'est-ce pas et puis comme ça y vraiment rien qui accroche c'est fluide comme sur l'autoroute de l'est en direction de Charleville-Mézières à la mi août bon vous aurez vu aussi que j'ai déjà triché en mettant des bornes de péages à huit barres verticales IIIIIIII annie et alice on a aussi nicolas héhé la communauté s'agrandit on va concurencer facebook :=)) IIIIIIII c'est drôle il y a un mois j'ai commencé un travail pas encore en ligne qui est un peu comme ça à la différence près que l'idée était de faire un blog lowtech qui soit un blog de flux un genre de flog j'écris donc dans un fichier html et je reprends à chaque écriture mon fil là où j'en étais c'est-à-dire toujours au milieu parce qu'on est toujours au milieu de quelque chose ça c'est du Deleuze et puis cette idée d'un texte qui enfle par le ventre en son centre ça m'intéresse depuis longtemps et puis ça m'est devenu nécessaire voilà alors ici c'est bien sûr différent parce qu'il y a les Instants IIIIIIII je crois que je vais garder le titre de flog pour log de flux IIIIIIII c'est comme ça les Instants ça va chercher dans un temps élastique mon présent absorbe l'actualité et la remâche je suis un genre de ruminant avec le monde qui m'entoure j'absorbe et remâche pour comprendre ce qui se passe où est ma place où je veux aller où j'aime être c'est bien rare que je comprenne de suite là dans l'instant quoique ça me soit devenu plus simple avec le temps IIIIIIII j'ai été longtemps un genre d'animal instinctif et je suis plutôt heureux de ce changement c'est apaisant de ne plus stresser pour un oui ou un non les Instants chez moi c'est du temps que j'essaie d'arrêter quel que soit la question en fait l'Instant c'est une sorte de cristal une goutte d'éternité pas dans sa qualité non je n'ai pas cette prétention mais dans sa nature l'Instant concentre toute une myriade de perceptions de sensations de souvenirs le temps y est mis en bascule point nodal entre passé futur l'Instant c'est la magie du temps sa poésie IIIIIIII facebook ne fonctionne qu'une demi fois par demi jour je crois que sa surcharge est maximale car tous ses abonnés y sont addict résultat on commence un message et paf erreur réseau le serveur ne réponds plus il faut s'y connecter la nuit peut-être quand tous les tchats sont gris IIIIIIII je crois que je suis atteint de leucoséphobie mais rassurez-vous lecteurs ce n'est pas chronique juste aigu IIIIIIII 4h50 réveil brumeux c'est la fin des vacances de printemps retour au rythme paris-valence en attendant une connexion à l'interface des Instants je vais copier-coller dans un fichier texte IIIIIIII je sais pas quelle heure château de Vincennes le métro est en retard d'un quart d'heure au départ pour cause de problème technique IIIIIIII 5h50 le métro est bondé attention j'ai pas dit bondage il est tôt mais je suis assez clair ne me faîtes pas dire ce que je pense IIIIIIII 6h24 le train s'ébroue lentement je suis en face d'une adolescente qui sourit pour elle-même et regarde amoureusement par la fenêtre à côté deux hand baller espagnols comme sortis du vestiaire on dirait le début d'une liste à la prévert voyez comme je le naturalise sans lui mettre de capitale allez hop je le corrige le Pré vert IIIIIIII 6h25 curieux comme je suis je jette un oeil discret et ne vois personne dehors à la fenêtre IIIIIII 6h38 mac sur les genoux avec Grandaddy en fond très léger je vous quitte pour mon texte à corriger pour la revue passages d'encres qui nous invite dans son prochain numéro spécial poésie numérique /////// 7h22 au casque j'ai jed the humanoid de Grandaddy que je remets en boucle en attendant la version beautiful ground cinq titres plus loin IIIIIII 7h35 mon texte est lu relu corrigé IIIIIII 7h38 on passe à quoi deux cent quarante dans une gare c'est impressionnant je ne peux pas lire le texte du panneau ça va trop vite heureusement personne sur le quai vous imaginez la campagne est verte des mois de pluie une voiture rouge toute seule sur une route humide au milieu des bois bordés de champs une vie une histoire un drame forcément donnez-moi une vie qui n'en contiendrait pas c'est la bourgogne qui donc est de sortie sur cette départementale et ces traces de terre derrière le véhicule indiquent l'emprunt d'un chemin mais le tgv est passé à autre chose le tgv c'est la très grande vitesse qui fait de nous des très grands voyageurs on nous donne une carte rouge qui cumule des points qui donnent des billets gratuits quand on en a suffisemment bien sûr il faut capitaliser dans le train aussi /////// 7h44 voilà ces sept barres obliques seront la marque des moments écrits sous musique maintenant c'est samuel Barber avec le new york philharmonic dans la vengeance de médée je vous le dis cette voiture rouge a quelque chose d'étrange et de suspect et quand l'adagio for strings résonne là je vois un long vol d'oiseau je sens mon corps se transformer de l'intérieur c'est douloureux et cependant sans peine je suis l'oiseau je sors du train par une écoutille depuis l'aération je m'extrais d'un bond la vitesse demande juste que je n'ouvre pas les ailes de suite je parviens à éviter les poteaux je m'extrais du danger des voies et commence une longue et régulière ascension je survole maintenant une voie vide laissant filer le train à son destin après de longs efforts car je n'ai pas l'habitude de ce corps nouveau et souple qui réponds au moindre mouvement et qui se laisse si bien porter par le souffle des courants j'approche d'un bois vois une route je lève les yeux au ciel et vois que l'alignement des étoiles rigel du centaure mimosa et acrux correspond à ma première vision dans le train et là vous vous demandez si les oiseaux possèdent un gps n'est-ce pas et bien oui en quelque sorte en voyant dans les infra rouges nous avons une carte perpétuelle au dessus de nous c'est pourquoi les hommes sont fascinés par notre sens de l'orientation mais il nous suffit de lever les yeux pourtant je tourne et vire et cherche sans trouver mes repères je sens une présence menaçante au dessus de moi un oeil furtif c'est un faucon crécerelle vite piquer il ne m'aura pas en vitesse pure du bec je pointe la terre sous moi plie mes ailes et à quelques mètres du sol je vire la manoeuvre était risquée mais j'ai pu me cacher dans un fourré là c'est l'ouverture de l'école du scandale de Barber qui me saisit je me tourne vers l'origine de la musique je dois sortir du fourré pour être libre de mes mouvements un coup d'oeil deux trois puis je sors il y a là une voiture jaune vif moteur au ralenti porte conducteur ouverte je prends de la hauteur virvolte fais des cercles autour de l'engin et vois de suite un corps étendu sur le coupé sport je me rapproche par descentes progressives tout en tournoyant il a l'air jeune il semble dormir si ce n'est la position inconfortable et un peu grotesque de son corps embrassant le capot avant il a trou derrière la tête par lequel le sang coule débordant en une flaque épaissie de ce rouge carmin sur le jaune lumineux de l'auto sublime alliance des matières et des couleurs IIIIIII aux alentours de 8h31 arrivée Valence TGV tout plier vite je vais retrouver nos étudiants à l'école des beaux arts mais auparavant il nous faut trouver un taxi si mes collègues sont là sinon ce sera la navette ter IIIIIIII ça y est j'ai rattrapé le temps si élastique IIIIIIII Instant détente à l'hôtel la journée de bilans à l'école s'est poursuivie ce soir au restau en réunion avec les collègues il nous faut nous organiser car l'an prochain ouvre notre cinquième année design graphique IIIIIIII une question me taraude cependant l'auto rouge aperçue ce matin depuis le train oui celle qui circulait si tranquillement dans la campagne bourguignonne oui la dame dans l'auto avait-elle des lunettes et un fusil IIIIIIII j'y repense ça n'est pas rien de prendre la place de Jim Punk que je ne connaissais pas du coup je suis allé voir forcément avec un nom pareil on ne passe pas inaperçu no futur god save the queen ça c'est du flux et même du reflux car cette période est bel et bien finie qui voulait en finir avec les périodes et les histoires mais je sais que les périodes sont comme le serpent de mer qui coule pour mieux refaire surface IIIIIIII Je veux écrire : "Le meilleur est encore à vomir". Mais c'est beaucoup trop punk. ZZZZZZZZ 2h04 ce signe sera celui de la nuit vais-je m'épuiser à ce jeux du je pas de wifi ici alors je file ces textes hors ligne ZZZZZZZZ coucou ma soeur as-tu internet à ta portée là où tu es ////ZZZZ ou bien ces je joués jouiront-ils d'une jauge jugulant les jingle vibrants de notre industrial jungle life //ZZZZZZ il est bientôt je ne sais pas peut-être comme tout à l'heure j'arrête car la vision d'une poubellisation généralisée m'effraie /ZZZZZZZ est-il dans la nature du désir de soumettre c'est-à-dire de mettre en dessous /ZZZZZZZ faut-il qu'il soit ce qui permet c'est-à-dire ce que le père met /ZZZZZZZ faut-il /ZZZZZZZ faut-il IIIIIIII Je veux écrire "Quand sert-il ?" Mais il ne sert à rien le cancre. IIIIIIII vu ce matin depuis le bus n°2 avez-vous vu la couverture du dernier ELLE on dirait la couverture d'un LUI il y a dix ans IIIIIIII l'histoire elle met tout le monde d'accord ou plutôt le temps oui le temps met tout à plat quand ça n'est pas à l'horizontale alors oui le mouvement punk j'étais bien jeune mais depuis cette jeunesse j'aimais bien cet engagement dans l'opposition au futur promis tout tracé et qui était aussi un grand cri en direction du présent bien qu'on sache aujourd'hui à quel point ces grands cris du présent sont finalement lissés par isolement par assimilation ou par rachat IIIIIIII voyez 68 héhé je n'y résiste pas je prends de l'avance on est bientôt en mai voyez 68 donc et pas seulement en france oui je sais certains veulent en finir avec 68 même Cohn Bendit quoique de lui je veux bien le comprendre car on a du le bassiner avec ça toute sa vie depuis alors là il tient l'occasion d'en finir là je parle des autres qui voudraient nous faire croire que c'est un petit machin de gauchistes parisiens mais ils ne se souviennent plus que la révolte de la jeunesse était en fait comme le montre Rothman dans 68 une internationale du laissez-nous vivre et respirer IIIIIIII mexique angleterre france états-unis hongrie japon espagne même l'espagne encore franquiste ces révoltes sont comme les volcans qui grondent souterrainement pendant des années et qui sans prévenir vont se soulever au grand jour dans le cris d'espoir de son grand jouir parce que c'est ça au fond qui dérange dans la révolution sexuelle c'est celle de l'affirmation des singularités pauvres de nous qui construisons travaillons produisons consommons salissons polluons polissons grands couillons IIIIIIII 68 comme l'affirmation d'un lieu où faire monde pleine peau d'un poème oui d'un beau peau aime calme et voluptueux et luxe inaccessible dans son insoutenable force dans la plénitude de son essentielle gratuité IIIIIIII Je veux écrire "Mai 68 c'est bien". Mais 69 c'est mieux. IIIIIIII et là on va me dire oui c'est quoi ce slogan qui brandit la liberté sexuelle comme une icône c'est réducteur et tellement stéréotypé peut-être oui et bien dans les deux lignes de l'espace contraint de mes http://lucdall.free.fr/disposit/in_tensions.html" target="_blank"> In_tensions sortes de facéties pour journaux lumineux urbains que je veux pouvoir proposer pour autant de jours qu'en compte une année histoire d'avoir chaque jour une raison d'espérer j'y suis bientôt mais l'espoir parfois est rare et cher je me lasse ma fille et ma femme me sont venues en aide pour quelques unes mais il faut bien avouer que personne n'en veut de ces phrases écrites en gros sur des affiches dans des sms sur des journaux lumineux personne n'en veut car ce qu'on veut aujourd'hui c'est du soluble de l'instantané du sucré qui renforce l'existant et là je fais plutôt dans l'éther poivré qui se moque et fissure mais bien sûr il faut l'envisager c'est que mes mots soient perçus comme inutiles ce qui je dois bien le dire me les rendraient plus nécessaires encore car du désir j'en ai pour cette inutilité là IIIIIIII la communauté s'agrandit un message d'annick qui se souvient que sa montre était une LIP tout comme la mienne et comme elle elle me fut offerte pour l'entrée en sixième souvenirs souvenirs http://fr.wikipedia.org/wiki/Lip IIIIIIII je te toi tue ou te vous vois qu'importe voyez-toi si personne n'en peut mais ni n'est lésé ni n'y voit point ombrage dans son image IIIIIIII oui je triche bien sûr je triche avec ces instant annie j'ai commencé à les ruminer dès le moment où tu m'as dit voilà ce sera du 25 avril au 24 mai alors moi boulimique j'ai commencé tout de suite je pouvais pas attendre tu comprends mon cerveau s'est mis en route et mes deux neurones se sont concertés et se sont rendus compte que c'était pile poil dans la période anniversaire de la révolution de mai je suis si heureux d'être un peu là car une barricade même en html reste une barricade mai 1968 moi j'avais exactement 9 ans mes parents avaient un magasin et atelier de cycles et motos en haute-savoie à peine ouvert car nous venions de quitter la région de Sochaux où mon père était ouvrier chez Peugeot il était devenu un indésirable syndicaliste promis au placard mais les groupes Medvedkine http://www.dvdclassik.com/Critiques/groupes-medvedkine.htm ont rendu grâce à ces combattants flamboyants ça bien sûr je ne l'ai su que bien plus tard bref mon père avait baissé le rideau de fer de sa boutique et écrit dessus à la peinture blanche fermé pour cause de solidarité j'aime tant la sonorité de ce mot depuis j'entends le bruit du rideau métallique le rire éclatant de mon père quand il a vu la tête du boulanger ça c'est un mot solidarité ça fait rugir on en a vu ensuite une autre teneur en pologne avec solidarnosc en quatre vingt un j'en ai fait une chanson jean-louis foulquier et josé arthur m'avaient fait chacun une place dans leur émission pour la chanter aujourd'hui dans l'instant je ne sais pas très bien comment sonne ce mot j'ai peur que comme le disent Adorno et Orkheimer les mots se soient lentement vidés de leur substance mais moi aussi j'ai veilli et avec moi mes révoltes arghhh oui vous aussi avez entendu à la tv notre président parler de revenu d'assistance alors que le terme juste est revenu de solidarité active je ne crois pas au lapsus ni à l'imprécision je crois qu'on a tué ce mot IIIIIIII Je veux écrire "Je suis Népalais". Mais c'est venu après. IIIIIIII un jour nous aurons à répondre des sans papiers des sans abris des sans soins des sans rien devant nos enfants ou devant les leurs on aura ces sans sur les mains IIIIIIII alexis adrien lionel nous ont rejoint enfin je veux dire qu'ils se sont manifestés sur le mur de l'annonce des Instants que j'ai faite sur facebook voilà le ré-équilibrage hommes femmes est fait car annie tu as raison il y a eu un moment où ces Instants avaient surtout des lectrices IIIIIIII écrire ces Instants me prend toute mon attention toute mon énergie ça n'est pas normal je veux dire il faudrait que je mette un peu de distance de tranquilité ce sont des Instants pas des Constants IIIIIIII me faire un autre café ou même une citronnelle ça change et il faut changer ne pas s'habituer ou retourner devant l'écran pianoter dans les Instants me remettre au travail dans la disposition d'esprit d'écrire cet article qui peine à prendre forme mais ça peut me demander des heures sortir jusqu'à la poste chercher ce recommandé avant que ça ferme ou aller rendre ce livre orphelin d'un coup de vélo à la bibliothèque municipale mais où sont les horaires déjà ranger mon bureau mettre de l'ordre dans mes papiers faire ma déclaration d'impôts sauvegarder mon disque dur téléphoner à ma soeur mais comme j'en ai cinq ça va être long de me décider prendre des notes en relisant des passages de Winnicott et Adorno trop d'agitation je me sens comme enfermé dans un snow globe IIIIIIII procrastination quand tu nous tiens autant dire que qu'avec une journée qui commence ainsi mieux vaut pour moi choisir une tâche matérielle et m'y tenir jusqu'au soir voire quelques jours ainsi tout le reste se résoud à mesure que le temps passe je commence par faire un café que je bois en listant les courses à faire puis je sors le vélo me rend à la poste enquille à la bibli où je brasse des idées et prends des notes après quoi j'achète au bout de la rue la peinture les pinceaux les rouleaux les enduits les grattoirs je range ce qu'il faut et commence à gratter les murs en dissertant sur le temps et l'expérience du jeu j'écoute Sacey en boucle et plus j'avance dans la géographie des murs de plâtre plus je m'enfonce dans l'épaisseur de jeu et réalité de winnicott les dinofly et metadine de Sacey deviennent les ailes de ces chromatic birds qui me tiennent aux épaules de leurs serres je vole grâce à lui IIIIIIII Je veux écrire : "Procrastination". Mais pas aujourd'hui. IIIIIIII Louise Bourgeois quelle femme elle m'a conquis en cette matinée enfin je veux dire ses travaux mais elle aussi car on l'entends et on la voit parler en différents endroits de l'expo et on se s'y trompe pas il y a plein de monde pour l'écouter et tous sont attentifs à ses paroles qui donnent du bonheur et le sourire ce que j'ai préféré je crois c'est quand elle parle de son enfance et du fait qu'elle était première de sa classe on lui dit ah bon vous étiez la plus forte elle reprend et calmement elle dit non pas la plus forte la plus versatile IIIIIIIIII Louise Bourgeois les titres de ses pièces à eux seuls constituent un long poème filiforme à la manière de son enfant poignard voyez vous-même figure ailée celui qui écoute observateur femme spirale femme volage femme maison étreindre fin de la douceur tanière lapin amibe the destruction of the father arc de l'hystérie collin-maillard étude d'après nature araignée couple IV coeur le père poursuite sans fin rejet le chantage au suicide femme pieu a sept dans un lit torse noir torse blanc femme couteau maison portrait de robert coeur portrait de jean-louis M est pour maman point de contact femme inoffensive passage mou croissance excentrique déesse fragile sois calme maison pour fugueuses twosome femme spirale décide toi s'il te plaît femme qui tombe l'art est une garantie de santé mentale extrême tension dix heures c'est quand tu viens me voir IIIIIIII Louise Bourgeois d'emblée j'ai été saisi non pas par les dessins ou les peintures non j'en vois qui grincent déjà je vous le dit comme je l'ai senti mais par ses objets ses sculptures ses dispositions ou installations qui sont si vivantes et puis leurs titres c'était troublant parce que j'étais comme en euphorie et me sentais devenir femme IIIIIIII c'est difficile de dire ce genre de choses ça demande de tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche parce que ça vous revient en pleine face d'une façon ou d'une autre ça je le sais mais je le dis avec tranquillité jamais je n'ai senti autant dans une oeuvre la joie et la douleur mêlées d'être femme elle le dit sur tous les tons c'est simple et beau pour le dire autrement elle parvient à toucher notre devenir femme qu'on soit homme ou femme ça ne semble pas quelque chose de très compliqué c'est même très simple et c'est certainement pour ça qu'il est nous est si difficile de le percevoir dans une interview encore elle parle de son mari de ses garçons à la maison de l'amour égal qu'elle nourrit pour eux la famille est un thème si peu traité par les hommes artistes pourquoi parce qu'ils ont moins d'amour pour leurs enfants ce serait simpliste parce que l'amour maternel est sans rival certainement mais ça ne suffit pas ou parce qu'ils ne s'y autorisent pas pour raison de virilité mal placée ou de rôles sociaux immuables nous les hommes ne connaîtrons pas autrement que par la raison sensible les sentiments et sensations troublantes nées de susciter et d'héberger la vie dans son corps de l'accueillir et de la nourrir la dernière installation de l'exposition en plateau sur fond de miroir déformant met en scène cette expérience de la grossesse à l'accueil de l'enfant elle est tout simplement aussi puissante que désarmante IIIIIIII Je veux écrire : "Le doute m'assaille". Mais c'est un luxe inabordable pour eux. IIIIIIII la wikipedia si elle dit vrai situe l'origine du premier mai à Fabre d’Églantine en france en 1793 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabre_d%27Eglantine on peut ici se faire une idée de la chose entre ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Fête_du_Travail et là http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=909 mais on trouve finalement une plus grande pluralité de points de vues ici http://fr.wikipedia.org/wiki/1er_mai c'est un jour comme un autre dans l'année pendant très longtemps on relèvera simplement que le premier mai 1819 la liberté de la presse est proclamée en france qu'en 1834 les territoires britanniques abolissent l'esclavage et qu'en 1884 les travailleurs américains font du premier mai un jour de revendication pour une journée de travail de huit heures il y a des jours comme ça qui tiennent vraiment de leur père le mois IIIIIIII Je veux écrire "Je prends mon travail hacker". Mais c'est la seule façon de le prendre. IIIIIIII en rangeant mon bureau vous savez c'est le ménage de printemps qui continue je suis tombé sur un article de libération du 11 avril intitulé cachez ces jeunes que je ne saurai voir http://www.liberation.fr/rebonds/320524.FR.php en effet le pauvre Beethoven doit se retourner dans sa tombe car comble du cynisme on a utilisé son nom pour désigner un système audio d'éloignement des adolescents plus connu sous le nom de Mosquito qui est une sorte d'équivalent chimique du répulsif pour chiens vous pensez que j'exagère mais regardez comme quand en matière de régulation sociale on répond à un problème du vivant par une solution technique les choses se gâtent le dispositif architectural de Bentham a permis d'incarner le contrôle passif et massif presque sans présence humaine des prisons modernes contribuant à les déshumaniser au point où un passage en prison vous bousille une existence très rapidement la pointeuse qui retire la confiance accordée habituellement d'emblée en imposant la précision par défaut dans le contrat qui lie employé et employeur la pointeuse c'est flippant parce qu'on a toujours une bonne raison d'être en retard mais aussi en avance et que la machine s'en tape elle tape exemple encore les tests ADN de paternité qui vont pouvoir se faire en espagne sans formalités génial on va enfin savoir si on est bien les enfants ou les fils biologiques de tel ou tel on imagine pas encore le foin que ça va faire dans les familles cette obsession du réel de l'exact je croyais que 68 avait au moins apporté ça que la famille c'était là où on construisait une relation pas une équation remarquez ce n'est pas que j'aime particulièrement la musique de Beethoven mais je compatis avec quelqu'un qui a voué sa vie à un art qui a finit par le rendre sourd pauvre Beethoven pauvres de nous qui après lui vivons //////// j'ai commencé ma déclaration d'impôts avec deep purple en soutien sinon c'est trop difficile et comme de itunes aux fils rss de mes blogs préférés il n'y qu'un clic voici un lien http://politique.fluctuat.net/blog/30521-1er-mai-68-les-francais-a-nouveau-dans-la-rue.html //////// autant en emporte le vent nathalie le regarde à la télévision pendant que je comptabilise mes frais pour les impôts c'est un grand film fleuve qui finit en naufrage général si mon souvenir est bon avec le beau reth butler et la sémillante scartlett ohara autant oui en emporte le vent et si je mettais mes tas de petits bouts de papiers de carte bleue bien rangés devant ma porte sur la pelouse le vent les emporterait lui aussi //////// maintenant c'est estrella morente qui agrémente mon après-midi rangement et impôts j'ai pas l'habitude que mon bureau soit si propre et si bien rangé il va falloir que je m'habitue c'est ça maintenant l'ordre nouveau des cathédrales héhé n'est-ce pas monsieur eric s. raymond http://www.catb.org/~esr/ bon je n'ai pas trop d'illusions il va me falloir un an pour en faire à nouveau un vrai souk un bazar bref un endroit où des rencontres sont à nouveau possibles salam alikoum IIIIIIII Je veux écrire "Aliment !" sur les murs de la cité. Mais Rachid m'a dit "t'es ouf ou ouac ?" //////// pour fêter la fin de ma déclaration j'envoie dans les baffles soriba kouyate au festival de montreux un cadeau de tim c'est une fête merci tim et carole c'est de l'or vous continuez à bosser comme de normal et cette musique avance fait du sur place avance de deux pas recule d'un tourne sur elle-même ça y est on voit le danseur cette musique vous tire lentement les commissures des lèvres vers l'arrière vous entendez entrer la trompette façon miles davis sur la subtile batterie toute en suspens la kora égrène un fruit mandingue elle tisse le lien qui rend dingue entre eux tous elle suggère un jeu et la musique avance et vous rendez compte que vous vous avez le sourire que votre souris dans votre main est devenue une baguette qu'un peu plus loin c'est un médiator vos pouces et vos doigts frémissent sur les cordes de la kora corps à corps ta dou ta douda joue moi encore //////// je vais jamais tenir un mois tadou tadouda sur ce rythme la walou waloula //////// c'est sur les boucles hypnotiques de terry riley que j'y repense certains ont pu croire pendant les bilans à l'école des beaux-arts à Valence en début de semaine que j'écrivais pour les Instants alors que je ne faisais que faire ce que je fais en pareil moment pédagogique c'est-à-dire le compte-rendu écrit détaillé des présentations en live des étudiants devant nous notant les interactions les questions et suggestions les pistes possibles et les références bien sûr je ne dis pas que ça a été facile j'ai dû lutter ferme car il est vrai que les Instant m'appellent comme le précieux appelle golum mais nous avons bien résisté je crois à l'attraction de l'anneau nous avons posté uniquement pendant les courtes pauses ces Instants écrits hors connexion dans le train et la nuit mais nous vous racontons ça qui s'en soucierait en fait à part quelques hobbits joufflus qui n'en saurons rien IIIIIIII Je veux écrire : "Comme Venise, j'ai mes lacunes". Mais je m'enfonce. IIIIIIII sur une pile de documents je revois le classement des lycées 2008 sorti début avril tel un poisson hors de l'eau et qui a permis comme chaque année aux parents inquiets de se rassurer quant à leurs préférences public ou privé il a permit aux obtus des deux bords de continuer à ne pas voir que leur enfant souffre mais pas pour les mêmes raisons et quel que soit leur choix et aux indécis de motiver ou de corriger leurs prochaines intentions de vote enfin il justifie les choix des politiques nationales en matière d'excellence et d'exclusion oui les deux me paraissent maintenant clairement liées dans une dichotomie orchestrée j'habite la seine saint-denis et me demande pourquoi ce département concentre tant la piètre performance des lycées malgré des équipes vitaminées et compétentes il n'est pas fou de penser qu'un jour ces classements deviendront des outils d'évaluation et non des labels d'exclusion pour permettre aux établissements aux parents d'élèves aux élèves aux enseignants aux recteurs ou assimilés aux politiques d'améliorer la qualité des échanges culturels cognitifs et relationnels qui s'y produisent mais alors on aura besoin de les qualifier d'évaluations et non de classements parce que dans une évaluation on dit comment pourquoi à quel endroit par qui dans quelles conditions avec quels moyens selon quelle éthique alors que dans un classement on dit seulement combien la question qui me taraude c'est jusqu'à quand le mot combien vaudra plus que les mots comment et pourquoi IIIIIIII j'ai peur qu'on en ait pour un moment IIIIIIII Je veux écrire : "Pour la dignité vous n'avez pas l'étalon". Mais je n'ai pas non plus la semelle. IIIIIIII oui je sais on va encore dire ça y est il est reparti en croisade c'est vrai je l'avoue même sans torture je suis un croisé comme beaucoup aujourd'hui je peine à différencier les contours politiques droite et gauche je m'emmêle les pinceaux en fait je suis très mal latéralisé c'est un fait c'est vrai que c'est aussi un problème spatial qui relève éminemment d'un problème social voyez chez Lévinas comment l'éthique comme philosophie première n'est pas un dogme ou une une morale mais une pensée de et pour l'autre comment prendre place dans l'espace d'une relation est pour lui le signe d'une pensée de l'attention la marque d'un désir et demande une négociation pour Deleuze être de gauche http://www.subversiv.com/doc/gauche/deleuze.htm c'est une affaire de jurisprudence c'est créer le droit ce qui n'est pas si loin non plus comment fait-on ensemble voilà si la gauche se refondait entre ces deux pensées là pour sûr j'en serais IIIIIIII le soleil chauffe léger le vent bruisse une petite souris apeurée me regarde IIIIIIIIII variation 1 d'après Louise Bourgeois - figure ailée déesse fragile sois calme maison le père portrait de robert celui qui écoute observateur étreindre femme maison croissance excentrique passage mou twosome torse blanc torse noir poursuite sans fin extrême tension femme qui tombe fin de la douceur araignée à sept dans un lit rejet le chantage au suicide maison pour fugueuses arc de l'hystérie l'art est une garantie de santé mentale the destruction of the father M est pour maman amibe tanière lapin femme pieu femme spirale femme couteau femme volage portrait de jean-louis couple IV coeur enfant poignard point de contact dix heures c'est quand tu viens me voir femme inoffensive collin-maillard étude d'après nature décide toi s'il te plaît mon coeur IIIIIIII relu ton instant portrait philippe Castellin pour ta poésie et pour la Corse :=) si je relis c'est que j'aime on ne se connaît que de nom même si je connais tes travaux depuis longtemps et on s'est croisés du regard à la soirée de la société des auteurs il y a quinze jours je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis que la jurisprudence c'est l'archivage des cas pas on ne peut pas la réduire à ça se serait injuste la jurisprudence c'est comment à partir d'une réalité de justice pour quelqu'un on peut en tirer des règles de droit pour tous c'est donc à la fois reconnaître le droit d'un seul à peser dans les règles pour tous autant que dans les règles pour tous de prêter attention au droit d'un seul IIIIIIII wigwam je ne savais pas ce que c'était avant de lire philippe Castellin maintenant je sais qu'on partage la même attirance pour les cabanes IIIIIIII la Villa Medicis attire les convoitises n'est-ce pas ce n'est pas nouveau france culture y revient aujourd'hui et après la polémique oui oui la villa Medicis est largement dévaluée oui ce qu'il lui faut c'est un désir c'est-à-dire une idée une attention un projet des intentions des perspectives oui elle a été trop vite offerte comme une sucrerie oui je l'ai lu dans le journal posé par terre pendant que je peignais les murs chez moi oui un peu comme à un enfant à qui on n'a pas pu payer le train électrique dont il rêvait non la Villa Medicis n'est pas une boîte de chocolat sinon ça se saurait il y aurait plein de gourmands autour et dedans et puis elle serait vide sans que personne jamais ne l'ai ouverte enfin bon je dis ça je n'y suis jamais allé pas même caressé ce rêve inaccessible ma résidence romaine à moi c'est ma tante romaine nerina qui me l'a prêté au bord de la mer un été c'était bruyant et coloré à côté d'Ostie là même où Pasolini cruel destin mais c'est de l'histoire ancienne et vous vous en moquez et vous avez raison IIIIIIII les artistes sont drôles ils attendent la consécration qui toujours pour nous européens passe par new york ils disent NY destination et cible qu'ils partagent avec le terrorisme international mais pas pour les mêmes raisons et pas avec les mêmes moyens si ce n'est un goût commun pour les symboles moi si j'étais artiste je préférerai être consacré dans mon village ça donnerait SCLV pour saint cergues les voirons je trouve que ça a quand même une autre gueule que NY qui n'a ni goût ni grâce alors que SCLV ça fait compagnie maritime un peu comme SNCM voilà et là on est en Corse après six ou sept heures c'est quand même autre chose allez je veux bien aussi TLB pour thonon les bains où j'ai passé ma scolarité ou même n'ayons pas peur MSB pour montreuil sous bois où je vis mais là bien sûr c'est un peu proche de mst c'est délicat on va me fuir déjà que je n'ai pas beaucoup de lecteurs et de lectrices non vraiment s'il y avait un jour un endroit pour être un consacré et d'ailleurs c'est fait en l'écrivant c'est ici >>> http://luc_dall.isyournewbicycle.com/ IIIIIIII longue conversation avec alexis au téléphone il se passe des choses dans l'entre deux de nos pensées ça rebondit IIIIIIII mon cher lecteur ma chère lectrice mes chers lect[ric]e[ur]s reprenez avec moi tous en coeur non je plaisante je n'ai plus de musique et le coeur n'y est pas j'ai été triste crescendo toute la journée d'hier je n'ai pas reçu un seul petit quart de mot pas même un smiley alors oh je ne vais pas vous le reprocher c'était le premier mai c'est votre droit oui oui oui c'est pourtant pas un gros travail un petit smiley bon ok ok on va pas se fâcher à la deuxième ligne comme chacun sait s'il a lu mes Instants le premier mai est une fête de résistance il faut résister lorsqu'on est le premier mai comme la cgt dans la rue d'ailleurs c'est comme ça qu'on fait tenez quelqu'un vous raconte un truc vous dites ok si je comprends bien ton histoire c'est pas vraiment ça qui se passe MAIS c'est ça et ça qui se passe en fait là ça y est vous êtes déjà entré en contestation grâce au mais avec le mais du mois de mai bien sûr en fait le mai je veux dire le mois c'est lui le mal hummm c'est ce qu'on voudrait nous faire croire tenez notre président qui sait tout l'a dit que le mâle du mois c'était lui heuuu que le mal des mois c'était mai surtout celui de 68 allez savoir pourquoi moi le mien c'est 60 c'était mon premier mai à moi et depuis je pense à contrario de notre président que le mal du mois ça n'est pas moi malgré mes Instants mais lui remarquez ne le prenez pas mal monsieur le président mais convenez-en la moëlle de mai c'est tout de même le mais le grand MAIS qui contredit tout même moi qui suis déjà pas mal grand pour un petit moi arghhhh satané mais enfin jusqu'à un certain point si je vous dis tout ça en fait c'est que je suis très triste c'est que je flippe déjà à cause de mes derniers Instants bon je sais on y est pas encore on a un peu de temps avant d'appeler monsieur le curé on a presque un mois complet ensemble cool man relax max no stress be quiet take a break mais ça passe vite un moi ça se délave comme qui rigole et plus ça rigole plus ça se délave un moi non franchement voilà que vous rigolez vous aussi maintenant mais c'est pas drôle une bonne âme charitable non pas qui charrie des tables mais chat-ritable en un seul animal donc une bonne âme elle me dirait restez pas là monsieur laissez pas délaver vot' moi sous la pluie venez vous abriter sous mon toi mais là franchement si le mec y m'dis ça je lui vole dans les plumes je lui colle une gauffre direct c'est vrai quoi m'abriter sous son toi pas question je le connais ni d'eve ni d'adam le gus faut pas qu'y m'chauffe et puis c'est facile de prêter généreusement ce qu'on a pas tiens je te prête mon toi patate vas tu lui as au moins demandé s'il était d'accord pour te prêter son soi pour moi hein c'est déjà pas rien de prêter son soi mais l'emprunter à quelqu'un pour le prêter à un autre franchement c'est tordu cette histoire non moi je vous le dit tout net le vrai mais du mois c'est MAI c'est lui le plus fort le plus batte et bientôt il aura la peau du maïs hahaha ben oui le maïs transgènique quoi mais là c'est une autre histoire il va falloir m'envoyer des petits encouragements et des petits smiley même grimaçants si vous voulez la suite non mais oh la dis hein quoi IIIIIIII pierre Desproges qui est très fort a vaincu la mort http://www.youtube.com/watch?v=W1ev78321GM&feature=related IIIIIIII oui ces Instants sont marqués par le mais de 68 et donc par la peau lithique que voulez-vous c'est ainsi les poètes sont des gens à fleur surtout en 68 c'est moins vrai maintenant c'est des gens disais-je à fleur de peau non je voulais juste m'excuser auprès de vous j'ai pas été très cool ces derniers posts toujours à vous sermonner à vous faire des reproches alors que la vie est si brève et que tout est si éphémère autour de nous et là je me rends compte qu'on en sort pas qu'on n'échappe pas à sa condition à la tyrannie du langage c'est un monstre car l'effet mère est omnipotent IIIIIIII Je veux écrire : "Ecrire m'habite et me dépasse". Mais je vais passer pour un mythomane. IIIIIIII ça y est j'ai mis exactement huit jours à décourager mes quelques fidèles lecteurs durement conquis qui ne me donnent plus aucun signes de vie je suis déconfit en fait je sais il me faut prospecter trouver de nouveaux débouchés de nouveaux marchés établir des partenariats des joints venture lancer des opa tisser des liens dans les réseaux sociaux influents me rapprocher des banques trouver des capitaux frais sinon c'est mort plus de lecteurs plus de public plus de subsides plus d'écrivain remarquez je m'y suis fait déjà à ce que je fasse plus que des écrits vains IIIIIIII Bois du vin… C'est lui la vie éternelle. Omar Khayyâm IIIIIIII relecture et corrections de trois broutilles dans le programme des prochaines rencontres e-formes Les arts et écritures numériques au risque du jeu des 5 et 6 juin prochains à saint-étienne envoi à alexandra coucou et merci encore pour ton invitation IIIIIIII revenir à l'Instant lui seul peut me sauver de cette fuite qui m'aspire devant l'écran clavier je ne vais jamais tenir jusqu'au 24 mai à ce tempo c'est dément et pourtant je ne résiste guère je me tiens juste à la frange d'un acceptable social et familial pas au boulot pas pendant les repas ni sous la douche mais IL FAUT QUE JE TRAVAILLE mais travailler en mai 2008 c'est une faute de goût une erreur une insulte une hérésie et quoi que faut-il faire alors est-ce qu'être ici dans ces Instants s'y tenir bien ferme n'est pas du travail est-ce que ces Instants n'ont pas besoin d'être réveillés d'être secoués d'être mis en péril dans leur déjà habitude ça va si vite l'habitude voyez mes premiers posts tiens une histoire c'est sympa ah le post politique oui pas mal quoique un peu chiche ah la belle blague là c'est drôle tiens le billet d'humeur ouais ouais et voilà ça ronronne déjà IIIIIIII Je veux écrire "On dit qu'un homme averti en vaut deux". Mais Jean Christophe en valait bien trois. IIIIIIII annick andré céline adrien alice annie lionel anne-lyse nicolas alexis et les autres vous êtes ici c'est vrai via facebook dans la communauté des Instants qui n'est plus inavouable comme celle de maurice elle est là l'une dans l'autre IIIIIIII quel âne j'ai fait de ne pas imaginer que vous étiez là mes lecteurs même silencieux vous y étiez et grand benêt j'en ai douté j'ai cru sans doute que c'était un spectacle ces Instants et qu'il fallait des claps réguliers vos mots de présence d'encouragements et d'amitié m'ont rappelé que l'écriture est une bien drôle de chose qui se construit dans une solitude même pleine de vies les vôtres on n'écrit pas pour soi ça n'irait pas très loin on écrit depuis soi et dans l'espoir un peu fou qu'on partage ensemble d'être humains //////// le soleil est là mais tarde à chauffer j'ai froid c'est estrella Morente qui habille cet Instant avec son sublime Volver incarné à l'écran par pénélope Cruz dans le film éponyme d'Almodovar elle l'habille d'une chaleur dingue éloigne ma peur panique qui croît quel drôle de mot comme si la peur pouvait croire en quelque chose ça se saurait IIIIIIII les Instants sont de drôles de choses qui n'en sont pas les Instants ça me fait peur parce que ça n'a rien à dire mais tout à suspendre pas de distance pas d'écart c'est un genre de photo avec des mots alors des fois c'est flou d'autres fois mal cadré c'est aussi con qu'un coup de fil dans un train trop bruyant son hâché coupé dans les tunnels mon frère j'entendais mal j'ai dit oui de la tête comme s'il m'entendait dans ce mutisme du corps tétanisé et puis j'ai raccroché je déteste ces Instants à la con IIIIIIII Je veux écrire "Flipper tue" sur les paquets de cigarettes. Mais en fait c'est un gentil dauphin. IIIIIIII un message s'affiche à l'écran à l'intérieur du dessin au contour d'une mighty mouse batterie faible dit-il qui me fait me souvenir qu'à quelques centimètre de là il y a la boîte de souricide que je me suis résolu à acheter IIIIIIII ça y est les garçons sont rentrés de vacances quelle belle agitation dans la maison les revoilà à habiter ici ils sont bronzés et ont grandi ont pris du muscle et du soleil dis papa on va demain à Paris en roller ouaiiiiiiis super j'ai dit ça c'est une idée il va falloir réviser les quad IIIIIIII la boîte de souricide est fabriquée dans un pvc blanc souple recouvert d'un bandeau de papier imprimé coloré l'ensemble d'une masse totale nette de deux cent cinquante grammes renferme un contenu toxique sous forme de grains de céréales concassés dont la mention en helvetica bold corps dix huit signale que ce produit est adapté pour lieux secs c'est le cas de mon bureau le logo carrefour en haut à droite en réserve blanche à sa gauche la flèche formée par le monogramme pointe vers un aplat rectangulaire sur fond violine on peut lire Souricide dans un helvetica light corps vingt quatre mais je dis ça c'est approximatif juste en dessous une rosace dispose sur ses trois cent soixante degrés les douze mois et signale les périodes d'utilisation recommandées totalement inutile car la période c'est toute l'année un petit logo rouge pointe que le produit contient du bitrex absolument amer par ingestion afin de le rendre immangeable pour les humains qui auraient très faim en face arrière de la boîte toute souris ordinaire sachant lire devrait prendre ses gambettes à son petit cou les souris analphabètes se contenteront des seuls logos qui devraient faire le même effet la croix noire ultra grasse sur fond orange indique en effet que c'est pas pour rire que ça s'appelle Souricide un numéro azur peut être composé si le produit ne donnait pas toute satisfaction IIIIIIII matinée sur l'île saint-louis avec le cadet de mes fils on a bien patiné avec mes quad et ses en ligne bien huilés c'est un quartier très agréable pour glisser les trottoirs sont larges et lisses à paris derrière les jardins de notre dame il y a un pont qui mène à l'île des musiciens l'occupent en font une scène il y avait aujourd'hui jimmy homme orchestre avec sa guitare incroyable une demi caisse électro acoustique à cordes nylon il a un picking impeccable la voix grave américaine le ton nasillard juste ce qu'il faut ses pieds commandent la grosse caisse dans son dos et la cymbale bien sûr l'harmonica est là prêt au solo dans son répertoire de folk & rock song il a été très applaudi on s'est ensuite acheté une glace chez Bertillon il a prit fraise et moi caramel voilà c'était l'Instant Bertillon avec l'une de leurs inoubliables g-l-a-c-e-s car elles ont un grain d'éternité nez au vent sur le pont qui enjambe la seine pareille à ma glace qui s'écoule et ... IIIIIIII Marie Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C'est la maclotte qui sautille Toute les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu'elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s'en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d'argent Des soldats passent et que n'ai-je Un cœur à moi ce coeur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s'en iront tes cheveux Crépus comme mer qui moutonne Sais-je où s'en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l'automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s'écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine Guillaume Apollinaire, Alcools IIIIIIII Je veux écrire : "Art is what makes life more interesting than art". Mais on crierait au filou. IIIIIIII sur la boîte de Souricide avec un s majuscule on voit aussi une photo de souris un peu posée certes même si ça n'atteint pas la sophistication du studio harcourt mais plutôt du saisi sur le vif façon art contemporain à l'épaulé jeté finalement comme celle qui est dans mon bureau on dirait que c'est la même en effet nous n'avons plus de chat à la maison sinon nous n'aurions pas de souris mais en l'absence de greffier depuis deux ans maintenant la vie est devenue simple et belle pour ces rongeuses elles vont et viennent librement nous les entendons depuis des mois jusque dans la nuit gambader dans les interstices d'isolation de la toiture de notre chambre qui est une sorte de cabanon restauré dans le jardin je crois que c'est une colonie qui attend tapie dans l'ombre elle attend de venir ronger les fils d'alimentation et de connexion de mes périphériques elle attend que nous dormions pour danser et qui sait pour nous épier peut-être c'est une société aux yeux rouges qui espère sucer le jus magique délivré à cent méga bits seconde du câble éthernet les souris comme les autres veulent être branchées elles veulent expériencer le web elles comptent peut-être sur ma mighty mouse pour les initier peut-être même si celle-ci résiste par habitude par peur ou par fidélité vont-elles la contraindre et même peut-être la torturer afin qu'elle allume la bête écran peut-être la menaceront-elles de lui retirer ses piles de lui tagger un logo microsoft sur sa belle robe blanche elle lui demanderont de lancer un safari dans la jungle web life elles iront changer mon profil dans facebook je vais me retrouver avec à la place de mon portrait une part d'emmental remarquez je n'y perdrai pas trop si c'est le choix qu'elles font il y en aurait de pires ça y est je suis blindé j'ai bien consolidé ma détermination dans quelques heures j'ouvre les hostilités deux pièges remontés de la cave attendent d'être armés et munis de leur alléchant appât IIIIIIII Je veux écrire "Less is pas encore more". Mais ça ne saurait tarder. IIIIIIII derniers réglages ça y est les pièges sont prêts à être armés IIIIIIII deux trappes à ressort plus une réserve de grains de céréales IIIIIIII suis-je un salaud IIIIIIII vous remarquerez qu'il n'y a pas de point d'interrogation IIIIIIII je réserve mon jugement IIIIIIII on ne peut être juge et partie IIIIIIII en effet c'est bien connu un juge est toujours là IIIIIIII je demande un joker IIIIIIII adrien me traite d'assassin le terme me paraît un peu fort mais j'en conviens IIIIIIII adrien m'envoie : http://423smith.com/wp-content/mouse_in_cheese.jpg IIIIIIII il veut sans doute m'attendrir IIIIIIII je voudrais un moratoire IIIIIIII en attendant vous avez le droit de penser ou de proposer ce que vous voulez ici : descendez dans la page au Vendredi 25 Avril / 18h03 et cliquez sur le lien d'envoi de message IIIIIIII je réviserai ma position si ces stupides animaux s'amendent sans arrogance IIIIIIII Je veux écrire : "L'éthique manque". Mais pas chez les animaux. //////// 4h50 le réveil sonne 5h25 assis dans le métro les portes se ferment 6h20 assis dans le TGV départ pour Valence et c'est sur naima de john Coltrane que s'ouvre cette matinée le sud-est de Paris un peu plus tard sous le soleil naissant est superbe le colza lumineux est un bain de jouvence c'est fou ici je ne parviens pas à distinguer s'il s'agit de blé ou d'autre chose ça va trop vite c'est un peu notre temps //////// 6h50 dans le train j'écris ces lignes et celles qui juste précèdent et juste suivent je lis à la page 192 de qu'est-ce que l'esthétique de marc Jimenez et à propos de Hegel que son système des arts si l'on peut dire comprend l'architecture comme investigation de la matière inerte et opaque la sculpture comme matière et forme à l'apparence de la vie organique la peinture comme apparence visuelle en deux dimensions la musique comme intériorité subjective liée au temps à l'éphémère enfin la poésie comme subjectivité extériorisée dans les mots et marc Jimenez souligne la place englobante tenue dans ce système par la poésie //////// 7h00 l'art sert à exprimer l'absolu mais la connaissance qu'il nous livre est selon Hegel de loin inférieure à la religion et à la philosophie et mieux lorsqu'il atteint son plus haut degré de spiritualisation et de subjectivisation il disparaît en tant qu'art pour devenir philosophie c'est là une chose étrange mais qui résonne chez moi //////// 7h10 l'art à son meilleur degré est une sagesse il faut que je m'en souvienne que je l'écrive mais du coup j'ai peur que devenant un dogme il ne soit plus une sagesse //////// 7h22 je me souviens dans le livre de marc Jimenez du dit jean-paul en fait Johann Paul Friedrich Richter que Nietzsche qualifie comme l'une des personnalités les plus caractéristiques de son époque il est décrit comme un poète alternant le