Pendant
un mois un invité utilise son portable et/ou ordinateur pour envoyer du
texte au site de panoplie.org. Le dernier texte envoyé est
instantanément visible sur la première page du site.
Artiste plasticien, Jacques Perconte développe depuis 1997 une pratique
de l'image et du web donnant jour à un univers visuel, chromatique, vu
au travers du prisme du réseau.
L'auteur d'I Love You, et de bien d'autres, à découvrir sur technart.net, nous propose ici une expérience instantanée et multicolore. InstantPortrait : [voir le texte seulement] [voir avec les dates]
Isabelle dort. [...] La journée commence quand il fait encore sombre. Je me douche froid, la fenêtre ouverte pour ouvrir vraiment les yeux en respirant profondément. Aujourd’hui, je ne devrais pas avoir le temps parce qu’il faudrait que je sois complètement ailleurs… mais l’envie de me projeter n’est pas très forte…. A la douche, à tâtons sur instants. J’étais en forêt avant-hier, dans les landes, j’aimerais y être resté. J’étais chez François Mauriac. Hier j’étais aux jardins du Luxembourg, j’ai attendu l’ouverture qui se fait selon l’heure du lever du soleil. J’ai attendu calmement le soleil avec ceux qui couraient autour du jardin, le walkman déjà allumé pour échapper au vacarme pas encore très présent. Il y en a quand même qui courent sans rien dans les oreilles. Je déteste les walkmans et ce qui sert les gens dans leur incapacité à être là. Maintenant, je suis toujours plongé dans hier, et avant-hier… je suis toujours entre le châlet de François et les jardins au petit matin... il faut que je me dépèche, je n'ai pas que cela à faire, les images dans quelques instants... J'ai des images trop bleues, entres intérieur et extérieur. Parler à son voisin au téléphone à la fenêtre dans le froid cela ne réchauffe pas. http://www.flickr.com/photos/jacquesperconte/archives/date-taken/2007/01/23/detail/ Saint-Symphorien, chez François Mauriac... http://www.flickr.com/photos/jacquesperconte/archives/date-taken/2007/01/23/detail/ Coller du code qui ne passe pas décale tout. Je mange tout seul aujourd’hui, isabelle est dehors, je suis à mon bureau, je grignote. Il a beaucoup de blanc, un peu de rose. Il ya toujours le froid. Je ne sais pas si je vais pouvoir faire ma sieste. Vert : pause, je m’assois, je prends mon petit livre bleu. A chaque fois que j’ouvre à nouveau une idée dont la forme est presque achevée, de nouvelles couleurs viennent se poser. Ce n’est fini que quand je le décide, rarement quand il n’y a plus de nouveautés. Et quand on rencontre quelqu’un si la présence est plaisante, si c’est partagé, les idées viennent pour alimenter la conversation et ainsi de suite à chaque fois. C’est la même chose. Si c’est agréable, ça continue facilement. -1.0 °C Je passe d’une chose à l’autre, je ne ferai pas ca tous les jours, aujourd’hui c’est un peu spécial, il ya ça qui qui est nouveau et puis c’est mon premier jour à la maison cette semaine, je me sens assez calme, j’ai envie de trainer. Finalement ce qui me pousse n’est pas très fort. Avec le temps j’apprends à me détacher de ce qui pourrait être oppressant, je n’ai pas gagné mais je suis la route. Je range ce que je ne fais pas… ...cela n’est pas si pressé... J’ai malgré tout du sortir. Métro, cohue, bruit, les halles, circulation puis calme. Préparation de la projection de samedi. J’ai convié des amis et des connaissances pour partager quelques images paisibles au chaud. Et l’envie qui monte, c’est de faire un nouveau film, pour samedi… a chaque fois c’est comme ça. Second repas sur le coin du bureau, cela faisait très longtemps que je n’avais pas fait cela. Il y a des jours, lorsque nous avons beaucoup de travail, avec isabelle nous ne nous voyons pas beaucoup, on se croise. Nos horaires font que lorsque nous nous croisons, nous n’avons pas beaucoup de disponibilités pour passer un peu de temps ensemble. On est ailleurs – souvent je le suis, alors que je ne voudrais pas l’être. Ce sont des choix que je fais et que je préfèrerais ne pas faire. À mettre dans la liste des choses à transformer. -2.0 °C Seconde conversation au téléphone par la fenêtre avec un voisin, un autre, décidément… Il y a un incedie en face de chez moi, en face à une trentaine de mêtres sur la gauche, chez des gens que je ne connais pas. c'ets le bruit qui m'a attiré, j'ai cru que quelqu'un déménageait, et à cett eheure, c'est rare... et les voisins commencent à sortir de chez eux, certains en tshirts, je vois pas mal de gens que je ne vois jamais d'habitude. Si j'étais celui chez qui cela brûle je doute que j'aimerais voir des nouveaux voisins, distants, entammés de leur curiosité en train d'alimenter le stock d'évènements dans leur mémoire dédiée à la convesration quotidienne. L’échelle est rentrée, les lumières éteintes, les voisins rentrés sont depuis un moment, l’odeur s’est presque dissipée, c’était un petit feu. J’ai vu un peu de fumée… c’est comme si rien ne s’était passé. Mais ça sent bon. C’est assez bizarre d’être à côté. Je suis fatigué, je vais éteindre les appareils électriques qui font du bruit, je n’ai pas fait tout ce que je voulais aujourd’hui, mais bon, je suis quand même content de cette journée, je vais attendre ma chérie tranquillement, ranger un peu… et dormir pour revenir par là, bien avant que le soleil ne se lève. Les anges veillent sur vous. J’aurais bien aimé découvrir un paysage tout blanc… Isabelle dort, elle est rentrée tard, elle travaillait le sat nam rassayan. Elle dormait quand elle est arrivée, elle dort quand je me lève, mais je ne pars pas. J’aime bien être là quand elle se réveille. Douche. ! C'est moi qui dormait, pas elle puisqu’elle rentrait, debout, de dehors… Je ne suis pas encore en place, je me mélange. il me faut ma douche, mais je traine… j’ai entrepris de réparer un porte-linge en pvc qui s’est brisé – que j’ai du briser – et la colle que j’ai mis ne prend pas. Alors je me ballade avec deux bouts qui ne veulent m’aider. Cela doit aussi être un peu difficile pour eux ce matin. Hop, je glisse. -2.6 °C Je reviens d’une course, qu’il fasse beau ou moche, c’est fou ce qu’on peut parler du temps. On a le temps de parler du temps. Mais pas souvent de parler d'autre chose. Le temps m’a prit dans ses filets et m’a emmené loin de vous. J’ai réussi à m’échapper pour la nuit mais j’ai du dormir. Aujourd’hui aussi je dois tirer le fil. Peut-être que si il ne se brise pas je sortirais du labyrinthe… Je me lève pour choisir un extrait dans une série de rouges, je ne sais pas quoi prendre. Je n’aime pas beaucoup choisir des morceaux. Isabelle dort, elle va se lever dans quelques minutes. J’espère trouver un atelier cette année, j’ai toujours peur de la déranger quand je me lève. Mais malgré tout, je crois que j’aime bien travailler à côté d’elle. Elle baigne ce que je fais, et d’ici je fais attention à elle. . +2.4 °C La journée du samedi file vite et si là j’ai quelques instants pour venir poser mes mains sur le clavier, il ne faut pas que je traine, il va falloir que je reparte. Demain, je dors, si j’ai le temps. Mais il faudra que je le prenne. J’ai trop parlé cette après-midi, je me prépare à encore aller parler… qu’est qu’on peut parler. Je vais peut-être parler un peu du temps pour changer. Ca me détendra…en espérant qu’il fait beau chez vous. pas d'instant ce dimanche... Ce matin, j’attaque par la revue de presse, en ligne et à la télé sur plusieurs chaînes spécialisées, la vision de ce qui s’est passé hier dans le monde est contractée. Les journalistes ne s’exposent pas, la distance de l’information fait mouche, je me sens à l’abri de tout ici sauf de la politique. La télévision n’est pas impartiale, elle se sert de son poids pour appuyer sur nous, pour bien tenir la forme dont elle a besoin pour exister. Dans ces soucis d’écoute et de service, l’information sert le désir de bien faire dans une société moderne qui ne veut pas comprendre qu’elle est incapable d’assumer son existence hors de la pensée et de la parole. Je pense donc je suis. Si jamais je m’arrête c’est fini. Je viens de recevoir un rétroviseur acheté sur ebay. Maintenant, la grande question c’est : est-ce qu’il va aller sur la voiture ? Je ne sais pas où je suis garé... ais-je perdu ma voiture. C’est assez difficile de comprendre qu’on est en train de passer à côté de ce qu’il serait bien de faire. On a tendance à faire tourner la roue dans un sens qui ne nous aide pas forcément à avancer. Moi le premier. Isabelle rentre, elle revient de la cellule, elle est lumineuse, le frais lui a rougi les joues, elle sent bon dehors. Elle a faim. Je vais aller la rejoindre. On a retrouvé la voiture. Jouer à poster ces instants rajoute une certaine pression à l’ensemble de la journée. Alors il faut jouer de cette pression et s’en jouer. Alors je pose la question. A quel moment il est plus adéquat de poster ? Il est temps de passer allongé. Je dors encore mais il faut que je reprenne le rythme. J'ai tendance à la perdre. Je ne fais pas assez de yoga en ce moment. Je