sérieux le comique l'ironie le grotesque et l'humour il se tient en bordure c'est un écrivain en esthétique lorsqu'il publie son Vorschule ou cours préparatoire //////// 7h36 blue valentine de tom Waits quoi dire si ce n'est replay ou again ou one more time //////// 7h43 ce que jean-paul apporte c'est une rupture avec l'ancien monde romantique l'art avec lui n'est plus chose du passé mais devient ce qui s'élabore au présent depuis une subjectivité et avec la distance de l'ironie il espère une esthétique à même de produire une critique spécifique centrée sur la forme et le contenu et ce pour chacun des arts si j'ai bien compris il faut que je le lise //////// 7h47 I Never Talk to Strangers chanson qui se passe quelque part entre bette Midler et tom Waits //////// 7h53 passage du train au dessus de ce que je suppose être l'Isère tout de même depuis le temps je devrai le savoir on s'y baignerait bien elle semble un peu sauvage cette rivière et bouillonnante et invitante dans sa si belle couleur d'agathe mais n'est-ce pas plutôt la Drôme il faut que je le sache //////// yo-yo Ma & bobby McFerrin jouent Bach ou plutôt avec Bach la fatigue arrive par surprise ranger vite mes affaires et y céder en somme IIIIIIII 8h30 Valence TGV le train n°... voie 4... correspondance pour... VVVVVROUIIIITTTT KSSSSSSCHHHHHHHHH dou dou doutttt la SNCF... IIIIIIII très bonne journée de travail avec les première année ce matin et les seconde années cet après-midi les projets avancent se précisent prennent forme IIIIIIII pas de lumière dans la chambre le téléphone grésille et coupe trois quatre cinq fois envie d'arrêter le temps de voir se reposer la neige dans mon snow globe IIIIIIII contact wifi dans le hall de l'hôtel et remise en phase des Instants avec le temps réel nous sommes en phases lecteur enfin selon l'horloge GMT je n'exige pas de vous que vous le soyez avec moi mes divagations auront pu vous irriter vous plaire ou vous laisser indifférent mais allez quoi on est pas là pour ergoter c'est MAI ou quoi là hein quand on aime on dit qu'on ne compte pas SPECIAL ANNIVERSAIRE "One year of Sarkozysm" IIIIIIII Je veux écrire "J'ai lu la lettre". Mais Guy s'en moquait. IIIIIIII Je veux écrire : "Souriez vous êtes filmés" et signer Nicolas Sarkozy. Mais il n'a pas besoin de nègre. IIIIIIII Je veux écrire : "liberté, égalité, fraternité". Mais ces mots sont devenus des devises. IIIIIIII Je veux écrire "jamais sans toi". Mais l'abbé Pierre l'a déjà dit. ///////// bobby Hughes sur le juke box de l'hôtel hall désert je vais remonter lire un peu une femme entre furtive elle veut des cigarettes non désolé l'hôtel n'en vend pas dieu merci je me suis libéré de ces sick sticks elle a des airs de souris je repense à mes pièges elle sautille sur ses talons hauts sont-ils garnis d'une viande étripée là violemment d'un coup de ressort bref et tranchant je n'en crois rien et je les imagine plutôt fendues de rire devant la minable croûte séchée d'emmental ce piège à ressort c'est vraiment la préhistoire c'est les prendre pour des billes attendez un peu que je rentre à la maison l'ordre va à nouveau régner //////// barry White maintenant c'est drôle on dirait que c'est faux bon je vais y aller juste vous dire qu'en fait c'est un chat qu'il nous faut car le chat est bon arbitre en matière de souris si comme moi vous avez la culture tom et jerry oui je sais qui en est dépourvu vous savez que le nuisible n'est pas toujours là où l'on croit //////// cuisse de poulet à l'estragon filet de dorade sauce crevette vous écoutez en ce moment bohemian sunset dans le hall de l'hôtel je poursuis ces quelques lignes IIIIIIII ah vous croyiez vous en tirer comme ça il y en a encore une petite salve SPECIAL REMEMBER "A few years ago..." IIIIIIII Je veux écrire à la suie : "Est élu pyromane de l'année 2005...". Mais c'est un peu pompier. IIIIIIII Je veux écrire "nettoyer la rocaille au karcher". Mais ça consomme beaucoup trop d'eau. IIIIIIII Je veux écrire à la cire de bougie : "Pourquoi le couvre feu ?". Mais c'est trop chaud ! IIIIIIII Je veux écrire "populisme, nationalisme, révisionnisme sont les mamelles de la guerre". - Mais il manque un pis ?! IIIIIIII Je veux écrire "Je suis un homme de dialogue". Mais au cas où, j'ai la 49-3. IIIIIIII Je veux écrire : "DURA LEX, SED LEX". Mais quand c'est trop dur, ça casse. IIIIIIII Je veux écrire "il faut se méfier de tout et de tout le monde". Mais l'ennemi est à l'intérieur ! IIIIIIII Je veux écrire "Que le grand Stic me stocke !". Mais c'est déjà fait, et signé Judex. IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h37 « Ni le plaisir, ni la gloire, ni le pouvoir : mais la liberté, rien que la liberté. Passer des fantômes de la foi aux spectres de la raison, c’est simplement changer de cellule. » Fernando Pessoa Faust, acte IV IIIIIII TGV Valence => Paris 19h46 je cite encore "Dom Juan n’écoute les avis de personne, Faust est toujours de l’avis du dernier qui a parlé ; Dom Juan est tributaire de l’instant et Faust, l’est obsessionnellement de la durée. Mais les deux personnages ont ce point commun : même si on condamne leur conduite, on ne peut s’empêcher d’éprouver pour eux une secrète sympathie. A travers ses innombrables avatars, le mythe de Faust prend en charge une expression extrême de l’humain : à chaque époque, des élans et des inquiétudes se sont noués autour de son personnage pour donner lieu à des œuvres majeures de la littérature européenne." https://segue.middlebury.edu/index.php?action=site&site=fren6675a-l06&section=13537&page=58854 et puis ce dossier : http://espritssolubles.free.fr/spectfaust/dossier_Faust_diff.pdf IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h37 l'intuition de l'instant ce très beau livre de gaston Bachelard je l'avais rencontré il y a quelques années le livre pas gaston alors que je cherchais à creuser la suspension du temps au sein de l'action et plus précisément dans celle sur l'image sur l'interface en situation d'interactivité il faudra y revenir en retrouver la sève mais déjà remettre la main sur ce livre si les souris l'ont épargné ce qui leur vaudrait un bon point de clémence à qui j'en parlerai IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h48 dans un instant on se livre qui a mit si longtemps à trouver sa forme avec qui l'histoire a été si patiente on se livre comme un colis à déposer là contre une signature au stylo noir appuyez bien s'il vous plaît on se livre en titubant tel un clochard céleste alors même qu'on croit tenir les choses bien en main on se livre sans savoir IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h54 et pendant ce temps les lycéens manifestent leur mécontentement dans la rue à Valence la police a même détourné le grand boulevard devant le lux pendant un moment aux alentours de quatorze heure nous les entendions qui scandaient leur MAIS de mai à eux nous nous retournions à l'école IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h59 qui déjà m'avait dit voyant son titre qu'il était prétentieux je m'en souviens je m'en souviens non pas de qui mais du fait que ça m'était apparu comme une hérésie je n'ai pas compris cette remarque sans fondement elle l'est toujours à mes yeux mais peut-être visait-elle autre chose je crois ce qui agace c'est l'idée même d'intuition car elle est toujours suspecte de cacher quelque chose de forcément trouble elle est étrangère au rationnel ce qui en fait un pré-texte un texte paradoxal qui n'a pas encore de mots mais les attends les espère les afforde IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h13 la poésie de Bachelard car il est pour moi un poète certes connu comme philosophe mais je le crois poète au fond dans sa poétique de l'espace la maison toute la maisonnée se charge d'odeurs de foins de cire chaude et d'amidon en le lisant on est propulsé en pleine enfance dans la maison familiale qui est aussi son souvenir même du grenier au cagibis du salon à la chambre de la cave à la cuisine du vestibule aux tommettes abymées on y est car il a non seulement les mots mais le plaisir du dimanche et son ennui aussi la douleur de son soir lorsque seul dans le noir nous pleurions dans les draps rèches à la seule idée de perdre quelque chose d'indéterminé sans contours peut-être l'intuition du bonheur IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h27 dans cette quête des formes du temps j'avais rencontré la phénoménologie de la conscience intime du temps de Husserl livre passionnant mais difficile je l'avais approché par petites sections et à doses homéopathiques sans parvenir à l'épuiser lui par contre IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h39 mais l'idée d'un corps pensant d'une pensée éprouvant le temps du corps pensant m'a mené à l'inscription corporelle de l'esprit de francisco Varela eleanor Rosch evan Thompson ce livre là je n'en ai jamais lu d'autre pareil tout à la fois créatif scientifique et philosophique d'ailleurs j'ai gardé non lu la moitié du dernier chapitre il faudra bien un jour que j'y revienne j'avais poursuivi par le livre d'entretiens et de rencontres philosophiques entre les mêmes auteurs le dalaï lama et quelques proches IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h48 inquiétude pas une peur panique non une peur du ventre bien centrale un vide un trou qui n'a pas de mots pas encore ou pire qui n'en a plus un trou noir il faut faire revenir les mots les rappeler les habituer les bricoler les habiter les mettre en oeuvre leur faire confiance à nouveau alors seulement on mesure un peu de ce dont il s'agit de ce qui se cache de ce qui se terre et peut-être aussi de ce qui nous reste ///////// TGV Valence => Paris 20h56 IL FAUT QUE JE TRAVAILLE je ne peux pas continuer à écrire comme ça en continu me laisser devenir l'otage des Instants même si finalement ce que je fais est un peu de captation en direct de ce qui me traverse écrire c'est capter cette source n'est-ce pas //////// chers lecteurs oui bien sûr vous y êtes je sais vos lectures par dessus mon épaule je sens vos souffles et vos attentions vos mots me rassurent comme rassurent les paroles des amis d'annie en plusieurs langues http://www.bram.org/confort/rassur.htm j'ai reçu un long courrier de louis-michel non pas un 747 mais bien plutôt un oiseau voltigeur des pensées ailées qui montent et virevoltent une attention qui prend formes il me parle du livre intitulé Brütt ou les jardins soupirants de friedrike Mayröcker traduit de l'allemand (Autriche) par hugo Hengl et françoise David-Schaumann aux éditions Atelier de l'Agneau IIIIIIII « Pour moi, écrire ne signifie pas seulement analyser une souffle, un regard, un voyage aux endroits de l’enfance, un fait, mais aussi analyser les relations au monde des mots d’hier et d’aujourd’hui. En écrivant, je crée un lieu de transbordement où se croisent toutes les impressions ou les expériences d’une journée; je crée une sorte de cosmos, dans lequel tous les éléments s’affrontent jusqu’au moment où la forme – ne faisant plus qu’une avec l’idée – les fige et les réconcilie. Donc, l’acte d’écriture est à la fois fait d’intuition et d’intellect, de griserie et de sobriété, toujours exposé à un déplacement d’accent. Écrire, c’est créer un monde artificiel, créer continuellement de nouveaux modèles, des micro-mondes, en prenant de temps en temps le large, tel un arc en ciel qui s’étendrait de l’infini à l’infini. » Friederike Mayröcker: Discours à l'occasion de l'attribution du Prix pour les pièces radiophoniques, 22 avril 1969 http://poezibao.typepad.com/poezibao/2005/07/friederike_mayr.html IIIIIIII quoi dire après ces mots de Friederike Mayröcker pour l'instant rien IIIIIIII Instants fuite d'eau côté salle de bain wc ce matin le bilan de la réparation c'est que deux joints valent mieux qu'un IIIIIIII ah oui bien sûr les souris et bien je vous le donne en mille le fromage va bien merci IIIIIIII adrien m'envoie cette superbe mighty mouse http://www.w3sh.com/archives/MightyMouseComic.jpg en effet c'est à peu près ce qu'elles doivent ressentir en ce moment les bougresses IIIIIIII bien sûr on ne peut pas réduire 68 ni quoi que ce soit à des slogans mais la lecture de ceux de mai nous y transporte http://users.skynet.be/ddz/mai68/slogans-68.html IIIIIIII mai 2008 >>>>>>>> http://www.sauvonslaculture.fr/ IIIIIIII "Il faut porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante." F. Nietzsche IIIIIIII les enfants regardent Ratatouille je prends ça pour une fronde ces maudits rongeurs ont des alliés IIIIIIII Je veux écrire : "J'en ai assez de vouloir !" Mais quoi faire de ces puants rongeurs ? IIIIIIII ici je veux apporter un petit correctif au texte du Lundi 28 Avril / 11h54 dans ma courte histoire de mystérieuse voiture rouge et à propos d'oiseau dans laquelle je disais qu'ils voient dans les infrarouges il s'agissait en fait des ultraviolets vous l'aurez relevé vous-même ça n'a rien à voir si ce n'est qu'ils sont exactement opposés dans le spectre électromagnétique IIIIIIII anne-lyse et laure en stage en ce moment sur paris sont passées à la maison vendredi j'avais fait un gingembre rhum orange et nathalie a improvisé une salade comme elle sait faire soirée sur la terrasse dans les premières douceurs de la saison elles ont fait la connaissance si l'on peut dire de nos deux poulettes bavardes et gendarmes starsky et hutch starsky la rousse est une hubbard golden hutch est je crois une poule de saxe on a parlé un peu de leurs projets communs d'anne-lyse et laure bien sûr du travail de valérie mréjen mais que personne encore n'avait vu au jeu de paume à ce moment là puis de mes projets et c'était déjà l'heure du dernier métro IIIIIIII journée plage à Torcy tout près de Paris pédalo foot volley baignade c'est un peu comme Paris plage si ce n'est qu'on peut vraiment se baigner lu dans l'herbe à l'ombre quelques articles de l'épais catalogue "jouable" compilation de textes notices et interviews autour de l'idée que les arts numériques ont en autres caractéristiques d'être jouables l'autre étant en filigrane l'idée d'une relation comme forme selon jean-louis Boissier je ne cesse de revenir à celle-ci oui la relation prend des formes variables c'est aussi intéressant qu'effrayant la plasticité d'une relation IIIIIIII "Tout enseignant est enseigné. Tout enseigné est enseignant. Sc. Po., hall bibliothèque" ce slogan de 68 fait encore réfléchir c'est ce que je ressens régulièrement depuis presque dix ans au contact des étudiants j'ai lu dans jeu et réalité de winnicott à peu près la même chose à propos de ses patients qu'il remercie sincèrement de l'instruire sans cesse mais si tout enseignant est enseigné est vrai la réciproque n'est guère ou trop rarement possible dans l'organisation actuelle des études même si aux beaux-arts elles ne sont pas aussi formatées qu'ailleurs comment faire la quatrième année est une année si particulière qu'elle pourrait l'être plus encore faire le point après un diplôme qui représente justement la forme d'une tension de deux ans aller voir ailleurs pendant quelques mois et peut-être c'est à construire instruire par exemple sous forme de tutorat des suivis de projets de seconde année porter attention à d'autres projets et dans une relation qui relate et qui relie à d'autres personnes est une expérience qui vous change et vous trans-forme justement il faut imaginer un nouveau statut pas seulement administratif mais d'expérience d'étudiant-chercheur tout comme il y a l'enseignant-chercheur le même vecteur de recherche peut permettre d'opérer une passation de l'un à l'autre même à petites doses et sur des enjeux mesurés IIIIIIII "Trouver, c'est tourner, faire le tour, aller autour. Trouver un chant, c'est tourner le mouvement mélodique, le faire tourner. […] La recherche serait donc de la même sorte que l'erreur. Errer, c'est tourner et retourner, s'abandonner à la magie du détour". Maurice Blanchot, L'entretien Infini SPECIAL 8 MAI IIIIIIII «Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort.» François Mitterrand, 8 mai 1968 IIIIIIII au secours ! L’art et la culture sont en danger! Ce qui se préparait depuis un moment avec une discrète opiniâtreté dans les hautes sphères de la politique, dans les officines du marketing et dans les industries de programmes culturels, devient aujourd’hui religion d’État. De circulaires ministérielles en rapports sur l’éducation et la culture, et sous l’avalanche des coupes sombres dans les budgets, une évidence s’impose : on a changé d’époque. La dernière élection présidentielle a distendu encore les liens qui relient la France à sa gloire culturelle et intellectuelle passée, à ces pauvres vestiges que certains s’évertuent encore à qualifier pompeusement d’«exception culturelle» lire la suite ici http://www.paris-art.com/art/a_editos/d_edito/tracking_newsHebdo_edito/87/Marche-sans-artistes-Ecole-sans-art-236.html IIIIIIII c'est que l'art et la culture deviennent des marchandises voilà pourquoi regardez les emballages sont prêts on nous avait prévenus les places dans les rayons et en tête de gondole sont faits reste à savoir combien mais une réunion marketing et commerciale devrait permettre de fixer la fourchette il y avait cet article de bernard Stiegler en 2004 déjà http://www.monde-diplomatique.fr/2004/06/STIEGLER/11261#nb2 je cite le titre "Le désir asphyxié, ou comment l’industrie culturelle détruit l’individu" puis le chapeau "Le capitalisme hyperindustriel a développé ses techniques au point que, chaque jour, des millions de personnes sont connectées simultanément aux mêmes programmes de télévision, de radio ou de consoles de jeu. La consommation culturelle, méthodiquement massifiée, n’est pas sans conséquences sur le désir et les consciences. L’illusion du triomphe de l’individu s’estompe, alors que les menaces se précisent contre les capacités intellectuelles, affectives et esthétiques de l’humanité." depuis Benjamin puis Theodor W. Adorno et Max Horkheimer depuis on savait à quoi s'en tenir mais on ne sait toujours pas COMMENT RESISTER IIIIIIII courses en hypermarché ce matin oui je sais je pourrai vous en éviter le compte-rendu ça ira vite vous verrez je cherche un pot de crème fraîche m'apprête à prendre la marque bidule quand je vois un bandeau nouvellement ajouté sur l'emballage avec la mention ronflante La marque la plus vendue et bien ni une ni deux ni trois je l'ai reposée et j'ai pris une marque pas connue offrant les mêmes qualités voilà vous parlez d'un fait d'armes IIIIIIII voilà c'est mon article pour e-formes qui s'écrit enfin pour l'instant il bredouille et bafouille entre ces deux pensées encore informes d'une part individuelle le jeu qui singularise qui fonde la relation et à travers elle l'expérience culturelle de l'autre sociale la massification de la culture qui en industrialisant les produits souhaite faire de même avec les modes de vie afin d'écouler à grande échelle ses produits que reste-t-il de liberté à l'individu en termes de d'expression de subjectivité IIIIIIII "Lorsque moi j’emploie un mot, répliqua Humpty-Dumpty d’un ton de voix quelque peu dédaigneux, il signifie exactement ce qu’il me plait qu’il signifie... Ni plus, ni moins." Lewis Carroll. De l’autre côté du miroir IIIIIIII "La question, dit Alice, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire." Lewis Carroll. De l’autre côté du miroir IIIIIIII "La question riposta Humpty-Dumpty, est de savoir qui sera le maître..." Lewis Carroll. De l’autre côté du miroir [7, p. 181] IIIIIIII "Espoirs et utopies à part, on n’a rien écrit peut-être de plus lucide sur le langage que ces paroles de Chesterton : « L’homme sait qu’il y a dans l’âme des nuances plus déconcertantes, plus innombrables, et plus anonymes que les couleurs d’une forêt automnale... Et pourtant il croit que ces nuances, et toutes les façons dont elles se fondent et se métamorphosent les unes dans les autres, peuvent être représentées avec précision par un mécanisme arbitraire de grognements et de glapissements. Il croit que de l’intérieur d’un agent de change sortent réellement des bruits qui suggèrent tous les mystères de la mémoire et toutes les agonies du désir. » (G. F. Watts, p. 88, 1904)." cité dans La langue analytique de john Wilkins par Jorge Luis Borges In « Otras inquisitiones» 1974, Buenos Aires. Traduction française : « Enquêtes » Folio-Essai - Gallimard 1986 IIIIIIII "Toute vue des choses qui n'est pas étrange est fausse." Paul Valéry IIIIIIII Je veux écrire : "Sous les pavés la plage". Mais sous les palétuviers roses c'est la vie. IIIIIIII j'ai réalisé entre hier et aujourd'hui mon premier monochrome rouge géant intitulé "sang titre" il est visible depuis un hélicoptère ou d'un satellite équipé d'une caméra haute résolution pointée aux coordonnées 48° 51' 19.32" N 2°26' 31.69" E il est constitué de deux rectangles de huit mètres par trois et de trois par deux accolés l'ensemble évoque un peu la corse stylisée accessoirement c'est aussi la toiture de mon bureau IIIIIIII LE TIBET AUX TIBETAINS - http://lucdall.free.fr/events/free_tibet/ - ONU AU TIBET IIIIIIII "Il y a 50 ans que le peuple et les intellectuels sont séparés. Il faut qu’'ils ne fassent plus qu'un." Jean-Paul Sartre extrait du discours "Rue Bonaparte en mai 1968" IIIIIIII Le vent se lève. Il faut tenter de vivre. Nanterre, 1968, salle C20 IIIIIIII voyez comme ce flog change de l'intérieur oui annie je crois avoir changé les instants en flog enfin je le pense c'est ainsi je n'y parle plus beaucoup moi-même ce sont les flux qui me traversent qui parlent vois-tu beaucoup de citations qui en vagues successives m'envahissent et puis je l'espère la saveur de ce qu'il reste l'écume des jours héhé je ne croyais pas retrouver ce titre là sous mes pieds de cette façon les mots sont merveilleux IIIIIIII "La langue est, en l'occurrence, quelque chose de vivant, un médium. Mais on n'a pas le droit de s'en servir comme un instrument. Il faut vivre la langue elle-même... La langue est l'éternelle bien-aimée" Franz Kafka IIIIIIII envie de supprimer mon compte facebook bon allez je vais peut-être attendre la fin de mes Instants trop de tentation et pas assez de résistance je suis devenu addict en moins d'un mois je clique en roue libre frénétique ma propre curiosité m'est devenue étrangère et bien que je n'ai pas encore tout compris du fonctionnement de cet espace spectral les plantes vertes par exemple ça me plaît beaucoup on fait des sélections on les destine et les envoie bien que tout ça ne soit pas très transparent et ces growing gifts continuent de travailler symboliquement j'entends après qu'ils aient été offerts en fait on a un genre de monde clôné proche du nôtre qui joue à lui ressembler IIIIIIII "Etre attentif à la parole, c'est être attentif à soi-même" Edmond Jabès IIIIIIII je crois avoir vu un trait essentiel pour qualifier cet espace c'est le miroir c'est ça je crois dont il s'agit un miroir dans lequel on se contemple et voit ses "amis" s'y contemplant nous contemplant dans facebook on y fait des séances de narcissisme collectif ainsi et après avoir été des médias de masse individualisés nous voilà donc devenus des narcisses en collectif disposant du pouvoir de surveiller les faits et gestes des uns des autres en allant voir leur statut leurs photos taggées les groupes de musique qu'ils plébiscitent tout est accessible et comme par défaut s'en est gênant la simple disponibilité des informations la rend acceptable c'est un effet de système alors qu'elle est parfois intime cette info mais en même temps d'une intimité mise sciemment par chacun et chacune à disposition du réseau d'amis l'intime se meurt sur facebook mais il se meut surtout il devient in time en même temps qu'extime IIIIIIII cet après-midi un article d'alternatives économiques intitulé "L'Angola élit ses Miss mines" on y voit deux femmes noires posant en robes colorées très belles sur une plage au soir couchant elles n'ont qu'une jambe et s'appuient à l'aide d'une canne un bandeau MISS LANDMINE en travers du corps c'est le photographe Morten Traavik qui a eut l'idée de cette mise en scène il prétend qu'un tel événement fait plus pour la cause du fléau des mines explosives et bien plus efficacement qu'aucune campagne de communication l'article pose la question de savoir à qui sert cette mise en scène d'autant plus que l'un des sponsors de l'exposition est l'état angolais si riche de pétrole et qui fait si peu en matière d'élimination des mines antipersonnel IIIIIIII oui tous ces instants postés là ce soir c'est parce qu'aujourd'hui a été un jour de sevrage numérique IIIIIIII hello mes lecteurs mes lectrices non ce possessif ne me donne aucun droit d'ailleurs je n'en veux pas je sais que vous êtes là en nombre et en assiduité variable je vous sais présents mais distants c'est ça le web /////// la musique c'est Mozart que j'ai écouté ce matin très fort dans la maison en préparant le petit déjeuner là je n'écoute rien mais c'est cependant Mozart qui est encore dans ma tête il m'a apporté un bonheur simple et joyeux je me suis demandé comment il était possible d'écouter encore aujourd'hui du Mozart alors que la musique d'il y a parfois dix ans nous paraît datée //////// lecteur lectrice tu es là c'est comme si je te voyais mais en fait c'est dans mon écriture que ta voix se fait entendre moi j'assiste simplement à cette éclosion //////// au loin la plainte d'un avion en pleine poussée ascensionnelle la maison s'alourdit de sommeil et je sens vos solitudes dans la mienne //////// "Un bon écrivain ne possède pas seulement son esprit, mais encore l'esprit de ses amis. Esprit collectif (180), Humain trop humain, F. Nietzsche //////// "Ces prétendus paradoxes de l'auteur dont le lecteur est scandalisé ne se trouvent pas du tout dans le livre de l'auteur, mais bien dans la tête du lecteur". Paradoxes de l'auteur (185), Humain trop humain, F. Nietzsche IIIIIIII oui oui oui pour les curieux about les souris tout va bien pour elles rien à signaler elles dansent toujours je travaillais hier quand un des pièges s'est déclenché à vingt centimètres de mes doigts sans doute sous l'effet de la chaleur ce fut bref et violent le piège a sauté en l'air je l'ai vu un instant en suspension IIIIIIII Je veux écrire : "Je ne suis pas que beau". Mais nez en moins, oui. IIIIIIII visité hier l'exposition philippe Apeloig 15 rue de Thorigny à Paris c'est toujours un drôle de sentiment que de voir du design graphique exposé en galerie non parce que ça ne le vaudrait pas non pas du tout mais parce que le travail du design graphique c'était jusqu'ici de façonner des médias visibles pour eux-mêmes dans l'espace social public affiches flyers sites web livres bornes numériques créant finalement les formes sensibles et pragmatiques de contenus variés là en galerie on est un peu dans la chosification des médias qui conduit à une préciosité qui ne trouve pas ses marques d'avec l'art contemporain alors certes il y a un effet de rétrospective qui est produit avec toute cette collection rassemblée et puis on mesure que le champ qui est investi par le designer typographe est celui du culturel dans un lieu très root façon grange désaffectée dont le négligé mesuré contribue à créer un contraste avec la précision graphique des affiches mais ce que je retiens de l'exposition c'est outre l'écriture si singulière de philippe Apeloig cette salle noire sur le côté qui fait tourner en boucle de petits films d'animation typographiques qui sont autant de prétextes à des jeux d'apparition de substitution et de rythmiques quelle ne fut pas mon heureuse surprise de voir cités au générique benjamin Gomez et vadim Bernard deux ex-étudiants de l'école des beaux-arts de Valence et qui en signent l'animation numérique IIIIIIII je lis dans facebook qu'Alice se demande s'il est mieux de faire pousser des fleurs dans son Facebook pour en envoyer à Luc pour ses InstantS et je réponds oui bien sûr j'accepte avec plaisir toutes les fleurs et plantes vertes :=) IIIIIIII écrire oui mais pas dans les Instants pour l'instant désolé il vous faudra patienter un peu et supporter une diffusion plus lente plus rare des émissions de ces flux me le pardonnerez-vous reviendrez-vous me voir par ici je sais que ça n'est pas si simple il me faut ABSOLUMENT me remettre INTENSEMENT sur mon texte EXCLUSIVEMENT pour e-formes oui je sais il s'est déjà pré formé un peu là avec vous je tchatais hier soir avec philippe qui prépare sa performance à Caen avec hortense un peu là chez moi un peu là entre Winnicott et Adorno entre Derrida et anne-lyse et laure entre mon ami daniel et Bourdieu entre Nietzsche et ma femme entre mes enfants et moi entre l'air du temps et la revue philosophies entre ces alternatives économiques et l'oppression faite au peuple tibétain c'est là que la vie s'écrit entre nous c'est là qu'elle s'écrie aussi à bientôt see you soon arrivederci IIIIIIII non ça n'était pas un vrai adieu juste un au revoir puisque me revoilà c'était un entraînement car un moment viendra vous savez autour du 24 mai 2008 où il faudra vraiment se dire au revoir mon flux sera coupé net et ça je connais bien peu de gens savent le faire la plupart préfèrent se fâcher ou s'embrouiller avec vous plutôt que de vous dire au revoir enfin je dis préfèrent mais ça n'est pas conscient c'est pourtant ce qu'ils font comme ça si vous restez sur une embrouille vous ne cessez de vous demander ce qui s'est passé ce qui est à l'origine de cette imbroglio ce qui motive ce couac et ainsi vous pensez constamment à cette personne que du coup vous ne quittez pas un seul instant c'est vraiment dingue alors qu'il existe la pensée positive qui permet de continuer à penser à l'autre sans rien attendre juste parce qu'il agréable de se demander ce qu'il/elle fait dit ou pense ou écrit ou dessine juste parce que c'est agréable de savoir qu'il/elle est vivant(e) et heureux(se) quelque part plus ou moins loin de notre communauté d'esprit vagabonds //////// 6h05 la musique que j'écoute là c'est michel Foucault enregistré en 1966 à la radio il parle de l'hétérotopie sa voix ses mots c'est merveilleux tellement que je m'arrête d'écrire //////// ah oui comme d'habitude non connecté wifi dans le TGV j'écris en notant moi-même l'heure et je posterai depuis l'école en journée car pendant deux jours c'est les concours d'entrée aujourd'hui et demain suivis d'une journée de réunions après-demain //////// 6h20 le train s'ébroue lentement j'aime bien cette expression on est transporté lorsqu'on l'entends il y a de l'inertie celle de la boue il y a du bruit celui de la brouette est-ce cela la performativité du langage //////// 6h24 je trouve toujours incroyable l'activité qui se manifeste dès cinq heures du matin dans la ville mais est-ce pour autant que je fais partie de la france qui se lève tôt pour nos amis lecteurs non hexagonaux c'est ainsi que notre président nomme la masse des travailleurs par opposition à la minorité des profiteurs je suppose car s'il y toujours un terme manquant à ses dychotomies pardon je veux dire à ses raisonnements c'est pour rendre intelligent son auditeur "Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." Confucius //////// 6h38 SeeVeniceAndDie c'est mon dernier poème les éditions canadiennes de l'Agence Topo me proposent de leur soumettre en vue d'une édition je leur ai envoyé un exemplaire de test une pré-version car ce que j'ai présenté à e-poetry il y a un an déjà s'il fonctionnait pour moi demande quelques adaptations pour un usage direct et autonome par le public dans la mesure où ce poème hybride entre le VJ'ing la narration hypermédia et la poésie numérique n'est pas d'une manipulation aisée alternant moments de saisie et de lecture voilà à quoi nous sommes conduits à des objets de littérature impossible qui de plus souffrent d'une existence technologique très courte nous rappelant à notre condition de mortels ce qui n'est pas la moindre de leurs qualités //////// 7h33 john Cage et le Arditti Quartet mais mauvais choix au mauvais moment trop de mal avec ces strings la fulgurance des aigus je change pour jean-louis Aubert avec Stockholm un joli et singulier album de recherches cadeau de maryse et reynald les guitares rugueuses sont en phase avec la douceur des paysages qu'à 7h16 nous traversons telle ma barbe de deux jours sur ton pull angora "Qui cherche l'infini n'a qu'à fermer les yeux." Milan Kundera. "L'Insoutenable légèreté de l'être" //////// 7h44 internetmonamour c'était dimanche onze mai à Paris et je ne l'ai pas vu venir dans mes rétroviseurs damned gasp my god crotte by Jove che peccato bon si vous avez fait comme moi voici le lien pour y faire un saut http://www.internetmonamour.fr/ après coup IIIIIIII je reçois de nathalie une photo de militaires chinois leurs panoplies toute neuves de moines bouddhistes sous le bras et s'apprêtant du moins peut-on le penser à les porter avant d'aller jouer leur rôle de casseurs alors info ou intox à vous de voir moi j'ai choisi >>> http://lucdall.free.fr/docs/china_tibet.jpg IIIIIIII alice m'envoie ce joli "Semons nos idées, poussons la révolution jusqu'en 2068" et je sais que ça poussera aussi bien qu'une plante verte sous une main verte :=) IIIIIIII Quoi qu'a dit ? IIIIIIII - A dit rin. Quoi qu'a fait ? IIIIIIII - A fait rin. IIIIIIII A quoi qu'a pense ? IIIIIIII - A pense à rin. IIIIIIII Pourquoi qu'a dit rin ? IIIIIIII Pourquoi qu'a fait rin ? IIIIIIII Pourquoi qu'a pense à rin ? IIIIIIII - A' xiste pas. IIIIIIII Jean Tardieu in Monsieur Monsieur, 1951 - http://www.koikadit.net/Accueil/mmntacc.html IIIIIIII http://www.panoplie.org/poe03/index02.html qu'est-ce que c'était bien ça aussi IIIIIIII Je veux écrire : "Comme Lama je suis malade". Mais je l'évite. IIIIIIII spleen quand tu nous tiens mais baste pas de place pour ce con sur les pianos de keith Jarrett c'est là qu'est la vraie vie //////// sur ses claviers ça joue oui //////// ça tourne ça vire ça plie ça croit ça ploie et toi //////// ça tangue ça planque ça flanque ça branle et dans un bel éclat //////// sa joue oui contre la tienne IIIIIIII bon en général après la séquence Instants poétiques il y a une perte parmi les lecteurs généralement contre-balencée par le fait que celle-ci est à caractère érotique le bilan est donc neutre en termes d'audience mais les représentations ont changé on se dit tiens c'est comme à la télé ici après vingt deux heures c'est le règne de l'audimat oui oui en effet en effet mais sommes nous encore capables de penser l'érotisme autrement qu'en ces termes marchands eux aussi IIIIIIII tenez à propos d'éros IIIIIIII une minute on a tout le temps IIIIIIII pour en faire une histoire IIIIIIII en rire dans le soir IIIIIIII Je veux écrire : "On a vu ensemble la rousse et le petit Robert". Mais ça se lit très mal. IIIIIIII je me sens seul ici parmi vous dites-moi dites-moi dis annie suis une fourmi moi aussi IIIIIIII la musique est là aussi http://bram.org/info/presentation/IMA.htm IIIIIIII NEWS NEWS NEWS /// OGM /// on dit qu'il n'y a pas de petite victoire mais si elle est de plus démocratique elle en devient grande encore IIIIIIII lecteurs chéris mes amours je vous ai lâchement abandonnés durant presque deux jours c'est aussi dingue qu'inacceptable mais laissez-moi s'il vous plaît vous donner une raison pour expliquer ces Instants de suspens une panne de wifi à l'hôtel doublée d'une mal couverture wifi depuis l'école doublée d'un manque de temps durant les concours d'entrée eh quoi c'est la vie mais ça ne s'arrête pas là j'ai une heure devant moi à Valence TGV et là le wifi m'est ouvert car je suis un grand voyageur waou je suis pas n'importe qui héhé mais damned mon user et password n'est pas reconnu la connexion échoue je hais ces systèmes de passe droits idiots pourquoi le wifi n'est pas libre et gratuit partout IIIIIIII bon j'essaie de me rattraper comme toujours quand on se sent fautif remarquez aussi qu'on se moque de savoir si vous êtes vraiment fautif ou non il importe que vous vous sentiez fautif ou pas IIIIIIII aujourd'hui vendredi 16 mai de retour à Montreuil depuis hier soir je vous envoie toute une série d'Instants pris en notes durant ces trois jours à Valence je vous avertis quand je reviens dans le temps qu'on dit réel IIIIIIII bon bon je continue donc dans mon café préféré mon non-lieu favori mais dès qu'un non-lieu devient favori il faudrait que je le demande un jour à marc Augé devient-il un potentiel oui-lieu IIIIIIII bon bon je vous quitte encore vous comprenez l'angoisse du train manqué me reprends frissons à l'idée d'un éventuel départ précipité sans payer suée froide gorge sèche mains tremblantes perspectives d'embrouilles bon c'est vrai j'en rajoute un peu ah bon mais que fais tu on t'attends grouille-toi etc à plus tard IIIIIIII il y a quelques jours je parlais de new york et de monochromes je faisais le fier il ne fallait pas s'y fier je n'en menais pas large je déraisonnais j'élucubrais je débloquais je déparlais je divaguais un artiste c'est autre chose à porter je le sais bien il y a dans le langage courant envers le terme d'artiste au pire une sorte d'admiration au mieux une sorte de condescendance bien sûr on peut inverser les deux termes ça ne change rien l'emploi du terme signale la plupart du temps un rapport au monde qu'on ne comprend pas et ça n'ira vraisemblablement pas en s'arrangeant un artiste c'est quelqu'un qui sent le monde et ses signaux en gestation non encore émis et qui travaille ce senti là durant toute sa vie à leur trouver une forme et souvent c'est même bien trop court une vie autant dire que l'artiste est comme la baleine en voie de raréfaction espèce à protéger même si bruce Sterling a déjà écrit un futur possible pour ce devenir humain avec son personnage Abélard Lindsay dans Schismatrice qui invente même un nouveau type d'événement artistique mais je ne veux pas soulever d'un coup le voile de ce mystère si vous ne l'avez pas lu Je veux écrire comme Louis Ferdinand Céline. Mais quand je le dis, on me demande d'en choisir un seul. IIIIIIII auteur ça me va que fait-on d'autre en effet lorsqu'on écrit un site un livre une chanson un poème une lettre trois mots deux syllabes et qu'on y met les formes on est auteur au moins c'est un début on peut être ce qu'on veut à côté je veux dire dans la vie voyez Céline et Wincler médecins voyez Cendrars Kerouac et Stevenson aventuriers clochards célestes comme s'il y avait la vie et puis l'art à côté rangé dans un étui prêt à être dégainé remarquez c'est un peu ce qu'on fait avec les instruments de musique saxos guitares harmonicas sont rangés de cette manière en les sortant c'est un peu l'art qu'on invoque comme une prière un talisman mais plus simple encore il suffit qu'on soit vivant à l'écoute de ses tempes qui battent du pourquoi elles battent il suffit qu'on ouvre ses yeux ses oreilles vers l'autre qui respire et hop nous voilà dans le flux et le dire avec un peu d'attention fait de nous un auteur si nous le destinons si nous écrivons à la place de aurait dit Deleuze Je veux écrire : "ma chine à écrire" en blanc sur fond rouge, et le signer Mao. Mais je n'ai que de l'American TypeWriter. IIIIIIII je me sens changer de l'intérieur c'est le langage qui travaille je me sens devenir un autre peut-être ce que je suis en fait un scorpion une saleté de scorpion qui dit-on supporte toutes les conditions y compris les radiations eh oui c'est vrai que je les ai subies un an ou deux je ne me souviens plus exactement quand je travaillais au CERN à Genève on portait en permanence un badge-test sur les combinaisons blanches que nous devions renouveler chaque semaine et si les tests étaient positifs nous avions une semaine de vacances payées dit-on mais ça n'arrivait jamais toujours tout allait bien les taux de becquerels étaient corrects je fabriquai des portes en plomb pour contenir les radiations émises par les réactions nucléaires produites dans les chambres à bulle depuis lesquelles des étaient prises les photographies des atomes accélérés puis explosés les uns contre les autres à la vitesse de la lumière au bout du grand anneau sous vide non ça n'est pas de la SF un physicien devenu un camarade bienveillant m'avait peu à peu initié à comprendre en quoi consistait dans les grandes lignes les différentes activités de ce lieu de recherche c'est drôle que cet endroit où je tirais des câbles électriques dans des boyaux étroits sous terre où je fabriquais et posais des portes blindées soit devenu le lieu de l'invention du web dix ans plus tard plus drôle encore que ce fut aussi le lieu depuis lequel nous tissions nos chansons mon ami dom et moi en toute insouciance IIIIIIII une incursion temps réel en d'autre termes ici j'écris vraiment ce vendredi 16 mai à la bonne heure je tremble un peu à chaque fois dans ces Instants quand j'écris à l'idée en fait la certitude que mon orthographe n'est pas parfaite que ma conjugaison peut parfois hasardeuse que ceci que celà je tremble un peu car l'urgence des Instants est antinomique avec celle de la lente écriture mais c'est aussi un pari n'est-ce pas annie n'est-ce pas vous tous que les Instants peuvent produire un temps une vitesse une fluidité une urgence une exigence nouvelle pas seulement parce que ces écritures se font sur le web mais parce qu'elles sont captées plus que saisies dans des flux de vies IIIIIIII me sens changer oui le langage qui travaille t'approche pas s'il te plaît je sens à des signes infra-minces que je suis vénéneux ces temps-ci reste à distance j'ai un peu peur aussi car je comprends trop bien en ce moment la folie comme moyen de poursuivre sa quête de s'affranchir des limites oh je n'y suis pas non pas et j'espère gasp jamais mais je les sens celles d'Artaud et de Nietzsche je les perçois maintenant avec une crainte nouvelle ce doit être un peu comme distinguer l'ombre au dessus de soi des oiseaux de proie IIIIIIII il y a quelques jours je mettais ici le lien vers une image montrant des militaires chinois avec un paquetage de moine bouddhiste sous le bras je vous disais y croire là est la question en effet devant les images y croire ou pas à un moment où il n'a jamais été aussi facile de les modifier les images photographiques ou vidéo ne sont plus crédibles car les moyens à notre disposition pour les produire les rendent absolument crédibles paradoxe la technique en rendant possible met l'humain devant ses responsabilités travestir ou pas le dire ou pas l'assumer ou pas l'éthique est ce qui manque ou je sais pas chez les animaux IIIIIIII et là lecteur tu penses que je déraille n'est-ce pas mais vois-tu le langage est le lieu à partir duquel nous pensons le monde à partir duquel nous le pansons à partir duquel nous le construisons l'imaginons le faisons il n'y en a pas d'autres appendus que nous sommes à lui on a eu une discussion de cette teneur l'autre midi au déjeuner à propos de Lacan et des sens possibles de son "il n'y a pas de rapport sexuel" c'est je crois sa façon un peu polémique et provocante de dire que le réel dont font aussi partie nos corps ne peut s'atteindre directement sauf dans la pathologie d'une psychose d'une communication directe seul le langage est le lieu depuis lequel nous pouvons faire advenir les choses si l'on peut dire "Par l'écriture, une autre vérité que celle du désir est atteinte" dit ailleurs Lacan voilà c'est là que ça m'intéresse le reste aussi intelligent soit-il je le laisse à la psychanalyse et là je pense aussi mais j'entends déjà les Lacanos pousser des cris à serge Gainsbourg quand il écrit et chante l'amour physique est sans issue "Professeur vous êtes vieux et votre culture aussi." Anonyme. Slogan de "Mai 1968" IIIIIIII dans le bus n°2 source inépuisable d'événements de tout acabit je lève la tête et surprend sur l'écran défilant des news à la rubrique horoscope scorpions votre rêve le plus cher est en passe de se réaliser je me dis aussitôt c'est dingue comment savent-ils que je veux changer de moto et que ça va me coûter un max IIIIIIII voiture 7 place 48 mais y'a personne en 51 52 53 54 alors j'y vais non sans un petit grognement de plaisir benêt IIIIIIII pourquoi enfant je collectionnais les billets d'autoroute en Italie IIIIIIII pourquoi j'aime les autoroutes désertes et les knackies froides à la moutarde IIIIIIII pourquoi j'aime aussi les knackies désertes et les autoroutes froides à la moue tarde la nocce IIIIIIII pourquoi les frites sont ou trop molles et trop grasses ou trop dures et trop sèches IIIIIIII pourquoi je pense à fred Chichin trois fois par jour IIIIIIII pourquoi je ramassais aussi les tickets Pavesi IIIIIIII pourquoi je me souviens d'une certaine enfilade de virages à moto avant la pluie dans le col d'Evires IIIIIIII pourquoi je ris encore des blagues à deux balles alors qu'on est passés à l'euro IIIIIIII pourquoi j'aime la vertu surtout quand elle est petite IIIIIIII pourquoi je pense sans cesse à ce qui nous relie alors que je sais pertinemment qu'il n'y a pas de grand lecteur IIIIIIII pourquoi on dit souvent ce qui nous vient alors qu'on ne sait même pas ce qui nous pense IIIIIIII pourquoi je ne sais pas résister pas quand on me dit mémé alors que je suis un homme IIIIIIII pourquoi dans les cons c'est toujours le pluriel qui est gênant IIIIIIII pourquoi demain est un autre jour alors que j'ai le sentiment de ne pas avoir fini celui-ci IIIIIIII pourquoi on a gagné quand on accuse IIIIIIII pourquoi on a perdu quand on s'explique IIIIIIII pourquoi pourquoi alors qu'il suffit de cogner IIIIIIII pourquoi les Instants suspendus restent en l'air sans rien qui les tient c'est dingue IIIIIIII pourquoi quand c'est moi ça marche pas IIIIIIII pourquoi j'ai jamais su faire des ronds de fumée IIIIIIII pourquoi fumer tue alors qu'il suffirait que ça fasse plaisir IIIIIIII pourquoi j'aime l'odeur du goudron chaud mouillé de mai-juin celle du foin de juillet-août et celle de l'immortelle de mon aimée IIIIIIII pourquoi écrire dans l'Instant éphémère alors que je pourrai écrire durablement ailleurs si je père sévère IIIIIIII pourquoi la psychanalyse est désuette mais toujours si intelligente fine et désirable IIIIIIII pourquoi je ne hais rien tant que les certitudes alors que c'est une faute d'accord IIIIIIII pourquoi il ne m'est pas possible de ne pas dire je alors que n'importe quel autre mot pourrait le remplacer au pied levé IIIIIIII pourquoi dire aux enfants qu'y a pas d'dessert alors qu'on s'crêpe suzette IIIIIIII pourquoi m'envoyer paître alors que je rumine IIIIIIII pourquoi la moue c'est difficile IIIIIIII pourquoi ça t'mine quand j'fais la moue IIIIIIII pourquoi quand j'fais la moue ça me réjouis IIIIIIII pourquoi je trouve les femmes plus belles que leurs maris IIIIIIII pourquoi je gagne aux boules ce que je perds aux dames IIIIIIII pourquoi je perds ces boules avec madame IIIIIIII pourquoi je reste mari devant ces dames IIIIIIII pourquoi demain et pas deux pieds IIIIIIII pourquoi je rêve que je fume et me réveille avec un goût de tabac froid IIIIIIII pourquoi j'adore son p'tit plis là sous la paupière et cette ride ci quand elle sourit IIIIIIII pourquoi entre nous y'a ce lilas IIIIIIII pourquoi j'aime tant quand les moues tardent IIIIIIII pourquoi sa peau me manque alors que je l'ai là IIIIIIII pourquoi le plus dur c'est lui redire IIIIIIII pourquoi ces voix aimées nous émeuvent-elles IIIIIIII pourquoi je ne sais pas pourquoi IIIIIIII pourquoi j'aime le tango argentin et pas le belge IIIIIIII pourquoi j'aime arnaud comme personne d'ailleurs je crois qu'ils ont chanté ensemble IIIIIIII pourquoi j'écris ces phrases en france au lieu de travailler en phase avec la france IIIIIIII pourquoi je me lève le matin sans douleur alors que je ne prends rien IIIIIIII pourquoi dire ce qui tombe sous le sens si ce n'est parce qu'il le cache IIIIIIII "Fais le pas qui t'élève", Paris8, inscription à la craie blanche sur une sculpture de bois peint en 1997 et lisible jusqu'en 2004, bât. A IIIIIIII pourquoi faire le pas qui m'élève alors que ma mère l'a déjà fait IIIIIIII pourquoi ma mère l'a déjà fait et que personne m'en a jamais rien dit IIIIIIII pourquoi on m'cache des choses qui n'se voient pas IIIIIIII pourquoi roland Barthes a-t-il écrit que tout récit est une fiction IIIIIIII pourquoi si tout récit est une friction c'est pas tout rouge après IIIIIIII pourquoi je ne respecte rien si ce n'est nous tous IIIIIIII pourquoi moi et pas les autres IIIIIIII pourquoi les autres et pas moi IIIIIIII pourquoi eux et pas nous IIIIIIII pourquoi faire IIIIIIII pourquoi pas IIIIIIII pourquoi l'humour est-il la politesse du désespoir IIIIIIII ta gueule IIIIIIII adrien me lance une question épineuse est-ce je viens de faire acte d'auto censure je me sens devenir normand sans doute oui et non IIIIIIII j'ai toujours aimé cette phrase un rien emphatique de l'humour qui serait la politesse du désespoir mais ça n'est pas une phrase très drôle elle est fine et juste elle a un sérieux un peu pincé voire mélancolique et sans humour alors la réponse coupante et entière du ta gueule met un peu d'insolence dans ce sérieux et l'ensemble devient du coup l'impolitesse du désespoir et je dois dire que ça m'a beaucoup fait rire hier dans le train en l'écrivant mais en même temps oui ça ferme ça clôture paradoxalement sur la manque d'humour qui du coup signale le manque d'écart de distance qui est l'endroit de la souffrance IIIIIIII j'aime bien je crois les choses et processus un peu complexes qui cherchent à atteindre la simplicité et ces deux phrases ensemble le tentent enfin je crois IIIIIIII donc j'ai répondu sur la forme IIIIIIII j'ai donc répondu en esquivant le fond IIIIIIII mais la forme et le fond se lovent IIIIIIII car dans le fond la forme est le fond IIIIIIII à fond la forme faîtes du fond une forme IIIIIIII cher adrien grâce à toi nous voilà revenus au temps réel de l'actual world :=) IIIIIIII "Je hais les voyages et les explorateurs. Et voici que je m'apprête à raconter mes expéditions. Mais que de temps pour m'y résoudre ! Quinze ans ont passé depuis que j'ai quitté pour la dernière fois le Brésil et, pendant toutes ces années, j'ai souvent projeté d'entreprendre ce livre ; chaque fois, une sorte de honte et de dégoût m'en ont empêché. Eh quoi ? Faut-il narrer par le menu tant de détails insipides, d'événements insignifiants ? L'aventure n'a pas de place dans la profession d'ethnographe ; elle en est seulement une servitude, elle pose sur le travail efficace du poids des semaines ou des mois perdus en chemin ; des heures oisives pendant que l'informateur se dérobe ; de la faim, de la fatigue, parfois de la maladie ; et toujours, de ces mille corvées qui rongent les jours en pure perte et réduisent la vie dangereuse au coeur de la forêt vierge à une imitation du service militaire. Qu'il faille tant d'efforts, et de vaines dépenses pour atteindre l'objet de nos études ne confère aucun prix à ce qu'il faudrait plutôt considérer comme l'aspect négatif de notre métier. Les vérités que nous allons chercher si loin n'ont de valeur que dépouillées de cette gangue." Claude Lévi-Strauss - Tristes tropiques, 1955 IIIIIIII que l'on connaisse ou non sa pensée fluide joueuse et puissante c'est toujours un bonheur de l'entendre parler >>> http://archives.tsr.ch/search?q_doc-id=personnalite-levistrauss >>> le lien est au centre de la page dans la vignette et le texte IIIIIIII alors et vous mes chers lecteurs à quoi vous intéressez-vous le plus au corps mou et gluant de l'escargot ou à sa coquille géométrique et finement ourlée IIIIIIII nature ou culture IIIIIIII sur la nature humaine - noam chomsky / michel foucault aux éditions aden IIIIIIII un livre fait de trois textes différents je me réfère ici au premier qui est un débat qui a eu lieu entre ces deux penseurs en 1971 à l'université technologique de Eindhoven IIIIIIII "la technologie a la propriété de nous libérer ; elle se convertit comme n'importe quoi d'autre, comme le système judiciaire, en un instrument d'oppression, parce que le pouvoir est mal distribué." Noam Comsky, p.80 IIIIIIII "Il me semble que, dans une société comme la nôtre, la vraie tâche politique est de critiquer le jeu des institutions apparemment neutres et indépendantes ; de les critiquer et de les attaquer de telle manière que la violence politique qui s'exerçait obscurément en elles soit démasquée et qu'on puisse lutter contre elles." Michel Foucault . 53 IIIIIIII « Il faut que la société soit secouée par les aspirations de ceux qui n'ont pas de responsabilités. » Donald W. Winnicott, Jeu et réalité – L'espace potentiel, traduit de l'anglais par Claude Monod et J.B Pontalis, 1971, 1975 p. 262 IIIIIIII e-t l-à c'-e-s-t u-n-e p-r-o-f-o-n-d-e e-t l-e-n-t-e r-e-s-p-i-r-a-t-i-o-n s-i-l-e-n-c-i-e-u-s-e IIIIIIII tout va si vite voyez comme c'est impossible d'attraper les Instants et de les retenir la vie est bien plus forte et rapide j'étais très heureux d'avoir touché du bout des doigts le temps réel hier avec adrien qui m'y avait remis et hop après être rentré de Valence nous avons fait cette réunion du groupe de recherches cybertexte à la maison c'était un beau moment il y avait là jean-marc nicolas serge estrella lionel stephan marida bernard frédérique djamila jean et moi j'espère n'oublier personne on a même réussi à se boire un verre de vin et à grignoter un morceau dans le jardin entre deux présentations lionel nous a emmené dans les arcanes du pouvoir de l'organisation de la wikipedia et a comparé son fonctionnement avec le site d'information agoravox puis serge nous a présenté son site les douze travaux de l'internaute basé et faisant jeu de citations et d'analogies avec les douze travaux mythologiques il ira bientôt le présenter à l'electronic litterature organization à Buffalo puis c'est nicolas qui nous a présenté son dernier dispositif interactif poétique joué à la villa Gervasoni à Genève avec ses amis de l'infolipo et consistant en une exploration de la dimension motivée et analogique des idéogrammes chinois joués en transparence avec des photographies de montagnes le tout se joue au game pad et là héhé jean et moi y avons reconnu l'ama dablam on était tout excités à se rendre compte qu'on avait fréquenté tous les deux les mêmes lieux c'est la plus belle des montagnes que j'ai jamais vue quoique le cervin soit lui aussi divin son nom veut dire la mère des dieux mais je lis sur la wiki que ce serait le reliquaire de la mère je vous le disais à l'Instant on ne sort pas de l'effet mère IIIIIIII Ama Dablam http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/Amadablam.jpg IIIIIIII http://fr.wikipedia.org/wiki/Ama_Dablam IIIIIIII cette évocation me ramène en 1987 au Népal dans la vallée du Khumbu depuis Kathmandu on avait deux jours de bus jusqu'à Jiri et là les choses sérieuses commençaient Deorati Bhandar Kenja Sete Daghu Lamjura Tragdobuk Junibeshi col de La Ringpo Nuntaia Jubing Bupsa Surkhe Lukla c'est ici que l'on rejoint ceux qui prennent l'avion enfin le coucou car vu la piste ce ne sont pas des gros porteurs qui s'y posent et en décollent Phakding Benkar Manjo Jorsale et l'incroyable Namche Bazar à dix jours de marche de la première route vous avez un vrai petit bourg de montagne et vous vous demandez d'où viennent tous ces gens qui troquent achètent et vendent partout ensuite c'est Syanboche avec un raidillon mortel après la pause de Namche et si je me souviens bien c'est un peu avant le monastère de Thyangboche où nous avons passé la nuit sous tente un véritable enfer et donc on découvre au détour d'un sentier qui serpente à flanc de montagne l'Ama Dablam majesteuse d'une jeunesse insolente fine coupante altière bleue glacée quand on s'est remis de ce spectacle c'est ensuite Pangboche puis Dingboche et enfin la halte à Gorak Shep http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/8/8e/DSCF0567.JPG au camp de base de l'Everest on est à 5150 mètres avec mes deux compagnons de trek john et jeff on est montés le lendemain au Kala Pathar qui veut dire la montagne noire un sommet à 5545 et qui donne un superbe point de vue dans le grand cirque du bout de la vallée du Khumbu de l'autre côté de ce monde des dieux car tous les noms des sommets s'y réfèrent y compris l'Everest appelé Chomolungma par les tibétains qui est un dérivé de Miyolangsangma déesse bouddhiste Tibétaine et encore Sagarmatha pour les Népalais et qui signifie déesse mère du ciel en sanskrit vous voyez bien qu'on en sort pas //////// "Aucune description ne prétendra d’ailleurs représenter une montagne réelle; bien au contraire, il apparaît tout de suite que la montagne n’existe pas pour elle-même mais par ce qu’elle signifie." André Siganos - Mythe et écriture. La nostalgie de l’archaïque, Paris, Presses universitaires de France, coll. «Écriture», 1999, p. 108. tiré de http://www.erudit.org/revue/tce/2001/v/n65/008234ar.pdf //////// http://dharam.us/Everest/khumbu_everest_region.jpg //////// là c'est compay Segundo qui chante calle salud avec son ensemble et j'aime entendre ce jeune homme de 92 ans au moment de l'enregistrement de cet album //////// bon voilà je n'ai pas évité l'Instant remember mais j'espère jean que tu vas apprécier IIIIIIII portable posé sur les genoux je vous salue bien calme Instant suspendu dans cette nuit noire l'écran fait un halo je règle sa luminosité au minimum les touches du clavier deviennent luminescentes je me souviens de ces insectes étranges les lucioles de la luce qui veut dire lumière en italien qui au passage donne mon prénom qui en latin est lux depuis lequel dérive aussi lucifer qu'on ne présente plus et qui ne voudrait rien avoir à faire avec lucernaire terme de liturgie pour désigner l'office du soir célébré à la lueur des lampes //////// la musique de l'Instant c'est le silence de la nuit il est d'une belle nature ce soir il donne à chaque chose une qualité une chance pour exister IIIIIIII Instant décantation car après une journée toute familiale toute nombreuse toute joyeuse à festoyer je reprends le fil de nos Instants où en étions-nous mes chers lecteurs car je sais que vous y êtes n'est-ce pas mais oui mais oui un mot d'antoine encore et puis d'alice aussi laissé en attente auxquels je n'ai pas encore répondu moi les mails non répondus me sucent le temps c'est-à-dire qu'ils m'empêchent de me concentrer sur le présent ils me pèsent là quelque part dans mon esprit je me met dans le coupable et ça me mine enfin je vous dis ça ça vous regarde à peine mais au fait parlons-en qu'est-ce qui nous regarde vous et moi IIIIIIII ce que nous voyons ce qui nous regarde ce si beau livre de georges Didi-Huberman oui l'image nous regarde qu'elle soit plastique graphique fixe ou animée statique profonde ou temporelle ou bien encore textuelle comment ça on ne dit pas d'une image qu'elle est textuelle mais tous les mots sont des images ou plutôt devrions-nous dire qu'ils forment des images IIIIIIII Instant cirage lustrage retour arrière ce même jeudi le soir au groupe cybertexte on avait enfin reçu le matin même dans nos boîtes à lettre antoine serge et moi la revue terminal spécial net-art n° 101 dans laquelle nous avons chacun écrit voilà voilà j'étais très excité on avait ça à fêter ce jeudi soir tous ensemble et bien on a même réussit à l'oublier IIIIIIII le népal me revient comme une marée il me remonte aussi comme un signe je vous colle ci-après ce texte qui fait partie de mon dispositif d'écritures e-cris que vous pouvez agir ici - http://lucdall.free.fr/disposit/e-cris.html - attention il vous faudra un plug-in à jour - http://www.adobe.com/shockwave/download/download.cgi - Je marchais depuis deux mois, tous les jours de la semaine sauf un. Un jour, un village, idéalement situé en marge du sentier des Annapurna m'avait attiré sur la carte. Un habitant rencontré au marché de Pokhara la veille vendait de merveilleuses mandarines cultivées là-bas. Je ne pouvais croire aux mandarines à cette hauteur, leur parfum et leur jus donnaient pourtant leur vie. Suivre la mandarine et sa force. J'ai suivi cet homme et suis resté une semaine dans ce village, j'avais trouvé un petit Lodge fort bien orienté : du levant au couchant, toujours le soleil. Une semaine faite de bonheurs simples mais tellement intenses, je sortais mon matériel, papier stylo. Banalités, rien, mais je persistais. Il me fallait arrêter très vite, à chaque tentative. La vie s'offrait réellement dans toute sa force, cette semaine-là, pour moi. Lever tôt, ballade jusqu'à la rivière, je restais assis le plus souvent, à regarder l'eau, sa puissance extraordinaire, l'histoire de chaque goutte, la reconstituer... Arrivait midi, repas de chapatis et pommes de terres. Sieste au soleil l'après midi, puis j'allais au village voisin, jusqu'aux plantations de mandariniers, en pleine montagne, un micro climat qui autorisait des merveilles. Et puis des villageoises, qui venaient donner les soins aux arbres. Je me tenais à distance, la seule qui put convenir à la situation. Très belles dans leurs vêtements colorés, elles riaient beaucoup. Je ne pouvais rien en consigner. Le terme est fort éloquent : où l'on remise quelque chose en attendant autre chose : une consigne de gare, ou de bouteille... Mais le flux ne se remise pas, on est dedans ou pas. Il faut sortir la plume ou la rentrer. Peut-être gratter quelques mots, dessins ? Quelques touches impressionnistes, ou le carnet de voyage, qui sert, mais après, en second temps lorsque la mémoire n'y retrouve plus son latin. Je n'ai jamais su faire de carnet de voyage. Les mandarines avaient exactement ce goût d'éternité, la couleur des vêtements de ces jeunes filles, la fraîcheur insouciante de leurs rires. IIIIIIII alors oui coller ce texte ici je me suis posé la question est-ce bien de coller un texte retiré de son contexte héhé en italien con c'est avec héhé pour le placer dans un autre je l'ai fait parce qu'il raconte un souvenir lié au népal mais aussi directement à une expérience du flux c'est à dire à une certaine vitesse de l'écriture faire vite est sa condition nécessaire sinon on est dans la saisie du temps de l'histoire de la réflexion intéressant certes mais la littérature fait ça depuis des siècles je rêve d'une écriture fluide sans points ni virgule sans rien qui ralentisse voyez comme dans le flux la répétition n'est pas gênante tenez terry riley ses boucles tournent mais sans être répétitives une oreille attentive peut très bien le distinguer mon texte je veux pouvoir le mettre ici et là l'essentiel c'est de le faire tourner comme un derviche comme un danseur comme une toupie qu'il en naisse une hypnose une sensation une renouveau oui j'aimerai ça je suis dans cette quête depuis toute le temps et tous mes métiers mes expériences m'y ont conduit à chaque fois faire tourner l'écrit c'est lui faire adopter le mouvement giratoire décentré de la ritournelle voilà cette fameuse ritournelle et croyez pas qu'elle soit réservée aux oiseaux même de passage non non elle est là active et discrète depuis toujours IIIIIIII étienne Cliquet est un artiste complexe qui vient du latin cum plexus avec des plis pas etienne le mot complexe c'est aussi un artiste migrateur qui ne craint pas le changement et passe d'un téléférique collectif à une quête machinique personnelle qui explore nos singularités humaines à l'ère des réseaux numériques le téléférique était une sorte de traceur dessinant et reliant point à point les lieux d'élucubration et de production d'un collectif arts et techniques qui invitait son public à des démos des utopies telles celle superbe de la lecture collective - http://www.teleferique.org/projects/reader/dreader/fing/ - tout en laissant ses travaux en download libre sur un serveur ftp là maintenant avec ses plis d'origami naît une poésie d'objets géométriques mathématiques philosophiques qui plient ensemble c'est-à-dire voilent pour mieux révéler les paradoxes de notre époque oui il existe un sensible de la technique oui plier c'est cacher ET révéler dans le même mouvement oui plier c'est ne pas se satisfaire de l'ordre ambiant c'est proposer le vocabulaire d'une nouvelle langue qui comme toute nouvelle arme cherche à dépasser les anciens paradoxes tout en ouvrant de nouveaux territoires - http://www.ordigami.net/files/glassbox/deplie-international.pdf - cette exposition multi-support-dimensionnelle-média in situ a lieu à la Cité Internationale Universitaire de Paris - GLASSBOX - Citéculture - 17 bd Jourdan - 75 014 Paris elle est le fait des artistes-commissaires Stefan Nikolaev, Elfi Turpin, Anne Couzon Cesca, François et Arnaud Bernus en partenariat avec Citéculture - c'est du 14 mai au 8 juin et je vais y aller voir en vrai bientôt très bientôt IIIIIIII "Une grande dérive des finalités est en train de s'opérer : les valeurs de resingularisation de l'existence, de responsabilité écologique, de créativité machinique, sont appelées à s'instaurer comme foyer d'une nouvelle polarité progressiste au lieu et place de l'ancienne dichotomie droite-gauche." et plus loin "Ce sont encore des linguistes, des mathématiciens, des sociologues, qui explorent d'autres modalités de machinisme. En élargissant ainsi le concept de machine, ils nous conduisent à mettre l'accent sur certains de ses aspects insuffisamment explorés à ce jour. Les machines ne sont pas des totalités refermées sur elles-mêmes. Elles entretiennent des rapports déterminés avec une extériorité spatio-temporelle, ainsi qu'avec des univers de signes et des champs de virtualités. Le rapport entre le dedans et le dehors d'un système machinique n'est pas seulement le fait d'une consommation d'énergie, d'une production d'objet : il s'incarne également à travers des phylums génétiques." extraits d'un texte de félix Guattari intitulé "Faillite des médias, crise de civilisation, fuite de la modernité. Pour une refondation des pratiques sociales" - Le Monde diplomatique (octobre 1992) et disponible sur http://1libertaire.free.fr/guattari1.html IIIIIIII oui la question des médias est indissociable de celle des machines parce que depuis toujours la médiation est machinique avec le langage déjà il faut tout un système qu'on dit articulé paradigme et syntagme vocabulaire et actions voilà ça se croise ça s'entend ça prend des formes sonores visuelles textuelles et c'est une machine abstraite aussi la psychanalyse l'a bien montré Lacan surtout mais aussi la littérature la poésie et puis le livre sa si longue histoire du rouleau au codex alors faire du poétique électronique aujourd'hui dans l'écran qu'est-ce que ça veut dire c'est à ça qu'on réfléchit sous l'impulsion d'alexandre dans le prochain numéro de passages d'encres avec les trois philippe jean alexandra serge évelyne louis-michel et moi et stéphan que je viens de quitter à l'instant IIIIIIII je me relis un peu et suis effrayé des coquilles des erreurs des fautes des errements des approximations la vitesse vous pensez c'est gentil à vous mais c'est aussi de mes limites dont il s'agit écrire dans l'instant c'est accepter le flux comme valeur mérite-t-il autant d'erreurs IIIIIIII si quelques-uns s'intéressent encore au sort de mes souris elles vont bien merci sont toujours aussi bruyantes et leur dynamique de croissance n'est en rien altérée le chien me direz-vous mais le chien lui sa spécialité pour laquelle il est reconnu et valorisé c'est le renard à la rigueur le rat mais la souris non n'y pensez pas jamais il ne s'abaissera à cette humiliation IIIIIIII je me sens revenir auprès de vous dans les Instants est-ce réciproque faîtes-moi signe même un smiley à quoi ça tient ce sentiment que se passe-t-il dans nos échanges pour que quelque chose passe qui pourtant ne transite pas ne semble pas se déplacer ou de manière invisible IIIIIIII Je veux écrire :=> Mais je penche en fait pour ;=) IIIIIIII bon il faut déjà que je vous laisse à très vite //////// limite de françois bon voilà un livre qui m'a aspiré en son temps car c'était une époque des personnages et des préoccupations en lesquels je me reconnaissais à travers un écrivain qui venait lui aussi de la mécanique de l'industrie des usines mais je sentais aussi que sa façon était plutôt urbaine que la mienne était plutôt rurale affaire de contexte lecteur j'y plongeais cependant avec son groupe d'amis complexe de musique rock roulement sur les tomes c'est à lui de footeux vas-y frappes dans la lucarne j'étais heureux que cette littérature là soit possible elle ouvrait un coin de ciel à mes vingt ans et quelques eh bien voilà ce livre tout en punch en portraits amochés tout en une deux des pas de boxeur pointant aux assedics c'est dans l'ombre et la lumière d'un temps chômé qu'il nous livra chez minuit ce fut depuis la villa la medicis vous savez l'affreuse bourgeoise sur laquelle je médisais il y a quelques Instants faut pas mot dire si vite me suis-je dit mais le mal était fait maudit IIIIIIII oui ces Instants Portraits s'originent sûrement quelque part dans l'éther des arts plutôt relationnels entre Breaking solitude http://panoplie.emakimono.org/index.php/projets/voir/10 d'annie et Fixer le temps de nicolas http://www.frespech.com/time/ de ses Secrets aussi http://enbalyon.free.fr/frespech/secretintro.htm de sa Dernière phrase http://www.frespech.com/sentence/sentence.php entre le Discours populaire sur la violence réalisé par annie http://media.nt2.uqam.ca/bleuorange/abrahams/index.html et les Instants RSS http://www.frespech.com/rss/ de nicolas et voilà que j'aimerai amener ceux-ci les miens en mode low-tech ou ascii ou texte seul les déplacer vers d'autres contrées disons un peu conversationnelles comme par exemple ici avec Oui/Non http://lucdall.free.fr/disposit/oui_non.html ou encore un peu là avec ces dialogiques QQA3 http://lucdall.free.fr/disposit/qqa3.html es-tu prêt lecteur à te reconnaître à me différencier à me suivre ou m'anticiper dans ces jeux du je du nous IIIIIIII écrire à l'écran-réseau ne se réduit pas à placer des liens et des couleurs à programmer des interfaces à sélectionner des références en bases de données mais c'est en tous cas ce qui m'occupe de plus en plus de tenter de faire entrer dans l'écriture le propre du réseau sa vitesse son flux ininterrompu sa logique associative et récursive sa force déclarative issue des langages de programmation la performativité qui en naît voilà en quoi consiste mon projet je veux maintenant écrire au beau milieu des choses c'est là que ça se passe entre nous nos machines et nos langages IIIIIIII "Si l’on se place à l’une des principales sources de l’écriture du moi — les Confessions de saint Augustin — une réponse apparemment s’impose : l’autobiographe s’adresse à Dieu d’abord, à ses lecteurs ensuite, via une expérience de communion qui se veut fondatrice d’un nouveau type de communauté : la communauté chrétienne. S’agissant en revanche de l’autobiographie moderne, force est de constater que ce même schéma ne va plus de soi, nous laissant face à une pluralité d’expériences autobiographiques singulières où la figure du destinataire apparaît tout à la fois plus familière et plus insaisissable..." Makoto Masuda, Université de Kyoto, Shojiro Kuwase, Université Rikkyo, Tokyo, Jean-Christophe Sampieri, Université de Kyoto - lire la suite de ce programme du colloque L’Ecriture du moi comme dialogue : à qui s’adresse l’autobiographie ? des 15 et 16 avril 2005 à l'Institut franco-japonais du Kansai 8, Izumidono-cho Yoshida, Sakyo-ku, Kyoto 606-8301 — Japon - http://www.rc.kyushu-u.ac.jp/~ao/18seiki/info/colqmoi.pdf IIIIIIII oui en effet j'ai du mal à penser que cette communauté soit restée exclusivement chrétienne qu'elle soit restée la même immobile depuis Saint Augustin n'est-elle pas aujourd'hui devenue celle qui frétille ici et là sur le réseau celle des zamis des multiples réseaux sociaux dit-on maintenant ça a commencé avec le mail il y a dix ans et sa pratique a peu à peu contaminé nos échanges y compris avec les plus anciens parmi nous ça s'est poursuivi avec les listes de diffusions ou mailing lists puis avec les sites persos puis avec les blogs puis avec les facebook et autres myspace IIIIIIII oui oui oui écrire sur dans à travers l'écran-réseau est-ce forcément écrire sur soi depuis soi ou à travers soi il semble que le soi enfin le toi le moi ne soit pas une nouveauté en littérature voyez Stern voyez Montaigne voyez Rousseau et puis Sarraute ça n'est pas rien qu'au centre de leurs pratiques se négocient les questions de l'identité IIIIIIII "J'ai ce mois-ci douze mois de plus qu'il y a juste un an ; or, comme, parvenu à peu près au milieu de mon quatrième volume, je n'ai retracé que l'histoire de ma première journée, il est clair que j'ai aujourd'hui trois cent soixante-quatre jours à raconter de plus jusqu'à l'instant où j'entrepris mon ouvrage. Ainsi au lieu d'avancer dans mon travail à mesure que je le fais, comme un écrivain ordinaire, j'ai reculé de trois cent soixante-quatre fois trois volumes et demi, si chaque jour de ma vie doit être aussi plein que celui-ci (pourquoi pas?) et si les événements et les opinions qui l'emplissent doivent être traduits aussi longuement (et pourquoi les couperais-je?). En outre comme à cette allure je vis trois cent soixante-quatre fois plus vite que je n'écris, il s'ensuit, n'en déplaise à Votre Excellence, que plus j'écris plus j'aurai à écrire et plus, par conséquent, Votre Excellence aura à lire. La vue de Votre Excellence ne risque-t-elle pas d'en souffrir? La mienne s'en accommodera et n'étaient mes opinions qui me feront mourir, je sens que je vivrais assez bien de cette même vie à écrire, ou si l'on veut de ces deux belles vies à vivre. Quant à l'idée d'écrire douze volumes par an, soit un par mois, elle ne change rien à ce que j'aperçois de mon avenir: je puis écrire autant que je voudrai et piquer en plein sujet comme Horace le recommande, je ne me rejoindrai jamais fût-ce par la plus effrénée des galopades. Car en mettant les choses au pire pour moi j'aurai dans tous les cas un jour d'avance sur ma plume : or un jour vaut bien deux volumes et deux volumes valent bien un an. Que le Ciel favorise donc les papeteries en ce règne propice qui s'ouvre devant nous et où la Providence favorisera, j'en suis sûr, toute entreprise. Quant à la reproduction des Oies, je n'en suis pas inquiet ; la Nature a des bontés sans limites et je ne manquerai jamais d'instrument pour mon travail." - Laurence Sterne, La Vie et les opinions de Tristam Shandy, gentleman (IV, 3), 1759-1767 IIIIIIII "Et quand personne ne me lira, ai-je perdu mon temps de m'être entretenu tant d'heures oisives à pensements(1) si utiles et agréables ? Moulant sur moi cette figure(2), il m'a fallu si souvent dresser et composer(3) pour m'extraire(4), que le patron(5) s'en est fermi(6) et aucunement formé soi-même. Me peignant pour autrui, je me suis peint en moi de couleurs plus nettes que n'étaient les miennes premières. Je n'ai pas plus fait mon livre que mon livre m'a fait, livre consubstantiel à son auteur, d'une occupation propre(7), membre de ma vie ; non d'une occupation et fin tierce et étrangère comme tous autres livres. Ai-je perdu mon temps de m'être rendu compte de moi si continuellement, si curieusement(8)? Car ceux qui se repassent(9) par fantaisie seulement et par langue(10) quelque heure, ne s'examinent pas si primement(11), ni ne se pénètrent, comme celui qui en fait son étude, son ouvrage et son métier, qui s'engage à un registre de durée, de toute sa foi, de toute sa force. Les plus délicieux plaisirs, si se digèrent-ils au-dedans, fuient(12) à laisser trace de soi, et fuient la vue non seulement du peuple(13), mais d'un autre. Combien de fois m'a cette besogne diverti de cogitations ennuyeuses ! et doivent être comptées pour ennuyeuses toutes les frivoles. Nature nous a étrennés d'une large faculté à nous entretenir à part, et nous y appelle souvent pour nous apprendre que nous nous devons en partie à la société, mais en la meilleure partie à nous. Aux fins de ranger(14) ma fantaisie à rêver même par quelque ordre et projet(15), et la garder de se perdre et extravaguer au vent, il n'est que de donner corps et mettre en registre(16) tant de menues pensées qui se présentent à elle. J'écoute à mes rêveries parce que j'ai à les enrôler(17). Quant de fois, étant marri de quelque action que la civilité et la raison me prohibaient de reprendre à découvert, m'en suis-je ici dégorgé(18), non sans dessein de publique instruction !" Montaigne, Essais, Essais, II, 18. 1580-1588-1595 (Langue et orthographe modernisées comme suit : 1. à des pensées 2. ce portrait 3. prendre la pose et mettre de l'ordre 4. pour faire apparaître mon image 5. modèle 6. affermi 7. personnelle 8. avec tant de soin 9. s'analysent 10. oralement 11. de manière aussi approfondie 12. évitent 13. public 14. contraindre 15. avec ordre et selon un plan 16. mettre par écrit 17. mettre sur un registre 18. déchargé, libéré IIIIIIII "Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. 2. Moi seul. Je sens mon coeur et je connois les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jetté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. 3. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra; je viendrai ce livre à la main me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : voila ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire; j'ai pu supposer vrai ce que je savois avoir pu l'être, jamais ce que je savois être faux. Je me suis montré tel que je fus, méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Etre éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables : qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes miséres. Que chacun d'eux découvre à son tour son coeur aux pieds de ton trône avec la même sincérité; et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose : je fus meilleur que cet homme-là." Les confessions de Jean-Jacques Rousseau. Livre I, 1781 IIIIIIII "Alors, tu vas vraiment faire ça? "Évoquer tes souvenirs d'enfance"... Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux "évoquer tes souvenirs"... il n 'y a pas � tortiller, c'est bien ça. - Oui, je n'y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi... - C'est peut-être... est-ce que ce ne serait pas... on ne s'en rend parfois pas compte... c'est peut-être que tes forces déclinent... - Non, je ne crois pas... du moins je ne le sens pas... - Et pourtant ce que tu veux faire... "évoquer tes souvenirs"... est-ce que ce ne serait pas... - Oh, je t'en prie... - Si, il faut se le demander : est-ce que ce ne serait pas prendre ta retraite? te ranger? quitter ton élément, où jusqu'ici, tant bien que mal... - Oui, comme tu dis, tant bien que mal... - Peut-être, mais c'est le seul où tu aies jamais pu vivre... celui... - Oh, à quoi bon ? je le connais. - Est-ce vrai? Tu n'as vraiment pas oublié comment c'était là-bas? comme là-bas tout fluctue, se transforme, s'échappe... tu avances à tâtons, toujours cherchant, te tendant... vers quoi? qu'est-ce que c'est ? ça ne ressemble à rien... personne n'en parle... ça se dérobe, tu l'agripppes comme tu peux, tu le pousses... où ? n'importe où, pourvu que ça trouve un milieu propice où ça se développe, où ça parvienne peut-être à vivre... Tiens, rien que d'y penser... - Oui, ça te rend grandiloquent. Je dirai même outrecuidant. Je me demande si ce n'est pas toujours cette même crainte... Souviens-toi comme elle revient chaque fois que quelque chose d'encore informe se propose... Ce qui nous est resté des anciennes tentatives nous paraît toujours avoir l'avantage sur ce qui tremblote quelque part dans les limbes... - Mais justement, ce que je crains ; cette fois, c'est que ça ne tremble pas... pas assez... que ce soit fixé une fois pour toutes, du "tout cuit", donné d'avance... - Rassure-toi pour ce qui est d'être donné... c'est encore tout vacillant, aucun mot écrit, aucune parole ne l'ont encore touché, il me semble que ça palpite faiblement... hors des mots... comme toujours... des petits bouts de quelque chose d'encore vivant... je voudrais, avant qu'ils disparaissent... laisse-moi..." Nathalie Sarraute, Enfance, Ed. Gallimard, 1983 IIIIIIII raphaël Enthoven propose dans un article intitulé L'identité extrait " Si l'identité désigne ce qui demeure au sein de ce qui devient, alors pour avoir une identité, c'est-à-dire pour rester le même, il faut être au moins deux." IIIIIIII et jorge luis Borgès "Il y a deux hommes en chaque homme, et le vrai, c'est l'autre" IIIIIIII j'aime l'idée de laisser le mot de la fin à jorge luis Borgès IIIIIIII il le sait bien lui qu'on a pas besoin d'en faire des tonnes IIIIIIII il faut que je médite ça IIIIIIII tout de même avoir écrit toute son oeuvre en nouvelles et pas un seul roman IIIIIIII et avoir été le grand écrivain qu'il est encore IIIIIIII le seul roman qu'il eut bien aimé écrire c'est le monde de morel de son ami adolfo bioy Casarès IIIIIIII il faut reconnaître que c'est admirable IIIIIIII les extraits de ces écritures du moi proviennent du dossier réalisé par Sabine Ducrocq lycée Marguerite de Flandre à Gondecourt - http://www2b.ac-lille.fr/weblettres/productions/bio/titre.htm IIIIIIII bon mais je ne renonce pas et surtout j'aurai besoin de me livrer à une petite synthèse maintenant ah bon vous aussi ;=) IIIIIIII alors quoi que dit Stern que sa journée est si dense que le temps y est si épais que quatre volumes et plusieurs années d'écritures sont nécessaires pour en venir à bout oui oui ça ne m'étonne pas la vie est dense et rapide et la vivre demande un engagement à temps plein on ne peut pas être public relation full time chez un big boss et écrivain ça non IIIIIIII alors quoi que dit Montaigne il parle beau ce monsieur déjà il imagine réaliste que possiblement personne ne le lise il dit aussi la systémie voir l'énaction de l'écriture qui fait le livre qui fait l'écriture qu'on dirait du pur edgard Morin et dit aussi que ce que l'on se doit à soi se doit d'être aussi beau et fort que ce qu'aux autres nous devons IIIIIIII alors quoi que dit Rousseau qu'il veut être transparent et tout dire et tout donner et s'il n'eût été lui même celui qu'on sait maintenant on eut pu le prendre pour un illuminé d'exposer tant de naïveté mais ce qu'il dit je trouve de plus fort c'est au début quand il insiste sur la singularité de son être et par extension de chacun de ses semblables IIIIIIII alors quoi que dit Sarraute finalement elle qui est une femme de notre temps que des mots comme souvenirs et comme enfance et comme temps anciens nous ramènent au temps qui passe et à trépasse on est tout proche oui bien sûr le souvenir nous paraît plus rassurant d'avoir eu sa gloire d'avoir existé plus que le présent qu'on ose pas regarder en face tremblotant il a pourtant plus de promesses que nos anciennes chimères IIIIIIII annick peste après la longueur de mes flux IIIIIIII elle a raison j'exagère citer tous ces auteurs à comparaître là au milieu de nous à propos du moi du je du tu du nous c'est à peine le lieu même si c'est intéressant IIIIIIII je suis heureux de ce mot qui manifeste IIIIIIII tout de même vous l'aviez oublié n'est-ce pas mais nous sommes en mai IIIIIIII bon je crois que j'ai perdu encore quelques lecteurs IIIIIIII j'espère que la plupart savent zapper c'est très important de savoir lire en diagonale en zigzag en vrilles en cône en lézardes accélérer ralentir se promener dans le texte IIIIIIII la lecture je l'ai apprise sur des roulettes roller vélo moto un peu de ski de surf toutes les pratiques de glisse plutôt deux roues c'est vrai ça vous engage à un certain rapport au texte la fluidité devient plaisir IIIIIIII "Les plats se lisent et les livres se mangent." Marcel Proust IIIIIIII je dois emporter ce matin l'emac familial en réparation c'est la deuxième fois la première c'était la carte mère ici j'ai peur qu'à nouveau eh oui je vous le dit en n'en sort pas l'éphèmère nous poursuit IIIIIIII ils sont formidables chez macosassistance c'est une véritable clinique ils ont tout vérifié eh bien la mère n'est pas en cause non ni la mémoire là c'est un problème d'alimentation IIIIIIII voilà quand je pense qu'on continue à dire que les ordinateurs sont froids alors qu'ils ont comme nous des soucis avec leur mère avec leurs souvenirs tenez me voilà aujourd'hui avec un emac anorexique il va falloir être patient IIIIIIII ce matin à peine le petit déjeuner fini j'entends en plus de mes souris bien sûr de ces inepties quelqu'un sur france culture à 8h15 qui disait d'un ton pédant et assuré que vraiment les écrans étaient fautifs qu'il fallait s'en tenir éloigné qu'ils n'aidaient pas les enfants à se concentrer à construire leur attention comme si Beigbeder qui lui publie en livre les aidait mieux comme si c'était une question de médium j'en suis resté bouché bée non seulement qu'il dise ça mais que ce soit une parole d'une certaine façon attendue en tous les cas recueillie puisqu'elle s'énonce sur les ondes dédiées à la culture non vraiment IIIIIIII je dois vous l'avouer et puisqu'adrien relance le sujet je n'ai pas même débouché la boîte de granulés souricides quand à mes deux pièges à ressort héhé ils sont drôles et ne puent même plus car le fromage a séché IIIIIIII quand le chat n'est pas là les souris dansent IIIIIIII mais ne croyez pas que je sois attendri pour autant si j'attends la rentrée que nous ayons à nouveau un chat dans la maison c'est que je lui délègue ma capacité de nuisance car il a sur le sujet des compétences que je n'ai point y compris j'en suis sûr par la chimie ou les pièges point barre je reste un monstre non mais IIIIIIII hyper méga giga tera en retard waou c'est beau ça :=) IIIIIIII annick moi aussi je le suis mais après avoir lu cet extrait de Stern je ne m'inquiète plus il dit avoir en quatre tomes et plusieurs années à peine avoir décrit une de ses journées IIIIIIII en r'tard en r'tard j'ai rendez-vous quelqu'part ça ne vous dit rien il me semble avoir entendu ça dans une chanson ce pourrait être dans l'alice au pays des merveilles de disney dis-nous alice si tu lis ces lignes peux-tu nous le confirmer IIIIIIII J-4 IIIIIIII J_4 ça veut dire qu'il ne nous reste que quatre jours ensemble IIIIIIII arghhh ça y est j'ai lancé le truc lourd et pesant qui va plomber nos relations à partir de maintenant IIIIIIII mais non allez ça va aller vous allez y survivre IIIIIIII et puis la vie ne s'arrête pas là enfin peut-être pour mes souris mais a priori ni pour vous ni pour moi IIIIIIII vous allez être avec cyril thomas que je ne connais pas encore pendant tout un mois et un peu en mai alors pensez ça va être beau IIIIIIII et puis ensuite ce sera avec antoine que j'ai si hâte de le lire à mon tour IIIIIIII Je veux écrire : "Barbie tue Rick"". Mais j'ai peur d'être accro... IIIIIIII oui évidemment le raccord n'était pas parfait mais c'est un truc d'écriture on provoque un genre de douche froide ça permet de passer autre chose IIIIIIII donc J-4 IIIIIIII oups ça m'a échappé je vous jure sur la tête de ma m... non je plaisante IIIIIIII oui annick tu as raison à J-1 on m'attendra sans doute un peu enfin on s'attendra à une salve à un triple quelque chose tu dis un feu d'artifice oui je les aime aussi beaucoup je jubile dans ces salves bruyantes et colorées on s'attendra à un 360° suivi d'un fly out lové dans le ciel bleu d'un Instant suspendu point d'arrêt des forces propulsives et attractives neutralisées avant que de redescendre et c'est vrai qu'il y en a des artifices et des artefacts dans l'écriture mais je crois que vous les avez vus n'est-ce pas je ne travaille pas en masquant les décors et les effets je préfère les voir et les montrer dans le code façon bûcheron cheveux hirsutes plutôt que gominé bien lisse ambiance téléphonée IIIIIIII on passe sa vie à faire des choses différentes un regard en arrière et on se dit qu'en fait on a toujours poursuivi les mêmes mais avec différentes méthodes peut-être est-ce que l'écriture du moi sert à ça la construction du lien qui fait du sens IIIIIIII "Ne r'gardes pas ta vie dans ton rétroviseur mets la première et boucle là" jacques Lanzmann IIIIIIII comment vas-tu soeurette à qui je n'ai toujours pas pu parler-fluxer enfin je veux dire là ici en ligne car tu n'es pas connectée n'est-ce pas ces Instants Portraits sont pour toi j'espère que tu pourras les lire bientôt et qu'ils te feront rire je vais t'en fabriquer une version papier plus pratique à lire IIIIIIII et là je vois dans le lexique du surf à "close-out : instant où la vague ferme, où elle s'écrase de tout son long" voilà ce sera quelque chose comme ça sans doute le J-0 / H-0 / M-0 / S-0 IIIIIIII lexique du surf : http://www.surfingfrance.com/federation/culture-surf/lexique IIIIIIII faut pas prendre les surfeurs pour des ignares ils ont écrit à gilles Deleuze en disant le pli c'est nous ça nous concerne c'est bien ce que vous dites à son propos et moi qui vous dit ça je ne suis pas même surfeur juste shaper celui qui donne une forme au surf IIIIIIII shaper amateur bien sûr //////// la musique que j'entends est ici composée de divers instruments électriques utilisés par mon voisin ponceuse rabot perceuse raboteuse et je les entends là dans l'Instant non pas comme des nuisances mais comme des solos dans une ensemble ça manquerait juste un peu d'une rythmique il faudrait qu'ils soient deux en fait mais je n'irai pas jusqu'à lui suggérer //////// alors mes chers lecteurs nous voilà sur ces pages dans ces flux oui l'actualité n'est pas rose elle l'est rarement mais enfin entre la pauvre chine qui souffre de ses tremblements terribles la birmanie qui se relève à peine de son affreux cyclône et le tibet saigné qu'on s'apprête à oublier bien sûr il y a les guerres d'irlande chantait ce grand flamand mais voir un ami pleurer //////// les flux c'est ça l'horrible font se côtoyer le terrible et le festif le local et le global l'industriel le culturel avez-vous remarqué que depuis disons le web 2 et avec la séparation forme et contenu on peut afficher des horreurs ou des honneurs dans le même habillage graphique auparavant le graphiste se posait au moins la question de savoir s'il fallait ou non traiter différemment tel ou tel texte avec les flux tendus de la vie qui nous arrivent tels des flèches c'est un squelette qui répond aujourd'hui graphiquement à cette question alors je sais je provoque un peu car le squelette c'est un humain qui le design certes mais quelle différences subtiles est-il capable d'intégrer le squelette IIIIIIII alors c'est pas tout noir cette affaire ça permet aussi de montrer autre chose de s'écarter du pathos de s'affranchir de l'émotif par exemple le site http://www.marumushi.com/apps/newsmap/newsmap.cfm de marcos Weskamp s'essaye à montrer les flux changeants selon qu'ils viennent du monde ou d'un pays particulier qu'il s'agisse de business de technologie de sport de culture ou de santé son affichage coloré structuré et dynamique permet de faire le tri en toute clarté sans parti pris pourrait-on dire rapidement sans doute parce que ses critères sont catégoriels et structurels IIIIIIII le design loin de n'être donc qu'une activité de cosmétique pense la pensée qui circule émane du monde et l'habille alors bien sûr comment pourquoi à quel titre c'est là tout son champ tout son jeu IIIIIIII il faut que j'arrête de faire mon professeur c'est pénible non je voulais vous parler de tant de choses vous savez mais j'ai honte d'aller chercher dans le passé mes vieilles histoires même s'il n'y pas j'en suis aujourd'hui convaincu de discontinuité pas plus d'ailleurs que de continuité passé présent futur ce montage cette construction cet édifice est un leurre un objet comme un autre qu'on nous a mis entre les mains comme une vérité et qui ne nous sert plus à rien saint Augustin né en 354 l'a bien montré tenez vous connaissez cette citation je pense IIIIIIII « C'est donc improprement que l'on dit : Il y a trois temps, le passé, le présent et le futur. Plus exactement dirait-on peut-être : il a trois temps : le présent du passé, le présent du présent et le présent du futur. Ces trois modes sont dans notre esprit, et je ne les vois point ailleurs. Le présent des choses passées, c'est la mémoire; le présent des choses présentes, c'est la vision directe ; le présent des choses futures, c'est l'attente » Saint Augustin, Confessions, vol. 1, p. 196. IIIIIIII voilà les trois temps que nous vivons la mémoire la vision-l'action l'attente oui j'y ajoute l'action car nous ne sommes pas que des yeux n'est-ce pas nous avons des membres IIIIIIII vous ne trouvez pas incroyable que ce genre de phrase traverse toute notre culture et qu'elle ne fasse pas l'objet de recherches majeures de commentaires d'investigations de théories de représentations contaminantes c'est pour moi une conception révolutionnaire du temps c'est sans doute ce qui porta Monsieur Roupnel à fonder son temps de l'Instant mais je m'avance je n'en sais rien elle en constitue d'ailleurs peut-être même l'intuition gaston Bachelard note qu'on se souvient d'avoir été pas d'avoir duré IIIIIIII "Comme réalité, il n'y en a qu'une : l'instant. Durée, habitude et progrès ne sont que des groupements d'instants, ce sont les plus simples des phénomènes du temps." gaston Bachelard - L'intuition de l'instant, p. 90, Ed. Stock, 1931, 1965, 1992 IIIIIIII je sens derrière cette théorie minoritaire sourdre une puissance de subversion car elle va à l'encontre de ce qui fonde notre pacte social basé sur la hiérarchie l'arbre comme modèle la référence aux aïeux aux passé-présent-futur le paternalisme qui fonde tout de même grâce entre autres à sigmund freud la théorie de nos allégeances et de nos asservissements non non elle est restée minoritaire cette théorie d'un temps de l'instant parce qu'elle a la dangereuse immanence d'une pure puissance que ce quelle désire elle le veut dans l'instant que ce qu'elle brise le mieux c'est les chaînes de la tradition mais en fait elle ne brise rien car la tradition elle l'incorpore elle la présentifie elle la joue dans l'action du présent alors on dit oui Bachelard poète plus que philosophe eh bien pourquoi pas il commence d'ailleurs la deuxième partie de son livre avec ce titre "Messages : métaphysiques et poésie" et dont la première phrase est :"La poésie est une métaphysique instantanée." IIIIIIII lire oui relire absolument oui IIIIIIII oui ces Instants annie nous dépassent absolument tu as fait une belle et bonne chose avec clément et nicolas que tu invites que de les réveiller de les mettre en route et sur nos routes vois c'est devenu un outil pour regarder le temps pour négocier nos nous pour affiner nos voies ehh vois comme ceux d'annick sont attentifs et contemplatifs comme ceux de philippe sont inquiets et aiguisés ceux de jacques sont zens et colorés mais je te parle d'eux il y en a dix fois x et d'autres encore à venir tu le sais mieux que moi IIIIIIII Luc est devenu un fan des Instants IIIIIIII Luc completed the quiz "Que fuyez-vous le plus ?" and the result is La banalité IIIIIIII le livre des visages pâles la plupart du temps il faut bien le reconnaître a parlé hughhh IIIIIIII bonjour j'ai rêvé de patrick cette nuit il faut que je lui dise c'est je pense parce que la date approche à laquelle ils vont jouer et faire jouer leurs visuels à chaumont mes pensées les accompagneront il y a aussi pierre et les vektorkats tremblez chaumontais IIIIIIII j'ai peur de me répéter c'est là sans doute la plus grande enfin ici je veux dire dans l'écriture de ces Instants IIIIIIII "Car on ne peut entrer deux fois dans le même fleuve" Heraclite, De la Nature, (Fragment 91) IIIIIIII mais c'est une peur en partie infondée car la pure répétition n'existe pas IIIIIIII "Dans les mêmes fleuves nous entrons et nous n’entrons pas Nous sommes et nous ne sommes pas" (Fragment 49a) Heraclite, De la Nature, Fragments (8) IIIIIIII la répétition est un élan et comme tout élan est producteur d'une énergie plus grande celle-ci déplace et la viesse et la trajectoire modifiant les attractions et donc les parcours et par voie de conséquence les formes et la répétition produit du différent parce qu'il y a depuis deleuze et guattari le cheval et l'oiseau le galop la ritournelle IIIIIIII je cherche une musique que je ne trouve pas c'est un signe si j'en avais le temps je descendrai faire une heure de musique au studio mais ce n'est en fait pas une question de temps plutôt de nécessité écrire m'a toujours été plus nécessaire que faire de la musique ou dessiner des formes il y a pour moi un ordre personnel décroissant texte son forme //////// c'est finalement depuis mon souvenir que j'entends les piano guitare rythmique et la voix de charlélie couture et de mémoire il me vient son "on a loué une maison pas très loin d'avignon à un vieux polonais qui cherchait une mine d'or ohhh il faisait bon dès l'aurore à regarder le ciel dans un fauteuil en toile et les poules imbéciles et le coq d'opéra quand le café était prêt une fenêtre s'ouvrait ma mère d'bonne humeur commentait un de ses rêves ohh j'ai les pieds gelés mais je me souviens du mois d'août 75 etc." //////// je relève mes mails et en trouve un sur nettime qui vaut d'être partager avec vous IIIIIIII "L’Observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie (Observ.i.x) est un collectif de chercheurs en sciences de l’humain et de la société créé face aux amalgames gouvernementaux de l’identité nationale et de l’immigration." plus d'infos ici >>> http://terra.rezo.net/ IIIIIIII "La tolérance n'est pas une concession que je fais à l'autre, elle est la reconnaissance de principe qu'une partie de la vérité m'échappe." Paul Ricoeur IIIIIIII http://iloveyou.38degres.net/ de jacques Perconte c'est très beau IIIIIIII ilove ça veut dire Instant Love tout autant que I love IIIIIIII Je veux écrire : "Elle était si jolie". Mais elle m'a laissé à Demi Moore. IIIIIIII sans compter que trente huit degrés c'est déjà de la fièvre IIIIIIII oh rien de grave certes mais enfin il faut rester attentif IIIIIIII si je vous le dis il faut me croire IIIIIIII je m'y connais en Instants maintenant IIIIIIII enfin pas encore autant que paul R. et jacques D. IIIIIIII "The instant and the living present : Ricœur and Derrida reading Husserl" IIIIIIII i can't read this book in english because it contains too much english words and only a few words in french you know IIIIIIII but peut-être que if I read "Teach