me lève, je dois vite aller me doucher. Je dois me mettre à penser. Les premiers pas de mon voisin du dessus. J'ouvre la fenêtre, je tire le riseau, je pousse le robinet à droite, je respire. le rideau, j'ai les doigts qui se mélangent. Bref, ces douches changent la couleur de ce qui m'entourre. Tout s'éclaircit et la pensé s'éveille. Je pourrais tout aussi commencer mes journées autrement, en me levant, aller directement sur le chantier qui m'attend à quelques mètres du lit et me plonger dans ces idées posées de côté la veille. Mais c'est bien je pense, de d'abord prendre le temps de me sortir de la phase précédente de veille où mon corps dort. Je ne peux avoir un rendez-vous avec un conseiller de la drac que sur dossier...et bien... il faut que je trouve ou télécharger le formulaire. Le mardi touche à sa fin, je laisse progressivement retomber la pression, j'abandonne pour aujourd'hui pas mal de choses, sans le moindre regret, sans avoir l'impression qu eje n'ai pas le temps, je vais aller m'occuper de moi et faire mon yoga... http://www.123yoga.net Je suis tombé du lit. Aujoud'hui c'est court. Je trace. Je ne donne plus la température, il fait chaud De retour, un peu, j'ai du mal à suivre le rythme que j'aurais aimé tenir. Mais je pense que cela peut facilement se comparer à la déception que j'aurais si je voulais absolument m'offir un de ces magnifiques téléviseurs plasma en achetant malheureusement un modèle moins cher mais au maximum de mon budget que celui bien sûrt que je convoiterais. Je ne m'endète pas. Aujourd'hui, écologie informationnelle, pensées claires, tapis de souris en tapis et maintenant cela presse, je dois me lever. A plus. Je suis habillé en rouge, des pieds à la tête, je vais dormir en demi rouge. je dors souvent de cette couleur. J’aime bien passer du temps à écrire, mais le souci c’est décrire avant de se lever. Une fois levé, il ya tellement de choses à faire qui ne laissent plus trop le temps d’écrire. Je vais sous mon eau froide, après ça, je serais révéillé. Il n'est pas très tard mais demain je vais me faire creuser une dent. Avec les impôts c'est une des raisons qui me cause des soucis en Euros. Mais cela ne m'ennuie que quand je paie. J'ai au moins la chance de ne pas être affaibli par ces banalités instantanées. J’ai vu presque soixante dix personnes aujourd’hui, demain j’aurais la bouche endormie. J’ai parlé pour deux jours. Et ce soir je n’ai pas grand-chose à raconter si ce n’est de me rappeler et vous faire découvrir deux grandes phrases lues par-dessus l’épaule de camarades (femmes) anonymes dans le métro : Sean pénétra dans l'allée de Julie en faisant rugir le moteur de sa Porshe, ce matin, 8h45, ligne On m’accuse de participer au grand brouillage, je vous embrume les signaux en dissipant l’importance et la vérité avec le banal et le fasciné, laissons Sean et sa Porsche, l’autre phrase, je l’ai perdue (sûrement sur la ligne 3, effectivement c’est le moment d’aller me coucher. Tout commence par un réveil assez facile, puis pas mal de notes d’hier à reprendre. Puis vient le moment de penser à ici. C’est assez amusant de voir cette relation qui commence à s’écrire avec le temps. Ce qui peut être facile certains jours est pénible d’autres. Les choses à dire ne glissent pas forcément. C’est comme si des fois il y avait trop de monde. C’est ça que je ressens à certains moments, je me sens comme entouré de gens qui vaquent à leurs habitudes et leurs soucis en gardant un œil sur moi. A d’autres moments, J’aimerais arriver à laisser passer une image porteuse de bien-être. Par exemple, par surprise, j’aimerais vous envoyer des fleurs, vous faire parvenir leur odeur, leur lumière, leur fraîcheur, leur simplicité. Mais dans un fil c’est difficile. J'imagine une nuit humide, un peu de vent, pas beacoup de bruit, une rue asse calme en fait et là devant moi une porte avec un néon rose qui me fait presqu emal aux yeux. il y a trop de lumière, je n'arrive pa sà lire ce qui est écrit. je ne sais pas où je suis, je rêve. Où est Sean ? Chez Julie ? La chair que j'habite m'apelle. Et ce serait bien que j'arrive à rejoindre une raison plus proche de la vie que je devrasi vivre. La fiction c'est cette sphère où l'on se projette et pour beaucoup elle est moins écrite ou filmée que vécue comme une alternative à la cosncience. C'est l'heure de la première neige, un film que j'ai tourné en janvier par la fenêtre du train quand je traversais la france enneigée. Il y a du blanc, du rouge du jaune. C'est comme cela que je me repose ce soir, je pose le reste de côté. Il faudrait que je pense aux impôts... Isabelle est allée voir Bert Hellinger. La neige s'annonce être une bonne piste de travail. Je rêve du jour où j'aurais pu dégager les contingences alimentaires et multimédias pour me consacrer à la sculpture d’images en mouvement, à la peinture de vecteurs, au terrassement à la truelle et à la pelle, à la philosophie du corps et de l’instant, loin de ces reculs étroits où je me pousse fréquemment, pour manger, pour qu’on me laisse montrer, pour écouter parce qu’on arrive pas à parler autrement. Isabelle revient, j’éteins les machines, j’arrête ce que je fais, je coupe le fil à ce que j’écrivais. Je me suis levé avec l’envie de sortir, je me suis vite douché, habillé et je suis descendu. Devant l’immeuble, il y avait un camion en double file, je n’y ai pas fait attention. Je suis allé faire quelques pas en profitant de l’air frais et des quelques bonnes odeurs qu’il y a dans mon quartier. Quand je suis revenu, le camion était toujours là, il l’est encore. Le moteur tourne toujours. Peut-être que cela fait une demi-heure. Je descend. Manifestation contre la peine de mort à Paris. En chine, http://investigation.go.saveinter.net/ . Dimanche, il n'y a pas beaucoup de temps normalement à conscarer à des choses assez futiles. Mais aujourd'hui je me suis éloigné, Isabelle travaille, je dois travailler. je me suis exilé chez une amie qui aussi doit travailler et qui me prète son espace et son internet.Je change d'odeurs, de sons, de température, de textures. Je m'exile pour la journée. Au fil du temps chaque fois que je me dis qu'il faudrait que je poste un instant, je me demande de quoi encore je vais pouvoir parler, presque à chaque fois, je me demande si cela vaut la peine. A priori non, c'est un jeu. Un jeu qui prend du temps et qui demande qu'on y accorde une certainne intention. Je crois que ce mois sera cette quête de l'intention qui aurait permis de bien se servir de cette liberté de flux sur laquelle il y a un peu de lumière. Jouer le jeu serait de répandre de l'art, de l'actualité, du sens, mais bon... Au départ je ne voulais pas y mettre de mots, je voulais simplement déposer des jeux de couleurs. Mais j'ai plié à l'impression de devoir mettre du sens. On se rencontre, c'est ça. Je passe l'après midi dans les cartes, je pense au paysage, à l’Essonne, à ce que je dois faire. Je suis pris par une envie d’honnêteté, j’ai envie de faire les choses avec le cœur. Et quand je pense à cela je me rappelle les incessantes déceptions face aux formes artistiques que je rencontre, face aux gens que je croise dont les motivations parfois communes sont ultra égoïstes. Souvent j’ai l’impression qu’elles ne sont pas conscientes, j’ai l’impression d’une tentative de résistance face à un mal-être, face à une incapacité à se positionner soi face aux autres et à se révéler à soi-même. Alors comme ça la vie est encore plus un combat où forcément on laisse moins de place aux autres. Le jour se tire et moi aussi, je vous souhaite de retrouver l’endroit où vous pourrez passer ce dimanche soir en sécurité. Pensez-bien que se sentir bien c’est être baigné, pas en avoir l’impression. Je vais retrouver mon ange. Fini l’exil. La politique s'incruste dans mon programme. Je ne le sens pas très bien. J'ai tenu mes distances jusqu'à aujourd'hui mais je crois que cette sécurité n'est plus possible. Il va falloir jouer avec les autres. Quelques notes avant de me coucher: d'abord et finalement, la politique n'a pas été trop là, ce qui m'arrange, il y en aura trop assez tôt. Même quand je vais àme scours de yogaje m'y plonge, j'ai de la chance : Mr Sarkozy a installé son QG à côté de mes cours. Idéal pour se détacher. Pour me détachjer je vais dès demain aller voir la terre, je prépare un trou. J'espère qu'il ne va pas trop pleuvoir...La journée a été dure, beaucoup de dispersion, des discussions déplacées, de la fatigue, un soupçon de mauvaise humeur... mais tout va, la nuit répare. je mets mes chaussures de marche, je finis mon sac. Je vais chercher le vert dans uen ville nouvelle, faire des prélèvements, jouer avec le paysage. Je vais essayer de respirer et voire comment je peux expliquer cela à ceux dont ce n'est pas le problème. Le jour ne va pas tarder à se lever, ja suis bien resté assis dix minutes dans le lit en regardant Isabelle, je pensais au cours de yoga d'hier soir, à la marche d'hier matin, aujourd'hui je pense rester à la maison, mais