Yourself Instant French" par Elisabeth Smith i will be capable to lire english correctement IIIIIIII sinon je peux lire sans problème "L'angoisse du gardien de but à l'instant du pénalty" de Peter Handke IIIIIIII en V.F ça va de soi IIIIIIII comment-ça je ne suis pas bilingue IIIIIIII je suis trilingue s'il vous plaît oui oui ne m'énervez-pas IIIIIIII Luc completed the quiz "Quel super hero es-tu?" and the result is Batman/Batgirl IIIIIIII ça vous étonne ou non IIIIIIII moi pas car c'est effectivement mon old way super héro préféré IIIIIIII alors que peter petrelli est mon new way super héro IIIIIIII eh oui Batman/Batgirl ce que je préfère ici c'est que pour une fois masculin et féminin sont envisagés à propos de la même personne vous remarquerez qu'il n'y a que les programmes pour faire ça mais eux le font parce qu'ils ne savent pas alors que les humains eux ils savent que masculin et féminin sont mêlés chez chacun mais personne ne voudra vous le dire IIIIIII c'est ce qu'on appelle un tabou IIIIIIII c'est-à-dire une vérité connue de tous mais tue de chacun IIIIIIII salut à toi adri-spider-man entre supers on s'est reconnus :=) IIIIIIII sais-tu qu'il y a un sale type qui rôde dans les parages et qu'il vaut mieux ne pas rencontrer son nom est saylar retiens le bien son nom pas lui IIIIIIII il prend les pouvoirs des autres et les tue IIIIIIII dans les parages pour les supers ça veut dire en fait dans le monde entier IIIIIIII car notre territoire de jeu est le vaste monde IIIIIIII de part le vaste monde IIIIIIII quelle belle expression IIIIIIII ça vous filerait presto l'envie d'un voyage illico IIIIIIII même si le monde devient plus petit on le sait un peu plus chaque jour non pas qu'il change mais nos regards sur lui oui IIIIIIII demain matin lever 4h50 départ pour Valence IIIIIIII trafic ferrovière perturbé demain jeudi deux trains sur trois IIIIIIII à partir de demain mon accès au wifi sera aléatoire j'écrirai donc hors ligne et vous posterai le tout dans l'ordre dès que j'aurai une connexion sans doute à l'hôtel jeudi soir et de retour chez moi vendredi soir si tout va bien et samedi matin il sera temps de raccrocher se dire un au revoir et à bientôt ce que je déteste faire je préfère encore partir sur un sourire mais par écrit bien sûr ça pêche un peu faut transposer IIIIIIII vers 6h - j'ai deux heures à passer avec vous le premier train du matin est supprimé pour cause de grèves c'est donc du bar du train bleu que je vous écris ces lignes et les suivantes l'ambiance est matinale et pour tout dire très calme presque endormie un peu feutrée je trouve une place la seule je pense avec une prise secteur qu'on m'autorise car je veux pouvoir continuer d'écrire dans le train tout à l'heure IIIIIIII vers 6h05 - mon numéro-user-password grand voyageur n'est pas reconnu pas plus ici qu'ailleurs par la borne wifi qui me demande de me signer elle me rejette à la frontière en zone d'erreur c'est l'époque j'espère que j'aurai plus de chance ce soir à l'hôtel car je n'aurai je pense pas une minute à moi à l'école nous sommes en concours d'entrée IIIIIIII vers 6h10 - voilà quoi de neuf alors de mon côté eh bien voilà accompagné hier mon fils le plus jeune à sa nouvelle école pour préparer sa prochaine rentrée en sixième une visite de contact à l'entrée on sépare les enfants des adultes on se retrouvera ensuite écoutez bien sur trente parents nous étions trois hommes seulement autant dire qu'on vit encore comme nos parents voire comme nos grands parents les femmes au foyer à s'occuper des enfants les hommes à l'extérieur à ramener un salaire pour deux IIIIIIII vers 6h20 - qu'est-ce qui a vraiment changé depuis 68 à part qu'on ne rue plus dans les brancards quand on nous dit avec aplomb qu'il faut travailler plus pour gagner plus qu'il faut donner la ritaline aux turbulents karchériser les cités virer les sans de partout il faut croire qu'il y a un fort écho que ce sont ces mots là et pas d'autres qu'on veut entendre oui certainement l'ordre rassure quand l'imagination fait défaut à tous les étages IIIIIIII vers 6h30 - à la sortie de la visite on vient chercher un parent c'est bien à vous le petit oui allez le voir à l'infirmerie oh rien de grave il s'est trouvé mal pendant la visite des classes un malaise vagal c'est connu ça va passer avec un peu d'eau et de sucre IIIIIIII vers 6h35 - après une bonne tarte aux poires chocolat avec crème chantilly ou aux citrons glacée meringuée ou trois boules coco l'enfant aura reprit des couleurs et des forces oui c'est impressionnant de changer d'école de rompre avec plusieurs années passées au même endroit avec amis amies avec un maître une maîtresse avec madame la directrice et sa bonhomie un peu rêche de femme de coeur avec une cour de récré qu'on connaît comme sa poche des marronniers et des tilleuls dont on sait sans même les regarder l'exact avancement de maturation des pousses et au jour près la libération des marrons de leur gangue ou des petites boules dures calibrées idéalement pour les sarbacanes IIIIIIII vers 6h45 - Instants vie de famille mais faut pas croire la famille ça n'est pas un truc anodin immuable à travers elle se joue un rapport très complexe y sont à l'oeuvre notre conception historique dominante du temps paternaliste et celle contemporaine et contrôlée de nos libertés individuelles dirigées vers la consommation de masse c'est là que se négocie et se jouent nos désirs entre public et privé entre social et individuel il y a un article de Weronika Zarachowicz qui fait réfléchir dans le dernier télérama elle interview Marcela Iacub juriste et chercheur au CNRS qui pose le problème d'une société qui n'a jamais autant et simultanément contraint la liberté sexuelle en même temps qu'érotisé et mis en scène le sexe >>> la lire par exemple ici http://culture-et-debats.over-blog.com/categorie-89787.html ou encore ici http://clio.revues.org/document1492.html et bien sur dans ses livres http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcela_Iacub IIIIIIII vers 6h55 - je capte au kiosque ce matin gare de Lyon sur le Parisien que des experts s'alarment de nouvelles formes de prostitution juvénile et de conduites sexuelles violentes d'adolescents entre eux la violence arrive on le sait quand l'espace de parole n'existe plus quand il n'y plus reconnaissance de l'autre comme différent comme un individu pour son altérité oui sans parole pas de jeu et sans jeu c'est le réel forcément violent qui domine IIIIIIII vers 7h00 - c'est du moins là ce qu'on vous apprend dans une formation de travailleur social et c'est aussi ce que vous mettez à l'épreuve dans ces pratiques professionnelles dans cette géniale école d'humanités à Buc par exemple où nous avions comme professeurs tous terrains toutes sciences et pratiques l'inventif et bouillonnant jean-luc Letellier en sociologie le sage et facétieux marcel Jaegger en ethnologie l'intellectuel aventurier jean-pierre Martinez il y avait aussi la fine andy Poussier qui n'avait pas le dogmatisme habituel des psy quand à la psychopédagogie non je ne me souviens plus très bien c'était il y a longtemps et j'ai toujours préféré les approches linguistiques structurales et systémiques à celles de la psyché qui renvoient trop souvent le pauvre à son destin le fou à sa douleur le délinquant à sa violence IIIIIIII vers 7h10 - est-ce que c'est de celà dont parle bernard Stiegler lorsqu'il évoque le mal actuel de notre désir asphyxié produit par les actions conjointes du marketing et des industries culturelles qui théorisent leur action avec des termes comme "lifetime value, qui désigne la valeur économiquement calculable du temps de vie d’un individu, dont la valeur intrinsèque est désingularisée et désindividuée." dans sa Contribution à une théorie de la consommation de masse. Le désir asphyxié, ou comment l’industrie culturelle détruit l’individu - Bernard Stiegler - Le Monde Diplomatique - juin 2004 IIIIIIII vers 7h25 - encore un extrait du même texte même auteur même article "Freud écrivait en 1930 que, bien que doté par les technologies industrielles des attributs du divin, et « pour autant qu’il ressemble à un dieu, l’homme d’aujourd’hui ne se sent pas heureux ». C’est exactement ce que la société hyperindustrielle fait des êtres humains : les privant d’individualité, elle engendre des troupeaux d’êtres en mal d’être ; et en mal de devenir, c’est-à-dire en défaut d’avenir. Ces troupeaux inhumains auront de plus en plus tendance à devenir furieux – Freud, dans Psychologie des foules et analyse du moi, esquissait dès 1920 l’analyse de ces foules tentées de revenir à l’état de horde, habitées par la pulsion de mort découverte dans Au-delà du principe de plaisir, et que Malaise dans la civilisation revisite dix ans plus tard, tandis que totalitarisme, nazisme et antisémitisme se répandent à travers l’Europe." IIIIIIII vers 7h45 - avec ça on est bien pour commencer sa journée :=) IIIIIIII vers 7h55 - bon je me rends compte que je vous ai proposé de passer deux heures avec vous c'est des broutilles deux heures c'est devenu un effet de l'âge je trouve que le temps s'accélère que notre perception le réduit à moins que ce ne soit un effet de l'intérêt qu'on a pour les choses oui ça voudrait dire alors qu'en bonne compagnie et avec un sujet intéressant on ne compte plus son temps mais on jouit de sa qualité ouf je me suis bien rattrapé IIIIIIII vers 8h05 - je sens ma jeunesse s'éloigner voilà ce que je sens depuis longtemps sans pouvoir le nommer c'est-à-dire qu'elle est encore là mais je la sens intermittente pour faire bonne impression elle dit quand je la sollicite hein quoi tu disais oui pardon bien sûr je suis là j'étais un peu absente mais tu sais il faudra t'y habituer je vais te laisser plus souvent tu te feras d'autres amis regarde comme tu t'entends bien avec l'expérience mais si tu verras oui c'est ça lui dis-je je connais ce discours merci bien je préfère quand tu te tais toi et là je me suis vu sauvé de cette conversation absurde par le gong du train à prendre interrompant ce narcissique et inutile épanchement //////// vers 8h15 à bord du train - Deep Purple now on the air and dans le casque remarquez ce qui me rassure c'est que je ne savais pas écrire le mot narcissique où mettre le c et les deux s c'est dire que je ne l'utilise pas beaucoup j'ai dû m'y reprendre à deux fois ou alors c'est une stratégie pour l'écrire plusieurs fois allez savoir IIIIIIII 8h20 - le train s'élance progressivement pensez à ses 479 tonnes le même bernard Stiegler disait aussi au Séminaire organisé au Collège international de philosophie, rue Descartes, Paris 5è, amphithéâtre Poincaré à la Séance du 19 octobre, de 19 heures à 21 heures, des choses bien intéressantes. Son intervention se nommait "La question de l’esprit posée depuis celles du désir, des pulsions et de la sexualité". Je cite : "Adhérent souvent aux analyses de Boltanski et Chiapello, je ne crois pourtant pas qu’il y ait aujourd’hui un troisième esprit du capitalisme. (il fait référence à leur livre "Le nouvel esprit du capitalisme" c'est moi qui note) Je crois au contraire que celui-ci a perdu son esprit. Et je crois également que ce qui est ici en jeu, c’est l’économie libidinale capitaliste telle qu’elle a conduit à la liquidation de toutes les sublimités qui constituent le surmoi, soutenu par les processus de sublimation, et dont les fruits sont ce que l’on appelle les " œuvres de l’esprit ". //////// 9h35 - actuellement dans mes head phones une play list aléatoire attention aux surprises car Deleuze cohabite avec Deep Purple Mozart avec Foucault Debord avec Aubert et Guattari avec Coltrane Birot avec Thiefaine Mac Luhan avec YoYo Ma Mac Ferrin avec Schwitters Ionesco avec Riley Cage avec Kerouac Waits avec Led Zep Ligeti avec moi Iggy Pop avec Artaud Gainsbourg avec Saycet and so on //////// 9h40 - et vous comment allez-vous oui bien sûr je sais que je vous pose une question à laquelle vous ne pouvez pas répondre là directement je le sais bien mais on se comprend je crois vous avez su trouver des façons de venir jusqu'ici j'espère avoir moi aussi trouvé les miennes d'aller jusqu'à vous et puis vous m'avez envoyé quelques signes vos souvenirs vos expériences vos questions vous me les avez confiées et je voulais vous en remercier je sais que vous y êtes que quelqu'un lit et veille ici dans ces pages que vous restez concernés ce sont ces signes que je guette pour continuer à vous écrire c'est je crois ce que tout écrivain fait d'écrire ses mots pour lui tout en les destinant aux autres au moins faut-il qu'il y ait un-e autre dont il a besoin de savoir l'existence l'intérêt l'attention //////// 9h46 - « Mais autant en philosophie qu’ailleurs, tout comme un cinéaste ne se dit pas “tiens, je vais faire tel film“, il faut qu’il y ait une nécessité, sinon il n’y a rien du tout. » Gilles Deleuze, 17/05/1987, Qu’est-ce que l’acte de création ? Conférence donnée dans le cadre des mardis de la fondation Femis //////// 9h49 - mes chers lecteurs vous êtes partie prenante de ma nécessité //////// 9h51 - Saycet tout en subtilités tonales et rythmiques glisse et danse à mes oreilles c'est une musique écrite depuis un endroit rare et sans doute inaccessible le train lui file et semble comme en lévitation au dessus des voies je lève les yeux et mon voisin d'en face a disparu derrière le Figaro qu'il lit me laissant voir ce titre L'émouvante découverte d'un texte inconnu d'Arthur Rimbaud j'ai aussitôt envie de m'en saisir mais je n'en ferai rien en tous les cas pas tout de suite //////// 9h59 - un texte inédit de Rimbaud ce doit être un de ses derniers écrits comme on fait sur le sable sachant que c'est vain que le vent l'emportera un texte de nostalgie je n'y crois pas //////// c'est Nouvelle Vague avec Dancing with Myself au juke box de l'hôtel //////// enfin rattrapé le temps qu'on dit réel attention le temps réel n'est pas le temps de l'instant //////// le temps réel vous est imposé par la marche du monde vous lui êtes nécessairement soumis //////// le temps de l'Instant vous appartient tout en restant libre on peut l'accueillir pas le contraindre //////// bon ça y est j'ai fini mes Instants je sais tout //////// on va pouvoir passer à autre chose //////// c'est comme vous voulez on est en direct live //////// là c'est Télépopmusic avec Genetic World encore un sujet qu'on aura pas abordé un mois c'est bien court //////// ah oui j'ai sous les yeux le Figaro littéraire avec l'inédit de Rimbaud //////// "Le rêve de Bismarck", d'une cinquantaine de lignes, avait été publié sous la signature de Jean Baudry dans le numéro du 25 novembre 1870 du journal Le Progrès des Ardennes, lui-même retrouvé dans des conditions rocambolesques, a raconté à l'AFP le bouquiniste François Quinart, confirmant des informations du journal Le Figaro." extrait du communiqué AFP de ce jour //////// ca vous dirait de l'avoir en vrai pur texte sur vos écrans cet inédit eh bien allons-y puisqu'on ne le trouve pas encore sur le net je vais m'appliquer //////// Le rêve de Bismarck (fantaisie). C'est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite ; de son immense pipe s'échappe un filet bleu. Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine ; de l'ongle, il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg : il passe outre. A Sarrebruck, à Wissembourg, à Woerth, à Sedan, il tressaille, le petit doigt crochu : il caresse Nancy, égratigne Bitche et Phalsbourg, raie Metz, trace sur les frontières de petites lignes brisées, - et s'arrête... Triomphant, Bismarck a couvert de son index l'Alsace et la Lorraine ! - Oh ! sous son crâne jaune, quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse !... Bismarck médite. Tiens ! un gros point noir semble arrêter l'index frétillant. C'est Paris. Donc, le petit ongle mauvais, de rayer, de rayer le papier, de ci de là, avec rage, - enfin, de s'arrêter... Le doigt reste là, moitié plié, immobile. Paris ! Paris ! - Puis le bonhomme a tant rêvé l'oeil ouvert, que, doucement, la somnolence s'empare de lui : son front penche vers le papier ; machinalement, le fourneau de sa pipe, échappée à ses lèvres, s'abat sur le vilain point noir... Hi ! Povero ! en abandonnant sa pauvre tête, son nez, le nez de M. Otto de Bismarck, s'est plongé dans le fourneau ardent... Hi ! Povero ! Va povero ! dans le fourneau incandescent de la pipe..., hi ! povero ! Son index était sur Paris ! ... Fini le rêve glorieux ! Il était si fin, si spirituel, si heureux, ce nez de vieux premier diplomate ! - Cachez, cachez ce nez ! ... Eh bien ! mon cher, quand, pour partager la choucroute royale, vous rentrerez au palais xxxxx avec des cris de... dame xxxxxx dans l'histoire xxxxxxx vos yeux stupides !... Voilà ! fallait pas rêvasser ! Jean Baudry dans le Progrès des Ardennes (Arthur Rimbaud - 1870) //////// douce nuit mes lecteurs avec arthur vous êtes en bonne compagnie IIIIIIII Je veux écrire "Eut Remuf" sur les paquets de setteragic. Mais on va dire que je suis de iof esiavuam. IIIIIIII j'arrive sur la place personne il est trop tôt le bar ouvre à peine il est quoi 6h35 le patron sort une à une ses chaises ses tables me salue d'un geste un sourire il m'invite du regard à m'installer ce que je fais les chaises sont froides humides puis j'attends une femme arrive peu après que j'ai repérée la veille lorsque qu'avec jean-pierre nous buvions une bière ici même elle habite sur les marches de la mairie enfin habite est une formule de style elle y squatte dans trois cartons et deux couvertures elle semble sans âge abymée par la vie dure elle a des yeux attentifs elle n'a plus de voix tellement elle crie dans la journée elle scande elle hurle des cris de révolte dans la rue elle y harangue les passants elle est emmitouflée dans des vêtements trop grands elle me dit un euro et quelques pour un café je fouille je trouve et lui donne elle me dit merci vous savez ce qui ne va pas c'est l'argent qui va pas on en pas besoin en fait si on se met d'accord on a pas besoin d'argent c'est ça qui fout la merde on pourrait troquer s'échanger des choses s'il n'y avait pas d'argent il manquerait à personne et puis elle s'approche me regarde bien dans les yeux et me dit et puis l'autre chose qui va pas c'est qu'on fait pas attention les uns aux autres IIIIIIII Je veux écrire pour les animaux. Mais c'est une toute petite niche. IIIIIIII vous connaissez sans doute cette histoire du maître qui désignant une étoile du firmament à son élève mesure sa sagesse selon qu'il regarde le doigt qui la pointe ou l'étoile qui est montrée IIIIIIII j'ai toujours mis en doute la morale de cette histoire simpliste sans pouvoir jusqu'ici l'énoncer clairement IIIIIIII voir que ce que désigne le doigt est assurément la marque d'un intérêt pour la science IIIIIIII voir l'imprécision d'un doigt qui tremble peut être le signe d'une capacité d'attention à l'autre IIIIIIII mais voir le doigt qui tremble en saisir la cause la mettre en relation avec ce qu'il désigne en déduire un sens et sa portée IIIIIIII Je veux écrire : "On ne voit bien qu'avec le coeur". Mais je suis presbyte. IIIIIIII je vous ai donné hier soir aussi sec franco le texte de Rimbaud je me demandais en le tapant comment il avait été authentifié j'ai vérifié sur le net le spécialiste du poète dont j'ai perdu le nom donnait ses arguments disait sa certitude et j'ai choisi de le croire IIIIIIII 16 ans quand il a fait ce texte sa langue y est à la fois simple et complexe fluide dans le sens heurtée dans la syntaxe trois points exclamation césure tiret juste un nom et se dessine précise odorante même l'image d'un homme ce Bismarck bien seul qui fait pitié à jouer avec son anneau de pouvoir IIIIIIII me voilà à nouveau dans le train yaëlle annick et flo sont pas très loin dans le gros tube à grande vitesse on va se faire un bip au téléphone pour prendre un verre dans pas longtemps vers la bourgogne c'est ça le flux on entre on sort on y est aspiré transporté mouliné compressé puis déballé rejeté sont-ce des Instants ou des captures du temps IIIIIIII ces Instants je le sais maintenant ont une couleur particulière lorsqu'ils naissent dans des transports IIIIIIII quelle que soit leur nature IIIIIIII quelle que soit leur culture IIIIIIII alors voilà ces Instants s'alanguissent n'en finissent pas de couler c'est demain soir que le flux change de main non il ne s'arrête pas il change seulement de forme il passe par d'autres incarnations après demain cyril thomas un mois plus tard antoine moreau un mois plus tard hortense gauthier et philippe boisnard puis nathalie fougeras puis alice van der klei et puis annie et clément nous le dirons peut-être IIIIIIII Je veux écrire : "-2N + 2P" sur les 4x3 de la ville. Mais un fort en math finirait par trouver. IIIIIIII je pensais qu'on parlerai de robert m. pirsig et de son traité du zen et de l'entretien des motocyclettes IIIIIIII je pensais ça parce que c'est une lecture qu'on partage avec antoine IIIIIIII je pensais qu'on citerai woody Allen parce que j'en ai été nourri IIIIIIII je pensais qu'on parlerai de Sur la route de jack Kerouac parce qu'il m'a fait rêver IIIIIIII je pensais qu'on nommerait Le temps de le prendre de jean-yves Bosseur mais je crois qu'on l'a pris IIIIIIII je pensais qu'on parlerai de la théorie et pratique des rivières de jim Harrison parce que c'est grand simple et beau IIIIIIII je pensais qu'on évoquerai jorge luis Borgès et comment ne pas le faire IIIIIIII je pensais que je me lasserai mais un mois c'était juste le temps nécessaire pour prendre la mesure de ce que pourraient être ces Instants IIIIIIII je pensais que je me lasserai mais un moi c'était juste alors j'en ai fait d'autres dans l'Instant IIIIIIII je pensais que vous pourriez vous en lasser avant moi mais le saurai-je un jour IIIIIIII je pensais que je me ré-pépé-tete-rairai eh bien c'est fait IIIIIIII je pensais que ce serait une petite mort eh bien oui c'en est une je la sens déjà toute froide qui court sur mon échine IIIIIIII je pensais pas que j'écrirai des choses que j'ai fini par retirer mais l'important c'est d'avoir fait des choix IIIIIIII je pensais pas qu'écrire en flux chaque jour pour vous aurait autant d'effets sur moi IIIIIIII je pensais donc j'étais maintenant je suis donc j'écris IIIIIIII je pensais pas écrire autant de bêtises si facilement IIIIIIII je pensais pas que vous seriez si présents je vous l'avoue IIIIIIII je pensais pas qu'on ne peut pas penser à tout IIIIIIII je pensais pas qu'on peut penser à vous IIIIIIII Je veux écrire : "Je veux t'aimer toute la vie". Mais j'ai peur de manquer d'encre. !!!!!!!! A_T_T_E_N_T_I_O_N D_A_N_G_E_R Y_O_U R_U_N N_O_W O_N J-1 I_N A S_Q_U_A_L_E R_E_G_I_O_N !!!!!!!! IIIIIIII j'étais very deep inside à donfe dans cette blue monstre walou ma gun very drivée en équilibre les bras en croix le pif off shore je tenais un bon hang ten c'était l'éclate du pur jouissif my god je tentais l'enchaînement d'un bon drop knee dans cette ambiance mushy ma session du month of may allait burner eh oui c'est un peu comme sur le web parfois y'a une limited party mais le plus bat the best of c'est THE INSTANT même si vient l'moment d'un fly ou d'un wipe out évidemment ça t'file au train ça déménage et tu sais pas si t'en r'demande un tour ou si you run beaucoup en criant save our souls IIIIIIII lexique contextuel à l'usage des non surfeurs like me for example et permettant de mieux pénétrer l'ésotérisme du paragraphe just before : Fly out : sortie de vague aérienne. Gun : Planche extrême, très longue, destinée au surf de très grosses vagues. Hang ten : figure consistant à placer les 10 doigts de pied sur le nose. Deep inside : être loin dans le tube. Drop knee : position à genoux avec le pied avant posé sur le deck. Appelée aussi "position hawaiienne". Mushy : mer et vagues désordonnées. Session : temps passé à l'eau. Vent Off Shore : vent venant de terre et creusant la vague. Vent On Shore : vent venant de mer et écrasant la vague. Wipe out : chute dans l'impact de la vague. IIIIIIII et pour rester dans l'aquatique IIIIIIII Je veux écrire "La morue, c'est le papa du Cabillaud". Mais j'ai peur qu'on se plie. !!!!!!!! W_A_R_N_I_N_G J_0 R_E_G_I_O_N !!!!!!!! W_A_R_N_I_N_G J_0 R_E_G_I_O_N !!!!!!!! IIIIIIII mon dieu il est temps maintenant de céder la place j'aurai voulu peut-être encore une fois juste une fois IIIIIIII suffit IIIIIIII juste vous dire mais je peine je bute je cale IIIIIIII suffit te dis-je assez de sophismes ceci n'est pas une rupture IIIIIIII portez-vous bien IIIIIIII mouais IIIIIIII encore un mot juste un IIIIIIII un tout dernier alors IIIIIIII elle est retrouvée IIIIIIII quoi IIIIIIII l'éternité IIIIIIII c'est la mer mêlée au soleil IIIIIIII _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. alice je lis que tu attends mes derniers Instants pour passer à autre chose _._._._._._._._._._._._ j'en suis touché ._._._._._._._._._._._._. je ne veux pas te décevoir _._._._._._._._._._. je reprends le clavier _._._._._._._._._. mais pour moi c'est fini tu sais sur ces mots de Rimbaud _._._._._._ un peu plus haut ._._._._._._._._._.annick merci pour ton mot _._._._._._._ merci à vous tous mes lecteurs pour cette belle aventure ._._._._._._._.moi aussi j'attends _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. d'en être libéré _._._._._._. et même le silence de cette attente est beau _._._._._ merci annie merci clément ._._._._._._._._._._._._. à vous les connus les inconnus les silencieux et les autres _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. avec le sentiment que les Instants m'ont montré quelque chose d'inédit _._._._._._._._._._._._ ehhh vous savez quoi on est encore en mai ._._._._._._._._._._._._. à plus tard un jour ailleurs et pourquoi pas mes lecteurs dans un livre _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. c'est un nouveau support on en parle encore peu mais il a déjà quelques adeptes _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. c'est une succession de pages écrites des deux côtés et reliées entre elles pas aussi pratique qu'un écran html mais ça évoluera _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. vous verrez _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. IIIIIIII _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. et puis merci aussi à _._._._._._._._._._._ pa _._._._._._._._._._._ no _._._._._._._._._._._ plie _._._._._._._._._._._
InstantPortrait
du Vendredi 25 Avril / 11h50 au Dimanche 25 Mai / 15h32
Vendredi 25 Avril / 14h59 : essai en rouge
Vendredi 25 Avril / 15h00 : essai en bleu
Vendredi 25 Avril / 15h00 : MERCI Annie de m'avoir invité à causer du clavier en direct live rss dans ton projet des Instants
Vendredi 25 Avril / 15h01 : c'est intimidant cette interface imaginez une page web plein écran avec pour seuls éléments graphiques hormis le logo panoplie.org un champ texte d'une seule ligne de hauteur et sur toute la largeur et terminée par la commande poster c'est du minimal de l'austère du brutal
Vendredi 25 Avril / 15h01 : bon ben c'est à moi n'est-ce pas
Vendredi 25 Avril / 15h02 : alors comme ça je prends la place qui était prévue pour Jim Punk qui ne pouvait plus le faire à ces dates finalement
Vendredi 25 Avril / 15h13 : c'est toujours un peu comme ça dans la vie on prend la place d'un-e autre tiens peut-être même est-ce qu'il en va ainsi pour d'autres choses d'autres voies d'autres choix
Vendredi 25 Avril / 15h14 : son prénom par exemple je vois d'ici les parents : comment on a dit qu'on l'appellerai déjà ce môme je me rappelle plus bon ben ce sera Bob alors
Vendredi 25 Avril / 15h30 : il y avait un père comme ça dans le TER de mardi qui jouait bruyamment à je ne sais quel jeu de rallye auto sur PSP et son enfant de quoi deux ans pas plus était assis tranquillement dans sa poussette il gazouillait joliment en face de sa mère toute silencieuse et souriante totalement conquise
Vendredi 25 Avril / 15h32 : le père tout en jouant criait sur son enfant d'une manière disproportionnée et inadaptée en fait il devait l'engueuler parce qu'il était simplement né
Vendredi 25 Avril / 15h34 : parce qu'il était là et que ses gazouillis l'emmerdaient au moment où il venait de louper un freinage qui le disqualifiait pour le championnat je suppose le ton est monté plus fort le père intimait l'ordre à l'enfant de se calmer
Vendredi 25 Avril / 15h41 : j'ai sorti la tête dans l'allée centrale et regardé fixement le père qui s'est replongé dans son jeu après qu'il m'ai toisé d'un regard noir puis il a remis ça de plus belle peu de temps après alors je me suis levé et suis venu juste à côté de lui près des portes coulissantes c'était presque menaçant mon geste je sais bien mais sans doute pas assez clair comme message
Vendredi 25 Avril / 15h58 : j'aurai du dire quelque chose mais je n'ai rien osé
Vendredi 25 Avril / 16h03 : j'ai eu le temps de voir le tatouage de l'homme dans son cou un genre d'insigne militaire peut-être un aigle il était temps pour moi de descendre sur le quai pour ma correspondance j'ai pensé à l'enfant à sa mère qu'ils se cassent vite et loin pendant qu'il est encore temps vite et loin pendant qu'il y a encore des piles dans la PSP
Vendredi 25 Avril / 16h10 : j'ai pensé fuyez pauvres fous mais déjà le train s'ébrouait et en gandalf des temps actuels le flux m'aspirait la jambe et je ne pouvais résister à sa force incommensurable je tombais dans les abymes ferroviaires
Vendredi 25 Avril / 16h12 : XXX Je veux écrire "Halte à la tyrannie". Mais on me fait savoir qu'elle n'est pas d'accord. XXX
Vendredi 25 Avril / 17h45 : IIIIIIII recette du crumble pour sept personnes car on est invités ce soir avec michel et anne-marie, chez françois, arnaud et anne, nathalie et moi ma fille nous rejoindra alors il faut compter deux pommes par personne mais pas n'importe lesquelles hein des belchard c'est ce qu'il y a de mieux pour une compote sucrée acidulée il faut les couper en petits dés saupoudrer de cannelle et faire cuire lentement de manière à ce qu'elles rendent leur eau puis étaler la compote dans un plat destiné au four après quoi il faut avec les trois quarts d'une plaque de beurre frais demi sel porté à température corporelle mélanger deux cent cinquante grammes de farine et de quelques cuillers de sucre afin d'obtenir un ensemble de grumeaux de petite taille à déposer sur le dessus du plat garni de compote placer au four sous surveillance rapprochée d'une durée laissée au jugé selon la couleur et l'aspect ah ah ah j'aime ces recettes qui contiennent une part de jugé personnel car c'est rarement à cet endroit que ça foire
Vendredi 25 Avril / 18h03 : IIIIIIII alors voilà lecteur si tu veux me contacter à propos de ces Instants ? c'est possible maintenant enfin j'espère d'ailleurs que quelqu'un les lira lecteur es-tu là heu j'entends rien là et je pense à tout le travail d'annie et aussi de nicolas qui sont exactement situés ici dans ces plis de nos connected bodies nous sommes devenus n'est-ce pas ces médias de masse individualisés oui oui mais lecteur y es-tu hein imaginez ma honte si je n'ai aucune nouvelle de personne remarquez s'il n'y a pas de nouvelles il n'y a pas de honte euhhh non en fait car il peut y avoir plein de lecteurs mais que personne n'ose envoyer un message ahhh oui ça c'est bien pensé ohhh c'est que compliqué l'interactivité bref vous savez où me joindre bonne soirée
Samedi 26 Avril / 11h24 : IIIIIIII réveil difficile après soirée agréable instants fragiles souvenirs et puis aujourd'hui grand ménage de printemps
Samedi 26 Avril / 12h44 : IIIIIIII ce matin je lis dans la lettre de Automates Intelligents n°79 du 25 avril 2008 de Jean-Paul Baquiast et Michel Bloch "L'animal ne s'intéresse qu'à son milieu. Ceci parce que l'organisme, spontanément, fonctionne à l'économie, comme d'ailleurs toutes les structures naturelles. Recueillir des données, les mémoriser et les traiter consomme beaucoup d'énergie." en effet lire trier sélectionner relire imprimer classer écrire consomme beaucoup d'énergie et si vous ajoutez à votre journée d'autres activités à celles-ci telles face-book alors là vous sombrez dans un genre d'esclavage qui consiste à devenir les greffiers du temps présent de votre vie quelle perspective mais c'est surtout que nous humains nous ne faisons pas celà pour des raisons d'économie tout de même quoique finalement à bien y réfléchir on peut se le demander alors notre économie personnelle de citadins ouest européens web-connectés nous pousserait maintenant à tisser des liens humains par des voies numériques hummm nous ne sommes pas des animaux mais bien des animaux sociaux
Samedi 26 Avril / 12h47 : IIIIIIII ahhh oui bien sûr le président a parlé c'était quand déjà hier entre amis on a pas parlé faut-il y voir un signe
Samedi 26 Avril / 12h49 : IIIIIIII Je veux écrire "Le président est grillé". Mais en fait il a seulement bruni.
Samedi 26 Avril / 13h52 : IIIIIIII Lu ce bel article à propos de Breaking Solitude, d'Annie Abrahams, Clément Charmet et Panoplie.org (France), 2007-2008 par Aude Crispel sur http://www.ciac.ca/magazine/oeuvre2.htm
Samedi 26 Avril / 13h54 : IIIIIIII Instants de sieste au soleil sur fond de léger caquettement de nos deux poules qui savent se tenir allongés dans la pelouse c'est comme l'été
Samedi 26 Avril / 13h58 : IIIIIIII Instants volés à la journée lessivage de printemps il faut que j'y retourne j'en ai plein les bras et je cherche encore comment je vais aborder la communication que je dois préparer pour e-formes à St Etienne en juin j'ai le corpus j'ai la problématique les références et je ne sais pas comment commencer il faut que j'y retourne la brosse et le jet d'eau m'attendent
Samedi 26 Avril / 14h01 : IIIIIIII bon sang j'allais oublier lecteur tu ne vas pas me croire j'ai eu mon premier feedback hier soir avant de sortir
Samedi 26 Avril / 14h04 : IIIIIIII c'était un joli message d'annie qui disait :=)
Samedi 26 Avril / 14h05 : IIIIIIII au moins j'ai une lectrice
Samedi 26 Avril / 14h05 : IIIIIIII tout le monde peut pas en dire autant
Samedi 26 Avril / 14h06 : IIIIIIII je sais ce que je dis et je dis ce que je pense voilà tout
Samedi 26 Avril / 14h07 : IIIIIIII à tout à l'heure ma lectrice préférée
Samedi 26 Avril / 17h13 : IIIIIIII pour son anniversaire mon fils a voulu se fabriquer son surf on est donc partis ensemble dans l'aventure achat du pain de polystyrène fibre de verre résine epoxy d'abord il faut shapper je traduis ça veut dire donner une forme particulière à la planche qui est livrée brute on lui donne un galbe dans sa longueur un autre dans sa largeur on lui imprime un vé de carène comme un bateau dont le fond ne peut pas être plat enfin il faut des rails l'équivalent des quarts en ski qui soient plus ou moins vifs selon qu'on se situe au nose qui est l'avant au centre ou au tail qui est l'arrière du surf on a fait tout ça à la lime à métal mon fils était d'abord réticent mais on a essayé plusieurs techniques avant de revenir à celle-ci le choix d'une technique est déterminant car c'est à la fois un choix de précision dans les formes et de temps pour les imprimer avec un papier de verre à gros grains vous avez une avance incroyable mais le geste d'un débutant n'est pas assez sûr pour réussir ainsi la lime à métal est progressive sans être trop lente on peut ajuster sa progression et sa direction facilement on trouve quelques sites web intéressants qui vous donnent tous les tuyaux mais cette technique nous est venue entre nous après on commence le travail de stratification qui consiste à entre croiser des couches de fibre de verre imprégnée de résine époxy dans laquelle nous avons glissé une couche d'un très beau tissu imprimé du marché saint-pierre pour la déco on en a plein les doigts ça colle c'est poisseux à souhait mais quel rendu ensuite il faut poncer puis poser les ailerons qui vont donner à l'engin un air de requin après quoi il s'agit de réaliser et de fixer un pontet en fibres longues très important pour la sécurité de l'engin puisque c'est ici que va se fixer le bout qui est attaché à la jambe du surfeur encore un ponçage ultra fin avant de terminer par un glaçage épais à la résine sur les deux faces et alors là le motif du tissu composé de petites cerises est comme fondu dans ce délicieux gâteau qu'il a hâte de goûter
Samedi 26 Avril / 17h13 : IIIIIIII je vous dis ça parce qu'il vient d'appeler et qu'il a testé son engin sur l'océan on entendait les vagues mouettes au loin
Samedi 26 Avril / 17h14 : IIIIIIII oui je sais ça fait un peu Instant émotion de Nicolas Hulot mais j'assume
Dimanche 27 Avril / 11h16 : IIIIIIII je me lève de plus en plus tard ces jours-ci fatigué par tant de travaux de décapage de brossage de peinture pendant ces vacances je râle mais j'aime ça les travaux finalement car on voit ce qu'on fait c'est très concret ce qui n'est pas toujours le cas du travail d'écriture
Dimanche 27 Avril / 11h31 : IIIIIIII annie ne le prends pas mal mais tu n'es plus ma seule lectrice alice m'envoie un petit mot du québec et ça me fait plaisir de savoir que nous ne sommes pas seuls ici dans cette page web à trois c'est une communauté qui naît :=)
Dimanche 27 Avril / 12h24 : IIIIIIII avant de me lancer dans les Instants je veux dire dans les miens j'ai bien sûr lu ceux des autres et fait la ballade à vélo de jean-pierre qui change de boxer chaque jour moi je les porte plusieurs jours c'est mieux pour l'environnement victoria welby et ses aventures érotique moi je xxx xxxxxxx xxx xxxxxxx xxx xxxxx xxxxxx xxx xxx xxxxx xxxxxx xxx xxxxx cette section vient d'être rendue compatible tous publics car il ne faut pas prêter le flanc à la censure je veux dire celle des autres n'est-ce pas et puis philippe s'inquiète pour la cuisse de cissé et se promène inquiet la nuit dans sa maison mais si c'est pas un monde ça je vous le demande et frédéric lui poubellise tant qu'il finit par vomir alors qu'etienne cherche sa tête where is my poor fucking head enfin david balise à tous crins il tague un max dans le code et olivier décrypte le tout quand à annie elle veut en découdre pas baisser les bras être là présente écouter faire vivre avec nous tous alors qu'andré se bat avec les horaires les décalages les distances la jungle la montagne la boue mais que cherche-t-il anne laforêt est plus english que french speaking elle est aussi html and css coding et fondamentalement cyberwife un peu comme albertine meunier sauf qu'elle relie et brasse les plate-formes et avec ses grands bras soulève les anciennes références et les noms propres alors qu'annick seule à paris en août se rend compte avec un peu de crainte qu'elle n'a jamais autant dit je dans ces instants oui c'est vrai que cette abondance déstabilise alors qu'olga a des instants mémoire russe et des trois cahiers d'écolier d'ami qui ouvre une parenthèse mais qui quand on lui fait remarquer la referme de suite car il y a trop d'air pour xavier les instants c'est tant de choses qu'il épuise le langage le tord le vrille pour dire ce qu'ils sont sachant bien qu'il ne pourra dire tout jacques lui le sait aussi alors il les colorise il transforme en visuels ces moments poèmes en suspension quand à nicolas et bien c'est notre père noël enfin je veux dire nicolas quoi
Dimanche 27 Avril / 15h08 : IIIIIIII Je veux écrire "Je n'aime ni les côtes de porc ni les potes de corps". Mais j'adore les côtes d'Armor.
Dimanche 27 Avril / 15h14 : IIIIIIII il fait beau et chaud dehors tout est tranquille c'est l'heure de la sieste les oiseaux chantent et moi dans l'allégresse de l'instant j'ai oublié de teindre en rouge ma petite phrase issue de mes In_tensions: http://lucdall.free.fr/disposit/in_tensions.html
Dimanche 27 Avril / 15h16 : IIIIIIII bon et ici je viens de foirer mon lien je crois que je devrais faire la sieste
Dimanche 27 Avril / 15h51 : IIIIIIII pas de sieste en fait mais une tasse de citronnelle merci clément merci annie merci ah oui il faut que je vous dise mais vous vous en êtes rendus compte j'ai abandonné ces temps-ci les points les virgules les capitales sauf dans les noms propres car tout dans les flux est capital et propre tout est nécessaire et tout est égal tout doit s'écouler rien ne doit heurter ni freiner pas de ponctuation à quoi ça sert ici tu sais lire n'est-ce pas et puis comme ça y vraiment rien qui accroche c'est fluide comme sur l'autoroute de l'est en direction de Charleville-Mézières à la mi août bon vous aurez vu aussi que j'ai déjà triché en mettant des bornes de péages à huit barres verticales
Dimanche 27 Avril / 17h20 : IIIIIIII annie et alice on a aussi nicolas héhé la communauté s'agrandit on va concurencer facebook :=))
Dimanche 27 Avril / 17h27 : IIIIIIII c'est drôle il y a un mois j'ai commencé un travail pas encore en ligne qui est un peu comme ça à la différence près que l'idée était de faire un blog lowtech qui soit un blog de flux un genre de flog j'écris donc dans un fichier html et je reprends à chaque écriture mon fil là où j'en étais c'est-à-dire toujours au milieu parce qu'on est toujours au milieu de quelque chose ça c'est du Deleuze et puis cette idée d'un texte qui enfle par le ventre en son centre ça m'intéresse depuis longtemps et puis ça m'est devenu nécessaire voilà alors ici c'est bien sûr différent parce qu'il y a les Instants
Dimanche 27 Avril / 17h31 : IIIIIIII je crois que je vais garder le titre de flog pour log de flux
Dimanche 27 Avril / 17h33 : IIIIIIII c'est comme ça les Instants ça va chercher dans un temps élastique mon présent absorbe l'actualité et la remâche je suis un genre de ruminant avec le monde qui m'entoure j'absorbe et remâche pour comprendre ce qui se passe où est ma place où je veux aller où j'aime être c'est bien rare que je comprenne de suite là dans l'instant quoique ça me soit devenu plus simple avec le temps
Dimanche 27 Avril / 17h40 : IIIIIIII j'ai été longtemps un genre d'animal instinctif et je suis plutôt heureux de ce changement c'est apaisant de ne plus stresser pour un oui ou un non les Instants chez moi c'est du temps que j'essaie d'arrêter quel que soit la question en fait l'Instant c'est une sorte de cristal une goutte d'éternité pas dans sa qualité non je n'ai pas cette prétention mais dans sa nature l'Instant concentre toute une myriade de perceptions de sensations de souvenirs le temps y est mis en bascule point nodal entre passé futur l'Instant c'est la magie du temps sa poésie
Dimanche 27 Avril / 17h45 : IIIIIIII facebook ne fonctionne qu'une demi fois par demi jour je crois que sa surcharge est maximale car tous ses abonnés y sont addict résultat on commence un message et paf erreur réseau le serveur ne réponds plus il faut s'y connecter la nuit peut-être quand tous les tchats sont gris
Dimanche 27 Avril / 18h00 : IIIIIIII je crois que je suis atteint de leucoséphobie mais rassurez-vous lecteurs ce n'est pas chronique juste aigu
Lundi 28 Avril / 09h43 : IIIIIIII 4h50 réveil brumeux c'est la fin des vacances de printemps retour au rythme paris-valence en attendant une connexion à l'interface des Instants je vais copier-coller dans un fichier texte
Lundi 28 Avril / 09h44 : IIIIIIII je sais pas quelle heure château de Vincennes le métro est en retard d'un quart d'heure au départ pour cause de problème technique
Lundi 28 Avril / 09h44 : IIIIIIII 5h50 le métro est bondé attention j'ai pas dit bondage il est tôt mais je suis assez clair ne me faîtes pas dire ce que je pense
Lundi 28 Avril / 09h44 : IIIIIIII 6h24 le train s'ébroue lentement je suis en face d'une adolescente qui sourit pour elle-même et regarde amoureusement par la fenêtre à côté deux hand baller espagnols comme sortis du vestiaire on dirait le début d'une liste à la prévert voyez comme je le naturalise sans lui mettre de capitale allez hop je le corrige le Pré vert
Lundi 28 Avril / 09h45 : IIIIIIII 6h25 curieux comme je suis je jette un oeil discret et ne vois personne dehors à la fenêtre
Lundi 28 Avril / 09h46 : IIIIIII 6h38 mac sur les genoux avec Grandaddy en fond très léger je vous quitte pour mon texte à corriger pour la revue passages d'encres qui nous invite dans son prochain numéro spécial poésie numérique
Lundi 28 Avril / 09h48 : /////// 7h22 au casque j'ai jed the humanoid de Grandaddy que je remets en boucle en attendant la version beautiful ground cinq titres plus loin
Lundi 28 Avril / 09h48 : IIIIIII 7h35 mon texte est lu relu corrigé
Lundi 28 Avril / 09h48 : IIIIIII 7h38 on passe à quoi deux cent quarante dans une gare c'est impressionnant je ne peux pas lire le texte du panneau ça va trop vite heureusement personne sur le quai vous imaginez la campagne est verte des mois de pluie une voiture rouge toute seule sur une route humide au milieu des bois bordés de champs une vie une histoire un drame forcément donnez-moi une vie qui n'en contiendrait pas c'est la bourgogne qui donc est de sortie sur cette départementale et ces traces de terre derrière le véhicule indiquent l'emprunt d'un chemin mais le tgv est passé à autre chose le tgv c'est la très grande vitesse qui fait de nous des très grands voyageurs on nous donne une carte rouge qui cumule des points qui donnent des billets gratuits quand on en a suffisemment bien sûr il faut capitaliser dans le train aussi
Lundi 28 Avril / 11h54 : /////// 7h44 voilà ces sept barres obliques seront la marque des moments écrits sous musique maintenant c'est samuel Barber avec le new york philharmonic dans la vengeance de médée je vous le dis cette voiture rouge a quelque chose d'étrange et de suspect et quand l'adagio for strings résonne là je vois un long vol d'oiseau je sens mon corps se transformer de l'intérieur c'est douloureux et cependant sans peine je suis l'oiseau je sors du train par une écoutille depuis l'aération je m'extrais d'un bond la vitesse demande juste que je n'ouvre pas les ailes de suite je parviens à éviter les poteaux je m'extrais du danger des voies et commence une longue et régulière ascension je survole maintenant une voie vide laissant filer le train à son destin après de longs efforts car je n'ai pas l'habitude de ce corps nouveau et souple qui réponds au moindre mouvement et qui se laisse si bien porter par le souffle des courants j'approche d'un bois vois une route je lève les yeux au ciel et vois que l'alignement des étoiles rigel du centaure mimosa et acrux correspond à ma première vision dans le train et là vous vous demandez si les oiseaux possèdent un gps n'est-ce pas et bien oui en quelque sorte en voyant dans les infra rouges nous avons une carte perpétuelle au dessus de nous c'est pourquoi les hommes sont fascinés par notre sens de l'orientation mais il nous suffit de lever les yeux pourtant je tourne et vire et cherche sans trouver mes repères je sens une présence menaçante au dessus de moi un oeil furtif c'est un faucon crécerelle vite piquer il ne m'aura pas en vitesse pure du bec je pointe la terre sous moi plie mes ailes et à quelques mètres du sol je vire la manoeuvre était risquée mais j'ai pu me cacher dans un fourré là c'est l'ouverture de l'école du scandale de Barber qui me saisit je me tourne vers l'origine de la musique je dois sortir du fourré pour être libre de mes mouvements un coup d'oeil deux trois puis je sors il y a là une voiture jaune vif moteur au ralenti porte conducteur ouverte je prends de la hauteur virvolte fais des cercles autour de l'engin et vois de suite un corps étendu sur le coupé sport je me rapproche par descentes progressives tout en tournoyant il a l'air jeune il semble dormir si ce n'est la position inconfortable et un peu grotesque de son corps embrassant le capot avant il a trou derrière la tête par lequel le sang coule débordant en une flaque épaissie de ce rouge carmin sur le jaune lumineux de l'auto sublime alliance des matières et des couleurs
Lundi 28 Avril / 12h41 : IIIIIII aux alentours de 8h31 arrivée Valence TGV tout plier vite je vais retrouver nos étudiants à l'école des beaux arts mais auparavant il nous faut trouver un taxi si mes collègues sont là sinon ce sera la navette ter
Lundi 28 Avril / 12h42 : IIIIIIII ça y est j'ai rattrapé le temps si élastique
Lundi 28 Avril / 23h16 : IIIIIIII Instant détente à l'hôtel la journée de bilans à l'école s'est poursuivie ce soir au restau en réunion avec les collègues il nous faut nous organiser car l'an prochain ouvre notre cinquième année design graphique
Lundi 28 Avril / 23h18 : IIIIIIII une question me taraude cependant l'auto rouge aperçue ce matin depuis le train oui celle qui circulait si tranquillement dans la campagne bourguignonne oui la dame dans l'auto avait-elle des lunettes et un fusil
Lundi 28 Avril / 23h22 : IIIIIIII j'y repense ça n'est pas rien de prendre la place de Jim Punk que je ne connaissais pas du coup je suis allé voir forcément avec un nom pareil on ne passe pas inaperçu no futur god save the queen ça c'est du flux et même du reflux car cette période est bel et bien finie qui voulait en finir avec les périodes et les histoires mais je sais que les périodes sont comme le serpent de mer qui coule pour mieux refaire surface
Mardi 29 Avril / 00h10 : IIIIIIII Je veux écrire : "Le meilleur est encore à vomir". Mais c'est beaucoup trop punk.
Mardi 29 Avril / 09h12 : ZZZZZZZZ 2h04 ce signe sera celui de la nuit vais-je m'épuiser à ce jeux du je pas de wifi ici alors je file ces textes hors ligne
Mardi 29 Avril / 09h12 : ZZZZZZZZ coucou ma soeur as-tu internet à ta portée là où tu es
Mardi 29 Avril / 09h13 : ////ZZZZ ou bien ces je joués jouiront-ils d'une jauge jugulant les jingle vibrants de notre industrial jungle life
Mardi 29 Avril / 09h14 : //ZZZZZZ il est bientôt je ne sais pas peut-être comme tout à l'heure j'arrête car la vision d'une poubellisation généralisée m'effraie
Mardi 29 Avril / 09h14 : /ZZZZZZZ est-il dans la nature du désir de soumettre c'est-à-dire de mettre en dessous
Mardi 29 Avril / 09h14 : /ZZZZZZZ faut-il qu'il soit ce qui permet c'est-à-dire ce que le père met
Mardi 29 Avril / 09h15 : /ZZZZZZZ faut-il
Mardi 29 Avril / 09h15 : /ZZZZZZZ faut-il
Mardi 29 Avril / 09h15 : IIIIIIII Je veux écrire "Quand sert-il ?" Mais il ne sert à rien le cancre.
Mardi 29 Avril / 09h18 : IIIIIIII vu ce matin depuis le bus n°2 avez-vous vu la couverture du dernier ELLE on dirait la couverture d'un LUI il y a dix ans
Mardi 29 Avril / 11h09 : IIIIIIII l'histoire elle met tout le monde d'accord ou plutôt le temps oui le temps met tout à plat quand ça n'est pas à l'horizontale alors oui le mouvement punk j'étais bien jeune mais depuis cette jeunesse j'aimais bien cet engagement dans l'opposition au futur promis tout tracé et qui était aussi un grand cri en direction du présent bien qu'on sache aujourd'hui à quel point ces grands cris du présent sont finalement lissés par isolement par assimilation ou par rachat
Mardi 29 Avril / 12h47 : IIIIIIII voyez 68 héhé je n'y résiste pas je prends de l'avance on est bientôt en mai voyez 68 donc et pas seulement en france oui je sais certains veulent en finir avec 68 même Cohn Bendit quoique de lui je veux bien le comprendre car on a du le bassiner avec ça toute sa vie depuis alors là il tient l'occasion d'en finir là je parle des autres qui voudraient nous faire croire que c'est un petit machin de gauchistes parisiens mais ils ne se souviennent plus que la révolte de la jeunesse était en fait comme le montre Rothman dans 68 une internationale du laissez-nous vivre et respirer
Mardi 29 Avril / 15h57 : IIIIIIII mexique angleterre france états-unis hongrie japon espagne même l'espagne encore franquiste ces révoltes sont comme les volcans qui grondent souterrainement pendant des années et qui sans prévenir vont se soulever au grand jour dans le cris d'espoir de son grand jouir parce que c'est ça au fond qui dérange dans la révolution sexuelle c'est celle de l'affirmation des singularités pauvres de nous qui construisons travaillons produisons consommons salissons polluons polissons grands couillons
Mardi 29 Avril / 17h22 : IIIIIIII 68 comme l'affirmation d'un lieu où faire monde pleine peau d'un poème oui d'un beau peau aime calme et voluptueux et luxe inaccessible dans son insoutenable force dans la plénitude de son essentielle gratuité
Mardi 29 Avril / 17h24 : IIIIIIII Je veux écrire "Mai 68 c'est bien". Mais 69 c'est mieux.
Mardi 29 Avril / 22h54 : IIIIIIII et là on va me dire oui c'est quoi ce slogan qui brandit la liberté sexuelle comme une icône c'est réducteur et tellement stéréotypé peut-être oui et bien dans les deux lignes de l'espace contraint de mes http://lucdall.free.fr/disposit/in_tensions.html" target="_blank"> In_tensions sortes de facéties pour journaux lumineux urbains que je veux pouvoir proposer pour autant de jours qu'en compte une année histoire d'avoir chaque jour une raison d'espérer j'y suis bientôt mais l'espoir parfois est rare et cher je me lasse ma fille et ma femme me sont venues en aide pour quelques unes mais il faut bien avouer que personne n'en veut de ces phrases écrites en gros sur des affiches dans des sms sur des journaux lumineux personne n'en veut car ce qu'on veut aujourd'hui c'est du soluble de l'instantané du sucré qui renforce l'existant et là je fais plutôt dans l'éther poivré qui se moque et fissure mais bien sûr il faut l'envisager c'est que mes mots soient perçus comme inutiles ce qui je dois bien le dire me les rendraient plus nécessaires encore car du désir j'en ai pour cette inutilité là
Mardi 29 Avril / 23h01 : IIIIIIII la communauté s'agrandit un message d'annick qui se souvient que sa montre était une LIP tout comme la mienne et comme elle elle me fut offerte pour l'entrée en sixième souvenirs souvenirs http://fr.wikipedia.org/wiki/Lip
Mardi 29 Avril / 23h06 : IIIIIIII je te toi tue ou te vous vois qu'importe voyez-toi si personne n'en peut mais ni n'est lésé ni n'y voit point ombrage dans son image
Mardi 29 Avril / 23h07 : IIIIIIII oui je triche bien sûr je triche avec ces instant annie j'ai commencé à les ruminer dès le moment où tu m'as dit voilà ce sera du 25 avril au 24 mai alors moi boulimique j'ai commencé tout de suite je pouvais pas attendre tu comprends mon cerveau s'est mis en route et mes deux neurones se sont concertés et se sont rendus compte que c'était pile poil dans la période anniversaire de la révolution de mai je suis si heureux d'être un peu là car une barricade même en html reste une barricade mai 1968 moi j'avais exactement 9 ans mes parents avaient un magasin et atelier de cycles et motos en haute-savoie à peine ouvert car nous venions de quitter la région de Sochaux où mon père était ouvrier chez Peugeot il était devenu un indésirable syndicaliste promis au placard mais les groupes Medvedkine http://www.dvdclassik.com/Critiques/groupes-medvedkine.htm ont rendu grâce à ces combattants flamboyants ça bien sûr je ne l'ai su que bien plus tard bref mon père avait baissé le rideau de fer de sa boutique et écrit dessus à la peinture blanche fermé pour cause de solidarité j'aime tant la sonorité de ce mot depuis j'entends le bruit du rideau métallique le rire éclatant de mon père quand il a vu la tête du boulanger ça c'est un mot solidarité ça fait rugir on en a vu ensuite une autre teneur en pologne avec solidarnosc en quatre vingt un j'en ai fait une chanson jean-louis foulquier et josé arthur m'avaient fait chacun une place dans leur émission pour la chanter aujourd'hui dans l'instant je ne sais pas très bien comment sonne ce mot j'ai peur que comme le disent Adorno et Orkheimer les mots se soient lentement vidés de leur substance mais moi aussi j'ai veilli et avec moi mes révoltes arghhh oui vous aussi avez entendu à la tv notre président parler de revenu d'assistance alors que le terme juste est revenu de solidarité active je ne crois pas au lapsus ni à l'imprécision je crois qu'on a tué ce mot
Mercredi 30 Avril / 16h44 : IIIIIIII Je veux écrire "Je suis Népalais". Mais c'est venu après.
Mercredi 30 Avril / 16h57 : IIIIIIII un jour nous aurons à répondre des sans papiers des sans abris des sans soins des sans rien devant nos enfants ou devant les leurs on aura ces sans sur les mains
Mercredi 30 Avril / 17h12 : IIIIIIII alexis adrien lionel nous ont rejoint enfin je veux dire qu'ils se sont manifestés sur le mur de l'annonce des Instants que j'ai faite sur facebook voilà le ré-équilibrage hommes femmes est fait car annie tu as raison il y a eu un moment où ces Instants avaient surtout des lectrices
Mercredi 30 Avril / 17h21 : IIIIIIII écrire ces Instants me prend toute mon attention toute mon énergie ça n'est pas normal je veux dire il faudrait que je mette un peu de distance de tranquilité ce sont des Instants pas des Constants
Mercredi 30 Avril / 18h02 : IIIIIIII me faire un autre café ou même une citronnelle ça change et il faut changer ne pas s'habituer ou retourner devant l'écran pianoter dans les Instants me remettre au travail dans la disposition d'esprit d'écrire cet article qui peine à prendre forme mais ça peut me demander des heures sortir jusqu'à la poste chercher ce recommandé avant que ça ferme ou aller rendre ce livre orphelin d'un coup de vélo à la bibliothèque municipale mais où sont les horaires déjà ranger mon bureau mettre de l'ordre dans mes papiers faire ma déclaration d'impôts sauvegarder mon disque dur téléphoner à ma soeur mais comme j'en ai cinq ça va être long de me décider prendre des notes en relisant des passages de Winnicott et Adorno trop d'agitation je me sens comme enfermé dans un snow globe
Mercredi 30 Avril / 18h44 : IIIIIIII procrastination quand tu nous tiens autant dire que qu'avec une journée qui commence ainsi mieux vaut pour moi choisir une tâche matérielle et m'y tenir jusqu'au soir voire quelques jours ainsi tout le reste se résoud à mesure que le temps passe je commence par faire un café que je bois en listant les courses à faire puis je sors le vélo me rend à la poste enquille à la bibli où je brasse des idées et prends des notes après quoi j'achète au bout de la rue la peinture les pinceaux les rouleaux les enduits les grattoirs je range ce qu'il faut et commence à gratter les murs en dissertant sur le temps et l'expérience du jeu j'écoute Sacey en boucle et plus j'avance dans la géographie des murs de plâtre plus je m'enfonce dans l'épaisseur de jeu et réalité de winnicott les dinofly et metadine de Sacey deviennent les ailes de ces chromatic birds qui me tiennent aux épaules de leurs serres je vole grâce à lui
Mercredi 30 Avril / 20h55 : IIIIIIII Je veux écrire : "Procrastination". Mais pas aujourd'hui.
Mercredi 30 Avril / 21h34 : IIIIIIII Louise Bourgeois quelle femme elle m'a conquis en cette matinée enfin je veux dire ses travaux mais elle aussi car on l'entends et on la voit parler en différents endroits de l'expo et on se s'y trompe pas il y a plein de monde pour l'écouter et tous sont attentifs à ses paroles qui donnent du bonheur et le sourire ce que j'ai préféré je crois c'est quand elle parle de son enfance et du fait qu'elle était première de sa classe on lui dit ah bon vous étiez la plus forte elle reprend et calmement elle dit non pas la plus forte la plus versatile
Mercredi 30 Avril / 21h40 : IIIIIIIIII Louise Bourgeois les titres de ses pièces à eux seuls constituent un long poème filiforme à la manière de son enfant poignard voyez vous-même figure ailée celui qui écoute observateur femme spirale femme volage femme maison étreindre fin de la douceur tanière lapin amibe the destruction of the father arc de l'hystérie collin-maillard étude d'après nature araignée couple IV coeur le père poursuite sans fin rejet le chantage au suicide femme pieu a sept dans un lit torse noir torse blanc femme couteau maison portrait de robert coeur portrait de jean-louis M est pour maman point de contact femme inoffensive passage mou croissance excentrique déesse fragile sois calme maison pour fugueuses twosome femme spirale décide toi s'il te plaît femme qui tombe l'art est une garantie de santé mentale extrême tension dix heures c'est quand tu viens me voir
Mercredi 30 Avril / 22h25 : IIIIIIII Louise Bourgeois d'emblée j'ai été saisi non pas par les dessins ou les peintures non j'en vois qui grincent déjà je vous le dit comme je l'ai senti mais par ses objets ses sculptures ses dispositions ou installations qui sont si vivantes et puis leurs titres c'était troublant parce que j'étais comme en euphorie et me sentais devenir femme
Mercredi 30 Avril / 22h30 : IIIIIIII c'est difficile de dire ce genre de choses ça demande de tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche parce que ça vous revient en pleine face d'une façon ou d'une autre ça je le sais mais je le dis avec tranquillité jamais je n'ai senti autant dans une oeuvre la joie et la douleur mêlées d'être femme elle le dit sur tous les tons c'est simple et beau pour le dire autrement elle parvient à toucher notre devenir femme qu'on soit homme ou femme ça ne semble pas quelque chose de très compliqué c'est même très simple et c'est certainement pour ça qu'il est nous est si difficile de le percevoir dans une interview encore elle parle de son mari de ses garçons à la maison de l'amour égal qu'elle nourrit pour eux la famille est un thème si peu traité par les hommes artistes pourquoi parce qu'ils ont moins d'amour pour leurs enfants ce serait simpliste parce que l'amour maternel est sans rival certainement mais ça ne suffit pas ou parce qu'ils ne s'y autorisent pas pour raison de virilité mal placée ou de rôles sociaux immuables nous les hommes ne connaîtrons pas autrement que par la raison sensible les sentiments et sensations troublantes nées de susciter et d'héberger la vie dans son corps de l'accueillir et de la nourrir la dernière installation de l'exposition en plateau sur fond de miroir déformant met en scène cette expérience de la grossesse à l'accueil de l'enfant elle est tout simplement aussi puissante que désarmante
Mercredi 30 Avril / 22h34 : IIIIIIII Je veux écrire : "Le doute m'assaille". Mais c'est un luxe inabordable pour eux.
Jeudi 1 Mai / 13h26 : IIIIIIII la wikipedia si elle dit vrai situe l'origine du premier mai à Fabre d’Églantine en france en 1793 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabre_d%27Eglantine on peut ici se faire une idée de la chose entre ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Fête_du_Travail et là
Jeudi 1 Mai / 13h28 : http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=909 mais on trouve finalement une plus grande pluralité de points de vues ici http://fr.wikipedia.org/wiki/1er_mai c'est un jour comme un autre dans l'année pendant très longtemps on relèvera simplement que le premier mai 1819 la liberté de la presse est proclamée en france qu'en 1834 les territoires britanniques abolissent l'esclavage et qu'en 1884 les travailleurs américains font du premier mai un jour de revendication pour une journée de travail de huit heures il y a des jours comme ça qui tiennent vraiment de leur père le mois
Jeudi 1 Mai / 13h30 : IIIIIIII Je veux écrire "Je prends mon travail hacker". Mais c'est la seule façon de le prendre.
Jeudi 1 Mai / 14h52 : IIIIIIII en rangeant mon bureau vous savez c'est le ménage de printemps qui continue je suis tombé sur un article de libération du 11 avril intitulé cachez ces jeunes que je ne saurai voir http://www.liberation.fr/rebonds/320524.FR.php en effet le pauvre Beethoven doit se retourner dans sa tombe car comble du cynisme on a utilisé son nom pour désigner un système audio d'éloignement des adolescents plus connu sous le nom de Mosquito qui est une sorte d'équivalent chimique du répulsif pour chiens vous pensez que j'exagère mais regardez comme quand en matière de régulation sociale on répond à un problème du vivant par une solution technique les choses se gâtent le dispositif architectural de Bentham a permis d'incarner le contrôle passif et massif presque sans présence humaine des prisons modernes contribuant à les déshumaniser au point où un passage en prison vous bousille une existence très rapidement la pointeuse qui retire la confiance accordée habituellement d'emblée en imposant la précision par défaut dans le contrat qui lie employé et employeur la pointeuse c'est flippant parce qu'on a toujours une bonne raison d'être en retard mais aussi en avance et que la machine s'en tape elle tape exemple encore les tests ADN de paternité qui vont pouvoir se faire en espagne sans formalités génial on va enfin savoir si on est bien les enfants ou les fils biologiques de tel ou tel on imagine pas encore le foin que ça va faire dans les familles cette obsession du réel de l'exact je croyais que 68 avait au moins apporté ça que la famille c'était là où on construisait une relation pas une équation remarquez ce n'est pas que j'aime particulièrement la musique de Beethoven mais je compatis avec quelqu'un qui a voué sa vie à un art qui a finit par le rendre sourd pauvre Beethoven pauvres de nous qui après lui vivons
Jeudi 1 Mai / 15h52 : //////// j'ai commencé ma déclaration d'impôts avec deep purple en soutien sinon c'est trop difficile et comme de itunes aux fils rss de mes blogs préférés il n'y qu'un clic voici un lien http://politique.fluctuat.net/blog/30521-1er-mai-68-les-francais-a-nouveau-dans-la-rue.html
Jeudi 1 Mai / 17h17 : //////// autant en emporte le vent nathalie le regarde à la télévision pendant que je comptabilise mes frais pour les impôts c'est un grand film fleuve qui finit en naufrage général si mon souvenir est bon avec le beau reth butler et la sémillante scartlett ohara autant oui en emporte le vent et si je mettais mes tas de petits bouts de papiers de carte bleue bien rangés devant ma porte sur la pelouse le vent les emporterait lui aussi
Jeudi 1 Mai / 17h48 : //////// maintenant c'est estrella morente qui agrémente mon après-midi rangement et impôts j'ai pas l'habitude que mon bureau soit si propre et si bien rangé il va falloir que je m'habitue c'est ça maintenant l'ordre nouveau des cathédrales héhé n'est-ce pas monsieur eric s. raymond http://www.catb.org/~esr/ bon je n'ai pas trop d'illusions il va me falloir un an pour en faire à nouveau un vrai souk un bazar bref un endroit où des rencontres sont à nouveau possibles salam alikoum
Jeudi 1 Mai / 17h55 : IIIIIIII Je veux écrire "Aliment !" sur les murs de la cité. Mais Rachid m'a dit "t'es ouf ou ouac ?"
Jeudi 1 Mai / 19h25 : //////// pour fêter la fin de ma déclaration j'envoie dans les baffles soriba kouyate au festival de montreux un cadeau de tim c'est une fête merci tim et carole c'est de l'or vous continuez à bosser comme de normal et cette musique avance fait du sur place avance de deux pas recule d'un tourne sur elle-même ça y est on voit le danseur cette musique vous tire lentement les commissures des lèvres vers l'arrière vous entendez entrer la trompette façon miles davis sur la subtile batterie toute en suspens la kora égrène un fruit mandingue elle tisse le lien qui rend dingue entre eux tous elle suggère un jeu et la musique avance et vous rendez compte que vous vous avez le sourire que votre souris dans votre main est devenue une baguette qu'un peu plus loin c'est un médiator vos pouces et vos doigts frémissent sur les cordes de la kora corps à corps ta dou ta douda joue moi encore
Jeudi 1 Mai / 19h28 : //////// je vais jamais tenir un mois tadou tadouda sur ce rythme la walou waloula
Jeudi 1 Mai / 21h17 : //////// c'est sur les boucles hypnotiques de terry riley que j'y repense certains ont pu croire pendant les bilans à l'école des beaux-arts à Valence en début de semaine que j'écrivais pour les Instants alors que je ne faisais que faire ce que je fais en pareil moment pédagogique c'est-à-dire le compte-rendu écrit détaillé des présentations en live des étudiants devant nous notant les interactions les questions et suggestions les pistes possibles et les références bien sûr je ne dis pas que ça a été facile j'ai dû lutter ferme car il est vrai que les Instant m'appellent comme le précieux appelle golum mais nous avons bien résisté je crois à l'attraction de l'anneau nous avons posté uniquement pendant les courtes pauses ces Instants écrits hors connexion dans le train et la nuit mais nous vous racontons ça qui s'en soucierait en fait à part quelques hobbits joufflus qui n'en saurons rien
Jeudi 1 Mai / 21h22 : IIIIIIII Je veux écrire : "Comme Venise, j'ai mes lacunes". Mais je m'enfonce.
Vendredi 2 Mai / 09h31 : IIIIIIII sur une pile de documents je revois le classement des lycées 2008 sorti début avril tel un poisson hors de l'eau et qui a permis comme chaque année aux parents inquiets de se rassurer quant à leurs préférences public ou privé il a permit aux obtus des deux bords de continuer à ne pas voir que leur enfant souffre mais pas pour les mêmes raisons et quel que soit leur choix et aux indécis de motiver ou de corriger leurs prochaines intentions de vote enfin il justifie les choix des politiques nationales en matière d'excellence et d'exclusion oui les deux me paraissent maintenant clairement liées dans une dichotomie orchestrée j'habite la seine saint-denis et me demande pourquoi ce département concentre tant la piètre performance des lycées malgré des équipes vitaminées et compétentes il n'est pas fou de penser qu'un jour ces classements deviendront des outils d'évaluation et non des labels d'exclusion pour permettre aux établissements aux parents d'élèves aux élèves aux enseignants aux recteurs ou assimilés aux politiques d'améliorer la qualité des échanges culturels cognitifs et relationnels qui s'y produisent mais alors on aura besoin de les qualifier d'évaluations et non de classements parce que dans une évaluation on dit comment pourquoi à quel endroit par qui dans quelles conditions avec quels moyens selon quelle éthique alors que dans un classement on dit seulement combien la question qui me taraude c'est jusqu'à quand le mot combien vaudra plus que les mots comment et pourquoi
Vendredi 2 Mai / 09h31 : IIIIIIII j'ai peur qu'on en ait pour un moment
Vendredi 2 Mai / 10h24 : IIIIIIII Je veux écrire : "Pour la dignité vous n'avez pas l'étalon". Mais je n'ai pas non plus la semelle.
Vendredi 2 Mai / 10h35 : IIIIIIII oui je sais on va encore dire ça y est il est reparti en croisade c'est vrai je l'avoue même sans torture je suis un croisé comme beaucoup aujourd'hui je peine à différencier les contours politiques droite et gauche je m'emmêle les pinceaux en fait je suis très mal latéralisé c'est un fait c'est vrai que c'est aussi un problème spatial qui relève éminemment d'un problème social voyez chez Lévinas comment l'éthique comme philosophie première n'est pas un dogme ou une une morale mais une pensée de et pour l'autre comment prendre place dans l'espace d'une relation est pour lui le signe d'une pensée de l'attention la marque d'un désir et demande une négociation pour Deleuze être de gauche http://www.subversiv.com/doc/gauche/deleuze.htm c'est une affaire de jurisprudence c'est créer le droit ce qui n'est pas si loin non plus comment fait-on ensemble voilà si la gauche se refondait entre ces deux pensées là pour sûr j'en serais
Vendredi 2 Mai / 10h53 : IIIIIIII le soleil chauffe léger le vent bruisse une petite souris apeurée me regarde
Vendredi 2 Mai / 11h22 : IIIIIIIIII variation 1 d'après Louise Bourgeois - figure ailée déesse fragile sois calme maison le père portrait de robert celui qui écoute observateur étreindre femme maison croissance excentrique passage mou twosome torse blanc torse noir poursuite sans fin extrême tension femme qui tombe fin de la douceur araignée à sept dans un lit rejet le chantage au suicide maison pour fugueuses arc de l'hystérie l'art est une garantie de santé mentale the destruction of the father M est pour maman amibe tanière lapin femme pieu femme spirale femme couteau femme volage portrait de jean-louis couple IV coeur enfant poignard point de contact dix heures c'est quand tu viens me voir femme inoffensive collin-maillard étude d'après nature décide toi s'il te plaît mon coeur
Vendredi 2 Mai / 12h34 : IIIIIIII relu ton instant portrait philippe Castellin pour ta poésie et pour la Corse :=) si je relis c'est que j'aime on ne se connaît que de nom même si je connais tes travaux depuis longtemps et on s'est croisés du regard à la soirée de la société des auteurs il y a quinze jours je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis que la jurisprudence c'est l'archivage des cas pas on ne peut pas la réduire à ça se serait injuste la jurisprudence c'est comment à partir d'une réalité de justice pour quelqu'un on peut en tirer des règles de droit pour tous c'est donc à la fois reconnaître le droit d'un seul à peser dans les règles pour tous autant que dans les règles pour tous de prêter attention au droit d'un seul
Vendredi 2 Mai / 12h38 : IIIIIIII wigwam je ne savais pas ce que c'était avant de lire philippe Castellin maintenant je sais qu'on partage la même attirance pour les cabanes
Vendredi 2 Mai / 13h03 : IIIIIIII la Villa Medicis attire les convoitises n'est-ce pas ce n'est pas nouveau france culture y revient aujourd'hui et après la polémique oui oui la villa Medicis est largement dévaluée oui ce qu'il lui faut c'est un désir c'est-à-dire une idée une attention un projet des intentions des perspectives oui elle a été trop vite offerte comme une sucrerie oui je l'ai lu dans le journal posé par terre pendant que je peignais les murs chez moi oui un peu comme à un enfant à qui on n'a pas pu payer le train électrique dont il rêvait non la Villa Medicis n'est pas une boîte de chocolat sinon ça se saurait il y aurait plein de gourmands autour et dedans et puis elle serait vide sans que personne jamais ne l'ai ouverte enfin bon je dis ça je n'y suis jamais allé pas même caressé ce rêve inaccessible ma résidence romaine à moi c'est ma tante romaine nerina qui me l'a prêté au bord de la mer un été c'était bruyant et coloré à côté d'Ostie là même où Pasolini cruel destin mais c'est de l'histoire ancienne et vous vous en moquez et vous avez raison
Vendredi 2 Mai / 13h49 : IIIIIIII les artistes sont drôles ils attendent la consécration qui toujours pour nous européens passe par new york ils disent NY destination et cible qu'ils partagent avec le terrorisme international mais pas pour les mêmes raisons et pas avec les mêmes moyens si ce n'est un goût commun pour les symboles moi si j'étais artiste je préférerai être consacré dans mon village ça donnerait SCLV pour saint cergues les voirons je trouve que ça a quand même une autre gueule que NY qui n'a ni goût ni grâce alors que SCLV ça fait compagnie maritime un peu comme SNCM voilà et là on est en Corse après six ou sept heures c'est quand même autre chose allez je veux bien aussi TLB pour thonon les bains où j'ai passé ma scolarité ou même n'ayons pas peur MSB pour montreuil sous bois où je vis mais là bien sûr c'est un peu proche de mst c'est délicat on va me fuir déjà que je n'ai pas beaucoup de lecteurs et de lectrices non vraiment s'il y avait un jour un endroit pour être un consacré et d'ailleurs c'est fait en l'écrivant c'est ici >>> http://luc_dall.isyournewbicycle.com/
Vendredi 2 Mai / 14h36 : IIIIIIII longue conversation avec alexis au téléphone il se passe des choses dans l'entre deux de nos pensées ça rebondit
Vendredi 2 Mai / 15h05 : IIIIIIII mon cher lecteur ma chère lectrice mes chers lect[ric]e[ur]s reprenez avec moi tous en coeur non je plaisante je n'ai plus de musique et le coeur n'y est pas j'ai été triste crescendo toute la journée d'hier je n'ai pas reçu un seul petit quart de mot pas même un smiley alors oh je ne vais pas vous le reprocher c'était le premier mai c'est votre droit oui oui oui c'est pourtant pas un gros travail un petit smiley bon ok ok on va pas se fâcher à la deuxième ligne comme chacun sait s'il a lu mes Instants le premier mai est une fête de résistance il faut résister lorsqu'on est le premier mai comme la cgt dans la rue d'ailleurs c'est comme ça qu'on fait tenez quelqu'un vous raconte un truc vous dites ok si je comprends bien ton histoire c'est pas vraiment ça qui se passe MAIS c'est ça et ça qui se passe en fait là ça y est vous êtes déjà entré en contestation grâce au mais avec le mais du mois de mai bien sûr en fait le mai je veux dire le mois c'est lui le mal hummm c'est ce qu'on voudrait nous faire croire tenez notre président qui sait tout l'a dit que le mâle du mois c'était lui heuuu que le mal des mois c'était mai surtout celui de 68 allez savoir pourquoi moi le mien c'est 60 c'était mon premier mai à moi et depuis je pense à contrario de notre président que le mal du mois ça n'est pas moi malgré mes Instants mais lui remarquez ne le prenez pas mal monsieur le président mais convenez-en la moëlle de mai c'est tout de même le mais le grand MAIS qui contredit tout même moi qui suis déjà pas mal grand pour un petit moi arghhhh satané mais enfin jusqu'à un certain point si je vous dis tout ça en fait c'est que je suis très triste c'est que je flippe déjà à cause de mes derniers Instants bon je sais on y est pas encore on a un peu de temps avant d'appeler monsieur le curé on a presque un mois complet ensemble cool man relax max no stress be quiet take a break mais ça passe vite un moi ça se délave comme qui rigole et plus ça rigole plus ça se délave un moi non franchement voilà que vous rigolez vous aussi maintenant mais c'est pas drôle une bonne âme charitable non pas qui charrie des tables mais chat-ritable en un seul animal donc une bonne âme elle me dirait restez pas là monsieur laissez pas délaver vot' moi sous la pluie venez vous abriter sous mon toi mais là franchement si le mec y m'dis ça je lui vole dans les plumes je lui colle une gauffre direct c'est vrai quoi m'abriter sous son toi pas question je le connais ni d'eve ni d'adam le gus faut pas qu'y m'chauffe et puis c'est facile de prêter généreusement ce qu'on a pas tiens je te prête mon toi patate vas tu lui as au moins demandé s'il était d'accord pour te prêter son soi pour moi hein c'est déjà pas rien de prêter son soi mais l'emprunter à quelqu'un pour le prêter à un autre franchement c'est tordu cette histoire non moi je vous le dit tout net le vrai mais du mois c'est MAI c'est lui le plus fort le plus batte et bientôt il aura la peau du maïs hahaha ben oui le maïs transgènique quoi mais là c'est une autre histoire il va falloir m'envoyer des petits encouragements et des petits smiley même grimaçants si vous voulez la suite non mais oh la dis hein quoi
Vendredi 2 Mai / 15h08 : IIIIIIII pierre Desproges qui est très fort a vaincu la mort http://www.youtube.com/watch?v=W1ev78321GM&feature=related
Vendredi 2 Mai / 16h57 : IIIIIIII oui ces Instants sont marqués par le mais de 68 et donc par la peau lithique que voulez-vous c'est ainsi les poètes sont des gens à fleur surtout en 68 c'est moins vrai maintenant c'est des gens disais-je à fleur de peau non je voulais juste m'excuser auprès de vous j'ai pas été très cool ces derniers posts toujours à vous sermonner à vous faire des reproches alors que la vie est si brève et que tout est si éphémère autour de nous et là je me rends compte qu'on en sort pas qu'on n'échappe pas à sa condition à la tyrannie du langage c'est un monstre car l'effet mère est omnipotent
Vendredi 2 Mai / 17h24 : IIIIIIII Je veux écrire : "Ecrire m'habite et me dépasse". Mais je vais passer pour un mythomane.
Vendredi 2 Mai / 18h27 : IIIIIIII ça y est j'ai mis exactement huit jours à décourager mes quelques fidèles lecteurs durement conquis qui ne me donnent plus aucun signes de vie je suis déconfit en fait je sais il me faut prospecter trouver de nouveaux débouchés de nouveaux marchés établir des partenariats des joints venture lancer des opa tisser des liens dans les réseaux sociaux influents me rapprocher des banques trouver des capitaux frais sinon c'est mort plus de lecteurs plus de public plus de subsides plus d'écrivain remarquez je m'y suis fait déjà à ce que je fasse plus que des écrits vains
Vendredi 2 Mai / 18h28 : IIIIIIII Bois du vin… C'est lui la vie éternelle. Omar Khayyâm
Vendredi 2 Mai / 18h44 : IIIIIIII relecture et corrections de trois broutilles dans le programme des prochaines rencontres e-formes Les arts et écritures numériques au risque du jeu des 5 et 6 juin prochains à saint-étienne envoi à alexandra coucou et merci encore pour ton invitation
Samedi 3 Mai / 12h44 : IIIIIIII revenir à l'Instant lui seul peut me sauver de cette fuite qui m'aspire devant l'écran clavier je ne vais jamais tenir jusqu'au 24 mai à ce tempo c'est dément et pourtant je ne résiste guère je me tiens juste à la frange d'un acceptable social et familial pas au boulot pas pendant les repas ni sous la douche mais IL FAUT QUE JE TRAVAILLE mais travailler en mai 2008 c'est une faute de goût une erreur une insulte une hérésie et quoi que faut-il faire alors est-ce qu'être ici dans ces Instants s'y tenir bien ferme n'est pas du travail est-ce que ces Instants n'ont pas besoin d'être réveillés d'être secoués d'être mis en péril dans leur déjà habitude ça va si vite l'habitude voyez mes premiers posts tiens une histoire c'est sympa ah le post politique oui pas mal quoique un peu chiche ah la belle blague là c'est drôle tiens le billet d'humeur ouais ouais et voilà ça ronronne déjà
Samedi 3 Mai / 12h46 : IIIIIIII Je veux écrire "On dit qu'un homme averti en vaut deux". Mais Jean Christophe en valait bien trois.
Samedi 3 Mai / 13h39 : IIIIIIII annick andré céline adrien alice annie lionel anne-lyse nicolas alexis et les autres vous êtes ici c'est vrai via facebook dans la communauté des Instants qui n'est plus inavouable comme celle de maurice elle est là l'une dans l'autre
Samedi 3 Mai / 13h41 : IIIIIIII quel âne j'ai fait de ne pas imaginer que vous étiez là mes lecteurs même silencieux vous y étiez et grand benêt j'en ai douté j'ai cru sans doute que c'était un spectacle ces Instants et qu'il fallait des claps réguliers vos mots de présence d'encouragements et d'amitié m'ont rappelé que l'écriture est une bien drôle de chose qui se construit dans une solitude même pleine de vies les vôtres on n'écrit pas pour soi ça n'irait pas très loin on écrit depuis soi et dans l'espoir un peu fou qu'on partage ensemble d'être humains
Samedi 3 Mai / 13h46 : //////// le soleil est là mais tarde à chauffer j'ai froid c'est estrella Morente qui habille cet Instant avec son sublime Volver incarné à l'écran par pénélope Cruz dans le film éponyme d'Almodovar elle l'habille d'une chaleur dingue éloigne ma peur panique qui croît quel drôle de mot comme si la peur pouvait croire en quelque chose ça se saurait
Samedi 3 Mai / 13h49 : IIIIIIII les Instants sont de drôles de choses qui n'en sont pas les Instants ça me fait peur parce que ça n'a rien à dire mais tout à suspendre pas de distance pas d'écart c'est un genre de photo avec des mots alors des fois c'est flou d'autres fois mal cadré c'est aussi con qu'un coup de fil dans un train trop bruyant son hâché coupé dans les tunnels mon frère j'entendais mal j'ai dit oui de la tête comme s'il m'entendait dans ce mutisme du corps tétanisé et puis j'ai raccroché je déteste ces Instants à la con
Samedi 3 Mai / 13h50 : IIIIIIII Je veux écrire "Flipper tue" sur les paquets de cigarettes. Mais en fait c'est un gentil dauphin.
Samedi 3 Mai / 13h56 : IIIIIIII un message s'affiche à l'écran à l'intérieur du dessin au contour d'une mighty mouse batterie faible dit-il qui me fait me souvenir qu'à quelques centimètre de là il y a la boîte de souricide que je me suis résolu à acheter
Samedi 3 Mai / 17h52 : IIIIIIII ça y est les garçons sont rentrés de vacances quelle belle agitation dans la maison les revoilà à habiter ici ils sont bronzés et ont grandi ont pris du muscle et du soleil dis papa on va demain à Paris en roller ouaiiiiiiis super j'ai dit ça c'est une idée il va falloir réviser les quad
Samedi 3 Mai / 22h44 : IIIIIIII la boîte de souricide est fabriquée dans un pvc blanc souple recouvert d'un bandeau de papier imprimé coloré l'ensemble d'une masse totale nette de deux cent cinquante grammes renferme un contenu toxique sous forme de grains de céréales concassés dont la mention en helvetica bold corps dix huit signale que ce produit est adapté pour lieux secs c'est le cas de mon bureau le logo carrefour en haut à droite en réserve blanche à sa gauche la flèche formée par le monogramme pointe vers un aplat rectangulaire sur fond violine on peut lire Souricide dans un helvetica light corps vingt quatre mais je dis ça c'est approximatif juste en dessous une rosace dispose sur ses trois cent soixante degrés les douze mois et signale les périodes d'utilisation recommandées totalement inutile car la période c'est toute l'année un petit logo rouge pointe que le produit contient du bitrex absolument amer par ingestion afin de le rendre immangeable pour les humains qui auraient très faim en face arrière de la boîte toute souris ordinaire sachant lire devrait prendre ses gambettes à son petit cou les souris analphabètes se contenteront des seuls logos qui devraient faire le même effet la croix noire ultra grasse sur fond orange indique en effet que c'est pas pour rire que ça s'appelle Souricide un numéro azur peut être composé si le produit ne donnait pas toute satisfaction
Dimanche 4 Mai / 13h03 : IIIIIIII matinée sur l'île saint-louis avec le cadet de mes fils on a bien patiné avec mes quad et ses en ligne bien huilés c'est un quartier très agréable pour glisser les trottoirs sont larges et lisses à paris derrière les jardins de notre dame il y a un pont qui mène à l'île des musiciens l'occupent en font une scène il y avait aujourd'hui jimmy homme orchestre avec sa guitare incroyable une demi caisse électro acoustique à cordes nylon il a un picking impeccable la voix grave américaine le ton nasillard juste ce qu'il faut ses pieds commandent la grosse caisse dans son dos et la cymbale bien sûr l'harmonica est là prêt au solo dans son répertoire de folk & rock song il a été très applaudi on s'est ensuite acheté une glace chez Bertillon il a prit fraise et moi caramel voilà c'était l'Instant Bertillon avec l'une de leurs inoubliables g-l-a-c-e-s car elles ont un grain d'éternité nez au vent sur le pont qui enjambe la seine pareille à ma glace qui s'écoule et ...
Dimanche 4 Mai / 14h15 : IIIIIIII Marie Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C'est la maclotte qui sautille Toute les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu'elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s'en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d'argent Des soldats passent et que n'ai-je Un cœur à moi ce coeur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s'en iront tes cheveux Crépus comme mer qui moutonne Sais-je où s'en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l'automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s'écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine Guillaume Apollinaire, Alcools
Dimanche 4 Mai / 14h22 : IIIIIIII Je veux écrire : "Art is what makes life more interesting than art". Mais on crierait au filou.
Dimanche 4 Mai / 14h52 : IIIIIIII sur la boîte de Souricide avec un s majuscule on voit aussi une photo de souris un peu posée certes même si ça n'atteint pas la sophistication du studio harcourt mais plutôt du saisi sur le vif façon art contemporain à l'épaulé jeté finalement comme celle qui est dans mon bureau on dirait que c'est la même en effet nous n'avons plus de chat à la maison sinon nous n'aurions pas de souris mais en l'absence de greffier depuis deux ans maintenant la vie est devenue simple et belle pour ces rongeuses elles vont et viennent librement nous les entendons depuis des mois jusque dans la nuit gambader dans les interstices d'isolation de la toiture de notre chambre qui est une sorte de cabanon restauré dans le jardin je crois que c'est une colonie qui attend tapie dans l'ombre elle attend de venir ronger les fils d'alimentation et de connexion de mes périphériques elle attend que nous dormions pour danser et qui sait pour nous épier peut-être c'est une société aux yeux rouges qui espère sucer le jus magique délivré à cent méga bits seconde du câble éthernet les souris comme les autres veulent être branchées elles veulent expériencer le web elles comptent peut-être sur ma mighty mouse pour les initier peut-être même si celle-ci résiste par habitude par peur ou par fidélité vont-elles la contraindre et même peut-être la torturer afin qu'elle allume la bête écran peut-être la menaceront-elles de lui retirer ses piles de lui tagger un logo microsoft sur sa belle robe blanche elle lui demanderont de lancer un safari dans la jungle web life elles iront changer mon profil dans facebook je vais me retrouver avec à la place de mon portrait une part d'emmental remarquez je n'y perdrai pas trop si c'est le choix qu'elles font il y en aurait de pires ça y est je suis blindé j'ai bien consolidé ma détermination dans quelques heures j'ouvre les hostilités deux pièges remontés de la cave attendent d'être armés et munis de leur alléchant appât
Dimanche 4 Mai / 14h54 : IIIIIIII Je veux écrire "Less is pas encore more". Mais ça ne saurait tarder.
Dimanche 4 Mai / 20h36 : IIIIIIII derniers réglages ça y est les pièges sont prêts à être armés
Dimanche 4 Mai / 20h36 : IIIIIIII deux trappes à ressort plus une réserve de grains de céréales
Dimanche 4 Mai / 20h36 : IIIIIIII suis-je un salaud
Dimanche 4 Mai / 20h37 : IIIIIIII vous remarquerez qu'il n'y a pas de point d'interrogation
Dimanche 4 Mai / 20h37 : IIIIIIII je réserve mon jugement
Dimanche 4 Mai / 20h37 : IIIIIIII on ne peut être juge et partie
Dimanche 4 Mai / 20h38 : IIIIIIII en effet c'est bien connu un juge est toujours là
Dimanche 4 Mai / 20h38 : IIIIIIII je demande un joker
Dimanche 4 Mai / 20h38 : IIIIIIII adrien me traite d'assassin le terme me paraît un peu fort mais j'en conviens
Dimanche 4 Mai / 20h38 : IIIIIIII adrien m'envoie : http://423smith.com/wp-content/mouse_in_cheese.jpg
Dimanche 4 Mai / 20h39 : IIIIIIII il veut sans doute m'attendrir
Dimanche 4 Mai / 20h39 : IIIIIIII je voudrais un moratoire
Dimanche 4 Mai / 20h40 : IIIIIIII en attendant vous avez le droit de penser ou de proposer ce que vous voulez ici : descendez dans la page au Vendredi 25 Avril / 18h03 et cliquez sur le lien d'envoi de message
Dimanche 4 Mai / 20h40 : IIIIIIII je réviserai ma position si ces stupides animaux s'amendent sans arrogance
Dimanche 4 Mai / 20h40 : IIIIIIII Je veux écrire : "L'éthique manque". Mais pas chez les animaux.
Lundi 5 Mai / 22h45 : //////// 4h50 le réveil sonne 5h25 assis dans le métro les portes se ferment 6h20 assis dans le TGV départ pour Valence et c'est sur naima de john Coltrane que s'ouvre cette matinée le sud-est de Paris un peu plus tard sous le soleil naissant est superbe le colza lumineux est un bain de jouvence c'est fou ici je ne parviens pas à distinguer s'il s'agit de blé ou d'autre chose ça va trop vite c'est un peu notre temps
Lundi 5 Mai / 22h46 : //////// 6h50 dans le train j'écris ces lignes et celles qui juste précèdent et juste suivent je lis à la page 192 de qu'est-ce que l'esthétique de marc Jimenez et à propos de Hegel que son système des arts si l'on peut dire comprend l'architecture comme investigation de la matière inerte et opaque la sculpture comme matière et forme à l'apparence de la vie organique la peinture comme apparence visuelle en deux dimensions la musique comme intériorité subjective liée au temps à l'éphémère enfin la poésie comme subjectivité extériorisée dans les mots et marc Jimenez souligne la place englobante tenue dans ce système par la poésie
Lundi 5 Mai / 22h48 : //////// 7h00 l'art sert à exprimer l'absolu mais la connaissance qu'il nous livre est selon Hegel de loin inférieure à la religion et à la philosophie et mieux lorsqu'il atteint son plus haut degré de spiritualisation et de subjectivisation il disparaît en tant qu'art pour devenir philosophie c'est là une chose étrange mais qui résonne chez moi
Lundi 5 Mai / 22h49 : //////// 7h10 l'art à son meilleur degré est une sagesse il faut que je m'en souvienne que je l'écrive mais du coup j'ai peur que devenant un dogme il ne soit plus une sagesse
Lundi 5 Mai / 22h50 : //////// 7h22 je me souviens dans le livre de marc Jimenez du dit jean-paul en fait Johann Paul Friedrich Richter que Nietzsche qualifie comme l'une des personnalités les plus caractéristiques de son époque il est décrit comme un poète alternant le sérieux le comique l'ironie le grotesque et l'humour il se tient en bordure c'est un écrivain en esthétique lorsqu'il publie son Vorschule ou cours préparatoire
Lundi 5 Mai / 22h51 : //////// 7h36 blue valentine de tom Waits quoi dire si ce n'est replay ou again ou one more time
Lundi 5 Mai / 23h11 : //////// 7h43 ce que jean-paul apporte c'est une rupture avec l'ancien monde romantique l'art avec lui n'est plus chose du passé mais devient ce qui s'élabore au présent depuis une subjectivité et avec la distance de l'ironie il espère une esthétique à même de produire une critique spécifique centrée sur la forme et le contenu et ce pour chacun des arts si j'ai bien compris il faut que je le lise
Lundi 5 Mai / 23h12 : //////// 7h47 I Never Talk to Strangers chanson qui se passe quelque part entre bette Midler et tom Waits
Lundi 5 Mai / 23h12 : //////// 7h53 passage du train au dessus de ce que je suppose être l'Isère tout de même depuis le temps je devrai le savoir on s'y baignerait bien elle semble un peu sauvage cette rivière et bouillonnante et invitante dans sa si belle couleur d'agathe mais n'est-ce pas plutôt la Drôme il faut que je le sache
Lundi 5 Mai / 23h15 : //////// yo-yo Ma & bobby McFerrin jouent Bach ou plutôt avec Bach la fatigue arrive par surprise ranger vite mes affaires et y céder en somme
Lundi 5 Mai / 23h15 : IIIIIIII 8h30 Valence TGV le train n°... voie 4... correspondance pour... VVVVVROUIIIITTTT KSSSSSSCHHHHHHHHH dou dou doutttt la SNCF...