demain je crois que je vais partir asssez tôt pour aller marcher avant qu ele soleil ne se lève... On verra le temps. je n'aime pas travailler chez moi, j'ai du mal à me concentrer quand elle est là et qu'elle me fait sentir que je ferais mieux de m'occuper d'elle. Et c'est sur, je ferais mieux. Elle fait beaucoup d'efforts. Je trouve mes journées un peu longues... un peu courtes aussi. c'est ça qui est complqiué. Encore une fois debout un peu trop tôt. J'en profite pour faire un tour ici, j'ai démarré en trombe et puis le rythme s'est dissipé, je passe beaucoup de temps loin des réseaux, dans les bois de l'essonne.... je ne tiens pas le front, la journée est passée sans que j'y pense. J'ai de nouveaux cheveux, plus courts, je n'y suis pas encore habitué. J'ai aussi dégagé le visage, j'ai perdu quelques mois en faisant cela. Xavier Cahen pose de la politique sur sa liste.... Quel jeudi ! Il va bientôt être minuit - comme j'ai été repris par le fil de ce qu eje faisais en écrivant cette phrase, il est minuit. C'est ça l'histoire, je fais plusieurs choses en même temps, et là je vais aller me coucher. j'ai rencontré des chasseurs sur leur terrain, au milieu des bois, chez eux, au milieu de leur propriété privée. On chasse la sanglier à moins d'un kilomètre de la route au gros calibre, alors interdiction d'outrepasser les limites de la propriété privée sous peine de se ranger dans le camps du sanglier. J’ai rencontré quelques personnes agréables mais certainement timides, si timides qu’elles se cachaient derrière leur droit armé du danger de la chasse au sanglier. On m’a montré la taille du calibre qui selon certains porte à huit kilomètres, ce qui rend extrêmement dangereuse la chasse à moins d’un huitième de la distance de la route. La rencontre n’a pas été très fructifiante, certainement autant à cause de moi que d’eux, dommage, l’un d’eux semblait vouloir que la rencontre se passe…. J'ai parlé un peu à des amis des instants. Ils m'ont questionné sur la nature et l'objet, sur l'idée et le but. Ils se posent un peu les mêmes questions que moi. je ne trouve pas les règles du jeu. Je me demande qui regarde et suit cette expérience. Qui est là ce dimanche ? Collez cela dans la barre d'adresse de votre navigateur : mailto:instants@technart.net?subject=dimanche ? Mais le jeu ne m'ennuie pas, il m'éclaircit les idées, il précise... Je vais aller profiter un peu de la pluie... Aujourd’hui : jour blanc, je n’ai pas pris le temps, j’ai déjà l’impression de ne pas en avoir eu pour d’autres choses. Je regrette un peu, c’est mal de regretter mais je fais le choix de moins me disperser, alors il y a des lieux où il ne se passe pas toujours quelque chose. Comme ici ces jours-ci. Le flux est apaisé, je ne sais pas s’il y en a que cela embête ou que cela déçoit. Mais ces instants que je n’écris pas s’entassent, j’ai pensé plusieurs fois, j’ai pris deux trois notes, elles resteront sur le papier. Une pensée pour Annie, à qui je souhaite du beau temps. Une pensée à mon amie, ma belle isabelle, voilà mon instant et je vais aller la retrouver, demain je ne suis pas là, on verra. http://iloveyou.38degres.net/maf05/iloveyou.php?iii=1&i=1 On a dépassé la moitié du mois, les euros vont pas tarder à tomber dans le négatif, la cours aux bouées commence. C’est le mois où j’ai le moins de temps pour faire quoi que ce soit et c’est en même temps le moment où il faut être partout. Le jeu c’est de tenir, tenir comme il faut pour réussir l’exercice. Cette semaine panoplie n’a pas beaucoup de place pourtant je me lève tôt, je me douche froid, je suis sérieux, mais j’ai une grosse fatigue. Je suis encore en période de fête. J’ai du mal à les encaisser. Noël déjà m’avait ratatiné. Je ne suis pas assez centré. Je suis trop centré. Je jongle. On a dépassé la moitié du mois et il ne me reste que dix jours pour trouver comment réussir l’exercice et comprendre pourquoi la question ne m’obsède qu’en fin de journée et pas le matin. Parce que le matin, tout est clair. Il faut que je me couche plus tôt et que je vienne le matin. Ou peut-être que je ne me pose pas la question en fait. C’est pour ça… L 'air s'engouffre par la fenêtre de la cuisine. Il emporte les odeurs de la soupe. La faim grimpe. La semaine prochaine je vais commencer à ceruser, j'y pense parce que déjà je me dis que j'ai exagéré. Maoins que ce qu ej'avais prévu, mais quand même. Je vais déplacer quatre tonnes de terre pour dire que c'est aussi productif comme temps de création que le même nombre d'heures à coder pour fair eclignoter un désir de geek. A part que là, mon corps a une place et l'air que je respire n'est pas recraché par les ventilateurs de mon pc. Je vais manger. Dimanche s'approche, nous allons nous coucher tôt. J'aimerais me lever demain. j'ai pas mal de choses à écrire, sur mon trou, sur ce qu eje dois faire en Aquitaine, ce que je dois faire avec les enfants lundi, sur ce que je dois faire avec Colas l'année prochaine... mais après 10heures, ce sera dimanche. span style="background-color:#B0360B; color:#F1DF30"> Dimanche est arrivé. J'ai envie d'allezr au cinéma, voir quelque chose come un enfant, pour rire, voir un peu de merveilleux, passer un moment avec la magie des images et prendre place devant un spectacle facile. On m'a plusieurs fois proposé d'aller voir le dernier filmde David Lynch. J'étais fan il y a quelque sannées. Aujourd'hui je pourrais presque dire que cela m'ennuie... pas parce que ce n'est pas bien... parce que je ne suis pas assez détendu quand j'y pense, parce que l'énergie qui se développe est assez négative, elle joue avec l'intellectualisme, elle se sert de mes blocages pour m'entrouvrir des perspectives fuyantes et fascinantes . Si j'allais voir le dernier film de Lynch j'y verrais du noir laqué. J'ai envie de doré et de blanc. Pas de clair-obscur. Je ne doute pas et je n'ai pas envie qu'on m'agite cette fascination sous le nez. Cela ne me fait plus le même effet. Aujourd'hui je trouve cela ennuyeux, trop, je n'ai pas besoin de ça et j'imagine que de ceux qui aiment et s'en gavent, beaucoup n'ont pas besoin de ça. Ils devraient essayer de respirer et d'en prendre conscience. Il ne faut pas avoir peur du vide. L'age d'ouvrir et de fermer les portes est passé. Jevire au vert dans la dernière ligne droite. Je rentre juste. J'ai passé la journée avec des enfants d'Evry. Nous avons fait un atelier Land Art. J'étais bien loin des réseaux et de mon clavier. Je me détache. Aurais-je moins écrit, plus captivé que le sdeux précédents invités ? Je pense au bilan quand je suis fatigué. Je pars samedi, ce sera la fin de mon portrait. A quoi je ressemble à travers cette question : "Ecris là ce que tu veux qui représente maintenant ?" Mais seulement maintenant je ne suis pas tout seul, je m'adresse à vous comme si vous étiez plus ou moins là. Mais pourquoi ? je m'adresse à vous sans réellement avoir quelque chose à vous dire. Alors le jeu s'installe, à certains moments je sais que je n'ai rien à dire, à d'autre je suis en pleine expansion et mes doigts suivent les flux d'idées qui s'entrechoquent. Ais-je touché quelqu'un ? ais-je dit des choses qui valent le coup d'être dites ? Est-ce que cela me ressemble ou est ce que je n'ai pa spu m'empécher d ejouer un jeu ? Est-ce qu ej'(ai su être vrai ou est-ce que j'essaie d'être comme il faut ? Selon les jours j'hésites, parfois même je regarde le raccourci sur mon bureau et je me dis que je voudrais qu ece soit fini. Qu'est ec que je pense de ça ? Je ne sais pas. En tout cas, l'instant je n'y arrive pas, le moment oui. Plus cela va et plus j'ai envie de prendre un moment et d evous le consacrer que de vous donner un instant commeça. Et ça se voit : les textes n'entrent plus dans la bulle. (Là, je me dis qu eje devrais couper et poster en deux fois) Je vire encore plus au vert, pour bientôt m'y mettre, au vert. Je ne sais plus où j'allais. A demain. Et si j'avais eu un téléphone mobile plus branché ? J'ai un mauvais rapport avec ces bêtes technologiques, je les casse, je les perds. Elles prennent dans la figure ce qui ne va pas et en cas de rare débordement c'est elles qui partent se cogner. Résultat, j'achète toujours le moins cher. Donc pas de wap. Donc, je ne peux vous poster des idées que quand j'en prends le temps depuis une ordinateur bien connecté. Est-ce que si j'avais eu un de ces téléphones où on peut envoyer des choses n'importe quand cela aurait changé ? Oui. Bien sûr, j'aurais joué avec la technologie. Mais ça aurait servi mon aveuglement certainement. Est-ce que j'aurais eu plus de choses à dire ? Des choses plus intéressantes ? Est-ce qu'il me serait arrivé plus de trucs ? Est-ce que j'aurais plus voyagé ? Est-ce que je l'aurai perdu ou cassé ? J'ai du me dire les 15 jours qui ont précédé mon intervention que ce serait mieux si j'avais un de ces téléphones - mais c'était de la convoitise. J'en ai demandé un, j'ai voulu voir si c'était possible d'avoir quelques financements pour m'équiper. Mais à quoi bon ? C'est une erreur