Lundi 5 Mai / 23h16 : IIIIIIII très bonne journée de travail avec les première année ce matin et les seconde années cet après-midi les projets avancent se précisent prennent forme
Lundi 5 Mai / 23h16 : IIIIIIII pas de lumière dans la chambre le téléphone grésille et coupe trois quatre cinq fois envie d'arrêter le temps de voir se reposer la neige dans mon snow globe
Lundi 5 Mai / 23h16 : IIIIIIII contact wifi dans le hall de l'hôtel et remise en phase des Instants avec le temps réel nous sommes en phases lecteur enfin selon l'horloge GMT je n'exige pas de vous que vous le soyez avec moi mes divagations auront pu vous irriter vous plaire ou vous laisser indifférent mais allez quoi on est pas là pour ergoter c'est MAI ou quoi là hein quand on aime on dit qu'on ne compte pas
Lundi 5 Mai / 23h18 : SPECIAL ANNIVERSAIRE "One year of Sarkozysm"
Lundi 5 Mai / 23h19 : IIIIIIII Je veux écrire "J'ai lu la lettre". Mais Guy s'en moquait.
Lundi 5 Mai / 23h19 : IIIIIIII Je veux écrire : "Souriez vous êtes filmés" et signer Nicolas Sarkozy. Mais il n'a pas besoin de nègre.
Lundi 5 Mai / 23h20 : IIIIIIII Je veux écrire : "liberté, égalité, fraternité". Mais ces mots sont devenus des devises.
Lundi 5 Mai / 23h21 : IIIIIIII Je veux écrire "jamais sans toi". Mais l'abbé Pierre l'a déjà dit.
Lundi 5 Mai / 23h40 : ///////// bobby Hughes sur le juke box de l'hôtel hall désert je vais remonter lire un peu une femme entre furtive elle veut des cigarettes non désolé l'hôtel n'en vend pas dieu merci je me suis libéré de ces sick sticks elle a des airs de souris je repense à mes pièges elle sautille sur ses talons hauts sont-ils garnis d'une viande étripée là violemment d'un coup de ressort bref et tranchant je n'en crois rien et je les imagine plutôt fendues de rire devant la minable croûte séchée d'emmental ce piège à ressort c'est vraiment la préhistoire c'est les prendre pour des billes attendez un peu que je rentre à la maison l'ordre va à nouveau régner
Lundi 5 Mai / 23h48 : //////// barry White maintenant c'est drôle on dirait que c'est faux bon je vais y aller juste vous dire qu'en fait c'est un chat qu'il nous faut car le chat est bon arbitre en matière de souris si comme moi vous avez la culture tom et jerry oui je sais qui en est dépourvu vous savez que le nuisible n'est pas toujours là où l'on croit
Mardi 6 Mai / 07h46 : //////// cuisse de poulet à l'estragon filet de dorade sauce crevette vous écoutez en ce moment bohemian sunset dans le hall de l'hôtel je poursuis ces quelques lignes
Mardi 6 Mai / 07h46 : IIIIIIII ah vous croyiez vous en tirer comme ça il y en a encore une petite salve
Mardi 6 Mai / 07h46 : SPECIAL REMEMBER "A few years ago..."
Mardi 6 Mai / 07h47 : IIIIIIII Je veux écrire à la suie : "Est élu pyromane de l'année 2005...". Mais c'est un peu pompier.
Mardi 6 Mai / 07h47 : IIIIIIII Je veux écrire "nettoyer la rocaille au karcher". Mais ça consomme beaucoup trop d'eau.
Mardi 6 Mai / 07h48 : IIIIIIII Je veux écrire à la cire de bougie : "Pourquoi le couvre feu ?". Mais c'est trop chaud !
Mardi 6 Mai / 07h48 : IIIIIIII Je veux écrire "populisme, nationalisme, révisionnisme sont les mamelles de la guerre". - Mais il manque un pis ?!
Mardi 6 Mai / 07h48 : IIIIIIII Je veux écrire "Je suis un homme de dialogue". Mais au cas où, j'ai la 49-3.
Mardi 6 Mai / 07h49 : IIIIIIII Je veux écrire : "DURA LEX, SED LEX". Mais quand c'est trop dur, ça casse.
Mardi 6 Mai / 07h49 : IIIIIIII Je veux écrire "il faut se méfier de tout et de tout le monde". Mais l'ennemi est à l'intérieur !
Mardi 6 Mai / 07h49 : IIIIIIII Je veux écrire "Que le grand Stic me stocke !". Mais c'est déjà fait, et signé Judex.
Mercredi 7 Mai / 09h42 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h37 « Ni le plaisir, ni la gloire, ni le pouvoir : mais la liberté, rien que la liberté. Passer des fantômes de la foi aux spectres de la raison, c’est simplement changer de cellule. » Fernando Pessoa Faust, acte IV
Mercredi 7 Mai / 09h42 : IIIIIII TGV Valence => Paris 19h46 je cite encore "Dom Juan n’écoute les avis de personne, Faust est toujours de l’avis du dernier qui a parlé ; Dom Juan est tributaire de l’instant et Faust, l’est obsessionnellement de la durée. Mais les deux personnages ont ce point commun : même si on condamne leur conduite, on ne peut s’empêcher d’éprouver pour eux une secrète sympathie. A travers ses innombrables avatars, le mythe de Faust prend en charge une expression extrême de l’humain : à chaque époque, des élans et des inquiétudes se sont noués autour de son personnage pour donner lieu à des œuvres majeures de la littérature européenne." https://segue.middlebury.edu/index.php?action=site&site=fren6675a-l06&section=13537&page=58854 et puis ce dossier : http://espritssolubles.free.fr/spectfaust/dossier_Faust_diff.pdf
Mercredi 7 Mai / 09h44 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h37 l'intuition de l'instant ce très beau livre de gaston Bachelard je l'avais rencontré il y a quelques années le livre pas gaston alors que je cherchais à creuser la suspension du temps au sein de l'action et plus précisément dans celle sur l'image sur l'interface en situation d'interactivité il faudra y revenir en retrouver la sève mais déjà remettre la main sur ce livre si les souris l'ont épargné ce qui leur vaudrait un bon point de clémence à qui j'en parlerai
Mercredi 7 Mai / 09h44 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h48 dans un instant on se livre qui a mit si longtemps à trouver sa forme avec qui l'histoire a été si patiente on se livre comme un colis à déposer là contre une signature au stylo noir appuyez bien s'il vous plaît on se livre en titubant tel un clochard céleste alors même qu'on croit tenir les choses bien en main on se livre sans savoir
Mercredi 7 Mai / 09h45 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h54 et pendant ce temps les lycéens manifestent leur mécontentement dans la rue à Valence la police a même détourné le grand boulevard devant le lux pendant un moment aux alentours de quatorze heure nous les entendions qui scandaient leur MAIS de mai à eux nous nous retournions à l'école
Mercredi 7 Mai / 09h45 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 19h59 qui déjà m'avait dit voyant son titre qu'il était prétentieux je m'en souviens je m'en souviens non pas de qui mais du fait que ça m'était apparu comme une hérésie je n'ai pas compris cette remarque sans fondement elle l'est toujours à mes yeux mais peut-être visait-elle autre chose je crois ce qui agace c'est l'idée même d'intuition car elle est toujours suspecte de cacher quelque chose de forcément trouble elle est étrangère au rationnel ce qui en fait un pré-texte un texte paradoxal qui n'a pas encore de mots mais les attends les espère les afforde
Mercredi 7 Mai / 09h45 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h13 la poésie de Bachelard car il est pour moi un poète certes connu comme philosophe mais je le crois poète au fond dans sa poétique de l'espace la maison toute la maisonnée se charge d'odeurs de foins de cire chaude et d'amidon en le lisant on est propulsé en pleine enfance dans la maison familiale qui est aussi son souvenir même du grenier au cagibis du salon à la chambre de la cave à la cuisine du vestibule aux tommettes abymées on y est car il a non seulement les mots mais le plaisir du dimanche et son ennui aussi la douleur de son soir lorsque seul dans le noir nous pleurions dans les draps rèches à la seule idée de perdre quelque chose d'indéterminé sans contours peut-être l'intuition du bonheur
Mercredi 7 Mai / 09h45 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h27 dans cette quête des formes du temps j'avais rencontré la phénoménologie de la conscience intime du temps de Husserl livre passionnant mais difficile je l'avais approché par petites sections et à doses homéopathiques sans parvenir à l'épuiser lui par contre
Mercredi 7 Mai / 09h46 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h39 mais l'idée d'un corps pensant d'une pensée éprouvant le temps du corps pensant m'a mené à l'inscription corporelle de l'esprit de francisco Varela eleanor Rosch evan Thompson ce livre là je n'en ai jamais lu d'autre pareil tout à la fois créatif scientifique et philosophique d'ailleurs j'ai gardé non lu la moitié du dernier chapitre il faudra bien un jour que j'y revienne j'avais poursuivi par le livre d'entretiens et de rencontres philosophiques entre les mêmes auteurs le dalaï lama et quelques proches
Mercredi 7 Mai / 09h46 : IIIIIIII TGV Valence => Paris 20h48 inquiétude pas une peur panique non une peur du ventre bien centrale un vide un trou qui n'a pas de mots pas encore ou pire qui n'en a plus un trou noir il faut faire revenir les mots les rappeler les habituer les bricoler les habiter les mettre en oeuvre leur faire confiance à nouveau alors seulement on mesure un peu de ce dont il s'agit de ce qui se cache de ce qui se terre et peut-être aussi de ce qui nous reste
Mercredi 7 Mai / 09h47 : ///////// TGV Valence => Paris 20h56 IL FAUT QUE JE TRAVAILLE je ne peux pas continuer à écrire comme ça en continu me laisser devenir l'otage des Instants même si finalement ce que je fais est un peu de captation en direct de ce qui me traverse écrire c'est capter cette source n'est-ce pas
Mercredi 7 Mai / 10h01 : //////// chers lecteurs oui bien sûr vous y êtes je sais vos lectures par dessus mon épaule je sens vos souffles et vos attentions vos mots me rassurent comme rassurent les paroles des amis d'annie en plusieurs langues http://www.bram.org/confort/rassur.htm j'ai reçu un long courrier de louis-michel non pas un 747 mais bien plutôt un oiseau voltigeur des pensées ailées qui montent et virevoltent une attention qui prend formes il me parle du livre intitulé Brütt ou les jardins soupirants de friedrike Mayröcker traduit de l'allemand (Autriche) par hugo Hengl et françoise David-Schaumann aux éditions Atelier de l'Agneau
Mercredi 7 Mai / 10h06 : IIIIIIII « Pour moi, écrire ne signifie pas seulement analyser une souffle, un regard, un voyage aux endroits de l’enfance, un fait, mais aussi analyser les relations au monde des mots d’hier et d’aujourd’hui. En écrivant, je crée un lieu de transbordement où se croisent toutes les impressions ou les expériences d’une journée; je crée une sorte de cosmos, dans lequel tous les éléments s’affrontent jusqu’au moment où la forme – ne faisant plus qu’une avec l’idée – les fige et les réconcilie. Donc, l’acte d’écriture est à la fois fait d’intuition et d’intellect, de griserie et de sobriété, toujours exposé à un déplacement d’accent. Écrire, c’est créer un monde artificiel, créer continuellement de nouveaux modèles, des micro-mondes, en prenant de temps en temps le large, tel un arc en ciel qui s’étendrait de l’infini à l’infini. » Friederike Mayröcker: Discours à l'occasion de l'attribution du Prix pour les pièces radiophoniques, 22 avril 1969 http://poezibao.typepad.com/poezibao/2005/07/friederike_mayr.html
Mercredi 7 Mai / 10h07 : IIIIIIII quoi dire après ces mots de Friederike Mayröcker pour l'instant rien
Mercredi 7 Mai / 11h50 : IIIIIIII Instants fuite d'eau côté salle de bain wc ce matin le bilan de la réparation c'est que deux joints valent mieux qu'un
Mercredi 7 Mai / 12h24 : IIIIIIII ah oui bien sûr les souris et bien je vous le donne en mille le fromage va bien merci
Mercredi 7 Mai / 12h40 : IIIIIIII adrien m'envoie cette superbe mighty mouse http://www.w3sh.com/archives/MightyMouseComic.jpg en effet c'est à peu près ce qu'elles doivent ressentir en ce moment les bougresses
Mercredi 7 Mai / 15h20 : IIIIIIII bien sûr on ne peut pas réduire 68 ni quoi que ce soit à des slogans mais la lecture de ceux de mai nous y transporte http://users.skynet.be/ddz/mai68/slogans-68.html
Mercredi 7 Mai / 16h35 : IIIIIIII mai 2008 >>>>>>>> http://www.sauvonslaculture.fr/
Mercredi 7 Mai / 17h26 : IIIIIIII "Il faut porter en soi un chaos pour mettre au monde une étoile dansante." F. Nietzsche
Mercredi 7 Mai / 20h58 : IIIIIIII les enfants regardent Ratatouille je prends ça pour une fronde ces maudits rongeurs ont des alliés
Mercredi 7 Mai / 21h00 : IIIIIIII Je veux écrire : "J'en ai assez de vouloir !" Mais quoi faire de ces puants rongeurs ?
Jeudi 8 Mai / 19h53 : IIIIIIII ici je veux apporter un petit correctif au texte du Lundi 28 Avril / 11h54 dans ma courte histoire de mystérieuse voiture rouge et à propos d'oiseau dans laquelle je disais qu'ils voient dans les infrarouges il s'agissait en fait des ultraviolets vous l'aurez relevé vous-même ça n'a rien à voir si ce n'est qu'ils sont exactement opposés dans le spectre électromagnétique
Jeudi 8 Mai / 19h54 : IIIIIIII anne-lyse et laure en stage en ce moment sur paris sont passées à la maison vendredi j'avais fait un gingembre rhum orange et nathalie a improvisé une salade comme elle sait faire soirée sur la terrasse dans les premières douceurs de la saison elles ont fait la connaissance si l'on peut dire de nos deux poulettes bavardes et gendarmes starsky et hutch starsky la rousse est une hubbard golden hutch est je crois une poule de saxe on a parlé un peu de leurs projets communs d'anne-lyse et laure bien sûr du travail de valérie mréjen mais que personne encore n'avait vu au jeu de paume à ce moment là puis de mes projets et c'était déjà l'heure du dernier métro
Jeudi 8 Mai / 19h54 : IIIIIIII journée plage à Torcy tout près de Paris pédalo foot volley baignade c'est un peu comme Paris plage si ce n'est qu'on peut vraiment se baigner lu dans l'herbe à l'ombre quelques articles de l'épais catalogue "jouable" compilation de textes notices et interviews autour de l'idée que les arts numériques ont en autres caractéristiques d'être jouables l'autre étant en filigrane l'idée d'une relation comme forme selon jean-louis Boissier je ne cesse de revenir à celle-ci oui la relation prend des formes variables c'est aussi intéressant qu'effrayant la plasticité d'une relation
Jeudi 8 Mai / 21h07 : IIIIIIII "Tout enseignant est enseigné. Tout enseigné est enseignant. Sc. Po., hall bibliothèque" ce slogan de 68 fait encore réfléchir c'est ce que je ressens régulièrement depuis presque dix ans au contact des étudiants j'ai lu dans jeu et réalité de winnicott à peu près la même chose à propos de ses patients qu'il remercie sincèrement de l'instruire sans cesse mais si tout enseignant est enseigné est vrai la réciproque n'est guère ou trop rarement possible dans l'organisation actuelle des études même si aux beaux-arts elles ne sont pas aussi formatées qu'ailleurs comment faire la quatrième année est une année si particulière qu'elle pourrait l'être plus encore faire le point après un diplôme qui représente justement la forme d'une tension de deux ans aller voir ailleurs pendant quelques mois et peut-être c'est à construire instruire par exemple sous forme de tutorat des suivis de projets de seconde année porter attention à d'autres projets et dans une relation qui relate et qui relie à d'autres personnes est une expérience qui vous change et vous trans-forme justement il faut imaginer un nouveau statut pas seulement administratif mais d'expérience d'étudiant-chercheur tout comme il y a l'enseignant-chercheur le même vecteur de recherche peut permettre d'opérer une passation de l'un à l'autre même à petites doses et sur des enjeux mesurés
Jeudi 8 Mai / 21h08 : IIIIIIII "Trouver, c'est tourner, faire le tour, aller autour. Trouver un chant, c'est tourner le mouvement mélodique, le faire tourner. […] La recherche serait donc de la même sorte que l'erreur. Errer, c'est tourner et retourner, s'abandonner à la magie du détour". Maurice Blanchot, L'entretien Infini
Jeudi 8 Mai / 21h40 : SPECIAL 8 MAI IIIIIIII «Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort.» François Mitterrand, 8 mai 1968
Vendredi 9 Mai / 12h27 : IIIIIIII au secours ! L’art et la culture sont en danger! Ce qui se préparait depuis un moment avec une discrète opiniâtreté dans les hautes sphères de la politique, dans les officines du marketing et dans les industries de programmes culturels, devient aujourd’hui religion d’État. De circulaires ministérielles en rapports sur l’éducation et la culture, et sous l’avalanche des coupes sombres dans les budgets, une évidence s’impose : on a changé d’époque. La dernière élection présidentielle a distendu encore les liens qui relient la France à sa gloire culturelle et intellectuelle passée, à ces pauvres vestiges que certains s’évertuent encore à qualifier pompeusement d’«exception culturelle» lire la suite ici http://www.paris-art.com/art/a_editos/d_edito/tracking_newsHebdo_edito/87/Marche-sans-artistes-Ecole-sans-art-236.html
Vendredi 9 Mai / 14h33 : IIIIIIII c'est que l'art et la culture deviennent des marchandises voilà pourquoi regardez les emballages sont prêts on nous avait prévenus les places dans les rayons et en tête de gondole sont faits reste à savoir combien mais une réunion marketing et commerciale devrait permettre de fixer la fourchette il y avait cet article de bernard Stiegler en 2004 déjà http://www.monde-diplomatique.fr/2004/06/STIEGLER/11261#nb2 je cite le titre "Le désir asphyxié, ou comment l’industrie culturelle détruit l’individu" puis le chapeau "Le capitalisme hyperindustriel a développé ses techniques au point que, chaque jour, des millions de personnes sont connectées simultanément aux mêmes programmes de télévision, de radio ou de consoles de jeu. La consommation culturelle, méthodiquement massifiée, n’est pas sans conséquences sur le désir et les consciences. L’illusion du triomphe de l’individu s’estompe, alors que les menaces se précisent contre les capacités intellectuelles, affectives et esthétiques de l’humanité." depuis Benjamin puis Theodor W. Adorno et Max Horkheimer depuis on savait à quoi s'en tenir mais on ne sait toujours pas COMMENT RESISTER
Vendredi 9 Mai / 14h35 : IIIIIIII courses en hypermarché ce matin oui je sais je pourrai vous en éviter le compte-rendu ça ira vite vous verrez je cherche un pot de crème fraîche m'apprête à prendre la marque bidule quand je vois un bandeau nouvellement ajouté sur l'emballage avec la mention ronflante La marque la plus vendue et bien ni une ni deux ni trois je l'ai reposée et j'ai pris une marque pas connue offrant les mêmes qualités voilà vous parlez d'un fait d'armes
Vendredi 9 Mai / 14h44 : IIIIIIII voilà c'est mon article pour e-formes qui s'écrit enfin pour l'instant il bredouille et bafouille entre ces deux pensées encore informes d'une part individuelle le jeu qui singularise qui fonde la relation et à travers elle l'expérience culturelle de l'autre sociale la massification de la culture qui en industrialisant les produits souhaite faire de même avec les modes de vie afin d'écouler à grande échelle ses produits que reste-t-il de liberté à l'individu en termes de d'expression de subjectivité
Vendredi 9 Mai / 14h44 : IIIIIIII "Lorsque moi j’emploie un mot, répliqua Humpty-Dumpty d’un ton de voix quelque peu dédaigneux, il signifie exactement ce qu’il me plait qu’il signifie... Ni plus, ni moins." Lewis Carroll. De l’autre côté du miroir
Vendredi 9 Mai / 14h44 : IIIIIIII "La question, dit Alice, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire." Lewis Carroll. De l’autre côté du miroir
Vendredi 9 Mai / 14h45 : IIIIIIII "La question riposta Humpty-Dumpty, est de savoir qui sera le maître..." Lewis Carroll. De l’autre côté du miroir [7, p. 181]
Vendredi 9 Mai / 14h45 : IIIIIIII "Espoirs et utopies à part, on n’a rien écrit peut-être de plus lucide sur le langage que ces paroles de Chesterton : « L’homme sait qu’il y a dans l’âme des nuances plus déconcertantes, plus innombrables, et plus anonymes que les couleurs d’une forêt automnale... Et pourtant il croit que ces nuances, et toutes les façons dont elles se fondent et se métamorphosent les unes dans les autres, peuvent être représentées avec précision par un mécanisme arbitraire de grognements et de glapissements. Il croit que de l’intérieur d’un agent de change sortent réellement des bruits qui suggèrent tous les mystères de la mémoire et toutes les agonies du désir. » (G. F. Watts, p. 88, 1904)." cité dans La langue analytique de john Wilkins par Jorge Luis Borges In « Otras inquisitiones» 1974, Buenos Aires. Traduction française : « Enquêtes » Folio-Essai - Gallimard 1986
Vendredi 9 Mai / 14h46 : IIIIIIII "Toute vue des choses qui n'est pas étrange est fausse." Paul Valéry
Vendredi 9 Mai / 18h21 : IIIIIIII Je veux écrire : "Sous les pavés la plage". Mais sous les palétuviers roses c'est la vie.
Samedi 10 Mai / 23h06 : IIIIIIII j'ai réalisé entre hier et aujourd'hui mon premier monochrome rouge géant intitulé "sang titre" il est visible depuis un hélicoptère ou d'un satellite équipé d'une caméra haute résolution pointée aux coordonnées 48° 51' 19.32" N 2°26' 31.69" E il est constitué de deux rectangles de huit mètres par trois et de trois par deux accolés l'ensemble évoque un peu la corse stylisée accessoirement c'est aussi la toiture de mon bureau
Samedi 10 Mai / 23h06 : IIIIIIII LE TIBET AUX TIBETAINS - http://lucdall.free.fr/events/free_tibet/ - ONU AU TIBET
Dimanche 11 Mai / 09h47 : IIIIIIII "Il y a 50 ans que le peuple et les intellectuels sont séparés. Il faut qu’'ils ne fassent plus qu'un." Jean-Paul Sartre extrait du discours "Rue Bonaparte en mai 1968"
Dimanche 11 Mai / 09h48 : IIIIIIII Le vent se lève. Il faut tenter de vivre. Nanterre, 1968, salle C20
Dimanche 11 Mai / 10h15 : IIIIIIII voyez comme ce flog change de l'intérieur oui annie je crois avoir changé les instants en flog enfin je le pense c'est ainsi je n'y parle plus beaucoup moi-même ce sont les flux qui me traversent qui parlent vois-tu beaucoup de citations qui en vagues successives m'envahissent et puis je l'espère la saveur de ce qu'il reste l'écume des jours héhé je ne croyais pas retrouver ce titre là sous mes pieds de cette façon les mots sont merveilleux
Dimanche 11 Mai / 10h15 : IIIIIIII "La langue est, en l'occurrence, quelque chose de vivant, un médium. Mais on n'a pas le droit de s'en servir comme un instrument. Il faut vivre la langue elle-même... La langue est l'éternelle bien-aimée" Franz Kafka
Dimanche 11 Mai / 22h32 : IIIIIIII envie de supprimer mon compte facebook bon allez je vais peut-être attendre la fin de mes Instants trop de tentation et pas assez de résistance je suis devenu addict en moins d'un mois je clique en roue libre frénétique ma propre curiosité m'est devenue étrangère et bien que je n'ai pas encore tout compris du fonctionnement de cet espace spectral les plantes vertes par exemple ça me plaît beaucoup on fait des sélections on les destine et les envoie bien que tout ça ne soit pas très transparent et ces growing gifts continuent de travailler symboliquement j'entends après qu'ils aient été offerts en fait on a un genre de monde clôné proche du nôtre qui joue à lui ressembler
Dimanche 11 Mai / 22h32 : IIIIIIII "Etre attentif à la parole, c'est être attentif à soi-même" Edmond Jabès
Dimanche 11 Mai / 22h33 : IIIIIIII je crois avoir vu un trait essentiel pour qualifier cet espace c'est le miroir c'est ça je crois dont il s'agit un miroir dans lequel on se contemple et voit ses "amis" s'y contemplant nous contemplant dans facebook on y fait des séances de narcissisme collectif ainsi et après avoir été des médias de masse individualisés nous voilà donc devenus des narcisses en collectif disposant du pouvoir de surveiller les faits et gestes des uns des autres en allant voir leur statut leurs photos taggées les groupes de musique qu'ils plébiscitent tout est accessible et comme par défaut s'en est gênant la simple disponibilité des informations la rend acceptable c'est un effet de système alors qu'elle est parfois intime cette info mais en même temps d'une intimité mise sciemment par chacun et chacune à disposition du réseau d'amis l'intime se meurt sur facebook mais il se meut surtout il devient in time en même temps qu'extime
Dimanche 11 Mai / 22h34 : IIIIIIII cet après-midi un article d'alternatives économiques intitulé "L'Angola élit ses Miss mines" on y voit deux femmes noires posant en robes colorées très belles sur une plage au soir couchant elles n'ont qu'une jambe et s'appuient à l'aide d'une canne un bandeau MISS LANDMINE en travers du corps c'est le photographe Morten Traavik qui a eut l'idée de cette mise en scène il prétend qu'un tel événement fait plus pour la cause du fléau des mines explosives et bien plus efficacement qu'aucune campagne de communication l'article pose la question de savoir à qui sert cette mise en scène d'autant plus que l'un des sponsors de l'exposition est l'état angolais si riche de pétrole et qui fait si peu en matière d'élimination des mines antipersonnel
Dimanche 11 Mai / 22h35 : IIIIIIII oui tous ces instants postés là ce soir c'est parce qu'aujourd'hui a été un jour de sevrage numérique
Dimanche 11 Mai / 22h37 : IIIIIIII hello mes lecteurs mes lectrices non ce possessif ne me donne aucun droit d'ailleurs je n'en veux pas je sais que vous êtes là en nombre et en assiduité variable je vous sais présents mais distants c'est ça le web
Dimanche 11 Mai / 22h40 : /////// la musique c'est Mozart que j'ai écouté ce matin très fort dans la maison en préparant le petit déjeuner là je n'écoute rien mais c'est cependant Mozart qui est encore dans ma tête il m'a apporté un bonheur simple et joyeux je me suis demandé comment il était possible d'écouter encore aujourd'hui du Mozart alors que la musique d'il y a parfois dix ans nous paraît datée
Dimanche 11 Mai / 22h42 : //////// lecteur lectrice tu es là c'est comme si je te voyais mais en fait c'est dans mon écriture que ta voix se fait entendre moi j'assiste simplement à cette éclosion
Dimanche 11 Mai / 22h50 : //////// au loin la plainte d'un avion en pleine poussée ascensionnelle la maison s'alourdit de sommeil et je sens vos solitudes dans la mienne
Dimanche 11 Mai / 22h50 : //////// "Un bon écrivain ne possède pas seulement son esprit, mais encore l'esprit de ses amis. Esprit collectif (180), Humain trop humain, F. Nietzsche
Dimanche 11 Mai / 22h53 : //////// "Ces prétendus paradoxes de l'auteur dont le lecteur est scandalisé ne se trouvent pas du tout dans le livre de l'auteur, mais bien dans la tête du lecteur". Paradoxes de l'auteur (185), Humain trop humain, F. Nietzsche
Lundi 12 Mai / 11h23 : IIIIIIII oui oui oui pour les curieux about les souris tout va bien pour elles rien à signaler elles dansent toujours je travaillais hier quand un des pièges s'est déclenché à vingt centimètres de mes doigts sans doute sous l'effet de la chaleur ce fut bref et violent le piège a sauté en l'air je l'ai vu un instant en suspension
Lundi 12 Mai / 11h24 : IIIIIIII Je veux écrire : "Je ne suis pas que beau". Mais nez en moins, oui.
Lundi 12 Mai / 14h32 : IIIIIIII visité hier l'exposition philippe Apeloig 15 rue de Thorigny à Paris c'est toujours un drôle de sentiment que de voir du design graphique exposé en galerie non parce que ça ne le vaudrait pas non pas du tout mais parce que le travail du design graphique c'était jusqu'ici de façonner des médias visibles pour eux-mêmes dans l'espace social public affiches flyers sites web livres bornes numériques créant finalement les formes sensibles et pragmatiques de contenus variés là en galerie on est un peu dans la chosification des médias qui conduit à une préciosité qui ne trouve pas ses marques d'avec l'art contemporain alors certes il y a un effet de rétrospective qui est produit avec toute cette collection rassemblée et puis on mesure que le champ qui est investi par le designer typographe est celui du culturel dans un lieu très root façon grange désaffectée dont le négligé mesuré contribue à créer un contraste avec la précision graphique des affiches mais ce que je retiens de l'exposition c'est outre l'écriture si singulière de philippe Apeloig cette salle noire sur le côté qui fait tourner en boucle de petits films d'animation typographiques qui sont autant de prétextes à des jeux d'apparition de substitution et de rythmiques quelle ne fut pas mon heureuse surprise de voir cités au générique benjamin Gomez et vadim Bernard deux ex-étudiants de l'école des beaux-arts de Valence et qui en signent l'animation numérique
Lundi 12 Mai / 15h00 : IIIIIIII je lis dans facebook qu'Alice se demande s'il est mieux de faire pousser des fleurs dans son Facebook pour en envoyer à Luc pour ses InstantS et je réponds oui bien sûr j'accepte avec plaisir toutes les fleurs et plantes vertes :=)
Lundi 12 Mai / 15h17 : IIIIIIII écrire oui mais pas dans les Instants pour l'instant désolé il vous faudra patienter un peu et supporter une diffusion plus lente plus rare des émissions de ces flux me le pardonnerez-vous reviendrez-vous me voir par ici je sais que ça n'est pas si simple il me faut ABSOLUMENT me remettre INTENSEMENT sur mon texte EXCLUSIVEMENT pour e-formes oui je sais il s'est déjà pré formé un peu là avec vous je tchatais hier soir avec philippe qui prépare sa performance à Caen avec hortense un peu là chez moi un peu là entre Winnicott et Adorno entre Derrida et anne-lyse et laure entre mon ami daniel et Bourdieu entre Nietzsche et ma femme entre mes enfants et moi entre l'air du temps et la revue philosophies entre ces alternatives économiques et l'oppression faite au peuple tibétain c'est là que la vie s'écrit entre nous c'est là qu'elle s'écrie aussi à bientôt see you soon arrivederci
Lundi 12 Mai / 15h22 : IIIIIIII non ça n'était pas un vrai adieu juste un au revoir puisque me revoilà c'était un entraînement car un moment viendra vous savez autour du 24 mai 2008 où il faudra vraiment se dire au revoir mon flux sera coupé net et ça je connais bien peu de gens savent le faire la plupart préfèrent se fâcher ou s'embrouiller avec vous plutôt que de vous dire au revoir enfin je dis préfèrent mais ça n'est pas conscient c'est pourtant ce qu'ils font comme ça si vous restez sur une embrouille vous ne cessez de vous demander ce qui s'est passé ce qui est à l'origine de cette imbroglio ce qui motive ce couac et ainsi vous pensez constamment à cette personne que du coup vous ne quittez pas un seul instant c'est vraiment dingue alors qu'il existe la pensée positive qui permet de continuer à penser à l'autre sans rien attendre juste parce qu'il agréable de se demander ce qu'il/elle fait dit ou pense ou écrit ou dessine juste parce que c'est agréable de savoir qu'il/elle est vivant(e) et heureux(se) quelque part plus ou moins loin de notre communauté d'esprit vagabonds
Mardi 13 Mai / 21h56 : //////// 6h05 la musique que j'écoute là c'est michel Foucault enregistré en 1966 à la radio il parle de l'hétérotopie sa voix ses mots c'est merveilleux tellement que je m'arrête d'écrire
Mardi 13 Mai / 21h57 : //////// ah oui comme d'habitude non connecté wifi dans le TGV j'écris en notant moi-même l'heure et je posterai depuis l'école en journée car pendant deux jours c'est les concours d'entrée aujourd'hui et demain suivis d'une journée de réunions après-demain
Mardi 13 Mai / 21h57 : //////// 6h20 le train s'ébroue lentement j'aime bien cette expression on est transporté lorsqu'on l'entends il y a de l'inertie celle de la boue il y a du bruit celui de la brouette est-ce cela la performativité du langage
Mardi 13 Mai / 21h57 : //////// 6h24 je trouve toujours incroyable l'activité qui se manifeste dès cinq heures du matin dans la ville mais est-ce pour autant que je fais partie de la france qui se lève tôt pour nos amis lecteurs non hexagonaux c'est ainsi que notre président nomme la masse des travailleurs par opposition à la minorité des profiteurs je suppose car s'il y toujours un terme manquant à ses dychotomies pardon je veux dire à ses raisonnements c'est pour rendre intelligent son auditeur
Mardi 13 Mai / 21h58 : "Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." Confucius
Mardi 13 Mai / 21h59 : //////// 6h38 SeeVeniceAndDie c'est mon dernier poème les éditions canadiennes de l'Agence Topo me proposent de leur soumettre en vue d'une édition je leur ai envoyé un exemplaire de test une pré-version car ce que j'ai présenté à e-poetry il y a un an déjà s'il fonctionnait pour moi demande quelques adaptations pour un usage direct et autonome par le public dans la mesure où ce poème hybride entre le VJ'ing la narration hypermédia et la poésie numérique n'est pas d'une manipulation aisée alternant moments de saisie et de lecture voilà à quoi nous sommes conduits à des objets de littérature impossible qui de plus souffrent d'une existence technologique très courte nous rappelant à notre condition de mortels ce qui n'est pas la moindre de leurs qualités
Mardi 13 Mai / 22h00 : //////// 7h33 john Cage et le Arditti Quartet mais mauvais choix au mauvais moment trop de mal avec ces strings la fulgurance des aigus je change pour jean-louis Aubert avec Stockholm un joli et singulier album de recherches cadeau de maryse et reynald les guitares rugueuses sont en phase avec la douceur des paysages qu'à 7h16 nous traversons telle ma barbe de deux jours sur ton pull angora
Mardi 13 Mai / 22h00 : "Qui cherche l'infini n'a qu'à fermer les yeux." Milan Kundera. "L'Insoutenable légèreté de l'être"
Mardi 13 Mai / 22h01 : //////// 7h44 internetmonamour c'était dimanche onze mai à Paris et je ne l'ai pas vu venir dans mes rétroviseurs damned gasp my god crotte by Jove che peccato bon si vous avez fait comme moi voici le lien pour y faire un saut http://www.internetmonamour.fr/ après coup
Mardi 13 Mai / 22h01 : IIIIIIII je reçois de nathalie une photo de militaires chinois leurs panoplies toute neuves de moines bouddhistes sous le bras et s'apprêtant du moins peut-on le penser à les porter avant d'aller jouer leur rôle de casseurs alors info ou intox à vous de voir moi j'ai choisi >>> http://lucdall.free.fr/docs/china_tibet.jpg
Mardi 13 Mai / 22h02 : IIIIIIII alice m'envoie ce joli "Semons nos idées, poussons la révolution jusqu'en 2068" et je sais que ça poussera aussi bien qu'une plante verte sous une main verte :=)
Mardi 13 Mai / 22h02 : IIIIIIII Quoi qu'a dit ?
Mardi 13 Mai / 22h03 : IIIIIIII - A dit rin. Quoi qu'a fait ?
Mardi 13 Mai / 22h03 : IIIIIIII - A fait rin.
Mardi 13 Mai / 22h03 : IIIIIIII A quoi qu'a pense ?
Mardi 13 Mai / 22h03 : IIIIIIII - A pense à rin.
Mardi 13 Mai / 22h03 : IIIIIIII Pourquoi qu'a dit rin ?
Mardi 13 Mai / 22h04 : IIIIIIII Pourquoi qu'a fait rin ?
Mardi 13 Mai / 22h04 : IIIIIIII Pourquoi qu'a pense à rin ?
Mardi 13 Mai / 22h04 : IIIIIIII - A' xiste pas.
Mardi 13 Mai / 22h04 : IIIIIIII Jean Tardieu in Monsieur Monsieur, 1951 - http://www.koikadit.net/Accueil/mmntacc.html
Mardi 13 Mai / 22h10 : IIIIIIII http://www.panoplie.org/poe03/index02.html qu'est-ce que c'était bien ça aussi
Mardi 13 Mai / 22h10 : IIIIIIII Je veux écrire : "Comme Lama je suis malade". Mais je l'évite.
Mardi 13 Mai / 22h12 : IIIIIIII spleen quand tu nous tiens mais baste pas de place pour ce con sur les pianos de keith Jarrett c'est là qu'est la vraie vie
Mardi 13 Mai / 22h21 : //////// sur ses claviers ça joue oui
Mardi 13 Mai / 22h21 : //////// ça tourne ça vire ça plie ça croit ça ploie et toi
Mardi 13 Mai / 22h21 : //////// ça tangue ça planque ça flanque ça branle et dans un bel éclat
Mardi 13 Mai / 22h21 : //////// sa joue oui contre la tienne
Mardi 13 Mai / 22h31 : IIIIIIII bon en général après la séquence Instants poétiques il y a une perte parmi les lecteurs généralement contre-balencée par le fait que celle-ci est à caractère érotique le bilan est donc neutre en termes d'audience mais les représentations ont changé on se dit tiens c'est comme à la télé ici après vingt deux heures c'est le règne de l'audimat oui oui en effet en effet mais sommes nous encore capables de penser l'érotisme autrement qu'en ces termes marchands eux aussi
Mardi 13 Mai / 22h33 : IIIIIIII tenez à propos d'éros
Mardi 13 Mai / 22h35 : IIIIIIII une minute on a tout le temps
Mardi 13 Mai / 22h35 : IIIIIIII pour en faire une histoire
Mardi 13 Mai / 22h36 : IIIIIIII en rire dans le soir
Mardi 13 Mai / 22h37 : IIIIIIII Je veux écrire : "On a vu ensemble la rousse et le petit Robert". Mais ça se lit très mal.
Mardi 13 Mai / 23h51 : IIIIIIII je me sens seul ici parmi vous dites-moi dites-moi dis annie suis une fourmi moi aussi
Mardi 13 Mai / 23h51 : IIIIIIII la musique est là aussi http://bram.org/info/presentation/IMA.htm
Mercredi 14 Mai / 07h39 : IIIIIIII NEWS NEWS NEWS /// OGM /// on dit qu'il n'y a pas de petite victoire mais si elle est de plus démocratique elle en devient grande encore
Vendredi 16 Mai / 09h02 : IIIIIIII lecteurs chéris mes amours je vous ai lâchement abandonnés durant presque deux jours c'est aussi dingue qu'inacceptable mais laissez-moi s'il vous plaît vous donner une raison pour expliquer ces Instants de suspens une panne de wifi à l'hôtel doublée d'une mal couverture wifi depuis l'école doublée d'un manque de temps durant les concours d'entrée eh quoi c'est la vie mais ça ne s'arrête pas là j'ai une heure devant moi à Valence TGV et là le wifi m'est ouvert car je suis un grand voyageur waou je suis pas n'importe qui héhé mais damned mon user et password n'est pas reconnu la connexion échoue je hais ces systèmes de passe droits idiots pourquoi le wifi n'est pas libre et gratuit partout
Vendredi 16 Mai / 09h05 : IIIIIIII bon j'essaie de me rattraper comme toujours quand on se sent fautif remarquez aussi qu'on se moque de savoir si vous êtes vraiment fautif ou non il importe que vous vous sentiez fautif ou pas
Vendredi 16 Mai / 09h06 : IIIIIIII aujourd'hui vendredi 16 mai de retour à Montreuil depuis hier soir je vous envoie toute une série d'Instants pris en notes durant ces trois jours à Valence je vous avertis quand je reviens dans le temps qu'on dit réel
Vendredi 16 Mai / 09h06 : IIIIIIII bon bon je continue donc dans mon café préféré mon non-lieu favori mais dès qu'un non-lieu devient favori il faudrait que je le demande un jour à marc Augé devient-il un potentiel oui-lieu
Vendredi 16 Mai / 09h06 : IIIIIIII bon bon je vous quitte encore vous comprenez l'angoisse du train manqué me reprends frissons à l'idée d'un éventuel départ précipité sans payer suée froide gorge sèche mains tremblantes perspectives d'embrouilles bon c'est vrai j'en rajoute un peu ah bon mais que fais tu on t'attends grouille-toi etc à plus tard
Vendredi 16 Mai / 09h07 : IIIIIIII il y a quelques jours je parlais de new york et de monochromes je faisais le fier il ne fallait pas s'y fier je n'en menais pas large je déraisonnais j'élucubrais je débloquais je déparlais je divaguais un artiste c'est autre chose à porter je le sais bien il y a dans le langage courant envers le terme d'artiste au pire une sorte d'admiration au mieux une sorte de condescendance bien sûr on peut inverser les deux termes ça ne change rien l'emploi du terme signale la plupart du temps un rapport au monde qu'on ne comprend pas et ça n'ira vraisemblablement pas en s'arrangeant un artiste c'est quelqu'un qui sent le monde et ses signaux en gestation non encore émis et qui travaille ce senti là durant toute sa vie à leur trouver une forme et souvent c'est même bien trop court une vie autant dire que l'artiste est comme la baleine en voie de raréfaction espèce à protéger même si bruce Sterling a déjà écrit un futur possible pour ce devenir humain avec son personnage Abélard Lindsay dans Schismatrice qui invente même un nouveau type d'événement artistique mais je ne veux pas soulever d'un coup le voile de ce mystère si vous ne l'avez pas lu
Vendredi 16 Mai / 09h07 : Je veux écrire comme Louis Ferdinand Céline. Mais quand je le dis, on me demande d'en choisir un seul.
Vendredi 16 Mai / 09h08 : IIIIIIII auteur ça me va que fait-on d'autre en effet lorsqu'on écrit un site un livre une chanson un poème une lettre trois mots deux syllabes et qu'on y met les formes on est auteur au moins c'est un début on peut être ce qu'on veut à côté je veux dire dans la vie voyez Céline et Wincler médecins voyez Cendrars Kerouac et Stevenson aventuriers clochards célestes comme s'il y avait la vie et puis l'art à côté rangé dans un étui prêt à être dégainé remarquez c'est un peu ce qu'on fait avec les instruments de musique saxos guitares harmonicas sont rangés de cette manière en les sortant c'est un peu l'art qu'on invoque comme une prière un talisman mais plus simple encore il suffit qu'on soit vivant à l'écoute de ses tempes qui battent du pourquoi elles battent il suffit qu'on ouvre ses yeux ses oreilles vers l'autre qui respire et hop nous voilà dans le flux et le dire avec un peu d'attention fait de nous un auteur si nous le destinons si nous écrivons à la place de aurait dit Deleuze
Vendredi 16 Mai / 09h08 : Je veux écrire : "ma chine à écrire" en blanc sur fond rouge, et le signer Mao. Mais je n'ai que de l'American TypeWriter.
Vendredi 16 Mai / 09h19 : IIIIIIII je me sens changer de l'intérieur c'est le langage qui travaille je me sens devenir un autre peut-être ce que je suis en fait un scorpion une saleté de scorpion qui dit-on supporte toutes les conditions y compris les radiations eh oui c'est vrai que je les ai subies un an ou deux je ne me souviens plus exactement quand je travaillais au CERN à Genève on portait en permanence un badge-test sur les combinaisons blanches que nous devions renouveler chaque semaine et si les tests étaient positifs nous avions une semaine de vacances payées dit-on mais ça n'arrivait jamais toujours tout allait bien les taux de becquerels étaient corrects je fabriquai des portes en plomb pour contenir les radiations émises par les réactions nucléaires produites dans les chambres à bulle depuis lesquelles des étaient prises les photographies des atomes accélérés puis explosés les uns contre les autres à la vitesse de la lumière au bout du grand anneau sous vide non ça n'est pas de la SF un physicien devenu un camarade bienveillant m'avait peu à peu initié à comprendre en quoi consistait dans les grandes lignes les différentes activités de ce lieu de recherche c'est drôle que cet endroit où je tirais des câbles électriques dans des boyaux étroits sous terre où je fabriquais et posais des portes blindées soit devenu le lieu de l'invention du web dix ans plus tard plus drôle encore que ce fut aussi le lieu depuis lequel nous tissions nos chansons mon ami dom et moi en toute insouciance
Vendredi 16 Mai / 09h24 : IIIIIIII une incursion temps réel en d'autre termes ici j'écris vraiment ce vendredi 16 mai à la bonne heure je tremble un peu à chaque fois dans ces Instants quand j'écris à l'idée en fait la certitude que mon orthographe n'est pas parfaite que ma conjugaison peut parfois hasardeuse que ceci que celà je tremble un peu car l'urgence des Instants est antinomique avec celle de la lente écriture mais c'est aussi un pari n'est-ce pas annie n'est-ce pas vous tous que les Instants peuvent produire un temps une vitesse une fluidité une urgence une exigence nouvelle pas seulement parce que ces écritures se font sur le web mais parce qu'elles sont captées plus que saisies dans des flux de vies
Vendredi 16 Mai / 09h25 : IIIIIIII me sens changer oui le langage qui travaille t'approche pas s'il te plaît je sens à des signes infra-minces que je suis vénéneux ces temps-ci reste à distance j'ai un peu peur aussi car je comprends trop bien en ce moment la folie comme moyen de poursuivre sa quête de s'affranchir des limites oh je n'y suis pas non pas et j'espère gasp jamais mais je les sens celles d'Artaud et de Nietzsche je les perçois maintenant avec une crainte nouvelle ce doit être un peu comme distinguer l'ombre au dessus de soi des oiseaux de proie
Vendredi 16 Mai / 09h27 : IIIIIIII il y a quelques jours je mettais ici le lien vers une image montrant des militaires chinois avec un paquetage de moine bouddhiste sous le bras je vous disais y croire là est la question en effet devant les images y croire ou pas à un moment où il n'a jamais été aussi facile de les modifier les images photographiques ou vidéo ne sont plus crédibles car les moyens à notre disposition pour les produire les rendent absolument crédibles paradoxe la technique en rendant possible met l'humain devant ses responsabilités travestir ou pas le dire ou pas l'assumer ou pas l'éthique est ce qui manque ou je sais pas chez les animaux
Vendredi 16 Mai / 09h30 : IIIIIIII et là lecteur tu penses que je déraille n'est-ce pas mais vois-tu le langage est le lieu à partir duquel nous pensons le monde à partir duquel nous le pansons à partir duquel nous le construisons l'imaginons le faisons il n'y en a pas d'autres appendus que nous sommes à lui on a eu une discussion de cette teneur l'autre midi au déjeuner à propos de Lacan et des sens possibles de son "il n'y a pas de rapport sexuel" c'est je crois sa façon un peu polémique et provocante de dire que le réel dont font aussi partie nos corps ne peut s'atteindre directement sauf dans la pathologie d'une psychose d'une communication directe seul le langage est le lieu depuis lequel nous pouvons faire advenir les choses si l'on peut dire "Par l'écriture, une autre vérité que celle du désir est atteinte" dit ailleurs Lacan voilà c'est là que ça m'intéresse le reste aussi intelligent soit-il je le laisse à la psychanalyse et là je pense aussi mais j'entends déjà les Lacanos pousser des cris à serge Gainsbourg quand il écrit et chante l'amour physique est sans issue
Vendredi 16 Mai / 09h30 : "Professeur vous êtes vieux et votre culture aussi." Anonyme. Slogan de "Mai 1968"
Vendredi 16 Mai / 09h31 : IIIIIIII dans le bus n°2 source inépuisable d'événements de tout acabit je lève la tête et surprend sur l'écran défilant des news à la rubrique horoscope scorpions votre rêve le plus cher est en passe de se réaliser je me dis aussitôt c'est dingue comment savent-ils que je veux changer de moto et que ça va me coûter un max
Vendredi 16 Mai / 09h54 : IIIIIIII voiture 7 place 48 mais y'a personne en 51 52 53 54 alors j'y vais non sans un petit grognement de plaisir benêt
Vendredi 16 Mai / 09h54 : IIIIIIII pourquoi enfant je collectionnais les billets d'autoroute en Italie
Vendredi 16 Mai / 09h54 : IIIIIIII pourquoi j'aime les autoroutes désertes et les knackies froides à la moutarde
Vendredi 16 Mai / 09h55 : IIIIIIII pourquoi j'aime aussi les knackies désertes et les autoroutes froides à la moue tarde la nocce
Vendredi 16 Mai / 09h55 : IIIIIIII pourquoi les frites sont ou trop molles et trop grasses ou trop dures et trop sèches
Vendredi 16 Mai / 09h55 : IIIIIIII pourquoi je pense à fred Chichin trois fois par jour
Vendredi 16 Mai / 09h55 : IIIIIIII pourquoi je ramassais aussi les tickets Pavesi
Vendredi 16 Mai / 09h56 : IIIIIIII pourquoi je me souviens d'une certaine enfilade de virages à moto avant la pluie dans le col d'Evires
Vendredi 16 Mai / 09h56 : IIIIIIII pourquoi je ris encore des blagues à deux balles alors qu'on est passés à l'euro
Vendredi 16 Mai / 09h56 : IIIIIIII pourquoi j'aime la vertu surtout quand elle est petite
Vendredi 16 Mai / 09h56 : IIIIIIII pourquoi je pense sans cesse à ce qui nous relie alors que je sais pertinemment qu'il n'y a pas de grand lecteur
Vendredi 16 Mai / 09h57 : IIIIIIII pourquoi on dit souvent ce qui nous vient alors qu'on ne sait même pas ce qui nous pense
Vendredi 16 Mai / 09h57 : IIIIIIII pourquoi je ne sais pas résister pas quand on me dit mémé alors que je suis un homme
Vendredi 16 Mai / 09h57 : IIIIIIII pourquoi dans les cons c'est toujours le pluriel qui est gênant
Vendredi 16 Mai / 09h58 : IIIIIIII pourquoi demain est un autre jour alors que j'ai le sentiment de ne pas avoir fini celui-ci
Vendredi 16 Mai / 09h58 : IIIIIIII pourquoi on a gagné quand on accuse
Vendredi 16 Mai / 09h58 : IIIIIIII pourquoi on a perdu quand on s'explique
Vendredi 16 Mai / 09h58 : IIIIIIII pourquoi pourquoi alors qu'il suffit de cogner
Vendredi 16 Mai / 09h59 : IIIIIIII pourquoi les Instants suspendus restent en l'air sans rien qui les tient c'est dingue
Vendredi 16 Mai / 09h59 : IIIIIIII pourquoi quand c'est moi ça marche pas
Vendredi 16 Mai / 09h59 : IIIIIIII pourquoi j'ai jamais su faire des ronds de fumée
Vendredi 16 Mai / 09h59 : IIIIIIII pourquoi fumer tue alors qu'il suffirait que ça fasse plaisir
Vendredi 16 Mai / 10h00 : IIIIIIII pourquoi j'aime l'odeur du goudron chaud mouillé de mai-juin celle du foin de juillet-août et celle de l'immortelle de mon aimée
Vendredi 16 Mai / 10h00 : IIIIIIII pourquoi écrire dans l'Instant éphémère alors que je pourrai écrire durablement ailleurs si je père sévère
Vendredi 16 Mai / 10h00 : IIIIIIII pourquoi la psychanalyse est désuette mais toujours si intelligente fine et désirable
Vendredi 16 Mai / 10h00 : IIIIIIII pourquoi je ne hais rien tant que les certitudes alors que c'est une faute d'accord
Vendredi 16 Mai / 10h00 : IIIIIIII pourquoi il ne m'est pas possible de ne pas dire je alors que n'importe quel autre mot pourrait le remplacer au pied levé
Vendredi 16 Mai / 10h01 : IIIIIIII pourquoi dire aux enfants qu'y a pas d'dessert alors qu'on s'crêpe suzette
Vendredi 16 Mai / 10h01 : IIIIIIII pourquoi m'envoyer paître alors que je rumine
Vendredi 16 Mai / 10h01 : IIIIIIII pourquoi la moue c'est difficile
Vendredi 16 Mai / 10h01 : IIIIIIII pourquoi ça t'mine quand j'fais la moue
Vendredi 16 Mai / 10h02 : IIIIIIII pourquoi quand j'fais la moue ça me réjouis
Vendredi 16 Mai / 10h02 : IIIIIIII pourquoi je trouve les femmes plus belles que leurs maris
Vendredi 16 Mai / 10h02 : IIIIIIII pourquoi je gagne aux boules ce que je perds aux dames
Vendredi 16 Mai / 10h02 : IIIIIIII pourquoi je perds ces boules avec madame
Vendredi 16 Mai / 10h02 : IIIIIIII pourquoi je reste mari devant ces dames
Vendredi 16 Mai / 10h03 : IIIIIIII pourquoi demain et pas deux pieds
Vendredi 16 Mai / 10h03 : IIIIIIII pourquoi je rêve que je fume et me réveille avec un goût de tabac froid
Vendredi 16 Mai / 10h03 : IIIIIIII pourquoi j'adore son p'tit plis là sous la paupière et cette ride ci quand elle sourit
Vendredi 16 Mai / 10h03 : IIIIIIII pourquoi entre nous y'a ce lilas
Vendredi 16 Mai / 10h03 : IIIIIIII pourquoi j'aime tant quand les moues tardent
Vendredi 16 Mai / 10h04 : IIIIIIII pourquoi sa peau me manque alors que je l'ai là
Vendredi 16 Mai / 10h04 : IIIIIIII pourquoi le plus dur c'est lui redire
Vendredi 16 Mai / 10h04 : IIIIIIII pourquoi ces voix aimées nous émeuvent-elles
Vendredi 16 Mai / 10h04 : IIIIIIII pourquoi je ne sais pas pourquoi
Vendredi 16 Mai / 10h04 : IIIIIIII pourquoi j'aime le tango argentin et pas le belge
Vendredi 16 Mai / 10h04 : IIIIIIII pourquoi j'aime arnaud comme personne d'ailleurs je crois qu'ils ont chanté ensemble
Vendredi 16 Mai / 10h05 : IIIIIIII pourquoi j'écris ces phrases en france au lieu de travailler en phase avec la france
Vendredi 16 Mai / 10h05 : IIIIIIII pourquoi je me lève le matin sans douleur alors que je ne prends rien
Vendredi 16 Mai / 10h05 : IIIIIIII pourquoi dire ce qui tombe sous le sens si ce n'est parce qu'il le cache
Vendredi 16 Mai / 10h06 : IIIIIIII "Fais le pas qui t'élève", Paris8, inscription à la craie blanche sur une sculpture de bois peint en 1997 et lisible jusqu'en 2004, bât. A
Vendredi 16 Mai / 10h06 : IIIIIIII pourquoi faire le pas qui m'élève alors que ma mère l'a déjà fait
Vendredi 16 Mai / 10h06 : IIIIIIII pourquoi ma mère l'a déjà fait et que personne m'en a jamais rien dit
Vendredi 16 Mai / 10h06 : IIIIIIII pourquoi on m'cache des choses qui n'se voient pas
Vendredi 16 Mai / 10h06 : IIIIIIII pourquoi roland Barthes a-t-il écrit que tout récit est une fiction
Vendredi 16 Mai / 10h07 : IIIIIIII pourquoi si tout récit est une friction c'est pas tout rouge après
Vendredi 16 Mai / 10h07 : IIIIIIII pourquoi je ne respecte rien si ce n'est nous tous
Vendredi 16 Mai / 10h07 : IIIIIIII pourquoi moi et pas les autres
Vendredi 16 Mai / 10h08 : IIIIIIII pourquoi les autres et pas moi
Vendredi 16 Mai / 10h08 : IIIIIIII pourquoi eux et pas nous
Vendredi 16 Mai / 10h08 : IIIIIIII pourquoi faire
Vendredi 16 Mai / 10h08 : IIIIIIII pourquoi pas
Vendredi 16 Mai / 10h09 : IIIIIIII pourquoi l'humour est-il la politesse du désespoir
Vendredi 16 Mai / 10h09 : IIIIIIII ta gueule
Vendredi 16 Mai / 11h42 : IIIIIIII adrien me lance une question épineuse est-ce je viens de faire acte d'auto censure je me sens devenir normand sans doute oui et non
Vendredi 16 Mai / 11h43 : IIIIIIII j'ai toujours aimé cette phrase un rien emphatique de l'humour qui serait la politesse du désespoir mais ça n'est pas une phrase très drôle elle est fine et juste elle a un sérieux un peu pincé voire mélancolique et sans humour alors la réponse coupante et entière du ta gueule met un peu d'insolence dans ce sérieux et l'ensemble devient du coup l'impolitesse du désespoir et je dois dire que ça m'a beaucoup fait rire hier dans le train en l'écrivant mais en même temps oui ça ferme ça clôture paradoxalement sur la manque d'humour qui du coup signale le manque d'écart de distance qui est l'endroit de la souffrance
Vendredi 16 Mai / 11h44 : IIIIIIII j'aime bien je crois les choses et processus un peu complexes qui cherchent à atteindre la simplicité et ces deux phrases ensemble le tentent enfin je crois
Vendredi 16 Mai / 11h44 : IIIIIIII donc j'ai répondu sur la forme
Vendredi 16 Mai / 11h44 : IIIIIIII j'ai donc répondu en esquivant le fond
Vendredi 16 Mai / 11h44 : IIIIIIII mais la forme et le fond se lovent
Vendredi 16 Mai / 11h45 : IIIIIIII car dans le fond la forme est le fond
Vendredi 16 Mai / 11h46 : IIIIIIII à fond la forme faîtes du fond une forme
Vendredi 16 Mai / 11h46 : IIIIIIII cher adrien grâce à toi nous voilà revenus au temps réel de l'actual world :=)
Vendredi 16 Mai / 14h08 : IIIIIIII "Je hais les voyages et les explorateurs. Et voici que je m'apprête à raconter mes expéditions. Mais que de temps pour m'y résoudre ! Quinze ans ont passé depuis que j'ai quitté pour la dernière fois le Brésil et, pendant toutes ces années, j'ai souvent projeté d'entreprendre ce livre ; chaque fois, une sorte de honte et de dégoût m'en ont empêché. Eh quoi ? Faut-il narrer par le menu tant de détails insipides, d'événements insignifiants ? L'aventure n'a pas de place dans la profession d'ethnographe ; elle en est seulement une servitude, elle pose sur le travail efficace du poids des semaines ou des mois perdus en chemin ; des heures oisives pendant que l'informateur se dérobe ; de la faim, de la fatigue, parfois de la maladie ; et toujours, de ces mille corvées qui rongent les jours en pure perte et réduisent la vie dangereuse au coeur de la forêt vierge à une imitation du service militaire. Qu'il faille tant d'efforts, et de vaines dépenses pour atteindre l'objet de nos études ne confère aucun prix à ce qu'il faudrait plutôt considérer comme l'aspect négatif de notre métier. Les vérités que nous allons chercher si loin n'ont de valeur que dépouillées de cette gangue." Claude Lévi-Strauss - Tristes tropiques, 1955
Vendredi 16 Mai / 14h11 : IIIIIIII que l'on connaisse ou non sa pensée fluide joueuse et puissante c'est toujours un bonheur de l'entendre parler >>> http://archives.tsr.ch/search?q_doc-id=personnalite-levistrauss >>> le lien est au centre de la page dans la vignette et le texte
Vendredi 16 Mai / 14h11 : IIIIIIII alors et vous mes chers lecteurs à quoi vous intéressez-vous le plus au corps mou et gluant de l'escargot ou à sa coquille géométrique et finement ourlée
Vendredi 16 Mai / 15h27 : IIIIIIII nature ou culture
Vendredi 16 Mai / 15h28 : IIIIIIII sur la nature humaine - noam chomsky / michel foucault aux éditions aden
Vendredi 16 Mai / 15h28 : IIIIIIII un livre fait de trois textes différents je me réfère ici au premier qui est un débat qui a eu lieu entre ces deux penseurs en 1971 à l'université technologique de Eindhoven
Vendredi 16 Mai / 15h28 : IIIIIIII "la technologie a la propriété de nous libérer ; elle se convertit comme n'importe quoi d'autre, comme le système judiciaire, en un instrument d'oppression, parce que le pouvoir est mal distribué." Noam Comsky, p.80
Vendredi 16 Mai / 15h28 : IIIIIIII "Il me semble que, dans une société comme la nôtre, la vraie tâche politique est de critiquer le jeu des institutions apparemment neutres et indépendantes ; de les critiquer et de les attaquer de telle manière que la violence politique qui s'exerçait obscurément en elles soit démasquée et qu'on puisse lutter contre elles." Michel Foucault . 53
Vendredi 16 Mai / 15h31 : IIIIIIII « Il faut que la société soit secouée par les aspirations de ceux qui n'ont pas de responsabilités. » Donald W. Winnicott, Jeu et réalité – L'espace potentiel, traduit de l'anglais par Claude Monod et J.B Pontalis, 1971, 1975 p. 262
Samedi 17 Mai / 14h28 : IIIIIIII e-t l-à c'-e-s-t u-n-e p-r-o-f-o-n-d-e e-t l-e-n-t-e r-e-s-p-i-r-a-t-i-o-n s-i-l-e-n-c-i-e-u-s-e
Samedi 17 Mai / 15h09 : IIIIIIII tout va si vite voyez comme c'est impossible d'attraper les Instants et de les retenir la vie est bien plus forte et rapide j'étais très heureux d'avoir touché du bout des doigts le temps réel hier avec adrien qui m'y avait remis et hop après être rentré de Valence nous avons fait cette réunion du groupe de recherches cybertexte à la maison c'était un beau moment il y avait là jean-marc nicolas serge estrella lionel stephan marida bernard frédérique djamila jean et moi j'espère n'oublier personne on a même réussi à se boire un verre de vin et à grignoter un morceau dans le jardin entre deux présentations lionel nous a emmené dans les arcanes du pouvoir de l'organisation de la wikipedia et a comparé son fonctionnement avec le site d'information agoravox puis serge nous a présenté son site les douze travaux de l'internaute basé et faisant jeu de citations et d'analogies avec les douze travaux mythologiques il ira bientôt le présenter à l'electronic litterature organization à Buffalo puis c'est nicolas qui nous a présenté son dernier dispositif interactif poétique joué à la villa Gervasoni à Genève avec ses amis de l'infolipo et consistant en une exploration de la dimension motivée et analogique des idéogrammes chinois joués en transparence avec des photographies de montagnes le tout se joue au game pad et là héhé jean et moi y avons reconnu l'ama dablam on était tout excités à se rendre compte qu'on avait fréquenté tous les deux les mêmes lieux c'est la plus belle des montagnes que j'ai jamais vue quoique le cervin soit lui aussi divin son nom veut dire la mère des dieux mais je lis sur la wiki que ce serait le reliquaire de la mère je vous le disais à l'Instant on ne sort pas de l'effet mère
Samedi 17 Mai / 15h13 : IIIIIIII Ama Dablam http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/Amadablam.jpg
Samedi 17 Mai / 15h13 : IIIIIIII http://fr.wikipedia.org/wiki/Ama_Dablam
Samedi 17 Mai / 21h19 : IIIIIIII cette évocation me ramène en 1987 au Népal dans la vallée du Khumbu depuis Kathmandu on avait deux jours de bus jusqu'à Jiri et là les choses sérieuses commençaient Deorati Bhandar Kenja Sete Daghu Lamjura Tragdobuk Junibeshi col de La Ringpo Nuntaia Jubing Bupsa Surkhe Lukla c'est ici que l'on rejoint ceux qui prennent l'avion enfin le coucou car vu la piste ce ne sont pas des gros porteurs qui s'y posent et en décollent Phakding Benkar Manjo Jorsale et l'incroyable Namche Bazar à dix jours de marche de la première route vous avez un vrai petit bourg de montagne et vous vous demandez d'où viennent tous ces gens qui troquent achètent et vendent partout ensuite c'est Syanboche avec un raidillon mortel après la pause de Namche et si je me souviens bien c'est un peu avant le monastère de Thyangboche où nous avons passé la nuit sous tente un véritable enfer et donc on découvre au détour d'un sentier qui serpente à flanc de montagne l'Ama Dablam majesteuse d'une jeunesse insolente fine coupante altière bleue glacée quand on s'est remis de ce spectacle c'est ensuite Pangboche puis Dingboche et enfin la halte à Gorak Shep http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/8/8e/DSCF0567.JPG au camp de base de l'Everest on est à 5150 mètres avec mes deux compagnons de trek john et jeff on est montés le lendemain au Kala Pathar qui veut dire la montagne noire un sommet à 5545 et qui donne un superbe point de vue dans le grand cirque du bout de la vallée du Khumbu de l'autre côté de ce monde des dieux car tous les noms des sommets s'y réfèrent y compris l'Everest appelé Chomolungma par les tibétains qui est un dérivé de Miyolangsangma déesse bouddhiste Tibétaine et encore Sagarmatha pour les Népalais et qui signifie déesse mère du ciel en sanskrit vous voyez bien qu'on en sort pas
Samedi 17 Mai / 21h21 : //////// "Aucune description ne prétendra d’ailleurs représenter une montagne réelle; bien au contraire, il apparaît tout de suite que la montagne n’existe pas pour elle-même mais par ce qu’elle signifie." André Siganos - Mythe et écriture. La nostalgie de l’archaïque, Paris, Presses universitaires de France, coll. «Écriture», 1999, p. 108. tiré de http://www.erudit.org/revue/tce/2001/v/n65/008234ar.pdf
Samedi 17 Mai / 21h23 : //////// http://dharam.us/Everest/khumbu_everest_region.jpg
Samedi 17 Mai / 21h40 : //////// là c'est compay Segundo qui chante calle salud avec son ensemble et j'aime entendre ce jeune homme de 92 ans au moment de l'enregistrement de cet album
Samedi 17 Mai / 21h41 : //////// bon voilà je n'ai pas évité l'Instant remember mais j'espère jean que tu vas apprécier
Samedi 17 Mai / 23h31 : IIIIIIII portable posé sur les genoux je vous salue bien calme Instant suspendu dans cette nuit noire l'écran fait un halo je règle sa luminosité au minimum les touches du clavier deviennent luminescentes je me souviens de ces insectes étranges les lucioles de la luce qui veut dire lumière en italien qui au passage donne mon prénom qui en latin est lux depuis lequel dérive aussi lucifer qu'on ne présente plus et qui ne voudrait rien avoir à faire avec lucernaire terme de liturgie pour désigner l'office du soir célébré à la lueur des lampes
Samedi 17 Mai / 23h34 : //////// la musique de l'Instant c'est le silence de la nuit il est d'une belle nature ce soir il donne à chaque chose une qualité une chance pour exister
Dimanche 18 Mai / 21h36 : IIIIIIII Instant décantation car après une journée toute familiale toute nombreuse toute joyeuse à festoyer je reprends le fil de nos Instants où en étions-nous mes chers lecteurs car je sais que vous y êtes n'est-ce pas mais oui mais oui un mot d'antoine encore et puis d'alice aussi laissé en attente auxquels je n'ai pas encore répondu moi les mails non répondus me sucent le temps c'est-à-dire qu'ils m'empêchent de me concentrer sur le présent ils me pèsent là quelque part dans mon esprit je me met dans le coupable et ça me mine enfin je vous dis ça ça vous regarde à peine mais au fait parlons-en qu'est-ce qui nous regarde vous et moi
Dimanche 18 Mai / 21h36 : IIIIIIII ce que nous voyons ce qui nous regarde ce si beau livre de georges Didi-Huberman oui l'image nous regarde qu'elle soit plastique graphique fixe ou animée statique profonde ou temporelle ou bien encore textuelle comment ça on ne dit pas d'une image qu'elle est textuelle mais tous les mots sont des images ou plutôt devrions-nous dire qu'ils forment des images
Dimanche 18 Mai / 21h37 : IIIIIIII Instant cirage lustrage retour arrière ce même jeudi le soir au groupe cybertexte on avait enfin reçu le matin même dans nos boîtes à lettre antoine serge et moi la revue terminal spécial net-art n° 101 dans laquelle nous avons chacun écrit voilà voilà j'étais très excité on avait ça à fêter ce jeudi soir tous ensemble et bien on a même réussit à l'oublier
Dimanche 18 Mai / 21h37 : IIIIIIII le népal me revient comme une marée il me remonte aussi comme un signe je vous colle ci-après ce texte qui fait partie de mon dispositif d'écritures e-cris que vous pouvez agir ici - http://lucdall.free.fr/disposit/e-cris.html - attention il vous faudra un plug-in à jour - http://www.adobe.com/shockwave/download/download.cgi - Je marchais depuis deux mois, tous les jours de la semaine sauf un. Un jour, un village, idéalement situé en marge du sentier des Annapurna m'avait attiré sur la carte. Un habitant rencontré au marché de Pokhara la veille vendait de merveilleuses mandarines cultivées là-bas. Je ne pouvais croire aux mandarines à cette hauteur, leur parfum et leur jus donnaient pourtant leur vie. Suivre la mandarine et sa force. J'ai suivi cet homme et suis resté une semaine dans ce village, j'avais trouvé un petit Lodge fort bien orienté : du levant au couchant, toujours le soleil. Une semaine faite de bonheurs simples mais tellement intenses, je sortais mon matériel, papier stylo. Banalités, rien, mais je persistais. Il me fallait arrêter très vite, à chaque tentative. La vie s'offrait réellement dans toute sa force, cette semaine-là, pour moi. Lever tôt, ballade jusqu'à la rivière, je restais assis le plus souvent, à regarder l'eau, sa puissance extraordinaire, l'histoire de chaque goutte, la reconstituer... Arrivait midi, repas de chapatis et pommes de terres. Sieste au soleil l'après midi, puis j'allais au village voisin, jusqu'aux plantations de mandariniers, en pleine montagne, un micro climat qui autorisait des merveilles. Et puis des villageoises, qui venaient donner les soins aux arbres. Je me tenais à distance, la seule qui put convenir à la situation. Très belles dans leurs vêtements colorés, elles riaient beaucoup. Je ne pouvais rien en consigner. Le terme est fort éloquent : où l'on remise quelque chose en attendant autre chose : une consigne de gare, ou de bouteille... Mais le flux ne se remise pas, on est dedans ou pas. Il faut sortir la plume ou la rentrer. Peut-être gratter quelques mots, dessins ? Quelques touches impressionnistes, ou le carnet de voyage, qui sert, mais après, en second temps lorsque la mémoire n'y retrouve plus son latin. Je n'ai jamais su faire de carnet de voyage. Les mandarines avaient exactement ce goût d'éternité, la couleur des vêtements de ces jeunes filles, la fraîcheur insouciante de leurs rires.
Dimanche 18 Mai / 21h55 : IIIIIIII alors oui coller ce texte ici je me suis posé la question est-ce bien de coller un texte retiré de son contexte héhé en italien con c'est avec héhé pour le placer dans un autre je l'ai fait parce qu'il raconte un souvenir lié au népal mais aussi directement à une expérience du flux c'est à dire à une certaine vitesse de l'écriture faire vite est sa condition nécessaire sinon on est dans la saisie du temps de l'histoire de la réflexion intéressant certes mais la littérature fait ça depuis des siècles je rêve d'une écriture fluide sans points ni virgule sans rien qui ralentisse voyez comme dans le flux la répétition n'est pas gênante tenez terry riley ses boucles tournent mais sans être répétitives une oreille attentive peut très bien le distinguer mon texte je veux pouvoir le mettre ici et là l'essentiel c'est de le faire tourner comme un derviche comme un danseur comme une toupie qu'il en naisse une hypnose une sensation une renouveau oui j'aimerai ça je suis dans cette quête depuis toute le temps et tous mes métiers mes expériences m'y ont conduit à chaque fois faire tourner l'écrit c'est lui faire adopter le mouvement giratoire décentré de la ritournelle voilà cette fameuse ritournelle et croyez pas qu'elle soit réservée aux oiseaux même de passage non non elle est là active et discrète depuis toujours
Lundi 19 Mai / 11h39 : IIIIIIII étienne Cliquet est un artiste complexe qui vient du latin cum plexus avec des plis pas etienne le mot complexe c'est aussi un artiste migrateur qui ne craint pas le changement et passe d'un téléférique collectif à une quête machinique personnelle qui explore nos singularités humaines à l'ère des réseaux numériques le téléférique était une sorte de traceur dessinant et reliant point à point les lieux d'élucubration et de production d'un collectif arts et techniques qui invitait son public à des démos des utopies telles celle superbe de la lecture collective - http://www.teleferique.org/projects/reader/dreader/fing/ - tout en laissant ses travaux en download libre sur un serveur ftp là maintenant avec ses plis d'origami naît une poésie d'objets géométriques mathématiques philosophiques qui plient ensemble c'est-à-dire voilent pour mieux révéler les paradoxes de notre époque oui il existe un sensible de la technique oui plier c'est cacher ET révéler dans le même mouvement oui plier c'est ne pas se satisfaire de l'ordre ambiant c'est proposer le vocabulaire d'une nouvelle langue qui comme toute nouvelle arme cherche à dépasser les anciens paradoxes tout en ouvrant de nouveaux territoires - http://www.ordigami.net/files/glassbox/deplie-international.pdf - cette exposition multi-support-dimensionnelle-média in situ a lieu à la Cité Internationale Universitaire de Paris - GLASSBOX - Citéculture - 17 bd Jourdan - 75 014 Paris elle est le fait des artistes-commissaires Stefan Nikolaev, Elfi Turpin, Anne Couzon Cesca, François et Arnaud Bernus en partenariat avec Citéculture - c'est du 14 mai au 8 juin et je vais y aller voir en vrai bientôt très bientôt
Lundi 19 Mai / 11h40 : IIIIIIII "Une grande dérive des finalités est en train de s'opérer : les valeurs de resingularisation de l'existence, de responsabilité écologique, de créativité machinique, sont appelées à s'instaurer comme foyer d'une nouvelle polarité progressiste au lieu et place de l'ancienne dichotomie droite-gauche." et plus loin "Ce sont encore des linguistes, des mathématiciens, des sociologues, qui explorent d'autres modalités de machinisme. En élargissant ainsi le concept de machine, ils nous conduisent à mettre l'accent sur certains de ses aspects insuffisamment explorés à ce jour. Les machines ne sont pas des totalités refermées sur elles-mêmes. Elles entretiennent des rapports déterminés avec une extériorité spatio-temporelle, ainsi qu'avec des univers de signes et des champs de virtualités. Le rapport entre le dedans et le dehors d'un système machinique n'est pas seulement le fait d'une consommation d'énergie, d'une production d'objet : il s'incarne également à travers des phylums génétiques." extraits d'un texte de félix Guattari intitulé "Faillite des médias, crise de civilisation, fuite de la modernité. Pour une refondation des pratiques sociales" - Le Monde diplomatique (octobre 1992) et disponible sur http://1libertaire.free.fr/guattari1.html
Lundi 19 Mai / 14h21 : IIIIIIII oui la question des médias est indissociable de celle des machines parce que depuis toujours la médiation est machinique avec le langage déjà il faut tout un système qu'on dit articulé paradigme et syntagme vocabulaire et actions voilà ça se croise ça s'entend ça prend des formes sonores visuelles textuelles et c'est une machine abstraite aussi la psychanalyse l'a bien montré Lacan surtout mais aussi la littérature la poésie et puis le livre sa si longue histoire du rouleau au codex alors faire du poétique électronique aujourd'hui dans l'écran qu'est-ce que ça veut dire c'est à ça qu'on réfléchit sous l'impulsion d'alexandre dans le prochain numéro de passages d'encres avec les trois philippe jean alexandra serge évelyne louis-michel et moi et stéphan que je viens de quitter à l'instant
Lundi 19 Mai / 14h24 : IIIIIIII je me relis un peu et suis effrayé des coquilles des erreurs des fautes des errements des approximations la vitesse vous pensez c'est gentil à vous mais c'est aussi de mes limites dont il s'agit écrire dans l'instant c'est accepter le flux comme valeur mérite-t-il autant d'erreurs
Lundi 19 Mai / 14h28 : IIIIIIII si quelques-uns s'intéressent encore au sort de mes souris elles vont bien merci sont toujours aussi bruyantes et leur dynamique de croissance n'est en rien altérée le chien me direz-vous mais le chien lui sa spécialité pour laquelle il est reconnu et valorisé c'est le renard à la rigueur le rat mais la souris non n'y pensez pas jamais il ne s'abaissera à cette humiliation
Lundi 19 Mai / 14h32 : IIIIIIII je me sens revenir auprès de vous dans les Instants est-ce réciproque faîtes-moi signe même un smiley à quoi ça tient ce sentiment que se passe-t-il dans nos échanges pour que quelque chose passe qui pourtant ne transite pas ne semble pas se déplacer ou de manière invisible
Lundi 19 Mai / 14h32 : IIIIIIII Je veux écrire :=> Mais je penche en fait pour ;=)
Lundi 19 Mai / 14h32 : IIIIIIII bon il faut déjà que je vous laisse à très vite
Lundi 19 Mai / 17h26 : //////// limite de françois bon voilà un livre qui m'a aspiré en son temps car c'était une époque des personnages et des préoccupations en lesquels je me reconnaissais à travers un écrivain qui venait lui aussi de la mécanique de l'industrie des usines mais je sentais aussi que sa façon était plutôt urbaine que la mienne était plutôt rurale affaire de contexte lecteur j'y plongeais cependant avec son groupe d'amis complexe de musique rock roulement sur les tomes c'est à lui de footeux vas-y frappes dans la lucarne j'étais heureux que cette littérature là soit possible elle ouvrait un coin de ciel à mes vingt ans et quelques eh bien voilà ce livre tout en punch en portraits amochés tout en une deux des pas de boxeur pointant aux assedics c'est dans l'ombre et la lumière d'un temps chômé qu'il nous livra chez minuit ce fut depuis la villa la medicis vous savez l'affreuse bourgeoise sur laquelle je médisais il y a quelques Instants faut pas mot dire si vite me suis-je dit mais le mal était fait maudit
Lundi 19 Mai / 20h51 : IIIIIIII oui ces Instants Portraits s'originent sûrement quelque part dans l'éther des arts plutôt relationnels entre Breaking solitude http://panoplie.emakimono.org/index.php/projets/voir/10 d'annie et Fixer le temps de nicolas http://www.frespech.com/time/ de ses Secrets aussi http://enbalyon.free.fr/frespech/secretintro.htm de sa Dernière phrase http://www.frespech.com/sentence/sentence.php entre le Discours populaire sur la violence réalisé par annie http://media.nt2.uqam.ca/bleuorange/abrahams/index.html et les Instants RSS http://www.frespech.com/rss/ de nicolas et voilà que j'aimerai amener ceux-ci les miens en mode low-tech ou ascii ou texte seul les déplacer vers d'autres contrées disons un peu conversationnelles comme par exemple ici avec Oui/Non http://lucdall.free.fr/disposit/oui_non.html ou encore un peu là avec ces dialogiques QQA3 http://lucdall.free.fr/disposit/qqa3.html es-tu prêt lecteur à te reconnaître à me différencier à me suivre ou m'anticiper dans ces jeux du je du nous
Lundi 19 Mai / 21h10 : IIIIIIII écrire à l'écran-réseau ne se réduit pas à placer des liens et des couleurs à programmer des interfaces à sélectionner des références en bases de données mais c'est en tous cas ce qui m'occupe de plus en plus de tenter de faire entrer dans l'écriture le propre du réseau sa vitesse son flux ininterrompu sa logique associative et récursive sa force déclarative issue des langages de programmation la performativité qui en naît voilà en quoi consiste mon projet je veux maintenant écrire au beau milieu des choses c'est là que ça se passe entre nous nos machines et nos langages
Lundi 19 Mai / 22h18 : IIIIIIII "Si l’on se place à l’une des principales sources de l’écriture du moi — les Confessions de saint Augustin — une réponse apparemment s’impose : l’autobiographe s’adresse à Dieu d’abord, à ses lecteurs ensuite, via une expérience de communion qui se veut fondatrice d’un nouveau type de communauté : la communauté chrétienne. S’agissant en revanche de l’autobiographie moderne, force est de constater que ce même schéma ne va plus de soi, nous laissant face à une pluralité d’expériences autobiographiques singulières où la figure du destinataire apparaît tout à la fois plus familière et plus insaisissable..." Makoto Masuda, Université de Kyoto, Shojiro Kuwase, Université Rikkyo, Tokyo, Jean-Christophe Sampieri, Université de Kyoto - lire la suite de ce programme du colloque L’Ecriture du moi comme dialogue : à qui s’adresse l’autobiographie ? des 15 et 16 avril 2005 à l'Institut franco-japonais du Kansai 8, Izumidono-cho Yoshida, Sakyo-ku, Kyoto 606-8301 — Japon - http://www.rc.kyushu-u.ac.jp/~ao/18seiki/info/colqmoi.pdf
Lundi 19 Mai / 22h19 : IIIIIIII oui en effet j'ai du mal à penser que cette communauté soit restée exclusivement chrétienne qu'elle soit restée la même immobile depuis Saint Augustin n'est-elle pas aujourd'hui devenue celle qui frétille ici et là sur le réseau celle des zamis des multiples réseaux sociaux dit-on maintenant ça a commencé avec le mail il y a dix ans et sa pratique a peu à peu contaminé nos échanges y compris avec les plus anciens parmi nous ça s'est poursuivi avec les listes de diffusions ou mailing lists puis avec les sites persos puis avec les blogs puis avec les facebook et autres myspace
Lundi 19 Mai / 22h19 : IIIIIIII oui oui oui écrire sur dans à travers l'écran-réseau est-ce forcément écrire sur soi depuis soi ou à travers soi il semble que le soi enfin le toi le moi ne soit pas une nouveauté en littérature voyez Stern voyez Montaigne voyez Rousseau et puis Sarraute ça n'est pas rien qu'au centre de leurs pratiques se négocient les questions de l'identité
Lundi 19 Mai / 22h20 : IIIIIIII "J'ai ce mois-ci douze mois de plus qu'il y a juste un an ; or, comme, parvenu à peu près au milieu de mon quatrième volume, je n'ai retracé que l'histoire de ma première journée, il est clair que j'ai aujourd'hui trois cent soixante-quatre jours à raconter de plus jusqu'à l'instant où j'entrepris mon ouvrage. Ainsi au lieu d'avancer dans mon travail à mesure que je le fais, comme un écrivain ordinaire, j'ai reculé de trois cent soixante-quatre fois trois volumes et demi, si chaque jour de ma vie doit être aussi plein que celui-ci (pourquoi pas?) et si les événements et les opinions qui l'emplissent doivent être traduits aussi longuement (et pourquoi les couperais-je?). En outre comme à cette allure je vis trois cent soixante-quatre fois plus vite que je n'écris, il s'ensuit, n'en déplaise à Votre Excellence, que plus j'écris plus j'aurai à écrire et plus, par conséquent, Votre Excellence aura à lire. La vue de Votre Excellence ne risque-t-elle pas d'en souffrir? La mienne s'en accommodera et n'étaient mes opinions qui me feront mourir, je sens que je vivrais assez bien de cette même vie à écrire, ou si l'on veut de ces deux belles vies à vivre. Quant à l'idée d'écrire douze volumes par an, soit un par mois, elle ne change rien à ce que j'aperçois de mon avenir: je puis écrire autant que je voudrai et piquer en plein sujet comme Horace le recommande, je ne me rejoindrai jamais fût-ce par la plus effrénée des galopades. Car en mettant les choses au pire pour moi j'aurai dans tous les cas un jour d'avance sur ma plume : or un jour vaut bien deux volumes et deux volumes valent bien un an. Que le Ciel favorise donc les papeteries en ce règne propice qui s'ouvre devant nous et où la Providence favorisera, j'en suis sûr, toute entreprise. Quant à la reproduction des Oies, je n'en suis pas inquiet ; la Nature a des bontés sans limites et je ne manquerai jamais d'instrument pour mon travail." - Laurence Sterne, La Vie et les opinions de Tristam Shandy, gentleman (IV, 3), 1759-1767
Lundi 19 Mai / 22h20 : IIIIIIII "Et quand personne ne me lira, ai-je perdu mon temps de m'être entretenu tant d'heures oisives à pensements(1) si utiles et agréables ? Moulant sur moi cette figure(2), il m'a fallu si souvent dresser et composer(3) pour m'extraire(4), que le patron(5) s'en est fermi(6) et aucunement formé soi-même. Me peignant pour autrui, je me suis peint en moi de couleurs plus nettes que n'étaient les miennes premières. Je n'ai pas plus fait mon livre que mon livre m'a fait, livre consubstantiel à son auteur, d'une occupation propre(7), membre de ma vie ; non d'une occupation et fin tierce et étrangère comme tous autres livres. Ai-je perdu mon temps de m'être rendu compte de moi si continuellement, si curieusement(8)? Car ceux qui se repassent(9) par fantaisie seulement et par langue(10) quelque heure, ne s'examinent pas si primement(11), ni ne se pénètrent, comme celui qui en fait son étude, son ouvrage et son métier, qui s'engage à un registre de durée, de toute sa foi, de toute sa force. Les plus délicieux plaisirs, si se digèrent-ils au-dedans, fuient(12) à laisser trace de soi, et fuient la vue non seulement du peuple(13), mais d'un autre. Combien de fois m'a cette besogne diverti de cogitations ennuyeuses ! et doivent être comptées pour ennuyeuses toutes les frivoles. Nature nous a étrennés d'une large faculté à nous entretenir à part, et nous y appelle souvent pour nous apprendre que nous nous devons en partie à la société, mais en la meilleure partie à nous. Aux fins de ranger(14) ma fantaisie à rêver même par quelque ordre et projet(15), et la garder de se perdre et extravaguer au vent, il n'est que de donner corps et mettre en registre(16) tant de menues pensées qui se présentent à elle. J'écoute à mes rêveries parce que j'ai à les enrôler(17). Quant de fois, étant marri de quelque action que la civilité et la raison me prohibaient de reprendre à découvert, m'en suis-je ici dégorgé(18), non sans dessein de publique instruction !" Montaigne, Essais, Essais, II, 18. 1580-1588-1595 (Langue et orthographe modernisées comme suit : 1. à des pensées 2. ce portrait 3. prendre la pose et mettre de l'ordre 4. pour faire apparaître mon image 5. modèle 6. affermi 7. personnelle 8. avec tant de soin 9. s'analysent 10. oralement 11. de manière aussi approfondie 12. évitent 13. public 14. contraindre 15. avec ordre et selon un plan 16. mettre par écrit 17. mettre sur un registre 18. déchargé, libéré
Lundi 19 Mai / 22h21 : IIIIIIII "Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. 2. Moi seul. Je sens mon coeur et je connois les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jetté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. 3. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra; je viendrai ce livre à la main me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : voila ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire; j'ai pu supposer vrai ce que je savois avoir pu l'être, jamais ce que je savois être faux. Je me suis montré tel que je fus, méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Etre éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables : qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes miséres. Que chacun d'eux découvre à son tour son coeur aux pieds de ton trône avec la même sincérité; et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose : je fus meilleur que cet homme-là." Les confessions de Jean-Jacques Rousseau. Livre I, 1781
Lundi 19 Mai / 22h21 : IIIIIIII "Alors, tu vas vraiment faire ça? "Évoquer tes souvenirs d'enfance"... Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux "évoquer tes souvenirs"... il n 'y a pas � tortiller, c'est bien ça. - Oui, je n'y peux rien, ça me tente, je ne sais pas pourquoi... - C'est peut-être... est-ce que ce ne serait pas... on ne s'en rend parfois pas compte... c'est peut-être que tes forces déclinent... - Non, je ne crois pas... du moins je ne le sens pas... - Et pourtant ce que tu veux faire... "évoquer tes souvenirs"... est-ce que ce ne serait pas... - Oh, je t'en prie... - Si, il faut se le demander : est-ce que ce ne serait pas prendre ta retraite? te ranger? quitter ton élément, où jusqu'ici, tant bien que mal... - Oui, comme tu dis, tant bien que mal... - Peut-être, mais c'est le seul où tu aies jamais pu vivre... celui... - Oh, à quoi bon ? je le connais. - Est-ce vrai? Tu n'as vraiment pas oublié comment c'était là-bas? comme là-bas tout fluctue, se transforme, s'échappe... tu avances à tâtons, toujours cherchant, te tendant... vers quoi? qu'est-ce que c'est ? ça ne ressemble à rien... personne n'en parle... ça se dérobe, tu l'agripppes comme tu peux, tu le pousses... où ? n'importe où, pourvu que ça trouve un milieu propice où ça se développe, où ça parvienne peut-être à vivre... Tiens, rien que d'y penser... - Oui, ça te rend grandiloquent. Je dirai même outrecuidant. Je me demande si ce n'est pas toujours cette même crainte... Souviens-toi comme elle revient chaque fois que quelque chose d'encore informe se propose... Ce qui nous est resté des anciennes tentatives nous paraît toujours avoir l'avantage sur ce qui tremblote quelque part dans les limbes... - Mais justement, ce que je crains ; cette fois, c'est que ça ne tremble pas... pas assez... que ce soit fixé une fois pour toutes, du "tout cuit", donné d'avance... - Rassure-toi pour ce qui est d'être donné... c'est encore tout vacillant, aucun mot écrit, aucune parole ne l'ont encore touché, il me semble que ça palpite faiblement... hors des mots... comme toujours... des petits bouts de quelque chose d'encore vivant... je voudrais, avant qu'ils disparaissent... laisse-moi..." Nathalie Sarraute, Enfance, Ed. Gallimard, 1983
Lundi 19 Mai / 22h22 : IIIIIIII raphaël Enthoven propose dans un article intitulé L'identité extrait " Si l'identité désigne ce qui demeure au sein de ce qui devient, alors pour avoir une identité, c'est-à-dire pour rester le même, il faut être au moins deux."
Lundi 19 Mai / 22h22 : IIIIIIII et jorge luis Borgès "Il y a deux hommes en chaque homme, et le vrai, c'est l'autre"
Lundi 19 Mai / 22h30 : IIIIIIII j'aime l'idée de laisser le mot de la fin à jorge luis Borgès
Lundi 19 Mai / 22h30 : IIIIIIII il le sait bien lui qu'on a pas besoin d'en faire des tonnes
Lundi 19 Mai / 22h31 : IIIIIIII il faut que je médite ça
Lundi 19 Mai / 22h31 : IIIIIIII tout de même avoir écrit toute son oeuvre en nouvelles et pas un seul roman
Lundi 19 Mai / 22h31 : IIIIIIII et avoir été le grand écrivain qu'il est encore
Lundi 19 Mai / 22h31 : IIIIIIII le seul roman qu'il eut bien aimé écrire c'est le monde de morel de son ami adolfo bioy Casarès
Lundi 19 Mai / 22h32 : IIIIIIII il faut reconnaître que c'est admirable
Lundi 19 Mai / 22h36 : IIIIIIII les extraits de ces écritures du moi proviennent du dossier réalisé par Sabine Ducrocq lycée Marguerite de Flandre à Gondecourt - http://www2b.ac-lille.fr/weblettres/productions/bio/titre.htm
Lundi 19 Mai / 23h01 : IIIIIIII bon mais je ne renonce pas et surtout j'aurai besoin de me livrer à une petite synthèse maintenant ah bon vous aussi ;=)
Lundi 19 Mai / 23h02 : IIIIIIII alors quoi que dit Stern que sa journée est si dense que le temps y est si épais que quatre volumes et plusieurs années d'écritures sont nécessaires pour en venir à bout oui oui ça ne m'étonne pas la vie est dense et rapide et la vivre demande un engagement à temps plein on ne peut pas être public relation full time chez un big boss et écrivain ça non
Lundi 19 Mai / 23h02 : IIIIIIII alors quoi que dit Montaigne il parle beau ce monsieur déjà il imagine réaliste que possiblement personne ne le lise il dit aussi la systémie voir l'énaction de l'écriture qui fait le livre qui fait l'écriture qu'on dirait du pur edgard Morin et dit aussi que ce que l'on se doit à soi se doit d'être aussi beau et fort que ce qu'aux autres nous devons
Lundi 19 Mai / 23h03 : IIIIIIII alors quoi que dit Rousseau qu'il veut être transparent et tout dire et tout donner et s'il n'eût été lui même celui qu'on sait maintenant on eut pu le prendre pour un illuminé d'exposer tant de naïveté mais ce qu'il dit je trouve de plus fort c'est au début quand il insiste sur la singularité de son être et par extension de chacun de ses semblables
Lundi 19 Mai / 23h09 : IIIIIIII alors quoi que dit Sarraute finalement elle qui est une femme de notre temps que des mots comme souvenirs et comme enfance et comme temps anciens nous ramènent au temps qui passe et à trépasse on est tout proche oui bien sûr le souvenir nous paraît plus rassurant d'avoir eu sa gloire d'avoir existé plus que le présent qu'on ose pas regarder en face tremblotant il a pourtant plus de promesses que nos anciennes chimères
Mardi 20 Mai / 08h07 : IIIIIIII annick peste après la longueur de mes flux
Mardi 20 Mai / 08h08 : IIIIIIII elle a raison j'exagère citer tous ces auteurs à comparaître là au milieu de nous à propos du moi du je du tu du nous c'est à peine le lieu même si c'est intéressant
Mardi 20 Mai / 08h08 : IIIIIIII je suis heureux de ce mot qui manifeste
Mardi 20 Mai / 08h09 : IIIIIIII tout de même vous l'aviez oublié n'est-ce pas mais nous sommes en mai
Mardi 20 Mai / 08h09 : IIIIIIII bon je crois que j'ai perdu encore quelques lecteurs
Mardi 20 Mai / 08h10 : IIIIIIII j'espère que la plupart savent zapper c'est très important de savoir lire en diagonale en zigzag en vrilles en cône en lézardes accélérer ralentir se promener dans le texte
Mardi 20 Mai / 08h13 : IIIIIIII la lecture je l'ai apprise sur des roulettes roller vélo moto un peu de ski de surf toutes les pratiques de glisse plutôt deux roues c'est vrai ça vous engage à un certain rapport au texte la fluidité devient plaisir
Mardi 20 Mai / 08h13 : IIIIIIII "Les plats se lisent et les livres se mangent." Marcel Proust
Mardi 20 Mai / 08h14 : IIIIIIII je dois emporter ce matin l'emac familial en réparation c'est la deuxième fois la première c'était la carte mère ici j'ai peur qu'à nouveau eh oui je vous le dit en n'en sort pas l'éphèmère nous poursuit
Mardi 20 Mai / 11h21 : IIIIIIII ils sont formidables chez macosassistance c'est une véritable clinique ils ont tout vérifié eh bien la mère n'est pas en cause non ni la mémoire là c'est un problème d'alimentation
Mardi 20 Mai / 11h22 : IIIIIIII voilà quand je pense qu'on continue à dire que les ordinateurs sont froids alors qu'ils ont comme nous des soucis avec leur mère avec leurs souvenirs tenez me voilà aujourd'hui avec un emac anorexique il va falloir être patient
Mardi 20 Mai / 11h37 : IIIIIIII ce matin à peine le petit déjeuner fini j'entends en plus de mes souris bien sûr de ces inepties quelqu'un sur france culture à 8h15 qui disait d'un ton pédant et assuré que vraiment les écrans étaient fautifs qu'il fallait s'en tenir éloigné qu'ils n'aidaient pas les enfants à se concentrer à construire leur attention comme si Beigbeder qui lui publie en livre les aidait mieux comme si c'était une question de médium j'en suis resté bouché bée non seulement qu'il dise ça mais que ce soit une parole d'une certaine façon attendue en tous les cas recueillie puisqu'elle s'énonce sur les ondes dédiées à la culture non vraiment
Mardi 20 Mai / 11h40 : IIIIIIII je dois vous l'avouer et puisqu'adrien relance le sujet je n'ai pas même débouché la boîte de granulés souricides quand à mes deux pièges à ressort héhé ils sont drôles et ne puent même plus car le fromage a séché
Mardi 20 Mai / 11h40 : IIIIIIII quand le chat n'est pas là les souris dansent
Mardi 20 Mai / 11h43 : IIIIIIII mais ne croyez pas que je sois attendri pour autant si j'attends la rentrée que nous ayons à nouveau un chat dans la maison c'est que je lui délègue ma capacité de nuisance car il a sur le sujet des compétences que je n'ai point y compris j'en suis sûr par la chimie ou les pièges point barre je reste un monstre non mais
Mardi 20 Mai / 11h45 : IIIIIIII hyper méga giga tera en retard waou c'est beau ça :=)
Mardi 20 Mai / 11h48 : IIIIIIII annick moi aussi je le suis mais après avoir lu cet extrait de Stern je ne m'inquiète plus il dit avoir en quatre tomes et plusieurs années à peine avoir décrit une de ses journées
Mardi 20 Mai / 11h49 : IIIIIIII en r'tard en r'tard j'ai rendez-vous quelqu'part ça ne vous dit rien il me semble avoir entendu ça dans une chanson ce pourrait être dans l'alice au pays des merveilles de disney dis-nous alice si tu lis ces lignes peux-tu nous le confirmer
Mardi 20 Mai / 11h51 : IIIIIIII J-4
Mardi 20 Mai / 11h51 : IIIIIIII J_4 ça veut dire qu'il ne nous reste que quatre jours ensemble
Mardi 20 Mai / 11h51 : IIIIIIII arghhh ça y est j'ai lancé le truc lourd et pesant qui va plomber nos relations à partir de maintenant
Mardi 20 Mai / 11h59 : IIIIIIII mais non allez ça va aller vous allez y survivre
Mardi 20 Mai / 12h00 : IIIIIIII et puis la vie ne s'arrête pas là enfin peut-être pour mes souris mais a priori ni pour vous ni pour moi
Mardi 20 Mai / 12h00 : IIIIIIII vous allez être avec cyril thomas que je ne connais pas encore pendant tout un mois et un peu en mai alors pensez ça va être beau
Mardi 20 Mai / 12h02 : IIIIIIII et puis ensuite ce sera avec antoine que j'ai si hâte de le lire à mon tour
Mardi 20 Mai / 12h03 : IIIIIIII Je veux écrire : "Barbie tue Rick"". Mais j'ai peur d'être accro...