fréquente. Combien ont besoin de s'équiper physiquement et superficiellement pour se préparer émotionnellement et finalement se retrouver face au vide. Les babioles ne sont pas assez solides pour que l'on s'y appuie et que l'on grimpe. Quelle histoire. Mais l’art, les artistes et les nouveaux médias entretiennent cette relation de convoitise. Ce qui est désiré et ce qui excite c’est la fascination elle-même, l’objet ne sert de conducteur. C’est sûrement pour cela que beaucoup d’œuvres ici à mon sens sont vides, elles ne servent que de support à l’excitation technologique et technique, ce qu’elles racontent ailleurs n’est qu’une babiole, un prétexte. Et si j’avais eu plus de technologie, j’aurais certainement plus prétexté pour faire du flux. C’est l’avant dernière fois que j’écris dans ce jeu. Je ne suis pas chez moi, chez une amie à deux pas des champs Elysées. J’ai croisé tous les travailleurs grognons et égoïstes de la capitale en venant. Sur le chemin je pensais que c’était bientôt fini. Il ne fait pas beau. Demain je pars avec Isabelle pour quelques jours de vacances… C’est l’anniversaire de ma chérie aujourd’hui, elle donne un cours de yoga ce matin, je travaille de mon côté avant de la rejoindre. J’ai commencé à travailler sur la partie culture des programmes de nos candidats aux élections. C’est assez froid. D’un autre côté je trouve que les questions qui leur sont posées sur ce sujet sont un peu comme les parisiens que j’ai croisé dans le métro ce matin. Vers quoi allons-nous, la politique culturelle ici n’est pas si catastrophique. En même temps face aux nouveaux médias je pense qu’elle est dans une impasse. Le séparatisme formel n’a plus de sens, il n’est pas nécessaire d’être un technicien ou un technophile pour juger une œuvre électronique. L’art pour l’art. Le multimédia pour le geeks. La culture pour les élites. L’intellect pour les classes bourgeoises et les étudiants. Blabla… Je suis pour ramener la création vers les publics qui se sentent exclus sans uniformiser bien sûr, sans démagogie pour autant, mais pour désengager le discours plastique uniquement autoréférentiel où seuls les aficionados ont une place… parce que ce n’est pas bon pour la santé, tout simplement, de s’exciter face à une image pornographique. Il y a déjà la télé et ses séries, le cinéma et ses stars, les médias et leurs idées qui façonnent le paysage idéal, il faut que la création artistique soit capable de proposer des idées transversales, brutes, simples, belles, complexes, pour chacun. Pour reprendre ce que la force de l’art se demandait : Où en est l’art contemporain ? La question agite les esprits et en énerve plus d’un. Chacun y va de son idée, de son enthousiasme ou de sa critique. De ses préjugés même. Si au moins il y avait des mouvements auxquels on pouvait se raccrocher. Mais rien, pas de pensée unique ou d’esprit de chapelle, juste un réseau d’artistes qui, chacun suivant leur propre personnalité travaillent en solitaires. Artistes de toutes nationalités, aux cultures et aux origines diverses mais créant en France… Personnellement, je vois une scène cohérente où les tons s’entendent et se nouent en tendances. La question ne m’agite pas. Elle n’agite pas les parisiens que j’ai vus ce matin. Elle agite celui qui écrit, ceux qui exposent, ceux qui s’amusent avec ces idées. Point barre… Bref, ce qui est important c’est de faire, alors fini les bavardages. Bon Anniversaire chérie. J’ouvre ces dernières lignes sur des airs de Johnny Liebling. Ce matin c’est en vrac et mélangé. Je me suis levé une dernière fois pour vous. C’est ce qui me reste à faire avant de plier quelques bagages et d’aller respirer un peu d’air et de pluie de Normandie pour quelques jours de repos, de marche et de vacances. Je vais à la campagne. Je quitte la capitale. Je vais vers quelques lieux où la vie est meilleure… Ce cher pays de notre enfance… Sur la nostalgie d'une France préindustrielle et rurale dans laquelle il faisait bon vivre les français se préparent à passer un nouveau cap… l’après Chirac… Débats, identités culturelles, problème de voisinage direct, chacun y va de son petit monde qu’il aimerait que le prochain président parvienne à changer par je ne sais quelle magie. Le résultat de cet individualisme qui s’est écrit depuis quelques années est une panoplie de candidats dont les idées oscillent entre démagogie et totalitarisme libéral. Nous assistons à un spectacle qui est parfois hallucinant. J’ai la chance de croiser régulièrement les passages de Nicolas Sarkozy à son QG où il se rend pour secouer et surveiller ses troupes et que je jouxte en secouant mon système sanguin et mes organes, en étirant mes nerfs pour lâcher ce qui tend l’extérieur : les idées / pas les mêmes qu’il agite à côté mais un paquet qui coincent à divers degrés chacun d’entre nous et certainement lui. Comment on en arrive à tant de sclérose ? La retenue s’extirpe de ses tripes en une espèce de colère libérale qui doit certainement l’empêcher de ralentir et de vivre. Il nage dans quoi ? Et Ségolène ? Quel jeu figent les médias qui font que je la cite plus facilement par son prénom que Nicolas ? Et à quoi bon ? Qu’est ce qui peut me séduire dans leurs contrats où leurs pactes qui font la course. Nous assistons à un spectacle, à un grand prix de la campagne avec une retransmission en direct, avec les commentateurs sportifs. Le jeu prend souvent des airs de concours hippique où les artifices formels empêtrent les électeurs dans des questionnements certainement déroutants si on prend du recul. La politique a-t-elle été jamais aussi superficielle ? Quel intérêt ? Enfin… on ira voter et on verra… Je vais laisser ma place sur le flux de panoplie. Je n’ai pas trouvé quoi faire mais il ne fallait pas chercher. Je ne me suis pas foulé pour le faire car je sentais que la seule réponse était d’écrire. J’ai posé mon blog de côté ce mois passé ici, cela faisait double-jeu. J’ai mis des couleurs ici. J’ai rencontré quelqu’un qui m’a dit qu’il n’aimait pas la campagne, qu’il n’aimait pas se balader. J’espère que vous aimez. Ce qui compte dans la vie c’est d’être heureux de respirer. Pas de bavarder et d’attendre des autres qu’ils nous renvoient une image qui flatte notre égo. La politique ne doit pas être un jeu pou l’égo. C’est drôle. Trouver sa place ce n’est pas s’imposer socialement. Etre soi-même ce n’est pas trouver son moi intérieur. Etre soi-même cela ne veut rien dire… le véritable soi n’est pas extérieur à la société... Il faut être là, engagé, c’est ça qui est souvent difficile : être là. Je remercie Annie et Clément. Je dois tirer les rideaux, le jour est là. Je glisse sur quelques mots de Yogi Bhajan… Ce n’est pas la vie qui importe, c’est le courage que vous lui apportez… InstantPortrait
du Jeudi 25 Janvier / 00h14 au Samedi 24 Février / 22h08
Jeudi 25 Janvier / 06h45 : Isabelle dort.
Jeudi 25 Janvier / 06h47 : [...] La journée commence quand il fait encore sombre.
Jeudi 25 Janvier / 06h52 : Je me douche froid, la fenêtre ouverte pour ouvrir vraiment les yeux en respirant profondément.
Jeudi 25 Janvier / 07h01 : Aujourd’hui,
je ne devrais pas avoir le temps parce qu’il faudrait que je sois
complètement ailleurs… mais l’envie de me projeter n’est pas très
forte…. A la douche, à tâtons sur instants.
Jeudi 25 Janvier / 08h02 : J’étais en forêt avant-hier, dans les landes, j’aimerais y être resté. J’étais chez François Mauriac.
Jeudi 25 Janvier / 08h50 :
Hier j’étais aux jardins du Luxembourg, j’ai attendu l’ouverture
qui se fait selon l’heure du lever du soleil. J’ai attendu calmement le
soleil avec ceux qui couraient autour du jardin, le walkman déjà allumé
pour échapper au vacarme pas encore très présent. Il y en a quand
même qui courent sans rien dans les oreilles. Je déteste les walkmans
et ce qui sert les gens dans leur incapacité à être là.
Jeudi 25 Janvier / 09h03 : Maintenant,
je suis toujours plongé dans hier, et avant-hier… je suis toujours
entre le châlet de François et les jardins au petit matin... il faut
que je me dépèche, je n'ai pas que cela à faire, les images dans
quelques instants...
Jeudi 25 Janvier / 10h19 : J'ai des images trop bleues, entres intérieur et extérieur.
Jeudi 25 Janvier / 10h23 :
Jeudi 25 Janvier / 12h41 : Parler à son voisin au téléphone à la fenêtre dans le froid cela ne réchauffe pas.
Jeudi 25 Janvier / 12h47 : http://www.flickr.com/photos/jacquesperconte/archives/date-taken/2007/01/23/detail/ Saint-Symphorien, chez François Mauriac...
Jeudi 25 Janvier / 12h48 : http://www.flickr.com/photos/jacquesperconte/archives/date-taken/2007/01/23/detail/
Jeudi 25 Janvier / 12h50 : Coller du code qui ne passe pas décale tout.
Jeudi 25 Janvier / 13h28 : Je
mange tout seul aujourd’hui, isabelle est dehors, je suis à mon bureau,
je grignote. Il a beaucoup de blanc, un peu de rose. Il ya toujours le
froid. Je ne sais pas si je vais pouvoir faire ma sieste.
Jeudi 25 Janvier / 13h42 :
Jeudi 25 Janvier / 13h45 : Vert : pause, je m’assois, je prends mon petit livre bleu.