Mardi 20 Mai / 12h05 : IIIIIIII oui évidemment le raccord n'était pas parfait mais c'est un truc d'écriture on provoque un genre de douche froide ça permet de passer autre chose
Mardi 20 Mai / 12h05 : IIIIIIII donc J-4
Mardi 20 Mai / 12h06 : IIIIIIII oups ça m'a échappé je vous jure sur la tête de ma m... non je plaisante
Mardi 20 Mai / 14h12 : IIIIIIII oui annick tu as raison à J-1 on m'attendra sans doute un peu enfin on s'attendra à une salve à un triple quelque chose tu dis un feu d'artifice oui je les aime aussi beaucoup je jubile dans ces salves bruyantes et colorées on s'attendra à un 360° suivi d'un fly out lové dans le ciel bleu d'un Instant suspendu point d'arrêt des forces propulsives et attractives neutralisées avant que de redescendre et c'est vrai qu'il y en a des artifices et des artefacts dans l'écriture mais je crois que vous les avez vus n'est-ce pas je ne travaille pas en masquant les décors et les effets je préfère les voir et les montrer dans le code façon bûcheron cheveux hirsutes plutôt que gominé bien lisse ambiance téléphonée
Mardi 20 Mai / 14h13 : IIIIIIII on passe sa vie à faire des choses différentes un regard en arrière et on se dit qu'en fait on a toujours poursuivi les mêmes mais avec différentes méthodes peut-être est-ce que l'écriture du moi sert à ça la construction du lien qui fait du sens
Mardi 20 Mai / 14h14 : IIIIIIII "Ne r'gardes pas ta vie dans ton rétroviseur mets la première et boucle là" jacques Lanzmann
Mardi 20 Mai / 14h16 : IIIIIIII comment vas-tu soeurette à qui je n'ai toujours pas pu parler-fluxer enfin je veux dire là ici en ligne car tu n'es pas connectée n'est-ce pas ces Instants Portraits sont pour toi j'espère que tu pourras les lire bientôt et qu'ils te feront rire je vais t'en fabriquer une version papier plus pratique à lire
Mardi 20 Mai / 14h16 : IIIIIIII et là je vois dans le lexique du surf à "close-out : instant où la vague ferme, où elle s'écrase de tout son long" voilà ce sera quelque chose comme ça sans doute le J-0 / H-0 / M-0 / S-0
Mardi 20 Mai / 14h16 : IIIIIIII lexique du surf : http://www.surfingfrance.com/federation/culture-surf/lexique
Mardi 20 Mai / 14h20 : IIIIIIII faut pas prendre les surfeurs pour des ignares ils ont écrit à gilles Deleuze en disant le pli c'est nous ça nous concerne c'est bien ce que vous dites à son propos et moi qui vous dit ça je ne suis pas même surfeur juste shaper celui qui donne une forme au surf
Mardi 20 Mai / 15h07 : IIIIIIII shaper amateur bien sûr
Mardi 20 Mai / 17h28 : //////// la musique que j'entends est ici composée de divers instruments électriques utilisés par mon voisin ponceuse rabot perceuse raboteuse et je les entends là dans l'Instant non pas comme des nuisances mais comme des solos dans une ensemble ça manquerait juste un peu d'une rythmique il faudrait qu'ils soient deux en fait mais je n'irai pas jusqu'à lui suggérer
Mardi 20 Mai / 18h37 : //////// alors mes chers lecteurs nous voilà sur ces pages dans ces flux oui l'actualité n'est pas rose elle l'est rarement mais enfin entre la pauvre chine qui souffre de ses tremblements terribles la birmanie qui se relève à peine de son affreux cyclône et le tibet saigné qu'on s'apprête à oublier bien sûr il y a les guerres d'irlande chantait ce grand flamand mais voir un ami pleurer
Mardi 20 Mai / 18h39 : //////// les flux c'est ça l'horrible font se côtoyer le terrible et le festif le local et le global l'industriel le culturel avez-vous remarqué que depuis disons le web 2 et avec la séparation forme et contenu on peut afficher des horreurs ou des honneurs dans le même habillage graphique auparavant le graphiste se posait au moins la question de savoir s'il fallait ou non traiter différemment tel ou tel texte avec les flux tendus de la vie qui nous arrivent tels des flèches c'est un squelette qui répond aujourd'hui graphiquement à cette question alors je sais je provoque un peu car le squelette c'est un humain qui le design certes mais quelle différences subtiles est-il capable d'intégrer le squelette
Mardi 20 Mai / 18h41 : IIIIIIII alors c'est pas tout noir cette affaire ça permet aussi de montrer autre chose de s'écarter du pathos de s'affranchir de l'émotif par exemple le site http://www.marumushi.com/apps/newsmap/newsmap.cfm de marcos Weskamp s'essaye à montrer les flux changeants selon qu'ils viennent du monde ou d'un pays particulier qu'il s'agisse de business de technologie de sport de culture ou de santé son affichage coloré structuré et dynamique permet de faire le tri en toute clarté sans parti pris pourrait-on dire rapidement sans doute parce que ses critères sont catégoriels et structurels
Mardi 20 Mai / 18h46 : IIIIIIII le design loin de n'être donc qu'une activité de cosmétique pense la pensée qui circule émane du monde et l'habille alors bien sûr comment pourquoi à quel titre c'est là tout son champ tout son jeu
Mardi 20 Mai / 20h41 : IIIIIIII il faut que j'arrête de faire mon professeur c'est pénible non je voulais vous parler de tant de choses vous savez mais j'ai honte d'aller chercher dans le passé mes vieilles histoires même s'il n'y pas j'en suis aujourd'hui convaincu de discontinuité pas plus d'ailleurs que de continuité passé présent futur ce montage cette construction cet édifice est un leurre un objet comme un autre qu'on nous a mis entre les mains comme une vérité et qui ne nous sert plus à rien saint Augustin né en 354 l'a bien montré tenez vous connaissez cette citation je pense
Mardi 20 Mai / 20h42 : IIIIIIII « C'est donc improprement que l'on dit : Il y a trois temps, le passé, le présent et le futur. Plus exactement dirait-on peut-être : il a trois temps : le présent du passé, le présent du présent et le présent du futur. Ces trois modes sont dans notre esprit, et je ne les vois point ailleurs. Le présent des choses passées, c'est la mémoire; le présent des choses présentes, c'est la vision directe ; le présent des choses futures, c'est l'attente » Saint Augustin, Confessions, vol. 1, p. 196.
Mardi 20 Mai / 20h42 : IIIIIIII voilà les trois temps que nous vivons la mémoire la vision-l'action l'attente oui j'y ajoute l'action car nous ne sommes pas que des yeux n'est-ce pas nous avons des membres
Mardi 20 Mai / 20h44 : IIIIIIII vous ne trouvez pas incroyable que ce genre de phrase traverse toute notre culture et qu'elle ne fasse pas l'objet de recherches majeures de commentaires d'investigations de théories de représentations contaminantes c'est pour moi une conception révolutionnaire du temps c'est sans doute ce qui porta Monsieur Roupnel à fonder son temps de l'Instant mais je m'avance je n'en sais rien elle en constitue d'ailleurs peut-être même l'intuition gaston Bachelard note qu'on se souvient d'avoir été pas d'avoir duré
Mardi 20 Mai / 20h47 : IIIIIIII "Comme réalité, il n'y en a qu'une : l'instant. Durée, habitude et progrès ne sont que des groupements d'instants, ce sont les plus simples des phénomènes du temps." gaston Bachelard - L'intuition de l'instant, p. 90, Ed. Stock, 1931, 1965, 1992
Mardi 20 Mai / 20h56 : IIIIIIII je sens derrière cette théorie minoritaire sourdre une puissance de subversion car elle va à l'encontre de ce qui fonde notre pacte social basé sur la hiérarchie l'arbre comme modèle la référence aux aïeux aux passé-présent-futur le paternalisme qui fonde tout de même grâce entre autres à sigmund freud la théorie de nos allégeances et de nos asservissements non non elle est restée minoritaire cette théorie d'un temps de l'instant parce qu'elle a la dangereuse immanence d'une pure puissance que ce quelle désire elle le veut dans l'instant que ce qu'elle brise le mieux c'est les chaînes de la tradition mais en fait elle ne brise rien car la tradition elle l'incorpore elle la présentifie elle la joue dans l'action du présent alors on dit oui Bachelard poète plus que philosophe eh bien pourquoi pas il commence d'ailleurs la deuxième partie de son livre avec ce titre "Messages : métaphysiques et poésie" et dont la première phrase est :"La poésie est une métaphysique instantanée."
Mardi 20 Mai / 20h57 : IIIIIIII lire oui relire absolument oui
Mardi 20 Mai / 21h12 : IIIIIIII oui ces Instants annie nous dépassent absolument tu as fait une belle et bonne chose avec clément et nicolas que tu invites que de les réveiller de les mettre en route et sur nos routes vois c'est devenu un outil pour regarder le temps pour négocier nos nous pour affiner nos voies ehh vois comme ceux d'annick sont attentifs et contemplatifs comme ceux de philippe sont inquiets et aiguisés ceux de jacques sont zens et colorés mais je te parle d'eux il y en a dix fois x et d'autres encore à venir tu le sais mieux que moi
Mardi 20 Mai / 21h13 : IIIIIIII Luc est devenu un fan des Instants
Mardi 20 Mai / 21h13 : IIIIIIII Luc completed the quiz "Que fuyez-vous le plus ?" and the result is La banalité
Mardi 20 Mai / 21h14 : IIIIIIII le livre des visages pâles la plupart du temps il faut bien le reconnaître a parlé hughhh
Mercredi 21 Mai / 08h59 : IIIIIIII bonjour j'ai rêvé de patrick cette nuit il faut que je lui dise c'est je pense parce que la date approche à laquelle ils vont jouer et faire jouer leurs visuels à chaumont mes pensées les accompagneront il y a aussi pierre et les vektorkats tremblez chaumontais
Mercredi 21 Mai / 09h05 : IIIIIIII j'ai peur de me répéter c'est là sans doute la plus grande enfin ici je veux dire dans l'écriture de ces Instants
Mercredi 21 Mai / 09h06 : IIIIIIII "Car on ne peut entrer deux fois dans le même fleuve" Heraclite, De la Nature, (Fragment 91)
Mercredi 21 Mai / 09h06 : IIIIIIII mais c'est une peur en partie infondée car la pure répétition n'existe pas
Mercredi 21 Mai / 09h06 : IIIIIIII "Dans les mêmes fleuves nous entrons et nous n’entrons pas Nous sommes et nous ne sommes pas" (Fragment 49a) Heraclite, De la Nature, Fragments (8)
Mercredi 21 Mai / 09h07 : IIIIIIII la répétition est un élan et comme tout élan est producteur d'une énergie plus grande celle-ci déplace et la viesse et la trajectoire modifiant les attractions et donc les parcours et par voie de conséquence les formes et la répétition produit du différent parce qu'il y a depuis deleuze et guattari le cheval et l'oiseau le galop la ritournelle
Mercredi 21 Mai / 09h19 : IIIIIIII je cherche une musique que je ne trouve pas c'est un signe si j'en avais le temps je descendrai faire une heure de musique au studio mais ce n'est en fait pas une question de temps plutôt de nécessité écrire m'a toujours été plus nécessaire que faire de la musique ou dessiner des formes il y a pour moi un ordre personnel décroissant texte son forme
Mercredi 21 Mai / 09h19 : //////// c'est finalement depuis mon souvenir que j'entends les piano guitare rythmique et la voix de charlélie couture et de mémoire il me vient son "on a loué une maison pas très loin d'avignon à un vieux polonais qui cherchait une mine d'or ohhh il faisait bon dès l'aurore à regarder le ciel dans un fauteuil en toile et les poules imbéciles et le coq d'opéra quand le café était prêt une fenêtre s'ouvrait ma mère d'bonne humeur commentait un de ses rêves ohh j'ai les pieds gelés mais je me souviens du mois d'août 75 etc."
Mercredi 21 Mai / 09h19 : //////// je relève mes mails et en trouve un sur nettime qui vaut d'être partager avec vous
Mercredi 21 Mai / 09h20 : IIIIIIII "L’Observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie (Observ.i.x) est un collectif de chercheurs en sciences de l’humain et de la société créé face aux amalgames gouvernementaux de l’identité nationale et de l’immigration." plus d'infos ici >>> http://terra.rezo.net/
Mercredi 21 Mai / 09h20 : IIIIIIII "La tolérance n'est pas une concession que je fais à l'autre, elle est la reconnaissance de principe qu'une partie de la vérité m'échappe." Paul Ricoeur
Mercredi 21 Mai / 17h15 : IIIIIIII http://iloveyou.38degres.net/ de jacques Perconte c'est très beau
Mercredi 21 Mai / 17h15 : IIIIIIII ilove ça veut dire Instant Love tout autant que I love
Mercredi 21 Mai / 17h16 : IIIIIIII Je veux écrire : "Elle était si jolie". Mais elle m'a laissé à Demi Moore.
Mercredi 21 Mai / 17h16 : IIIIIIII sans compter que trente huit degrés c'est déjà de la fièvre
Mercredi 21 Mai / 17h16 : IIIIIIII oh rien de grave certes mais enfin il faut rester attentif
Mercredi 21 Mai / 17h17 : IIIIIIII si je vous le dis il faut me croire
Mercredi 21 Mai / 17h18 : IIIIIIII je m'y connais en Instants maintenant
Mercredi 21 Mai / 17h19 : IIIIIIII enfin pas encore autant que paul R. et jacques D.
Mercredi 21 Mai / 17h19 : IIIIIIII "The instant and the living present : Ricœur and Derrida reading Husserl"
Mercredi 21 Mai / 17h19 : IIIIIIII i can't read this book in english because it contains too much english words and only a few words in french you know
Mercredi 21 Mai / 17h19 : IIIIIIII but peut-être que if I read "Teach Yourself Instant French" par Elisabeth Smith i will be capable to lire english correctement
Mercredi 21 Mai / 17h20 : IIIIIIII sinon je peux lire sans problème "L'angoisse du gardien de but à l'instant du pénalty" de Peter Handke
Mercredi 21 Mai / 17h20 : IIIIIIII en V.F ça va de soi
Mercredi 21 Mai / 17h21 : IIIIIIII comment-ça je ne suis pas bilingue
Mercredi 21 Mai / 17h22 : IIIIIIII je suis trilingue s'il vous plaît oui oui ne m'énervez-pas
Mercredi 21 Mai / 17h23 : IIIIIIII Luc completed the quiz "Quel super hero es-tu?" and the result is Batman/Batgirl
Mercredi 21 Mai / 17h23 : IIIIIIII ça vous étonne ou non
Mercredi 21 Mai / 17h23 : IIIIIIII moi pas car c'est effectivement mon old way super héro préféré
Mercredi 21 Mai / 17h24 : IIIIIIII alors que peter petrelli est mon new way super héro
Mercredi 21 Mai / 19h57 : IIIIIIII eh oui Batman/Batgirl ce que je préfère ici c'est que pour une fois masculin et féminin sont envisagés à propos de la même personne vous remarquerez qu'il n'y a que les programmes pour faire ça mais eux le font parce qu'ils ne savent pas alors que les humains eux ils savent que masculin et féminin sont mêlés chez chacun mais personne ne voudra vous le dire
Mercredi 21 Mai / 19h58 : IIIIIII c'est ce qu'on appelle un tabou
Mercredi 21 Mai / 19h59 : IIIIIIII c'est-à-dire une vérité connue de tous mais tue de chacun
Mercredi 21 Mai / 20h00 : IIIIIIII salut à toi adri-spider-man entre supers on s'est reconnus :=)
Mercredi 21 Mai / 20h02 : IIIIIIII sais-tu qu'il y a un sale type qui rôde dans les parages et qu'il vaut mieux ne pas rencontrer son nom est saylar retiens le bien son nom pas lui
Mercredi 21 Mai / 20h02 : IIIIIIII il prend les pouvoirs des autres et les tue
Mercredi 21 Mai / 20h03 : IIIIIIII dans les parages pour les supers ça veut dire en fait dans le monde entier
Mercredi 21 Mai / 20h03 : IIIIIIII car notre territoire de jeu est le vaste monde
Mercredi 21 Mai / 20h17 : IIIIIIII de part le vaste monde
Mercredi 21 Mai / 20h17 : IIIIIIII quelle belle expression
Mercredi 21 Mai / 20h17 : IIIIIIII ça vous filerait presto l'envie d'un voyage illico
Mercredi 21 Mai / 20h18 : IIIIIIII même si le monde devient plus petit on le sait un peu plus chaque jour non pas qu'il change mais nos regards sur lui oui
Mercredi 21 Mai / 20h18 : IIIIIIII demain matin lever 4h50 départ pour Valence
Mercredi 21 Mai / 20h18 : IIIIIIII trafic ferrovière perturbé demain jeudi deux trains sur trois
Mercredi 21 Mai / 20h21 : IIIIIIII à partir de demain mon accès au wifi sera aléatoire j'écrirai donc hors ligne et vous posterai le tout dans l'ordre dès que j'aurai une connexion sans doute à l'hôtel jeudi soir et de retour chez moi vendredi soir si tout va bien et samedi matin il sera temps de raccrocher se dire un au revoir et à bientôt ce que je déteste faire je préfère encore partir sur un sourire mais par écrit bien sûr ça pêche un peu faut transposer
Jeudi 22 Mai / 23h32 : IIIIIIII vers 6h - j'ai deux heures à passer avec vous le premier train du matin est supprimé pour cause de grèves c'est donc du bar du train bleu que je vous écris ces lignes et les suivantes l'ambiance est matinale et pour tout dire très calme presque endormie un peu feutrée je trouve une place la seule je pense avec une prise secteur qu'on m'autorise car je veux pouvoir continuer d'écrire dans le train tout à l'heure
Jeudi 22 Mai / 23h33 : IIIIIIII vers 6h05 - mon numéro-user-password grand voyageur n'est pas reconnu pas plus ici qu'ailleurs par la borne wifi qui me demande de me signer elle me rejette à la frontière en zone d'erreur c'est l'époque j'espère que j'aurai plus de chance ce soir à l'hôtel car je n'aurai je pense pas une minute à moi à l'école nous sommes en concours d'entrée
Jeudi 22 Mai / 23h33 : IIIIIIII vers 6h10 - voilà quoi de neuf alors de mon côté eh bien voilà accompagné hier mon fils le plus jeune à sa nouvelle école pour préparer sa prochaine rentrée en sixième une visite de contact à l'entrée on sépare les enfants des adultes on se retrouvera ensuite écoutez bien sur trente parents nous étions trois hommes seulement autant dire qu'on vit encore comme nos parents voire comme nos grands parents les femmes au foyer à s'occuper des enfants les hommes à l'extérieur à ramener un salaire pour deux
Jeudi 22 Mai / 23h33 : IIIIIIII vers 6h20 - qu'est-ce qui a vraiment changé depuis 68 à part qu'on ne rue plus dans les brancards quand on nous dit avec aplomb qu'il faut travailler plus pour gagner plus qu'il faut donner la ritaline aux turbulents karchériser les cités virer les sans de partout il faut croire qu'il y a un fort écho que ce sont ces mots là et pas d'autres qu'on veut entendre oui certainement l'ordre rassure quand l'imagination fait défaut à tous les étages
Jeudi 22 Mai / 23h34 : IIIIIIII vers 6h30 - à la sortie de la visite on vient chercher un parent c'est bien à vous le petit oui allez le voir à l'infirmerie oh rien de grave il s'est trouvé mal pendant la visite des classes un malaise vagal c'est connu ça va passer avec un peu d'eau et de sucre
Jeudi 22 Mai / 23h34 : IIIIIIII vers 6h35 - après une bonne tarte aux poires chocolat avec crème chantilly ou aux citrons glacée meringuée ou trois boules coco l'enfant aura reprit des couleurs et des forces oui c'est impressionnant de changer d'école de rompre avec plusieurs années passées au même endroit avec amis amies avec un maître une maîtresse avec madame la directrice et sa bonhomie un peu rêche de femme de coeur avec une cour de récré qu'on connaît comme sa poche des marronniers et des tilleuls dont on sait sans même les regarder l'exact avancement de maturation des pousses et au jour près la libération des marrons de leur gangue ou des petites boules dures calibrées idéalement pour les sarbacanes
Jeudi 22 Mai / 23h35 : IIIIIIII vers 6h45 - Instants vie de famille mais faut pas croire la famille ça n'est pas un truc anodin immuable à travers elle se joue un rapport très complexe y sont à l'oeuvre notre conception historique dominante du temps paternaliste et celle contemporaine et contrôlée de nos libertés individuelles dirigées vers la consommation de masse c'est là que se négocie et se jouent nos désirs entre public et privé entre social et individuel il y a un article de Weronika Zarachowicz qui fait réfléchir dans le dernier télérama elle interview Marcela Iacub juriste et chercheur au CNRS qui pose le problème d'une société qui n'a jamais autant et simultanément contraint la liberté sexuelle en même temps qu'érotisé et mis en scène le sexe >>> la lire par exemple ici http://culture-et-debats.over-blog.com/categorie-89787.html ou encore ici http://clio.revues.org/document1492.html et bien sur dans ses livres http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcela_Iacub
Jeudi 22 Mai / 23h39 : IIIIIIII vers 6h55 - je capte au kiosque ce matin gare de Lyon sur le Parisien que des experts s'alarment de nouvelles formes de prostitution juvénile et de conduites sexuelles violentes d'adolescents entre eux la violence arrive on le sait quand l'espace de parole n'existe plus quand il n'y plus reconnaissance de l'autre comme différent comme un individu pour son altérité oui sans parole pas de jeu et sans jeu c'est le réel forcément violent qui domine
Jeudi 22 Mai / 23h45 : IIIIIIII vers 7h00 - c'est du moins là ce qu'on vous apprend dans une formation de travailleur social et c'est aussi ce que vous mettez à l'épreuve dans ces pratiques professionnelles dans cette géniale école d'humanités à Buc par exemple où nous avions comme professeurs tous terrains toutes sciences et pratiques l'inventif et bouillonnant jean-luc Letellier en sociologie le sage et facétieux marcel Jaegger en ethnologie l'intellectuel aventurier jean-pierre Martinez il y avait aussi la fine andy Poussier qui n'avait pas le dogmatisme habituel des psy quand à la psychopédagogie non je ne me souviens plus très bien c'était il y a longtemps et j'ai toujours préféré les approches linguistiques structurales et systémiques à celles de la psyché qui renvoient trop souvent le pauvre à son destin le fou à sa douleur le délinquant à sa violence
Jeudi 22 Mai / 23h46 : IIIIIIII vers 7h10 - est-ce que c'est de celà dont parle bernard Stiegler lorsqu'il évoque le mal actuel de notre désir asphyxié produit par les actions conjointes du marketing et des industries culturelles qui théorisent leur action avec des termes comme "lifetime value, qui désigne la valeur économiquement calculable du temps de vie d’un individu, dont la valeur intrinsèque est désingularisée et désindividuée." dans sa Contribution à une théorie de la consommation de masse. Le désir asphyxié, ou comment l’industrie culturelle détruit l’individu - Bernard Stiegler - Le Monde Diplomatique - juin 2004
Jeudi 22 Mai / 23h46 : IIIIIIII vers 7h25 - encore un extrait du même texte même auteur même article "Freud écrivait en 1930 que, bien que doté par les technologies industrielles des attributs du divin, et « pour autant qu’il ressemble à un dieu, l’homme d’aujourd’hui ne se sent pas heureux ». C’est exactement ce que la société hyperindustrielle fait des êtres humains : les privant d’individualité, elle engendre des troupeaux d’êtres en mal d’être ; et en mal de devenir, c’est-à-dire en défaut d’avenir. Ces troupeaux inhumains auront de plus en plus tendance à devenir furieux – Freud, dans Psychologie des foules et analyse du moi, esquissait dès 1920 l’analyse de ces foules tentées de revenir à l’état de horde, habitées par la pulsion de mort découverte dans Au-delà du principe de plaisir, et que Malaise dans la civilisation revisite dix ans plus tard, tandis que totalitarisme, nazisme et antisémitisme se répandent à travers l’Europe."
Jeudi 22 Mai / 23h46 : IIIIIIII vers 7h45 - avec ça on est bien pour commencer sa journée :=)
Jeudi 22 Mai / 23h49 : IIIIIIII vers 7h55 - bon je me rends compte que je vous ai proposé de passer deux heures avec vous c'est des broutilles deux heures c'est devenu un effet de l'âge je trouve que le temps s'accélère que notre perception le réduit à moins que ce ne soit un effet de l'intérêt qu'on a pour les choses oui ça voudrait dire alors qu'en bonne compagnie et avec un sujet intéressant on ne compte plus son temps mais on jouit de sa qualité ouf je me suis bien rattrapé
Jeudi 22 Mai / 23h51 : IIIIIIII vers 8h05 - je sens ma jeunesse s'éloigner voilà ce que je sens depuis longtemps sans pouvoir le nommer c'est-à-dire qu'elle est encore là mais je la sens intermittente pour faire bonne impression elle dit quand je la sollicite hein quoi tu disais oui pardon bien sûr je suis là j'étais un peu absente mais tu sais il faudra t'y habituer je vais te laisser plus souvent tu te feras d'autres amis regarde comme tu t'entends bien avec l'expérience mais si tu verras oui c'est ça lui dis-je je connais ce discours merci bien je préfère quand tu te tais toi et là je me suis vu sauvé de cette conversation absurde par le gong du train à prendre interrompant ce narcissique et inutile épanchement
Jeudi 22 Mai / 23h51 : //////// vers 8h15 à bord du train - Deep Purple now on the air and dans le casque remarquez ce qui me rassure c'est que je ne savais pas écrire le mot narcissique où mettre le c et les deux s c'est dire que je ne l'utilise pas beaucoup j'ai dû m'y reprendre à deux fois ou alors c'est une stratégie pour l'écrire plusieurs fois allez savoir
Jeudi 22 Mai / 23h57 : IIIIIIII 8h20 - le train s'élance progressivement pensez à ses 479 tonnes le même bernard Stiegler disait aussi au Séminaire organisé au Collège international de philosophie, rue Descartes, Paris 5è, amphithéâtre Poincaré à la Séance du 19 octobre, de 19 heures à 21 heures, des choses bien intéressantes. Son intervention se nommait "La question de l’esprit posée depuis celles du désir, des pulsions et de la sexualité". Je cite : "Adhérent souvent aux analyses de Boltanski et Chiapello, je ne crois pourtant pas qu’il y ait aujourd’hui un troisième esprit du capitalisme. (il fait référence à leur livre "Le nouvel esprit du capitalisme" c'est moi qui note) Je crois au contraire que celui-ci a perdu son esprit. Et je crois également que ce qui est ici en jeu, c’est l’économie libidinale capitaliste telle qu’elle a conduit à la liquidation de toutes les sublimités qui constituent le surmoi, soutenu par les processus de sublimation, et dont les fruits sont ce que l’on appelle les " œuvres de l’esprit ".
Vendredi 23 Mai / 00h00 : //////// 9h35 - actuellement dans mes head phones une play list aléatoire attention aux surprises car Deleuze cohabite avec Deep Purple Mozart avec Foucault Debord avec Aubert et Guattari avec Coltrane Birot avec Thiefaine Mac Luhan avec YoYo Ma Mac Ferrin avec Schwitters Ionesco avec Riley Cage avec Kerouac Waits avec Led Zep Ligeti avec moi Iggy Pop avec Artaud Gainsbourg avec Saycet and so on
Vendredi 23 Mai / 00h02 : //////// 9h40 - et vous comment allez-vous oui bien sûr je sais que je vous pose une question à laquelle vous ne pouvez pas répondre là directement je le sais bien mais on se comprend je crois vous avez su trouver des façons de venir jusqu'ici j'espère avoir moi aussi trouvé les miennes d'aller jusqu'à vous et puis vous m'avez envoyé quelques signes vos souvenirs vos expériences vos questions vous me les avez confiées et je voulais vous en remercier je sais que vous y êtes que quelqu'un lit et veille ici dans ces pages que vous restez concernés ce sont ces signes que je guette pour continuer à vous écrire c'est je crois ce que tout écrivain fait d'écrire ses mots pour lui tout en les destinant aux autres au moins faut-il qu'il y ait un-e autre dont il a besoin de savoir l'existence l'intérêt l'attention
Vendredi 23 Mai / 00h02 : //////// 9h46 - « Mais autant en philosophie qu’ailleurs, tout comme un cinéaste ne se dit pas “tiens, je vais faire tel film“, il faut qu’il y ait une nécessité, sinon il n’y a rien du tout. » Gilles Deleuze, 17/05/1987, Qu’est-ce que l’acte de création ? Conférence donnée dans le cadre des mardis de la fondation Femis
Vendredi 23 Mai / 00h02 : //////// 9h49 - mes chers lecteurs vous êtes partie prenante de ma nécessité
Vendredi 23 Mai / 00h03 : //////// 9h51 - Saycet tout en subtilités tonales et rythmiques glisse et danse à mes oreilles c'est une musique écrite depuis un endroit rare et sans doute inaccessible le train lui file et semble comme en lévitation au dessus des voies je lève les yeux et mon voisin d'en face a disparu derrière le Figaro qu'il lit me laissant voir ce titre L'émouvante découverte d'un texte inconnu d'Arthur Rimbaud j'ai aussitôt envie de m'en saisir mais je n'en ferai rien en tous les cas pas tout de suite
Vendredi 23 Mai / 00h03 : //////// 9h59 - un texte inédit de Rimbaud ce doit être un de ses derniers écrits comme on fait sur le sable sachant que c'est vain que le vent l'emportera un texte de nostalgie je n'y crois pas
Vendredi 23 Mai / 00h16 : //////// c'est Nouvelle Vague avec Dancing with Myself au juke box de l'hôtel
Vendredi 23 Mai / 00h16 : //////// enfin rattrapé le temps qu'on dit réel attention le temps réel n'est pas le temps de l'instant
Vendredi 23 Mai / 00h16 : //////// le temps réel vous est imposé par la marche du monde vous lui êtes nécessairement soumis
Vendredi 23 Mai / 00h16 : //////// le temps de l'Instant vous appartient tout en restant libre on peut l'accueillir pas le contraindre
Vendredi 23 Mai / 00h17 : //////// bon ça y est j'ai fini mes Instants je sais tout
Vendredi 23 Mai / 00h17 : //////// on va pouvoir passer à autre chose
Vendredi 23 Mai / 00h17 : //////// c'est comme vous voulez on est en direct live
Vendredi 23 Mai / 00h19 : //////// là c'est Télépopmusic avec Genetic World encore un sujet qu'on aura pas abordé un mois c'est bien court
Vendredi 23 Mai / 00h19 : //////// ah oui j'ai sous les yeux le Figaro littéraire avec l'inédit de Rimbaud
Vendredi 23 Mai / 00h19 : //////// "Le rêve de Bismarck", d'une cinquantaine de lignes, avait été publié sous la signature de Jean Baudry dans le numéro du 25 novembre 1870 du journal Le Progrès des Ardennes, lui-même retrouvé dans des conditions rocambolesques, a raconté à l'AFP le bouquiniste François Quinart, confirmant des informations du journal Le Figaro." extrait du communiqué AFP de ce jour
Vendredi 23 Mai / 00h20 : //////// ca vous dirait de l'avoir en vrai pur texte sur vos écrans cet inédit eh bien allons-y puisqu'on ne le trouve pas encore sur le net je vais m'appliquer
Vendredi 23 Mai / 00h40 : //////// Le rêve de Bismarck (fantaisie). C'est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite ; de son immense pipe s'échappe un filet bleu. Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine ; de l'ongle, il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg : il passe outre. A Sarrebruck, à Wissembourg, à Woerth, à Sedan, il tressaille, le petit doigt crochu : il caresse Nancy, égratigne Bitche et Phalsbourg, raie Metz, trace sur les frontières de petites lignes brisées, - et s'arrête... Triomphant, Bismarck a couvert de son index l'Alsace et la Lorraine ! - Oh ! sous son crâne jaune, quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse !... Bismarck médite. Tiens ! un gros point noir semble arrêter l'index frétillant. C'est Paris. Donc, le petit ongle mauvais, de rayer, de rayer le papier, de ci de là, avec rage, - enfin, de s'arrêter... Le doigt reste là, moitié plié, immobile. Paris ! Paris ! - Puis le bonhomme a tant rêvé l'oeil ouvert, que, doucement, la somnolence s'empare de lui : son front penche vers le papier ; machinalement, le fourneau de sa pipe, échappée à ses lèvres, s'abat sur le vilain point noir... Hi ! Povero ! en abandonnant sa pauvre tête, son nez, le nez de M. Otto de Bismarck, s'est plongé dans le fourneau ardent... Hi ! Povero ! Va povero ! dans le fourneau incandescent de la pipe..., hi ! povero ! Son index était sur Paris ! ... Fini le rêve glorieux ! Il était si fin, si spirituel, si heureux, ce nez de vieux premier diplomate ! - Cachez, cachez ce nez ! ... Eh bien ! mon cher, quand, pour partager la choucroute royale, vous rentrerez au palais xxxxx avec des cris de... dame xxxxxx dans l'histoire xxxxxxx vos yeux stupides !... Voilà ! fallait pas rêvasser ! Jean Baudry dans le Progrès des Ardennes (Arthur Rimbaud - 1870)
Vendredi 23 Mai / 00h41 : //////// douce nuit mes lecteurs avec arthur vous êtes en bonne compagnie
Vendredi 23 Mai / 08h56 : IIIIIIII Je veux écrire "Eut Remuf" sur les paquets de setteragic. Mais on va dire que je suis de iof esiavuam.
Vendredi 23 Mai / 08h56 : IIIIIIII j'arrive sur la place personne il est trop tôt le bar ouvre à peine il est quoi 6h35 le patron sort une à une ses chaises ses tables me salue d'un geste un sourire il m'invite du regard à m'installer ce que je fais les chaises sont froides humides puis j'attends une femme arrive peu après que j'ai repérée la veille lorsque qu'avec jean-pierre nous buvions une bière ici même elle habite sur les marches de la mairie enfin habite est une formule de style elle y squatte dans trois cartons et deux couvertures elle semble sans âge abymée par la vie dure elle a des yeux attentifs elle n'a plus de voix tellement elle crie dans la journée elle scande elle hurle des cris de révolte dans la rue elle y harangue les passants elle est emmitouflée dans des vêtements trop grands elle me dit un euro et quelques pour un café je fouille je trouve et lui donne elle me dit merci vous savez ce qui ne va pas c'est l'argent qui va pas on en pas besoin en fait si on se met d'accord on a pas besoin d'argent c'est ça qui fout la merde on pourrait troquer s'échanger des choses s'il n'y avait pas d'argent il manquerait à personne et puis elle s'approche me regarde bien dans les yeux et me dit et puis l'autre chose qui va pas c'est qu'on fait pas attention les uns aux autres
Vendredi 23 Mai / 08h58 : IIIIIIII Je veux écrire pour les animaux. Mais c'est une toute petite niche.
Vendredi 23 Mai / 08h59 : IIIIIIII vous connaissez sans doute cette histoire du maître qui désignant une étoile du firmament à son élève mesure sa sagesse selon qu'il regarde le doigt qui la pointe ou l'étoile qui est montrée
Vendredi 23 Mai / 09h00 : IIIIIIII j'ai toujours mis en doute la morale de cette histoire simpliste sans pouvoir jusqu'ici l'énoncer clairement
Vendredi 23 Mai / 09h00 : IIIIIIII voir que ce que désigne le doigt est assurément la marque d'un intérêt pour la science
Vendredi 23 Mai / 09h00 : IIIIIIII voir l'imprécision d'un doigt qui tremble peut être le signe d'une capacité d'attention à l'autre
Vendredi 23 Mai / 09h02 : IIIIIIII mais voir le doigt qui tremble en saisir la cause la mettre en relation avec ce qu'il désigne en déduire un sens et sa portée
Vendredi 23 Mai / 09h03 : IIIIIIII Je veux écrire : "On ne voit bien qu'avec le coeur". Mais je suis presbyte.
Vendredi 23 Mai / 21h45 : IIIIIIII je vous ai donné hier soir aussi sec franco le texte de Rimbaud je me demandais en le tapant comment il avait été authentifié j'ai vérifié sur le net le spécialiste du poète dont j'ai perdu le nom donnait ses arguments disait sa certitude et j'ai choisi de le croire
Vendredi 23 Mai / 21h45 : IIIIIIII 16 ans quand il a fait ce texte sa langue y est à la fois simple et complexe fluide dans le sens heurtée dans la syntaxe trois points exclamation césure tiret juste un nom et se dessine précise odorante même l'image d'un homme ce Bismarck bien seul qui fait pitié à jouer avec son anneau de pouvoir
Vendredi 23 Mai / 21h46 : IIIIIIII me voilà à nouveau dans le train yaëlle annick et flo sont pas très loin dans le gros tube à grande vitesse on va se faire un bip au téléphone pour prendre un verre dans pas longtemps vers la bourgogne c'est ça le flux on entre on sort on y est aspiré transporté mouliné compressé puis déballé rejeté sont-ce des Instants ou des captures du temps
Vendredi 23 Mai / 21h46 : IIIIIIII ces Instants je le sais maintenant ont une couleur particulière lorsqu'ils naissent dans des transports
Vendredi 23 Mai / 21h46 : IIIIIIII quelle que soit leur nature
Vendredi 23 Mai / 21h46 : IIIIIIII quelle que soit leur culture
Vendredi 23 Mai / 21h47 : IIIIIIII alors voilà ces Instants s'alanguissent n'en finissent pas de couler c'est demain soir que le flux change de main non il ne s'arrête pas il change seulement de forme il passe par d'autres incarnations après demain cyril thomas un mois plus tard antoine moreau un mois plus tard hortense gauthier et philippe boisnard puis nathalie fougeras puis alice van der klei et puis annie et clément nous le dirons peut-être
Vendredi 23 Mai / 21h47 : IIIIIIII Je veux écrire : "-2N + 2P" sur les 4x3 de la ville. Mais un fort en math finirait par trouver.
Vendredi 23 Mai / 21h47 : IIIIIIII je pensais qu'on parlerai de robert m. pirsig et de son traité du zen et de l'entretien des motocyclettes
Vendredi 23 Mai / 21h48 : IIIIIIII je pensais ça parce que c'est une lecture qu'on partage avec antoine
Vendredi 23 Mai / 21h48 : IIIIIIII je pensais qu'on citerai woody Allen parce que j'en ai été nourri
Vendredi 23 Mai / 21h48 : IIIIIIII je pensais qu'on parlerai de Sur la route de jack Kerouac parce qu'il m'a fait rêver
Vendredi 23 Mai / 21h48 : IIIIIIII je pensais qu'on nommerait Le temps de le prendre de jean-yves Bosseur mais je crois qu'on l'a pris
Vendredi 23 Mai / 21h48 : IIIIIIII je pensais qu'on parlerai de la théorie et pratique des rivières de jim Harrison parce que c'est grand simple et beau
Vendredi 23 Mai / 21h49 : IIIIIIII je pensais qu'on évoquerai jorge luis Borgès et comment ne pas le faire
Vendredi 23 Mai / 21h49 : IIIIIIII je pensais que je me lasserai mais un mois c'était juste le temps nécessaire pour prendre la mesure de ce que pourraient être ces Instants
Vendredi 23 Mai / 21h49 : IIIIIIII je pensais que je me lasserai mais un moi c'était juste alors j'en ai fait d'autres dans l'Instant
Vendredi 23 Mai / 21h49 : IIIIIIII je pensais que vous pourriez vous en lasser avant moi mais le saurai-je un jour
Vendredi 23 Mai / 21h50 : IIIIIIII je pensais que je me ré-pépé-tete-rairai eh bien c'est fait
Vendredi 23 Mai / 21h50 : IIIIIIII je pensais que ce serait une petite mort eh bien oui c'en est une je la sens déjà toute froide qui court sur mon échine
Vendredi 23 Mai / 21h51 : IIIIIIII je pensais pas que j'écrirai des choses que j'ai fini par retirer mais l'important c'est d'avoir fait des choix
Vendredi 23 Mai / 21h51 : IIIIIIII je pensais pas qu'écrire en flux chaque jour pour vous aurait autant d'effets sur moi
Vendredi 23 Mai / 21h51 : IIIIIIII je pensais donc j'étais maintenant je suis donc j'écris
Vendredi 23 Mai / 21h51 : IIIIIIII je pensais pas écrire autant de bêtises si facilement
Vendredi 23 Mai / 21h52 : IIIIIIII je pensais pas que vous seriez si présents je vous l'avoue
Vendredi 23 Mai / 21h52 : IIIIIIII je pensais pas qu'on ne peut pas penser à tout
Vendredi 23 Mai / 21h52 : IIIIIIII je pensais pas qu'on peut penser à vous
Vendredi 23 Mai / 21h52 : IIIIIIII Je veux écrire : "Je veux t'aimer toute la vie". Mais j'ai peur de manquer d'encre.
Vendredi 23 Mai / 21h53 : !!!!!!!! A_T_T_E_N_T_I_O_N D_A_N_G_E_R Y_O_U R_U_N N_O_W O_N J-1 I_N A S_Q_U_A_L_E R_E_G_I_O_N !!!!!!!!
Vendredi 23 Mai / 21h54 : IIIIIIII j'étais very deep inside à donfe dans cette blue monstre walou ma gun very drivée en équilibre les bras en croix le pif off shore je tenais un bon hang ten c'était l'éclate du pur jouissif my god je tentais l'enchaînement d'un bon drop knee dans cette ambiance mushy ma session du month of may allait burner eh oui c'est un peu comme sur le web parfois y'a une limited party mais le plus bat the best of c'est THE INSTANT même si vient l'moment d'un fly ou d'un wipe out évidemment ça t'file au train ça déménage et tu sais pas si t'en r'demande un tour ou si you run beaucoup en criant save our souls
Vendredi 23 Mai / 21h54 : IIIIIIII lexique contextuel à l'usage des non surfeurs like me for example et permettant de mieux pénétrer l'ésotérisme du paragraphe just before : Fly out : sortie de vague aérienne. Gun : Planche extrême, très longue, destinée au surf de très grosses vagues. Hang ten : figure consistant à placer les 10 doigts de pied sur le nose. Deep inside : être loin dans le tube. Drop knee : position à genoux avec le pied avant posé sur le deck. Appelée aussi "position hawaiienne". Mushy : mer et vagues désordonnées. Session : temps passé à l'eau. Vent Off Shore : vent venant de terre et creusant la vague. Vent On Shore : vent venant de mer et écrasant la vague. Wipe out : chute dans l'impact de la vague.
Vendredi 23 Mai / 21h54 : IIIIIIII et pour rester dans l'aquatique
Vendredi 23 Mai / 21h54 : IIIIIIII Je veux écrire "La morue, c'est le papa du Cabillaud". Mais j'ai peur qu'on se plie.
Samedi 24 Mai / 09h24 : !!!!!!!! W_A_R_N_I_N_G J_0 R_E_G_I_O_N !!!!!!!! W_A_R_N_I_N_G J_0 R_E_G_I_O_N !!!!!!!!
Samedi 24 Mai / 09h24 : IIIIIIII mon dieu il est temps maintenant de céder la place j'aurai voulu peut-être encore une fois juste une fois
Samedi 24 Mai / 09h24 : IIIIIIII suffit
Samedi 24 Mai / 09h25 : IIIIIIII juste vous dire mais je peine je bute je cale
Samedi 24 Mai / 09h25 : IIIIIIII suffit te dis-je assez de sophismes ceci n'est pas une rupture
Samedi 24 Mai / 09h25 : IIIIIIII portez-vous bien
Samedi 24 Mai / 09h26 : IIIIIIII mouais
Samedi 24 Mai / 09h26 : IIIIIIII encore un mot juste un
Samedi 24 Mai / 09h26 : IIIIIIII un tout dernier alors
Samedi 24 Mai / 09h26 : IIIIIIII elle est retrouvée
Samedi 24 Mai / 09h26 : IIIIIIII quoi
Samedi 24 Mai / 09h27 : IIIIIIII l'éternité
Samedi 24 Mai / 09h27 : IIIIIIII c'est la mer mêlée au soleil
Samedi 24 Mai / 16h39 : IIIIIIII _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. alice je lis que tu attends mes derniers Instants pour passer à autre chose _._._._._._._._._._._._ j'en suis touché ._._._._._._._._._._._._. je ne veux pas te décevoir _._._._._._._._._._. je reprends le clavier _._._._._._._._._. mais pour moi c'est fini tu sais sur ces mots de Rimbaud _._._._._._ un peu plus haut ._._._._._._._._._.annick merci pour ton mot _._._._._._._ merci à vous tous mes lecteurs pour cette belle aventure ._._._._._._._.moi aussi j'attends _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. d'en être libéré _._._._._._. et même le silence de cette attente est beau _._._._._ merci annie merci clément ._._._._._._._._._._._._. à vous les connus les inconnus les silencieux et les autres _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. avec le sentiment que les Instants m'ont montré quelque chose d'inédit _._._._._._._._._._._._ ehhh vous savez quoi on est encore en mai ._._._._._._._._._._._._. à plus tard un jour ailleurs et pourquoi pas mes lecteurs dans un livre _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. c'est un nouveau support on en parle encore peu mais il a déjà quelques adeptes _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. c'est une succession de pages écrites des deux côtés et reliées entre elles pas aussi pratique qu'un écran html mais ça évoluera _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. vous verrez _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._.
Samedi 24 Mai / 16h41 : IIIIIIII _._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._._. et puis merci aussi à _._._._._._._._._._._ pa _._._._._._._._._._._ no _._._._._._._._._._._ plie _._._._._._._._._._._