Jeudi 25 Janvier / 14h01 :
Jeudi 25 Janvier / 14h24 :
Jeudi 25 Janvier / 14h24 :
Jeudi 25 Janvier / 14h44 : A
chaque fois que j’ouvre à nouveau une idée dont la forme est presque
achevée, de nouvelles couleurs viennent se poser. Ce n’est fini
que quand je le décide, rarement quand il n’y a plus de nouveautés. Et
quand on rencontre quelqu’un si la présence est plaisante, si c’est
partagé, les idées viennent pour alimenter la conversation et ainsi de
suite à chaque fois. C’est la même chose. Si c’est agréable, ça
continue facilement.
Jeudi 25 Janvier / 15h02 : -1.0 °C
Jeudi 25 Janvier / 15h37 :
Jeudi 25 Janvier / 15h47 :
Je passe d’une chose à l’autre, je ne ferai pas ca tous les jours,
aujourd’hui c’est un peu spécial, il ya ça qui qui est nouveau et puis
c’est mon premier jour à la maison cette semaine, je me sens
assez calme, j’ai envie de trainer.
Finalement ce qui me pousse n’est pas très fort. Avec le temps
j’apprends à me détacher de ce qui pourrait être oppressant, je n’ai
pas gagné mais je suis la route. Je range ce que je ne fais pas… ...cela n’est pas si pressé...
Jeudi 25 Janvier / 20h47 : J’ai
malgré tout du sortir. Métro, cohue, bruit, les halles, circulation
puis calme. Préparation de la projection de samedi. J’ai convié des
amis et des connaissances pour partager quelques images paisibles au
chaud. Et l’envie qui monte, c’est de faire un nouveau film, pour
samedi… a chaque fois c’est comme ça.
Jeudi 25 Janvier / 21h40 :
Second repas sur le coin du bureau, cela faisait très longtemps que je
n’avais pas fait cela. Il y a des jours, lorsque nous avons beaucoup de
travail, avec isabelle nous ne nous voyons pas beaucoup, on se croise.
Nos horaires font que lorsque nous nous croisons, nous n’avons pas
beaucoup de disponibilités pour passer un peu de temps ensemble.
On est ailleurs – souvent je le suis, alors que je ne voudrais pas
l’être. Ce sont des choix que je fais et que je préfèrerais ne pas
faire. À mettre dans la liste des choses à transformer.
Jeudi 25 Janvier / 21h45 : -2.0 °C
Jeudi 25 Janvier / 22h28 : Seconde
conversation au téléphone par la fenêtre avec un voisin, un autre,
décidément…
Jeudi 25 Janvier / 22h46 :
Il y a un incedie en face de chez moi, en face à une trentaine de
mêtres sur la gauche, chez des gens que je ne connais pas. c'ets le
bruit qui m'a attiré, j'ai cru que quelqu'un déménageait, et à cett
eheure, c'est rare...
Jeudi 25 Janvier / 22h55 :
et les voisins commencent à sortir de chez eux, certains en
tshirts, je vois pas mal de gens que je ne vois jamais d'habitude. Si
j'étais celui chez qui cela brûle je doute que j'aimerais voir des
nouveaux voisins, distants, entammés de leur curiosité en train
d'alimenter le stock d'évènements dans leur mémoire dédiée à la
convesration quotidienne.
Jeudi 25 Janvier / 23h19 : L’échelle
est rentrée, les lumières éteintes, les voisins rentrés sont depuis un
moment, l’odeur s’est presque dissipée, c’était un petit feu. J’ai vu
un peu de fumée… c’est comme si rien ne s’était passé. Mais ça
sent bon. C’est assez bizarre d’être à côté.
Jeudi 25 Janvier / 23h28 :
Je suis fatigué, je vais éteindre les appareils électriques qui font du
bruit, je n’ai pas fait tout ce que je voulais aujourd’hui, mais bon,
je suis quand même content de cette journée, je vais attendre ma chérie
tranquillement, ranger un peu… et dormir pour revenir par là, bien
avant que le soleil ne se lève.
Jeudi 25 Janvier / 23h30 : Les anges veillent sur vous.
Vendredi 26 Janvier / 07h31 :
J’aurais bien aimé découvrir un paysage tout blanc… Isabelle dort, elle
est rentrée tard, elle travaillait le sat nam rassayan. Elle dormait
quand elle est arrivée, elle dort quand je me lève, mais je ne pars
pas. J’aime bien être là quand elle se réveille. Douche.
Vendredi 26 Janvier / 07h40 :
! C'est moi qui dormait, pas elle puisqu’elle rentrait, debout, de
dehors… Je ne suis pas encore en place, je me mélange. il me faut ma
douche, mais je traine… j’ai entrepris de réparer un porte-linge en pvc
qui s’est brisé – que j’ai du briser – et la colle que j’ai mis ne
prend pas. Alors je me ballade avec deux bouts qui ne veulent
m’aider. Cela doit aussi être un peu difficile pour eux ce matin.
Vendredi 26 Janvier / 07h44 : Hop, je glisse.
Vendredi 26 Janvier / 07h53 : -2.6 °C
Vendredi 26 Janvier / 13h09 : Je
reviens d’une course, qu’il fasse beau ou moche, c’est fou ce qu’on
peut parler du temps. On a le temps de parler du temps. Mais pas
souvent de parler d'autre chose.
Samedi 27 Janvier / 06h57 : Le
temps m’a prit dans ses filets et m’a emmené loin de vous. J’ai
réussi à m’échapper pour la nuit mais j’ai du dormir. Aujourd’hui
aussi je dois tirer le fil. Peut-être que si il ne se brise pas je
sortirais du labyrinthe…
Samedi 27 Janvier / 07h11 :
Je me lève pour choisir un extrait dans une série de rouges, je ne sais
pas quoi prendre. Je n’aime pas beaucoup choisir des morceaux.
Samedi 27 Janvier / 07h40 :
Isabelle dort, elle va se lever dans quelques minutes. J’espère trouver
un atelier cette année, j’ai toujours peur de la déranger quand je me
lève. Mais malgré tout, je crois que j’aime bien travailler à
côté d’elle. Elle baigne ce que je fais, et d’ici je fais attention à
elle.
Samedi 27 Janvier / 07h45 : . +2.4 °C
Samedi 27 Janvier / 20h24 :
La journée du samedi file vite et si là j’ai quelques instants pour
venir poser mes mains sur le clavier, il ne faut pas que je traine, il
va falloir que je reparte. Demain, je dors, si j’ai le temps. Mais il
faudra que je le prenne.
Samedi 27 Janvier / 20h45 :
J’ai trop parlé cette après-midi, je me prépare à encore aller parler…
qu’est qu’on peut parler. Je vais peut-être parler un peu du temps pour
changer. Ca me détendra…en espérant qu’il fait beau chez
vous.
Samedi 27 Janvier / 20h49 :
Dimanche 28 Janvier / 23h44 : pas d'instant ce dimanche...
Lundi 29 Janvier / 08h03 :
Ce matin, j’attaque par la revue de presse, en ligne et à la télé
sur plusieurs chaînes spécialisées, la vision de ce qui s’est
passé hier dans le monde est contractée. Les journalistes ne s’exposent
pas, la distance de l’information fait mouche, je me sens à l’abri de
tout ici sauf de la politique. La télévision n’est pas
impartiale, elle se sert de son poids pour appuyer sur nous, pour bien
tenir la forme dont elle a besoin pour exister. Dans ces soucis
d’écoute et de service, l’information sert le désir de bien faire dans
une société moderne qui ne veut pas comprendre qu’elle est incapable
d’assumer son existence hors de la pensée et de la parole. Je pense
donc je suis. Si jamais je m’arrête c’est fini.
Lundi 29 Janvier / 10h15 :
Je viens de recevoir un rétroviseur acheté sur ebay.
Maintenant, la grande question c’est : est-ce qu’il va aller sur
la voiture ?
Lundi 29 Janvier / 18h57 : Je ne sais pas où je suis garé... ais-je perdu ma voiture.
Lundi 29 Janvier / 21h37 : C’est
assez difficile de comprendre qu’on est en train de passer à côté de ce
qu’il serait bien de faire. On a tendance à faire tourner la roue dans
un sens qui ne nous aide pas forcément à avancer. Moi le premier.
Lundi 29 Janvier / 23h01 :
Isabelle rentre, elle revient de la cellule, elle est
lumineuse, le frais lui a rougi les joues, elle sent bon dehors. Elle a
faim. Je vais aller la rejoindre. On a retrouvé la voiture.
Lundi 29 Janvier / 23h34 : Jouer
à poster ces instants rajoute une certaine pression à l’ensemble de la
journée. Alors il faut jouer de cette pression et s’en jouer. Alors je
pose la question. A quel moment il est plus adéquat de poster ?
Lundi 29 Janvier / 23h58 : Il est temps de passer allongé.
Mardi 30 Janvier / 06h51 : Je
dors encore mais il faut que je reprenne le rythme. J'ai tendance à la
perdre. Je ne fais pas assez de yoga en ce moment. Je me lève, je dois
vite aller me doucher. Je dois me mettre à penser.
Mardi 30 Janvier / 06h54 : Les premiers pas de mon voisin du dessus.
Mardi 30 Janvier / 06h55 : J'ouvre la fenêtre, je tire le riseau, je pousse le robinet à droite, je respire.
Mardi 30 Janvier / 07h35 : le
rideau, j'ai les doigts qui se mélangent. Bref, ces douches changent la
couleur de ce qui m'entourre. Tout s'éclaircit et la pensé s'éveille.
Je pourrais tout aussi commencer mes journées autrement, en me levant,
aller directement sur le chantier qui m'attend à quelques mètres du lit
et me plonger dans ces idées posées de côté la veille. Mais c'est bien
je pense, de d'abord prendre le temps de me sortir de la phase
précédente de veille où mon corps dort.
Mardi 30 Janvier / 12h15 :
Je ne peux avoir un rendez-vous avec un conseiller de la drac que sur
dossier...et bien... il faut que je trouve ou télécharger le formulaire.
Mardi 30 Janvier / 19h30 :
Le mardi touche à sa fin, je laisse progressivement retomber la
pression, j'abandonne pour aujourd'hui pas mal de choses, sans le
moindre regret, sans avoir l'impression qu eje n'ai pas le temps, je
vais aller m'occuper de moi et faire mon yoga... http://www.123yoga.net
Mercredi 31 Janvier / 05h58 : Je suis tombé du lit.
Mercredi 31 Janvier / 11h12 : Aujoud'hui c'est court. Je trace. Je ne donne plus la température, il fait chaud
Mercredi 31 Janvier / 21h33 :
De retour, un peu, j'ai du mal à suivre le rythme que j'aurais
aimé tenir. Mais je pense que cela peut facilement se comparer à la
déception que j'aurais si je voulais absolument m'offir un de ces
magnifiques téléviseurs plasma en achetant malheureusement un modèle
moins cher mais au maximum de mon budget que celui bien sûrt que je
convoiterais. Je ne m'endète pas.
Mercredi 31 Janvier / 21h37 : Aujourd'hui,
écologie informationnelle, pensées claires, tapis de souris en tapis et
maintenant cela presse, je dois me lever. A plus.
Mercredi 31 Janvier / 23h14 : Je suis habillé en rouge, des pieds à la tête, je vais dormir en demi rouge. je dors souvent de cette couleur.
Jeudi 1 Février / 06h25 : J’aime
bien passer du temps à écrire, mais le souci c’est décrire avant de se
lever. Une fois levé, il ya tellement de choses à faire qui ne laissent
plus trop le temps d’écrire.
Jeudi 1 Février / 06h30 : Je vais sous mon eau froide, après ça, je serais révéillé.
Jeudi 1 Février / 22h27 : Il
n'est pas très tard mais demain je vais me faire creuser une dent. Avec
les impôts c'est une des raisons qui me cause des soucis en Euros. Mais
cela ne m'ennuie que quand je paie. J'ai au moins la chance de ne pas
être affaibli par ces banalités instantanées. J’ai vu presque soixante
dix personnes aujourd’hui, demain j’aurais la bouche endormie. J’ai
parlé pour deux jours. Et ce soir je n’ai pas grand-chose à raconter si
ce n’est de me rappeler et vous faire découvrir deux grandes phrases
lues par-dessus l’épaule de camarades (femmes) anonymes dans le
métro :
Jeudi 1 Février / 22h55 : Sean pénétra dans l'allée de Julie en faisant rugir le moteur de sa Porshe, ce matin, 8h45, ligne
Jeudi 1 Février / 23h01 : On
m’accuse de participer au grand brouillage, je vous embrume les signaux
en dissipant l’importance et la vérité avec le banal et le fasciné,
laissons Sean et sa Porsche, l’autre phrase, je l’ai perdue (sûrement
sur la ligne 3, effectivement c’est le moment d’aller me coucher.
Vendredi 2 Février / 09h19 : Tout
commence par un réveil assez facile, puis pas mal de notes d’hier à
reprendre. Puis vient le moment de penser à ici. C’est assez amusant de
voir cette relation qui commence à s’écrire avec le temps. Ce qui peut
être facile certains jours est pénible d’autres. Les choses à dire ne glissent pas forcément.
C’est comme si des fois il y avait trop de monde. C’est ça que je
ressens à certains moments, je me sens comme entouré de gens qui
vaquent à leurs habitudes et leurs soucis en gardant un œil sur moi. A d’autres moments, J’aimerais arriver à laisser passer une image porteuse de bien-être.
Par exemple, par surprise, j’aimerais vous envoyer des fleurs, vous
faire parvenir leur odeur, leur lumière, leur fraîcheur, leur
simplicité. Mais dans un fil c’est difficile.
Vendredi 2 Février / 19h50 : J'imagine
une nuit humide, un peu de vent, pas beacoup de bruit, une rue asse
calme en fait et là devant moi une porte avec un néon rose qui me fait
presqu emal aux yeux. il y a trop de lumière, je n'arrive pa sà lire ce
qui est écrit. je ne sais pas où je suis, je rêve. Où est Sean ? Chez
Julie ? La chair que j'habite m'apelle. Et ce serait bien que
j'arrive à rejoindre une raison plus proche de la vie que je devrasi
vivre. La fiction c'est cette sphère où l'on se projette et pour
beaucoup elle est moins écrite ou filmée que vécue comme une
alternative à la cosncience.
Vendredi 2 Février / 21h40 : C'est
l'heure de la première neige, un film que j'ai tourné en janvier par la
fenêtre du train quand je traversais la france enneigée. Il y a du
blanc, du rouge du jaune. C'est comme cela que je me repose ce soir, je
pose le reste de côté. Il faudrait que je pense aux impôts... Isabelle
est allée voir Bert Hellinger.
Vendredi 2 Février / 23h06 : La
neige s'annonce être une bonne piste de travail. Je rêve du jour où
j'aurais pu dégager les contingences alimentaires et multimédias pour
me consacrer à la sculpture d’images en mouvement, à la peinture de
vecteurs, au terrassement à la truelle et à la pelle, à la philosophie
du corps et de l’instant, loin de ces reculs étroits où je me pousse
fréquemment, pour manger, pour qu’on me laisse montrer, pour écouter
parce qu’on arrive pas à parler autrement.
Vendredi 2 Février / 23h08 : Isabelle revient, j’éteins les machines, j’arrête ce que je fais, je coupe le fil à ce que j’écrivais.
Samedi 3 Février / 06h57 :
Samedi 3 Février / 06h58 : Je
me suis levé avec l’envie de sortir, je me suis vite douché, habillé et
je suis descendu. Devant l’immeuble, il y avait un camion en double
file, je n’y ai pas fait attention. Je suis allé faire quelques pas en
profitant de l’air frais et des quelques bonnes odeurs qu’il y a dans
mon quartier. Quand je suis revenu, le camion était toujours là, il
l’est encore. Le moteur tourne toujours. Peut-être que cela fait une
demi-heure. Je descend.
Samedi 3 Février / 17h45 : Manifestation contre la peine de mort à Paris. En chine, http://investigation.go.saveinter.net/
Dimanche 4 Février / 11h32 : . Dimanche,
il n'y a pas beaucoup de temps normalement à conscarer à des choses
assez futiles. Mais aujourd'hui je me suis éloigné, Isabelle travaille,
je dois travailler. je me suis exilé chez une amie qui aussi doit
travailler et qui me prète son espace et son internet.Je change
d'odeurs, de sons, de température, de textures. Je m'exile pour la
journée.
Dimanche 4 Février / 12h41 :
Au fil du temps chaque fois que je me dis qu'il faudrait que je
poste un instant, je me demande de quoi encore je vais pouvoir parler,
presque à chaque fois, je me demande si cela vaut la peine. A priori
non, c'est un jeu. Un jeu qui prend du temps et qui demande qu'on y
accorde une certainne intention. Je crois que ce mois sera cette quête
de l'intention qui aurait permis de bien se servir de cette liberté de
flux sur laquelle il y a un peu de lumière. Jouer le jeu serait de
répandre de l'art, de l'actualité, du sens, mais bon... Au départ je ne
voulais pas y mettre de mots, je voulais simplement déposer des jeux de
couleurs. Mais j'ai plié à l'impression de devoir mettre du sens. On se
rencontre, c'est ça.
Dimanche 4 Février / 17h43 :
Je passe l'après midi dans les cartes, je pense au paysage, à
l’Essonne, à ce que je dois faire. Je suis pris par une envie
d’honnêteté, j’ai envie de faire les choses avec le cœur. Et quand je
pense à cela je me rappelle les incessantes déceptions face aux formes
artistiques que je rencontre, face aux gens que je croise dont les
motivations parfois communes sont ultra égoïstes. Souvent j’ai
l’impression qu’elles ne sont pas conscientes, j’ai l’impression d’une
tentative de résistance face à un mal-être, face à une incapacité à se
positionner soi face aux autres et à se révéler à soi-même. Alors comme
ça la vie est encore plus un combat où forcément on laisse moins de
place aux autres.
Dimanche 4 Février / 17h49 :
Le jour se tire et moi aussi, je vous souhaite de
retrouver l’endroit où vous pourrez passer ce dimanche soir en
sécurité. Pensez-bien que se sentir bien c’est être baigné, pas en
avoir l’impression. Je vais retrouver mon ange. Fini l’exil.
Lundi 5 Février / 08h53 :
La politique s'incruste dans mon programme. Je ne le sens pas très
bien. J'ai tenu mes distances jusqu'à aujourd'hui mais je crois que
cette sécurité n'est plus possible. Il va falloir jouer avec les autres.
Mardi 6 Février / 00h08 : Quelques
notes avant de me coucher: d'abord et finalement, la politique n'a pas
été trop là, ce qui m'arrange, il y en aura trop assez tôt. Même quand
je vais àme scours de yogaje m'y plonge, j'ai de la chance : Mr Sarkozy
a installé son QG à côté de mes cours. Idéal pour se détacher. Pour me
détachjer je vais dès demain aller voir la terre, je prépare un trou.
J'espère qu'il ne va pas trop pleuvoir...La journée a été dure,
beaucoup de dispersion, des discussions déplacées, de la fatigue, un
soupçon de mauvaise humeur... mais tout va, la nuit répare.
Mardi 6 Février / 07h03 :
je mets mes chaussures de marche, je finis mon sac. Je vais chercher le
vert dans uen ville nouvelle, faire des prélèvements, jouer avec le
paysage. Je vais essayer de respirer et voire comment je peux expliquer
cela à ceux dont ce n'est pas le problème.
Mercredi 7 Février / 07h14 :
Le jour ne va pas tarder à se lever, ja suis bien resté assis dix
minutes dans le lit en regardant Isabelle, je pensais au cours de yoga
d'hier soir, à la marche d'hier matin, aujourd'hui je pense rester à la
maison, mais demain je crois que je vais partir asssez tôt pour aller
marcher avant qu ele soleil ne se lève... On verra le temps.
Mercredi 7 Février / 15h37 :
je n'aime pas travailler chez moi, j'ai du mal à me concentrer quand
elle est là et qu'elle me fait sentir que je ferais mieux de m'occuper
d'elle. Et c'est sur, je ferais mieux.
Mercredi 7 Février / 18h23 : Elle fait beaucoup d'efforts.
Mercredi 7 Février / 23h31 : Je trouve mes journées un peu longues... un peu courtes aussi. c'est ça qui est complqiué.
Jeudi 8 Février / 06h13 :
Encore une fois debout un peu trop tôt. J'en profite pour faire un tour
ici, j'ai démarré en trombe et puis le rythme s'est dissipé, je passe
beaucoup de temps loin des réseaux, dans les bois de l'essonne....
Jeudi 8 Février / 22h53 :
je ne tiens pas le front, la journée est passée sans que j'y pense.
J'ai de nouveaux cheveux, plus courts, je n'y suis pas encore habitué.
J'ai aussi dégagé le visage, j'ai perdu quelques mois en faisant cela.
Xavier Cahen pose de la politique sur sa liste.... Quel jeudi !
Vendredi 9 Février / 00h17 : Il
va bientôt être minuit - comme j'ai été repris par le fil de ce qu eje
faisais en écrivant cette phrase, il est minuit. C'est ça l'histoire,
je fais plusieurs choses en même temps, et là je vais aller me coucher.
Vendredi 9 Février / 00h18 :
Vendredi 9 Février / 19h47 :
j'ai rencontré des chasseurs sur leur terrain, au milieu des bois, chez
eux, au milieu de leur propriété privée. On chasse la sanglier à moins
d'un kilomètre de la route au gros calibre, alors interdiction
d'outrepasser les limites de la propriété privée sous peine de se
ranger dans le camps du sanglier. J’ai rencontré quelques personnes
agréables mais certainement timides, si timides qu’elles se cachaient
derrière leur droit armé du danger de la chasse au sanglier. On m’a
montré la taille du calibre qui selon certains porte à huit kilomètres,
ce qui rend extrêmement dangereuse la chasse à moins d’un huitième de
la distance de la route. La rencontre n’a pas été très fructifiante,
certainement autant à cause de moi que d’eux, dommage, l’un d’eux
semblait vouloir que la rencontre se passe….
Dimanche 11 Février / 09h30 :
J'ai parlé un peu à des amis des instants. Ils m'ont questionné sur la
nature et l'objet, sur l'idée et le but. Ils se posent un peu les mêmes
questions que moi. je ne trouve pas les règles du jeu. Je me demande
qui regarde et suit cette expérience. Qui est là ce dimanche ? Collez
cela dans la barre d'adresse de votre navigateur :
mailto:instants@technart.net?subject=dimanche ? Mais le jeu ne m'ennuie
pas, il m'éclaircit les idées, il précise...
Dimanche 11 Février / 10h16 : Je vais aller profiter un peu de la pluie...
Lundi 12 Février / 23h07 : Aujourd’hui
: jour blanc, je n’ai pas pris le temps, j’ai déjà l’impression de ne
pas en avoir eu pour d’autres choses. Je regrette un peu, c’est mal de
regretter mais je fais le choix de moins me disperser, alors il y a des
lieux où il ne se passe pas toujours quelque chose. Comme ici ces
jours-ci. Le flux est apaisé, je ne sais pas s’il y en a que cela
embête ou que cela déçoit. Mais ces instants que je n’écris pas
s’entassent, j’ai pensé plusieurs fois, j’ai pris deux trois notes,
elles resteront sur le papier. Une pensée pour Annie, à qui je souhaite
du beau temps. Une pensée à mon amie, ma belle isabelle, voilà mon
instant et je vais aller la retrouver, demain je ne suis pas là, on
verra.
Mercredi 14 Février / 21h21 : http://iloveyou.38degres.net/maf05/iloveyou.php?iii=1&i=1
Vendredi 16 Février / 21h33 :
On a dépassé la moitié du mois, les euros vont pas tarder à tomber dans
le négatif, la cours aux bouées commence. C’est le mois où j’ai le
moins de temps pour faire quoi que ce soit et c’est en même temps le
moment où il faut être partout. Le jeu c’est de tenir, tenir
comme il faut pour réussir l’exercice. Cette semaine panoplie n’a pas
beaucoup de place pourtant je me lève tôt, je me douche froid, je suis
sérieux, mais j’ai une grosse fatigue. Je suis encore en période de
fête. J’ai du mal à les encaisser. Noël
déjà m’avait ratatiné. Je ne suis pas assez centré. Je suis trop
centré. Je jongle. On a dépassé la moitié du mois et il ne me
reste que dix jours pour trouver comment réussir l’exercice et
comprendre pourquoi la question ne m’obsède qu’en fin de journée et pas
le matin. Parce que le matin, tout est clair. Il faut que je me couche
plus tôt et que je vienne le matin. Ou peut-être que je ne me pose pas
la question en fait. C’est pour ça…
Samedi 17 Février / 20h07 :
L 'air s'engouffre par la fenêtre de la cuisine. Il emporte les odeurs
de la soupe. La faim grimpe. La semaine prochaine je vais commencer à
ceruser, j'y pense parce que déjà je me dis que j'ai exagéré. Maoins
que ce qu ej'avais prévu, mais quand même. Je vais déplacer quatre
tonnes de terre pour dire que c'est aussi productif comme temps de
création que le même nombre d'heures à coder pour fair eclignoter un
désir de geek. A part que là, mon corps a une place et l'air que je
respire n'est pas recraché par les ventilateurs de mon pc. Je vais
manger.
Samedi 17 Février / 22h37 : Dimanche
s'approche, nous allons nous coucher tôt. J'aimerais me lever demain.
j'ai pas mal de choses à écrire, sur mon trou, sur ce qu eje dois faire
en Aquitaine, ce que je dois faire avec les enfants lundi, sur ce que
je dois faire avec Colas l'année prochaine... mais après 10heures, ce
sera dimanche.
Dimanche 18 Février / 09h23 : span style="background-color:#B0360B; color:#F1DF30"> Dimanche
est arrivé. J'ai envie d'allezr au cinéma, voir quelque chose come un
enfant, pour rire, voir un peu de merveilleux, passer un moment avec la
magie des images et prendre place devant un spectacle facile. On m'a
plusieurs fois proposé d'aller voir le dernier filmde David Lynch.
J'étais fan il y a quelque sannées. Aujourd'hui je pourrais presque
dire que cela m'ennuie... pas parce que ce n'est pas bien... parce que
je ne suis pas assez détendu quand j'y pense, parce que l'énergie qui
se développe est assez négative, elle joue avec l'intellectualisme,
elle se sert de mes blocages pour m'entrouvrir des perspectives
fuyantes et fascinantes . Si j'allais voir le dernier film de Lynch j'y verrais du noir laqué.
J'ai envie de doré et de blanc. Pas de clair-obscur. Je ne doute pas et
je n'ai pas envie qu'on m'agite cette fascination sous le nez. Cela ne
me fait plus le même effet. Aujourd'hui je trouve cela ennuyeux, trop,
je n'ai pas besoin de ça et j'imagine que de ceux qui aiment et s'en
gavent, beaucoup n'ont pas besoin de ça. Ils devraient essayer de
respirer et d'en prendre conscience. Il ne faut pas avoir peur du vide.
L'age d'ouvrir et de fermer les portes est passé.
Lundi 19 Février / 22h01 :
Jevire au vert dans la dernière ligne droite. Je rentre juste. J'ai
passé la journée avec des enfants d'Evry. Nous avons fait un atelier
Land Art. J'étais bien loin des réseaux et de mon clavier. Je me
détache. Aurais-je moins écrit, plus captivé que le sdeux précédents
invités ? Je pense au bilan quand je suis fatigué. Je pars samedi, ce
sera la fin de mon portrait. A quoi je ressemble à travers cette
question : "Ecris là ce que tu veux qui représente maintenant ?" Mais
seulement maintenant je ne suis pas tout seul, je m'adresse à vous
comme si vous étiez plus ou moins là. Mais pourquoi ? je m'adresse à
vous sans réellement avoir quelque chose à vous dire. Alors le jeu
s'installe, à certains moments je sais que je n'ai rien à dire, à
d'autre je suis en pleine expansion et mes doigts suivent les flux
d'idées qui s'entrechoquent. Ais-je touché quelqu'un ? ais-je dit des
choses qui valent le coup d'être dites ? Est-ce que cela me ressemble
ou est ce que je n'ai pa spu m'empécher d ejouer un jeu ? Est-ce qu
ej'(ai su être vrai ou est-ce que j'essaie d'être comme il faut ? Selon
les jours j'hésites, parfois même je regarde le raccourci sur mon
bureau et je me dis que je voudrais qu ece soit fini. Qu'est ec que je
pense de ça ? Je ne sais pas. En tout cas, l'instant je n'y arrive pas,
le moment oui. Plus cela va et plus j'ai envie de prendre un moment et
d evous le consacrer que de vous donner un instant commeça. Et ça se
voit : les textes n'entrent plus dans la bulle. (Là, je me dis qu eje devrais couper et poster en deux fois) Je vire encore plus au vert, pour bientôt m'y mettre, au vert. Je ne sais plus où j'allais. A demain.
Jeudi 22 Février / 08h53 : Et si j'avais eu un téléphone mobile plus branché ?
J'ai un mauvais rapport avec ces bêtes technologiques, je les casse, je
les perds. Elles prennent dans la figure ce qui ne va pas et en cas de
rare débordement c'est elles qui partent se cogner. Résultat, j'achète
toujours le moins cher.
Donc pas de wap. Donc, je ne peux vous poster des idées que quand
j'en prends le temps depuis une ordinateur bien connecté.
Est-ce que si j'avais eu un de ces téléphones où on peut envoyer des
choses n'importe quand cela aurait changé ? Oui. Bien sûr, j'aurais
joué avec la technologie. Mais
ça aurait servi mon aveuglement certainement. Est-ce que j'aurais eu
plus de choses à dire ? Des choses plus intéressantes ? Est-ce qu'il me
serait arrivé plus de trucs ? Est-ce que j'aurais plus voyagé ? Est-ce
que je l'aurai perdu ou cassé ? J'ai
du me dire les 15 jours qui ont précédé mon intervention que ce serait
mieux si j'avais un de ces téléphones - mais c'était de la convoitise.
J'en ai demandé un, j'ai voulu voir si c'était possible d'avoir
quelques financements pour m'équiper. Mais à quoi bon ?
C'est une erreur fréquente. Combien ont besoin de s'équiper
physiquement et superficiellement pour se préparer émotionnellement et
finalement se retrouver face au vide.
Les babioles ne sont pas assez solides pour que l'on s'y appuie et que
l'on grimpe. Quelle histoire. Mais l’art, les artistes et les nouveaux
médias entretiennent cette relation de convoitise. Ce qui est désiré et
ce qui excite c’est la fascination elle-même, l’objet ne sert de
conducteur. C’est sûrement pour cela que beaucoup d’œuvres ici à mon
sens sont vides, elles ne servent que de support à l’excitation
technologique et technique, ce qu’elles racontent ailleurs n’est qu’une
babiole, un prétexte. Et si j’avais eu plus de technologie, j’aurais
certainement plus prétexté pour faire du flux.
Vendredi 23 Février / 09h28 : C’est
l’avant dernière fois que j’écris dans ce jeu. Je ne suis pas chez moi,
chez une amie à deux pas des champs Elysées. J’ai croisé tous les
travailleurs grognons et égoïstes de la capitale en venant. Sur le chemin je pensais que c’était bientôt fini. Il ne fait pas beau. Demain
je pars avec Isabelle pour quelques jours de vacances… C’est
l’anniversaire de ma chérie aujourd’hui, elle donne un cours de yoga ce
matin, je travaille de mon côté avant de la rejoindre. J’ai
commencé à travailler sur la partie culture des programmes de nos
candidats aux élections. C’est assez froid. D’un autre côté je trouve
que les questions qui leur sont posées sur ce sujet sont un peu comme
les parisiens que j’ai croisé dans le métro ce matin. Vers quoi
allons-nous, la politique culturelle ici n’est pas si
catastrophique. En
même temps face aux nouveaux médias je pense qu’elle est dans une
impasse. Le séparatisme formel n’a plus de sens, il n’est pas
nécessaire d’être un technicien ou un technophile pour juger une œuvre
électronique. L’art pour l’art. Le multimédia pour le geeks. La culture
pour les élites. L’intellect pour les classes bourgeoises et les
étudiants. Blabla… Je
suis pour ramener la création vers les publics qui se sentent exclus
sans uniformiser bien sûr, sans démagogie pour autant, mais pour
désengager le discours plastique uniquement autoréférentiel où seuls
les aficionados ont une place… parce que ce n’est pas bon pour la
santé, tout simplement, de s’exciter face à une image
pornographique. Il
y a déjà la télé et ses séries, le cinéma et ses stars, les médias et
leurs idées qui façonnent le paysage idéal, il faut que la création
artistique soit capable de proposer des idées transversales, brutes,
simples, belles, complexes, pour chacun. Pour reprendre ce que la force
de l’art se demandait : Où en est l’art contemporain ? La question agite les esprits et en énerve plus d’un. Chacun
y va de son idée, de son enthousiasme ou de sa critique. De ses
préjugés même. Si au moins il y avait des mouvements auxquels on
pouvait se raccrocher. Mais rien, pas de pensée unique ou d’esprit de
chapelle, juste un réseau d’artistes qui, chacun suivant leur propre
personnalité travaillent en solitaires. Artistes de toutes
nationalités, aux cultures et aux origines diverses mais créant en
France… Personnellement, je vois une scène cohérente où les tons s’entendent et se nouent en tendances. La
question ne m’agite pas. Elle n’agite pas les parisiens que j’ai vus ce
matin. Elle agite celui qui écrit, ceux qui exposent, ceux qui
s’amusent avec ces idées. Point barre… Bref, ce qui est important c’est
de faire, alors fini les bavardages. Bon Anniversaire chérie.
Samedi 24 Février / 08h46 : J’ouvre ces dernières lignes sur des airs de Johnny Liebling. Ce matin c’est en vrac et mélangé. Je me suis levé une dernière fois pour vous.
C’est ce qui me reste à faire avant de plier quelques bagages et
d’aller respirer un peu d’air et de pluie de Normandie pour quelques
jours de repos, de marche et de vacances. Je vais à la campagne. Je quitte la capitale. Je vais vers quelques lieux où la vie est meilleure… Ce cher pays de notre enfance… Sur
la nostalgie d'une France préindustrielle et rurale dans laquelle il
faisait bon vivre les français se préparent à passer un nouveau cap… l’après Chirac… Débats,
identités culturelles, problème de voisinage direct, chacun y va de son
petit monde qu’il aimerait que le prochain président parvienne à
changer par je ne sais quelle magie. Le
résultat de cet individualisme qui s’est écrit depuis quelques années
est une panoplie de candidats dont les idées oscillent entre démagogie
et totalitarisme libéral. Nous assistons à un spectacle qui est parfois hallucinant. J’ai
la chance de croiser régulièrement les passages de Nicolas Sarkozy à
son QG où il se rend pour secouer et surveiller ses troupes et que je jouxte en secouant mon système sanguin et mes organes, en étirant mes nerfs pour lâcher ce qui tend l’extérieur : les idées / pas les mêmes qu’il agite à côté mais un paquet qui coincent à divers degrés chacun d’entre nous et certainement lui. Comment on en arrive à tant de sclérose ? La retenue s’extirpe de ses tripes en une espèce de colère libérale qui doit certainement l’empêcher de ralentir et de vivre. Il nage dans quoi ? Et Ségolène ? Quel jeu figent les médias qui font que je la cite plus facilement par son prénom que Nicolas ? Et à quoi bon ? Qu’est ce qui peut me séduire dans leurs contrats où leurs pactes qui font la course.
Nous assistons à un spectacle, à un grand prix de la campagne avec une
retransmission en direct, avec les commentateurs sportifs. Le jeu prend
souvent des airs de concours hippique où les artifices formels
empêtrent les électeurs dans des questionnements certainement
déroutants si on prend du recul. La politique a-t-elle été jamais aussi
superficielle ? Quel intérêt ? Enfin… on ira voter et on verra… Je
vais laisser ma place sur le flux de panoplie. Je n’ai pas trouvé quoi
faire mais il ne fallait pas chercher. Je ne me suis pas foulé pour le
faire car je sentais que la seule réponse était d’écrire. J’ai posé mon
blog de côté ce mois passé ici, cela faisait double-jeu. J’ai mis des
couleurs ici. J’ai
rencontré quelqu’un qui m’a dit qu’il n’aimait pas la campagne, qu’il
n’aimait pas se balader. J’espère que vous aimez. Ce qui compte dans la
vie c’est d’être heureux de respirer. Pas de bavarder et d’attendre des
autres qu’ils nous renvoient une image qui flatte notre égo. La
politique ne doit pas être un jeu pou l’égo. C’est drôle. Trouver sa
place ce n’est pas s’imposer socialement. Etre soi-même ce n’est pas
trouver son moi intérieur. Etre soi-même cela ne veut rien dire… le
véritable soi n’est pas extérieur à la société... Il faut être là,
engagé, c’est ça qui est souvent difficile : être là. Je remercie Annie et Clément. Je dois tirer les rideaux, le jour est là. Je glisse sur quelques mots de Yogi Bhajan… Ce n’est pas la vie qui importe, c’est le courage que vous lui apportez…
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